Sharing is Caring #41
3 years ago
General
Bonjour tout le monde.
J'espère que vous allez bien, la forme et le moral au beau fixe. En ce qui me concerne, ça ne va pas trop mal. La routine. Je ne vous cacherai cependant pas que la rédaction de ce bulletin n'aura pas vraiment été de tout repos. Jusqu'au bout, je me serais pris la tête quant à la direction que je voulais lui faire prendre. Ne tournons pas autour du pot, je parle bien sûr du conflit qui fait rage depuis maintenant trois semaines en Europe de l'est. À vrai dire, il m'a fallu un bon moment pour décider si j'allais oui ou non aborder le sujet. Pour être honnête, je n'aime pas trop m'épancher sur ce genre de chose. Je ne sais pas si ça vous le fait à vous aussi, mais en tant que simple spectateur de la crise, je ne me sens jamais assez légitime pour en parler. Et puis j'ai toujours peur de paraître égoïste ou faussement empathique en évoquant mon ressenti. Après tout, ce n'est pas comme si cette guerre avait vraiment impacté ma vie. Ne vous méprenez pas, évidemment que la situation me touche. Mais je ne voudrais pas offenser qui que ce soit en faisant comme si ce que je vis était un tant soit peu comparable à ce que traversent les populations concernées. Mais en même temps, je vois bien que ce serait encore plus irrespectueux de faire semblant d'ignorer ce qui se passe. Du coup, je me retrouve là, à ne plus savoir quoi dire, essayant désespérément de trouver les mots justes en de telles circonstances. Je ne sais pas, c'est peut-être juste moi qui cherche à rendre les choses plus compliquées qu'elles ne le sont... En tout cas, il va sans dire que toutes mes pensées vont aux victimes de ce nouvel étalage de barbarie et de paranoïa, que ce soient les Ukrainiens frissonnant sous le voile de ténèbres que la guerre a fait tomber sur leurs vies, ou les citoyens russes que leur gouvernement aveugle et bâillonne. C’est bien peu de chose, j’en ai conscience, mais il fallait que ça sorte, que je mette des mots - aussi maladroits soient-ils - sur ce que j’ai au fond du coeur.
Voilà, c’est tout ce que j’avais à dire. Pour être franc, je ne vois pas trop ce que je pourrais ajouter de toute façon. Comme tout un chacun, j’essaie simplement de gérer la crise à mon échelle... Sur ce, je propose que nous laissions tout cela de côté un instant. J’imagine que c’est un peu indélicat de ma part de sauter comme ça du coq à l’âne, mais que voulez-vous : il y a des choses autrement plus réjouissantes que j’aimerais aborder avec vous, et je n’ai pas réussi à trouver une seule tournure qui me permette d’introduire élégamment la suite. Alors il faudra que vous vous en accommodiez. :p Car comme je vous l’expliquais dans l’édition précédente, c’est un tout autre événement que le numéro de mars était censé célébrer. Eh oui, ça y est, Perséphone est officiellement rentrée de son séjour infernal. Ô noble déesse des beaux jours et du monde végétal, c'est les bras chargés de fleurs et de lumière que tu nous reviens des tréfonds de la terre*. Oui, bon, excusez-moi pour ce petit élan de lyrisme, mais quoi de mieux qu’un peu de musique et de poésie pour fêter comme il se doit le retour de la belle saison. Je n’irais pas non plus jusqu’à dire que c’est la période de l’année que je préfère - après tout, je reste un fils de l’automne et de l’hiver ; l’approche de l’été me rend complètement amorphe -, mais il faut bien avouer que c’est agréable de retrouver le soleil et la douceur du printemps. Cela étant, sachez qu’il y a en vérité peu de rapport entre cette saison qui débute et les œuvres que j’ai choisi de vous présenter cette fois-ci. Au bout du compte, c’est plus une dédicace qu’une thématique. Car même si rapport il n’y a pas, il reste important de savoir rendre grâce à la nature qui nous entoure. Surtout en ces temps troublés. Après tout, comme ne le disait pas ma grand-mère, la vie, c’est comme les radis : il y a du noir et du rose... Je vous l’accorde, c’est sans aucun doute la métaphore la plus lamentable qu’on ait entendue depuis le truc de la boîte de chocolats, mais le cœur y est. XD En tout cas, j’espère que ce numéro contribuera ne serait-ce qu’un tout petit peu à vous mettre de bonne humeur. Préparez-vous pour une nouvelle promenade pas-si-bucolique-que-ça-mais-c’est-l’intention-qui-compte sur les sentiers de mes mondes intérieurs. Allez, amusez-vous bien. :p
* Sauf bien sûr si vous habitez dans l’hémisphère sud. Ah ça, c’est dommage que les Grecs anciens n’est pas pris en compte la rotondité du monde et l’inclinaison de son axe de rotation lorsqu’ils se sont attelés à expliquer le cycle des saisons...
