
Comme promis, voici un texte qui présente un bataille par les yeux d'un vulpes, Verènn.
Alors je vais le redire. Je ne suis pas fait pour faire de long textes. Une petite histoire comme celle-là ça va mais tout un roman cela m'est impossible. J'ai passé un temps fou à tout écrire, modifier, ré-écrire et re-modifier...
Enfin bon, dites-moi ce que vous en pensez et soyez honnête :D
S'il y'a des trucs que vous n'avez pas compris ou que vous voulez savoir, n'hésiter pas à me le demander !
Verènn se concentra et projeta une cône de glace droit sur le démon. Ce dernier fut transpercé
de part en part et tomba des remparts en poussant un cri gutturale.
Les "rejetons d'Yrchytiis" tentaient une fois encore de passer les murailles de l'empire et
il était du devoir du vulpes de les en empêcher. Les murs avaient été créés pour que les
démons ne puissent pas les escalader à l'aide de leurs griffes mais certains parvenaient tout
même à arriver jusqu'en haut.
Verènn vis juste à temps un autre être démoniaque qui tentait de l'attaquer sur le flan. Il
esquiva la charge pataude de son ennemi sans problème et lui brisa le crâne d'un coup de fléau.
C'est au moment ou le vulpes se retourna pour se rendre compte de la situation autour de lui
qu'il fut percuté de plein fouet par un démon arrivant dans son dos. Verènn se retrouva alors
plaqué au sol sur le dos et une dizaine de démons se jetèrent sur lui pour le tuer. Leurs griffes
s'en prirent de plus belle à l'armure du renard et l'une d'elle parvint à trouver une faille
entre les plaques de son bras gauche. Elle parvint à transpercer la chair et le vulpes ne
put que serrer les dents tant la douleur était vive.
Verènn ne pouvait se relever car des démons le tenaient fermement pendant que leurs congénères
essayaient de le massacrer.
Le vulpes entendit soudainement une exclamation à travers les braillements des démons :
"Souffrez, âmes damnées !"
Les êtres démoniaques se mirent soudainement à hurler de douleur et certains desserrèrent leur
étreinte du goupil. Ce dernier entendit ensuite quelque chose de massif courir dans sa direction.
Ce bruit fut suivit d'un grand claquement de feraille et le goupil vit deux démons s'envoler
par dessus lui. Les autres rejetons d'Yrchytiis lâchèrent subitement le renard pour faire face
au nouveau venu.
Verènn put enfin voir qu'il s'agissait d'un "cuirassé", un Dasypéènn arnaché dans une armure
pratiquement imperçable. L'armure était rayée de partout et était claisemée de sang orange
provenant de démons divers. Un fin filet de sang bleuté s'écoulait d'entre les plaques de
la cuirasse, le dasypéènn avait donc été blessé plus tôt dans la bataille.
Le vulpes savait cependant que le cuirassé n'était pas le seul à être venu le sauver car
les dasypéènn ne peuvent jeter de sorts de douleur. De plus, un dasypéènn ne prononce
jamais un seul mot au combat, même face à la douleur et à l'agonie.
Les démons se jetèrent tous en même temps sur le cuirassé. L'un d'eux fut littéralement
coupé en deux par l'arme que le tatou avait monté sur son avant-bras droit, un genre de
triple griffe dont le vulpes avait oublié le nom, et un autre reçut le bouclier hérissé
de pics monté sur son bras gauche en plein visage. Les autres rejetons d'Yrchytiis réussirent à atteindre
le cuirassé et commencèrent à chercher une faille dans son armure à l'aide de leurs griffes.
Verènn se releva d'un bond pour aider son sauveur et commença à frapper tout les démons passant
à sa portée avec son fléau. Il se concentra et congela l'une des créatures qui allait tenter
de frapper le tatou dans le dos. Le vulpes et le dasypéènn éliminaient les ennemis un à un
mais plus ils s'en débarrassaient et plus d'autres les remplaçaient. Le renard ne voyait pas
comment se sortir d'un tel guêpier et se demanda si sa fin était proche.