- Far-Fetched (Ashley Nichols et Dave Capdevielle)
https://www.youtube.com/watch?v=Ovn0pzuGs_M
Et pour commencer, voilà justement une vidéo qui n’a résolument rien de printanier. En fait, elle aurait même plutôt eu sa place dans une édition d’Halloween (et n’allez pas pinailler en soulignant que la fête en question tombe en plein milieu du printemps pour la moitié du monde :p ). Mais du coup, qu’est-ce que ce clip exactement ? Eh bien, de ce que j’ai compris, il s’agit en fait d’un petit aperçu du pilote de la série d’animation indépendante que les deux créateurs et leur équipe ambitionnent de produire. Un projet qui, dans les faits, n’est pas sans rappeler Hazbin Hotel et Helluva Boss (juste histoire de vous donner un cadre de référence ; n’allez pas y voir de comparaison déplacée de ma part). En matière de tonalité, la série semble toutefois s’apparenter davantage à l’univers de Scooby-Doo. Voyez plutôt. C’est l’histoire de Rue Cervello, une adolescente insouciante affichant un penchant prononcé pour tout ce qui est mignon et pelucheux. Dans des circonstances qui restent pour l’instant assez floues, la jeune fille va faire la rencontre de Kira, une fringante petite chienne tout ce qu’il y a de plus normale. Sauf qu’elle est violette. Et qu’elle a des ailes. Et une queue de dragon... Oui, bon, d’accord, elle est tout sauf normale. Si je devais émettre une hypothèse, je serais même tenté de dire que c’est probablement une sorte de démon échappé de l’Enfer. Et de toute évidence, c’est Rue qui va devoir endosser la responsabilité de s’occuper de cette petite terreur... qui dans l’ensemble n’a pas l’air si mal intentionnée que ça. En fait, Kira et la jeune fille vont très vite s’attacher l’une à l’autre. Et c’est ensemble qu’elles se retrouvent embarquées dans les affaires de Sesamoid, un petit groupe de rock emmené par le fabuleux - et fabuleusement prétentieux - Quinn Huckley. Sous ses airs de diva égotiste, l’arrogant jeune homme est en fait un ami d’enfance de Rue. Ayant repéré le talent musical de la jeune fille (et n’ayant trouvé aucun autre claviériste qui fasse l’affaire), c’est lui qui a convaincu la demoiselle de se joindre à sa bande : Piper Stubbs, la guitariste survoltée ; Warren Webber, le bassiste intellectuel ; et Griff, le chanteur maladroit. Ensemble, ces joyeux trublions ont bien l’intention d’atteindre les plus hauts sommets de la gloire. Mais alors qu’ils se lancent à la conquête du monde de la musique à bord de Papa Swirl, leur fidèle camionnette, d’étranges phénomènes commencent à se produire autour d’eux. Clairement, la science et le pouvoir du rock’n’roll ne sont pas les seules forces à l’oeuvre dans la petite ville de Veilport. Et ce n’est sans doute pas trop s’avancer que de suggérer que Rue et Kira se retrouveront probablement bientôt au centre de cet inquiétant tourbillon d’événements surnaturels. Le moment est venu pour les membres de Sesamoid d’affronter leurs démons. Que ce soient ceux qui rôdent dans les ombres de Veilport, ou ceux qui se tapissent dans leurs têtes... Voilà pour ce qui est de l’intrigue. Comme je vous le disais, le projet semble véritablement se poser en héritier spirituel des aventures du chien froussard. Je ne sais pas si c’est quelque chose que les créateurs de la série ont textuellement revendiqué, mais l’inspiration semble pour le coup assez transparente. N’allez cependant pas croire que c’est un reproche que je leur fais. Le potentiel illimité de la formule n’est, je pense, pas à prouver. Et ils n’auront sans doute aucun mal à trouver leur propre identité une fois que le récit sera réellement lancé. En tout cas, les personnages ont tous l’air délicieusement hauts en couleur, et j’attends avec impatience de pouvoir apprendre à mieux les connaître (en ce qui me concerne, je dois avouer que j’ai un gros coup de coeur pour Griff ; ce petit gars est tout simplement adorable, avec toute sa bonne volonté et cette façon qu’il a de toujours avoir l’air d’être complètement à la ramasse :3 ). Pour le reste, je n’ai pas grand-chose de plus à dire. Aussi prometteur soit-il, le projet se limite pour l’instant à l’extrait dont je vous ai donné le lien et aux différents travaux préparatoires que les créateurs postent sur leur compte Twitter ou sur le site officiel de la série. On ne peut qu'espérer que les extravagantes aventures de Rue et de ses amis connaîtront le même succès que celles de Blitzo et Charlotte. Pour ma part, je suis impatient de voir cet univers grandir...
- Nepptenio
https://www.youtube.com/watch?v=55mnj7zJcms
Parce que je ne pouvais pas taper ce numéro sans faire au moins un petit clin d’oeil à cette nouvelle génération qui vient d’être annoncée. :3 Après tout, il ne faut pas toujours voir le verre à moitié vide : ces dernières semaines n’auront pas eu que du mauvais (hashtag team Chochodile* :p ). Mais revenons plutôt à nos Moumouton. Nepptenio, "empereur auto-proclamé du tiramisu", est un artiste spécialisé dans la réalisation de petites saynètes animées (ou comme il les appelle affectueusement, des "dessins qui bougent"), le plus souvent à caractère humoristique et principalement centrées sur l'univers des franchises Super Mario et donc, bien évidemment, Pokémon. Et sans vouloir être trop hyperbolique, il faut bien avouer que sa verve** est plutôt impressionnante. Portée par un style graphique à mi-chemin entre le cartoon et l’anime, sa gouaille énergique et irrévérencieuse ne manquera pas de vous arracher un sourire. Pour peu que vous adhériez à son humour, bien sûr. Hélas, ce point-là n’est malheureusement pas de mon ressort... Cela étant, même s’il s’avère que sa faconde décapante n’est pas vraiment votre tasse de thé, peut-être vous laisserez-vous séduire par la fraîcheur irrésistible de son univers visuel adorable et déjanté. D’autant que son écriture ne se limite pas au registre comique, comme en atteste cet extrait particulièrement poignant. Vraiment, le coeur qu’il met à l’ouvrage est palpable. Ses créations sont de vrais petits concentrés de bonne humeur. Alors au risque de sonner comme une coupure pub, n’attendez plus, et si ce n’est pas déjà fait, dépêchez-vous de jeter un oeil au reste de sa galerie. Si ça peut vous rassurer, je peux au moins vous affirmer une chose : ce fin luron est nettement plus drôle que moi. :p
* Histoire d’éviter tout malentendu, je précise que ce n’est qu’une plaisanterie. Ce n’est pas du tout mon genre de traiter le choix du starter comme une compétition. C’est juste que j’ai eu un énorme coup de foudre pour ce petit croco-piment ^_^ (même si Poussacha et Coiffeton n'ont également pas manqué de me taper dans l'oeil ;3 ).