Brusquement, les démons se mirent à rouler au sol piaillant de douleur et agités de spasmes,
une fumée grisâtre volant autour d'eux. Le dasypéènn profita de cet instant pour mettre
son pied droit sur le torse de l'une des créatures au sol et mis tout son poids. Face à une telle
pression, la cage thoracique fut broyée et des gerbes de sang éclaboussèrent la jambe du
tatou. Le vulpes, quand à lui, se demandait si ce n'était pas une nouvelle intervention du
deuxième sauveteur de tout à l'heure. Il ne se trompa pas.
Sortant d'on ne sait ou, un zerdaènn d'allure sinistre s’avança flegmatiquement au milieu
des créatures qu'il venait de paralyser de douleur. Sa robe grise, son bâton déformé et
son petit sourire cruel en coin lorsqu'il regardait les démons agonisants ne laissait
aucun doute sur la nature de sa magie. Un aruspice du temple de l'effroi. Le vulpes n'avait
jamais trop apprécié ces sadiques capable de torturer aussi bien la chair que l'esprit.
"Pardonnez -moi de ne pas vous avoir aidé plus tôt, dit le zerda, mais je voulais voir ce que
vous valiez et si vous étiez digne que je vous désenclave de ces monstruosités."
Le vulpes sentit qu'il devait remercier le sorcier :
"Je suis votre obligé, camarade"
- Je ne suis pas votre "camarade", comme vous dites. Mais oui, j'ai bien droit à vos
remerciements" répondit l’intéressé d'un ton arrogant.
Le dasypéènn venait juste d'achever le dernier démon étendu au sol que le fennec s'adressa
de nouveau à Verènn :
"Et votre "camarade" carapacé là, vous ne le remercier pas ?"
Le jeune renard détestait la façon dont le zerda venait de lui poser cette question. Il se
doutait bien que le fennec ne cherchait qu'à l'humilier un petit peu plus, surtout en vue
du ton hautain qu'il venait d'employer. Mais le vulpes se devait de remercier le dasypéènn
qui lui avait sauvé la vie.
Verènn se tourna vers le tatou qui venait de se rapprocher pour inspecter des cadavres de
démons :
"Vous avez droit à ma gratitude, chevalier-protecteur"
L'interessé acquiesça d'un simple signe de tête, signifiant surement qu'il acceptait ces
remerciements... Ou qu'il s'en fichait complètement. Difficile à savoir avec les dasypéènn.
Le zerda s'adressa à son tour au cuirassé :
"Pourquoi ne me remerciez-vous pas, Dasypéènn ? Après tout je vous ai sauvé aussi, quand
vous avez chargé sans réfléchir comme le font tous les membres de votre race." toujours
avec le même ton dédaigneux.
Le chevalier-protecteur ne fit même pas attention à cette remarque et continuait d'inspecter
les corps des démons avec un intérêt certain. Après un moment de flottement ou personne ne
prononça un mot, le sorcier finit par dire à voix basse, comme pour lui-même :
"Barbare stupide"
Puis il se remit à parler à Verènn :
"Êtes-vous prêt pour la prochaine vague, vulpes ?"
Le renard se rendit soudainement compte que tout était devenu très silencieux au dessus des remparts.
La première vague de démons avait été exterminée et partout sur les murailles les combattants
se préparaient à la suivante. C'est toujours ainsi que les rejetons d'Yrchytiis se battent.
Ils envoient de petites vagues de démons pour repérer ou sont les failles des défenses.
Il y avait beaucoup de cadavres sur les remparts. La plupart d'entre eux appartenaient aux
démons mais certains étaient des fils et filles de l'empire tombés au champ d'honneur.
Verènn ressentait un certain malaise en voyant les corps brisés de ses camarades et le zerda
s'en rendit compte :
"Ne pensez plus aux morts. Préparer vous pour le prochain assaut ou vous finirez comme eux,
froid et inutile"
Le vulpes n'en revenait pas ! Le sorcier n'avait absolument aucune considération pour ceux
qui avaient donné leur vie. Néanmoins, il reconnu au fond de lui que le fennec avait raison.
Mieux valait penser à la suite.
Tout le monde se préparait sur les murailles se préparait à accueillir les prochains démons
comme il se devait. Le dasypéènn détachait des morceaux de chairs démoniaques qui étaient restés
sur les lames de son arme et redressa l'une des pointes de son bouclier qui s'était tordue
lors des combats. Il restait silencieux, comme le font les membres de son espèce en de
pareilles circonstances.