** À ne pas confondre avec cet autre mot étonnamment - et dangereusement - proche sur le plan orthographique mais dont la définition changerait le sens de cette phrase de manière assez drastique. Allez, je suis sûr que vous voyez de quel mot je parle. :3
- This Guy (Suyohara)
https://e-hentai.org/g/1435506/58d0843b42/ (chapitres 1 et 2)
https://e-hentai.org/g/1630557/35597d64a0/ (chapitres 3 et 4)
https://e-hentai.org/g/2110270/199c722bf3/ (chapitres 5 et 6)
Attention, porno gay en approche. Évitez de vous installer au premier rang si vous ne voulez pas être éclaboussés... même si je doute qu'un tel avertissement en fasse reculer beaucoup d'entre vous. Et ce n'est certainement pas moi qui vous jetterai la première pierre. :p Quoi qu'il en soit, voici l'histoire de Toby, un jeune homme de vingt-trois ans tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Gay et plutôt introverti, il a encore beaucoup de mal à assumer sa sexualité. Il faut dire que sa vie amoureuse n'a pas été très brillante jusque-là. L'homme pour lequel il avait le béguin, son meilleur ami Leo, a dû déménager à l'étranger il y a deux ans pour des raisons professionnelles. Et pour ne rien arranger, c’est ce momentque les hormones que les sentiments de Toby ont choisi pour prendre le pas sur sa raison et pousser le jeune homme à voler un baiser à son ami. Mortifié par son geste et par les conséquences que ce soudain élan de courage pourrait avoir sur leur amitié, le pauvre garçon n’a plus osé adresser la parole à Leo depuis son départ. En dehors de cet incident, il mène cependant une existence relativement normale. Mais tout va basculer lorsqu’il reçoit un texto de Leo lui annonçant qu’il est rentré au pays et qu’il souhaiterait le revoir. L’heure est venue pour Toby de confronter ses peurs et ses doutes, et c’est porté par un mélange de joie et d’inquiétude qu’il s’apprête à rejoindre l’homme dont le souvenir l’a hanté pendant les deux dernières années. Car si le garçon se réjouit à l’idée de retrouver celui qui était et restera à tout jamais son meilleur ami, la question demeure : que va-t-il advenir de leur relation maintenant que Leo connaît la véritable nature des sentiments que Toby éprouve à son égard ? D’autant qu’il n’est plus le seul homme dans le coeur de ce dernier. Il y a d’abord Marcus, son voisin de palier, un séduisant docteur dont la silhouette virile et le tempérament chaleureux sont loin de laisser le vieil ami de Leo insensible. Et puis il y a aussi "le géant", un (très) grand gaillard doublé d’un petit plaisantin dont la taille et l’assurance ont le don d’agacer Toby autant qu’elles ne le fascinent... Ah ça, on peut dire que le bougre est populaire auprès des mâles. :3 Dans ces conditions, Leo et lui pourront-ils vraiment renouer avec le passé et redevenir amis comme avant ? Et surtout, est-ce vraiment ce que les deux hommes désirent ? À vrai dire, je ne connais pas moi-même la réponse à ces questions, n’ayant pas encore osé attaquer le chapitre 6. Une manière de faire durer le plaisir, en quelque sorte. Surtout que je ne sais pas du tout s’il s’agit d’une histoire complète ou d’un projet qui serait encore en cours (ou pire, abandonné). Bien sûr, il va sans dire que je n’aurais pas choisi de vous parler de ce webcomic si les cinq premiers chapitres ne m’avaient pas aussi vigoureusement emballé. Certes, l’intrigue en elle-même n’est probablement pas la plus extraordinaire et novatrice qui soit, mais l’auteur l’exécute de façon tout à fait admirable. Les personnages sont tous sensiblement attachants, chacun à sa manière, et surtout, fait autrement plus important dans la mesure où c’est de pornographie dont nous parlons, ils sont tous super sexy. Quant à la chorégraphie des scènes de sexe, elle est tout simplement spectaculaire (mention spéciale au chapitre 3 ; le tête-à-tête entre Toby et le géant et l’audace libidineuse de ces deux beaux pervers étaient absolument caniculaires). Vraiment, si tout cela ne suffit pas à vous mettre l’eau à la bouche, je ne sais pas quoi dire de plus. :p
Voili-voilà, c’est là-dessus que se termine cette quarante-et-unième édition. J’espère qu’elle vous aura plu. ^_^ Je dois avouer que je ne suis pas entièrement satisfait de ce que j’ai écrit. En même temps, ce n’est pas facile de garder les idées claires en ce moment, avec tout ce qui se passe dans le monde. C’est que mentalement parlant, ça prend tout de même pas mal de place toutes ces histoires de guerre, de violence, de géopolitique et de récession... Mais bon, comme nous l’enseignent Encanto et Alerte rouge (Turning Red), j’imagine que je dois tout simplement apprendre à lâcher du lest. Après tout, rien ni personne n’est parfait. Et plus important encore, rien ni personne n’a besoin d'être parfait. En tout cas, je pense avoir dit tout ce que je voulais dire. N’est-ce pas l’essentiel ? N’hésitez d’ailleurs pas à en faire de même. La section commentaires est là pour ça. :p Que ce soit des remarques sur le bulletin en lui-même ou sur le contenu que je viens de vous présenter, c’est toujours un plaisir d’avoir de vos retours. Et s’il y a des choses que vous aimeriez me recommander à votre tour, ne vous gênez pas non plus. Après tout, comme je le répète assez souvent, la vocation première de cette newsletter est de contribuer à élargir nos horizons. Et il va sans dire que cela marche dans les deux sens : le monde - tout comme Internet - est bien trop vaste pour qu’une seule personne puisse-t-à elle seule en faire le tour. N'oublions pas que mêmeWilly Fog je veux dire Phileas Fogg, avait des compagnons de voyage. :3 Quoi qu’il en soit, j’espère que ce numéro vous aura fait passer un bon moment, et je vous retrouve le mois prochain pour une nouvelle édition. D’ici là, portez-vous bien, ne commettez pas d’imprudence, regardez bien de chaque côté avant de traverser la rue, ne vous amusez pas à invoquer les forces de l’Enfer si vous n’avez pas au minimum six années d’expérience dans le domaine de la démonologie, méfiez-vous des ides de mars (même si elles sont déjà passées), et bien sûr, brossez-vous bien les dents après chaque repas. :p Non mais sérieusement, prenez soin de vous, profitez bien de la douceur des premières semaines du printemps, et à bientôt. Sali-salut. ^_^
J'espère que vous allez bien, la forme et le moral au beau fixe. En ce qui me concerne, ça ne va pas trop mal. La routine. Je ne vous cacherai cependant pas que la rédaction de ce bulletin n'aura pas vraiment été de tout repos. Jusqu'au bout, je me serais pris la tête quant à la direction que je voulais lui faire prendre. Ne tournons pas autour du pot, je parle bien sûr du conflit qui fait rage depuis maintenant trois semaines en Europe de l'est. À vrai dire, il m'a fallu un bon moment pour décider si j'allais oui ou non aborder le sujet. Pour être honnête, je n'aime pas trop m'épancher sur ce genre de chose. Je ne sais pas si ça vous le fait à vous aussi, mais en tant que simple spectateur de la crise, je ne me sens jamais assez légitime pour en parler. Et puis j'ai toujours peur de paraître égoïste ou faussement empathique en évoquant mon ressenti. Après tout, ce n'est pas comme si cette guerre avait vraiment impacté ma vie. Ne vous méprenez pas, évidemment que la situation me touche. Mais je ne voudrais pas offenser qui que ce soit en faisant comme si ce que je vis était un tant soit peu comparable à ce que traversent les populations concernées. Mais en même temps, je vois bien que ce serait encore plus irrespectueux de faire semblant d'ignorer ce qui se passe. Du coup, je me retrouve là, à ne plus savoir quoi dire, essayant désespérément de trouver les mots justes en de telles circonstances. Je ne sais pas, c'est peut-être juste moi qui cherche à rendre les choses plus compliquées qu'elles ne le sont... En tout cas, il va sans dire que toutes mes pensées vont aux victimes de ce nouvel étalage de barbarie et de paranoïa, que ce soient les Ukrainiens frissonnant sous le voile de ténèbres que la guerre a fait tomber sur leurs vies, ou les citoyens russes que leur gouvernement aveugle et bâillonne. C’est bien peu de chose, j’en ai conscience, mais il fallait que ça sorte, que je mette des mots - aussi maladroits soient-ils - sur ce que j’ai au fond du coeur.