Le zerda semblait être en pleine concentration. Le vulpes ne voulait pas en savoir plus sur
ce qu'il faisait réellement. Pour une fois que le fennec se taisait et n'avait pas son air
suffisant...
La blessure que le démon avait fait à Verènn était superficielle et il n'avait donc pas à s'en
inquiéter. Le vulpes retrouva et ramassa le bouclier qu'il avait perdu lors de l'assaut
démoniaque et regarda par dessus les remparts.
Les démons restaient assez loin des murailles pour éviter qu'on leur lance une volée de
flèches ou de sorts. Le jeune renard ne put s’empêcher de frémir quand il vit le démon d'une
taille colossale au beau milieu de l'armée de créatures. L'archi-démon regardait en direction
des murs pendant que ses sous-fifres se préparaient à la prochaine attaque.
D’où il était, Verènn ne pouvait voir à quoi ressemblait précisément le démon majeur, et il
en était mieux ainsi, pensa t-il.
L'archi-démon beugla un ordre en son langage et des démons plus grand que les autres s'avancèrent
sur le devant de l'armée. Verènn reconnut immédiatement ces grandes silhouettes à l'air
bestial. Il haïssait particulièrement ces créatures qui étaient extrêmement véloces et deux fois
plus fortes qu'un Luparr aviné en colère.
"Ils ont des Gèrzènas." Le vulpes sortit cette phrase à voix haute sans même s'en rendre compte.
Le sorcier sortit de sa "méditation" et regarda dans la même direction que le renard.
"Effectivement" confirma le zerda d'un air un peu inquiet.
Le "cuirassé" jeta à peine un regard dans la direction de l'armée ennemie et se remit à aiguiser
les lames de son arme. Il est possible qu'il se doutait déjà de ce que les démons préparaient.
"Ils vont lancer l'attaque générale" dit le tatou sans quitter des yeux ce qu'il faisait.
Le vulpes et le zerdas se retournèrent pour regarder le cuirassé. C'était la première fois
qu'ils l'entendaient parler, et ce n'était pas pour annoncer une bonne nouvelle. Ce qui
inquiéta encore plus Verènn. Il savait que les dasypéènn se renseignent toujours sur tout
ce qu'ils pourraient affronter un jour ou l'autre. Ils étudient les moeurs, habitudes et
techniques de combat de chaque créature de ce monde en vue de pouvoir les combattre et survivre.
Donc si le cuirassé pensait à un assaut général imminent, cela allait certainement arriver.
"Eh bien au moins, renchérit le zerda, on va avoir droit à une vraie bataille cette fois-ci.
Essayer de ne pas vous mettre dans la trajectoire de mes rayons ou vous allez vous en
souvenir, vulpes."
Le visage du sorcier se fendit à nouveau de son sourire sadique.
Verènn ne répondit rien et regarda à nouveau vers l'armée ennemie. Ainsi donc, il allait
faire face à une marée de démons difficilement arrêtable. Le renard ne se découragea pas.
Kyalla allait guider son bras et le protéger de la bestialité démoniaque. C'est du moins ce
qu'il espérait.
L'archi-démon se mit soudainement à hurler quelque chose en langage démoniaque et toute l'armée
se mit en branle. Les Gèrzènas se mirent à quatre pattes et commencèrent à galoper
dans la direction des murailles. Le ventre de Verènn se serra subitement.
Arrivé à portée d'arcs, une volée fût lancée sur les Gèrzènas, qui avaient pris beaucoup
d'avance sur le reste des démons. Bien que la plupart des êtres démoniaques furent percés
de flèches, seuls quelques uns s'effondrèrent. Les autres sautèrent contre les murailles
et commencèrent à les escalader très rapidement.
"Essayer de ne pas vous esquinter avec vos propres sorts" sorti le zerda en s'adressant au vulpes.
"Comme si c'était le moment de plaisanter" pensa le goupil
L'un des Gèrzènas grimpait droit dans la direction du trio, en bavait déjà à l'idée de dévorer de
la chair fraiche. Se préparant à réceptionner l'assaillant, Verènn allait montrer au zerda
ce que les adeptes du temple glacial savaient faire.