Voilà, c’est tout ce que j’avais à dire. Pour être franc, je ne vois pas trop ce que je pourrais ajouter de toute façon. Comme tout un chacun, j’essaie simplement de gérer la crise à mon échelle... Sur ce, je propose que nous laissions tout cela de côté un instant. J’imagine que c’est un peu indélicat de ma part de sauter comme ça du coq à l’âne, mais que voulez-vous : il y a des choses autrement plus réjouissantes que j’aimerais aborder avec vous, et je n’ai pas réussi à trouver une seule tournure qui me permette d’introduire élégamment la suite. Alors il faudra que vous vous en accommodiez. :p Car comme je vous l’expliquais dans l’édition précédente, c’est un tout autre événement que le numéro de mars était censé célébrer. Eh oui, ça y est, Perséphone est officiellement rentrée de son séjour infernal. Ô noble déesse des beaux jours et du monde végétal, c'est les bras chargés de fleurs et de lumière que tu nous reviens des tréfonds de la terre*. Oui, bon, excusez-moi pour ce petit élan de lyrisme, mais quoi de mieux qu’un peu de musique et de poésie pour fêter comme il se doit le retour de la belle saison. Je n’irais pas non plus jusqu’à dire que c’est la période de l’année que je préfère - après tout, je reste un fils de l’automne et de l’hiver ; l’approche de l’été me rend complètement amorphe -, mais il faut bien avouer que c’est agréable de retrouver le soleil et la douceur du printemps. Cela étant, sachez qu’il y a en vérité peu de rapport entre cette saison qui débute et les œuvres que j’ai choisi de vous présenter cette fois-ci. Au bout du compte, c’est plus une dédicace qu’une thématique. Car même si rapport il n’y a pas, il reste important de savoir rendre grâce à la nature qui nous entoure. Surtout en ces temps troublés. Après tout, comme ne le disait pas ma grand-mère, la vie, c’est comme les radis : il y a du noir et du rose... Je vous l’accorde, c’est sans aucun doute la métaphore la plus lamentable qu’on ait entendue depuis le truc de la boîte de chocolats, mais le cœur y est. XD En tout cas, j’espère que ce numéro contribuera ne serait-ce qu’un tout petit peu à vous mettre de bonne humeur. Préparez-vous pour une nouvelle promenade pas-si-bucolique-que-ça-mais-c’est-l’intention-qui-compte sur les sentiers de mes mondes intérieurs. Allez, amusez-vous bien. :p
* Sauf bien sûr si vous habitez dans l’hémisphère sud. Ah ça, c’est dommage que les Grecs anciens n’est pas pris en compte la rotondité du monde et l’inclinaison de son axe de rotation lorsqu’ils se sont attelés à expliquer le cycle des saisons...
- Far-Fetched (Ashley Nichols et Dave Capdevielle)
https://www.youtube.com/watch?v=Ovn0pzuGs_M
Et pour commencer, voilà justement une vidéo qui n’a résolument rien de printanier. En fait, elle aurait même plutôt eu sa place dans une édition d’Halloween (et n’allez pas pinailler en soulignant que la fête en question tombe en plein milieu du printemps pour la moitié du monde :p ). Mais du coup, qu’est-ce que ce clip exactement ? Eh bien, de ce que j’ai compris, il s’agit en fait d’un petit aperçu du pilote de la série d’animation indépendante que les deux créateurs et leur équipe ambitionnent de produire. Un projet qui, dans les faits, n’est pas sans rappeler Hazbin Hotel et Helluva Boss (juste histoire de vous donner un cadre de référence ; n’allez pas y voir de comparaison déplacée de ma part). En matière de tonalité, la série semble toutefois s’apparenter davantage à l’univers de Scooby-Doo. Voyez plutôt. C’est l’histoire de Rue Cervello, une adolescente insouciante affichant un penchant prononcé pour tout ce qui est mignon et pelucheux. Dans des circonstances qui restent pour l’instant assez floues, la jeune fille va faire la rencontre de Kira, une fringante petite chienne tout ce qu’il y a de plus normale. Sauf qu’elle est violette. Et qu’elle a des ailes. Et une queue de dragon... Oui, bon, d’accord, elle