Alors je vais le redire. Je ne suis pas fait pour faire de long textes. Une petite histoire comme celle-là ça va mais tout un roman cela m'est impossible. J'ai passé un temps fou à tout écrire, modifier, ré-écrire et re-modifier...
Enfin bon, dites-moi ce que vous en pensez et soyez honnête :D
S'il y'a des trucs que vous n'avez pas compris ou que vous voulez savoir, n'hésiter pas à me le demander !
Verènn se concentra et projeta une cône de glace droit sur le démon. Ce dernier fut transpercé
de part en part et tomba des remparts en poussant un cri gutturale.
Les "rejetons d'Yrchytiis" tentaient une fois encore de passer les murailles de l'empire et
il était du devoir du vulpes de les en empêcher. Les murs avaient été créés pour que les
démons ne puissent pas les escalader à l'aide de leurs griffes mais certains parvenaient tout
même à arriver jusqu'en haut.
Verènn vis juste à temps un autre être démoniaque qui tentait de l'attaquer sur le flan. Il
esquiva la charge pataude de son ennemi sans problème et lui brisa le crâne d'un coup de fléau.
C'est au moment ou le vulpes se retourna pour se rendre compte de la situation autour de lui
qu'il fut percuté de plein fouet par un démon arrivant dans son dos. Verènn se retrouva alors
plaqué au sol sur le dos et une dizaine de démons se jetèrent sur lui pour le tuer. Leurs griffes
s'en prirent de plus belle à l'armure du renard et l'une d'elle parvint à trouver une faille
entre les plaques de son bras gauche. Elle parvint à transpercer la chair et le vulpes ne
put que serrer les dents tant la douleur était vive.
Verènn ne pouvait se relever car des démons le tenaient fermement pendant que leurs congénères
essayaient de le massacrer.
Le vulpes entendit soudainement une exclamation à travers les braillements des démons :
"Souffrez, âmes damnées !"
Les êtres démoniaques se mirent soudainement à hurler de douleur et certains desserrèrent leur
étreinte du goupil. Ce dernier entendit ensuite quelque chose de massif courir dans sa direction.
Ce bruit fut suivit d'un grand claquement de feraille et le goupil vit deux démons s'envoler
par dessus lui. Les autres rejetons d'Yrchytiis lâchèrent subitement le renard pour faire face
au nouveau venu.
Verènn put enfin voir qu'il s'agissait d'un "cuirassé", un Dasypéènn arnaché dans une armure
pratiquement imperçable. L'armure était rayée de partout et était claisemée de sang orange
provenant de démons divers. Un fin filet de sang bleuté s'écoulait d'entre les plaques de
la cuirasse, le dasypéènn avait donc été blessé plus tôt dans la bataille.
Le vulpes savait cependant que le cuirassé n'était pas le seul à être venu le sauver car
les dasypéènn ne peuvent jeter de sorts de douleur. De plus, un dasypéènn ne prononce
jamais un seul mot au combat, même face à la douleur et à l'agonie.
Les démons se jetèrent tous en même temps sur le cuirassé. L'un d'eux fut littéralement
coupé en deux par l'arme que le tatou avait monté sur son avant-bras droit, un genre de
triple griffe dont le vulpes avait oublié le nom, et un autre reçut le bouclier hérissé
de pics monté sur son bras gauche en plein visage. Les autres rejetons d'Yrchytiis réussirent à atteindre
le cuirassé et commencèrent à chercher une faille dans son armure à l'aide de leurs griffes.
Verènn se releva d'un bond pour aider son sauveur et commença à frapper tout les démons passant
à sa portée avec son fléau. Il se concentra et congela l'une des créatures qui allait tenter
de frapper le tatou dans le dos. Le vulpes et le dasypéènn éliminaient les ennemis un à un
mais plus ils s'en débarrassaient et plus d'autres les remplaçaient. Le renard ne voyait pas
comment se sortir d'un tel guêpier et se demanda si sa fin était proche.
Brusquement, les démons se mirent à rouler au sol piaillant de douleur et agités de spasmes,
une fumée grisâtre volant autour d'eux. Le dasypéènn profita de cet instant pour mettre
son pied droit sur le torse de l'une des créatures au sol et mis tout son poids. Face à une telle
pression, la cage thoracique fut broyée et des gerbes de sang éclaboussèrent la jambe du
tatou. Le vulpes, quand à lui, se demandait si ce n'était pas une nouvelle intervention du
deuxième sauveteur de tout à l'heure. Il ne se trompa pas.
Sortant d'on ne sait ou, un zerdaènn d'allure sinistre s’avança flegmatiquement au milieu
des créatures qu'il venait de paralyser de douleur. Sa robe grise, son bâton déformé et
son petit sourire cruel en coin lorsqu'il regardait les démons agonisants ne laissait
aucun doute sur la nature de sa magie. Un aruspice du temple de l'effroi. Le vulpes n'avait
jamais trop apprécié ces sadiques capable de torturer aussi bien la chair que l'esprit.
"Pardonnez -moi de ne pas vous avoir aidé plus tôt, dit le zerda, mais je voulais voir ce que
vous valiez et si vous étiez digne que je vous désenclave de ces monstruosités."
Le vulpes sentit qu'il devait remercier le sorcier :
"Je suis votre obligé, camarade"
- Je ne suis pas votre "camarade", comme vous dites. Mais oui, j'ai bien droit à vos
remerciements" répondit l’intéressé d'un ton arrogant.
Le dasypéènn venait juste d'achever le dernier démon étendu au sol que le fennec s'adressa
de nouveau à Verènn :
"Et votre "camarade" carapacé là, vous ne le remercier pas ?"
Le jeune renard détestait la façon dont le zerda venait de lui poser cette question. Il se
doutait bien que le fennec ne cherchait qu'à l'humilier un petit peu plus, surtout en vue
du ton hautain qu'il venait d'employer. Mais le vulpes se devait de remercier le dasypéènn
qui lui avait sauvé la vie.
Verènn se tourna vers le tatou qui venait de se rapprocher pour inspecter des cadavres de
démons :
"Vous avez droit à ma gratitude, chevalier-protecteur"
L'interessé acquiesça d'un simple signe de tête, signifiant surement qu'il acceptait ces
remerciements... Ou qu'il s'en fichait complètement. Difficile à savoir avec les dasypéènn.
Le zerda s'adressa à son tour au cuirassé :
"Pourquoi ne me remerciez-vous pas, Dasypéènn ? Après tout je vous ai sauvé aussi, quand
vous avez chargé sans réfléchir comme le font tous les membres de votre race." toujours
avec le même ton dédaigneux.
Le chevalier-protecteur ne fit même pas attention à cette remarque et continuait d'inspecter
les corps des démons avec un intérêt certain. Après un moment de flottement ou personne ne
prononça un mot, le sorcier finit par dire à voix basse, comme pour lui-même :
"Barbare stupide"
Puis il se remit à parler à Verènn :
"Êtes-vous prêt pour la prochaine vague, vulpes ?"
Le renard se rendit soudainement compte que tout était devenu très silencieux au dessus des remparts.
La première vague de démons avait été exterminée et partout sur les murailles les combattants
se préparaient à la suivante. C'est toujours ainsi que les rejetons d'Yrchytiis se battent.
Ils envoient de petites vagues de démons pour repérer ou sont les failles des défenses.
Il y avait beaucoup de cadavres sur les remparts. La plupart d'entre eux appartenaient aux
démons mais certains étaient des fils et filles de l'empire tombés au champ d'honneur.
Verènn ressentait un certain malaise en voyant les corps brisés de ses camarades et le zerda
s'en rendit compte :
"Ne pensez plus aux morts. Préparer vous pour le prochain assaut ou vous finirez comme eux,
froid et inutile"
Le vulpes n'en revenait pas ! Le sorcier n'avait absolument aucune considération pour ceux
qui avaient donné leur vie. Néanmoins, il reconnu au fond de lui que le fennec avait raison.
Mieux valait penser à la suite.
Tout le monde se préparait sur les murailles se préparait à accueillir les prochains démons
comme il se devait. Le dasypéènn détachait des morceaux de chairs démoniaques qui étaient restés
sur les lames de son arme et redressa l'une des pointes de son bouclier qui s'était tordue
lors des combats. Il restait silencieux, comme le font les membres de son espèce en de
pareilles circonstances.
Le zerda semblait être en pleine concentration. Le vulpes ne voulait pas en savoir plus sur
ce qu'il faisait réellement. Pour une fois que le fennec se taisait et n'avait pas son air
suffisant...
La blessure que le démon avait fait à Verènn était superficielle et il n'avait donc pas à s'en
inquiéter. Le vulpes retrouva et ramassa le bouclier qu'il avait perdu lors de l'assaut
démoniaque et regarda par dessus les remparts.
Les démons restaient assez loin des murailles pour éviter qu'on leur lance une volée de
flèches ou de sorts. Le jeune renard ne put s’empêcher de frémir quand il vit le démon d'une
taille colossale au beau milieu de l'armée de créatures. L'archi-démon regardait en direction
des murs pendant que ses sous-fifres se préparaient à la prochaine attaque.
D’où il était, Verènn ne pouvait voir à quoi ressemblait précisément le démon majeur, et il
en était mieux ainsi, pensa t-il.
L'archi-démon beugla un ordre en son langage et des démons plus grand que les autres s'avancèrent
sur le devant de l'armée. Verènn reconnut immédiatement ces grandes silhouettes à l'air
bestial. Il haïssait particulièrement ces créatures qui étaient extrêmement véloces et deux fois
plus fortes qu'un Luparr aviné en colère.
"Ils ont des Gèrzènas." Le vulpes sortit cette phrase à voix haute sans même s'en rendre compte.
Le sorcier sortit de sa "méditation" et regarda dans la même direction que le renard.
"Effectivement" confirma le zerda d'un air un peu inquiet.
Le "cuirassé" jeta à peine un regard dans la direction de l'armée ennemie et se remit à aiguiser
les lames de son arme. Il est possible qu'il se doutait déjà de ce que les démons préparaient.
"Ils vont lancer l'attaque générale" dit le tatou sans quitter des yeux ce qu'il faisait.
Le vulpes et le zerdas se retournèrent pour regarder le cuirassé. C'était la première fois
qu'ils l'entendaient parler, et ce n'était pas pour annoncer une bonne nouvelle. Ce qui
inquiéta encore plus Verènn. Il savait que les dasypéènn se renseignent toujours sur tout
ce qu'ils pourraient affronter un jour ou l'autre. Ils étudient les moeurs, habitudes et
techniques de combat de chaque créature de ce monde en vue de pouvoir les combattre et survivre.
Donc si le cuirassé pensait à un assaut général imminent, cela allait certainement arriver.
"Eh bien au moins, renchérit le zerda, on va avoir droit à une vraie bataille cette fois-ci.
Essayer de ne pas vous mettre dans la trajectoire de mes rayons ou vous allez vous en
souvenir, vulpes."
Le visage du sorcier se fendit à nouveau de son sourire sadique.
Verènn ne répondit rien et regarda à nouveau vers l'armée ennemie. Ainsi donc, il allait
faire face à une marée de démons difficilement arrêtable. Le renard ne se découragea pas.
Kyalla allait guider son bras et le protéger de la bestialité démoniaque. C'est du moins ce
qu'il espérait.
L'archi-démon se mit soudainement à hurler quelque chose en langage démoniaque et toute l'armée
se mit en branle. Les Gèrzènas se mirent à quatre pattes et commencèrent à galoper
dans la direction des murailles. Le ventre de Verènn se serra subitement.
Arrivé à portée d'arcs, une volée fût lancée sur les Gèrzènas, qui avaient pris beaucoup
d'avance sur le reste des démons. Bien que la plupart des êtres démoniaques furent percés
de flèches, seuls quelques uns s'effondrèrent. Les autres sautèrent contre les murailles
et commencèrent à les escalader très rapidement.
"Essayer de ne pas vous esquinter avec vos propres sorts" sorti le zerda en s'adressant au vulpes.
"Comme si c'était le moment de plaisanter" pensa le goupil
L'un des Gèrzènas grimpait droit dans la direction du trio, en bavait déjà à l'idée de dévorer de
la chair fraiche. Se préparant à réceptionner l'assaillant, Verènn allait montrer au zerda
ce que les adeptes du temple glacial savaient faire.
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