est tout sauf normale. Si je devais émettre une hypothèse, je serais même tenté de dire que c’est probablement une sorte de démon échappé de l’Enfer. Et de toute évidence, c’est Rue qui va devoir endosser la responsabilité de s’occuper de cette petite terreur... qui dans l’ensemble n’a pas l’air si mal intentionnée que ça. En fait, Kira et la jeune fille vont très vite s’attacher l’une à l’autre. Et c’est ensemble qu’elles se retrouvent embarquées dans les affaires de Sesamoid, un petit groupe de rock emmené par le fabuleux - et fabuleusement prétentieux - Quinn Huckley. Sous ses airs de diva égotiste, l’arrogant jeune homme est en fait un ami d’enfance de Rue. Ayant repéré le talent musical de la jeune fille (et n’ayant trouvé aucun autre claviériste qui fasse l’affaire), c’est lui qui a convaincu la demoiselle de se joindre à sa bande : Piper Stubbs, la guitariste survoltée ; Warren Webber, le bassiste intellectuel ; et Griff, le chanteur maladroit. Ensemble, ces joyeux trublions ont bien l’intention d’atteindre les plus hauts sommets de la gloire. Mais alors qu’ils se lancent à la conquête du monde de la musique à bord de Papa Swirl, leur fidèle camionnette, d’étranges phénomènes commencent à se produire autour d’eux. Clairement, la science et le pouvoir du rock’n’roll ne sont pas les seules forces à l’oeuvre dans la petite ville de Veilport. Et ce n’est sans doute pas trop s’avancer que de suggérer que Rue et Kira se retrouveront probablement bientôt au centre de cet inquiétant tourbillon d’événements surnaturels. Le moment est venu pour les membres de Sesamoid d’affronter leurs démons. Que ce soient ceux qui rôdent dans les ombres de Veilport, ou ceux qui se tapissent dans leurs têtes... Voilà pour ce qui est de l’intrigue. Comme je vous le disais, le projet semble véritablement se poser en héritier spirituel des aventures du chien froussard. Je ne sais pas si c’est quelque chose que les créateurs de la série ont textuellement revendiqué, mais l’inspiration semble pour le coup assez transparente. N’allez cependant pas croire que c’est un reproche que je leur fais. Le potentiel illimité de la formule n’est, je pense, pas à prouver. Et ils n’auront sans doute aucun mal à trouver leur propre identité une fois que le récit sera réellement lancé. En tout cas, les personnages ont tous l’air délicieusement hauts en couleur, et j’attends avec impatience de pouvoir apprendre à mieux les connaître (en ce qui me concerne, je dois avouer que j’ai un gros coup de coeur pour Griff ; ce petit gars est tout simplement adorable, avec toute sa bonne volonté et cette façon qu’il a de toujours avoir l’air d’être complètement à la ramasse :3 ). Pour le reste, je n’ai pas grand-chose de plus à dire. Aussi prometteur soit-il, le projet se limite pour l’instant à l’extrait dont je vous ai donné le lien et aux différents travaux préparatoires que les créateurs postent sur leur compte Twitter ou sur le site officiel de la série. On ne peut qu'espérer que les extravagantes aventures de Rue et de ses amis connaîtront le même succès que celles de Blitz
- Nepptenio
https://www.youtube.com/watch?v=55mnj7zJcms
Parce que je ne pouvais pas taper ce numéro sans faire au moins un petit clin d’oeil à cette nouvelle génération qui vient d’être annoncée. :3 Après tout, il ne faut pas toujours voir le verre à moitié vide : ces dernières semaines n’auront pas eu que du mauvais (hashtag team Chochodile* :p ). Mais revenons plutôt à nos Moumouton. Nepptenio, "empereur auto-proclamé du tiramisu", est un artiste spécialisé dans la réalisation de petites saynètes animées (ou comme il les appelle affectueusement, des "dessins qui bougent"), le plus souvent à caractère humoristique et principalement centrées sur l'univers des franchises Super Mario et donc, bien évidemment, Pokémon. Et sans vouloir être trop hyperbolique, il faut bien avouer que sa verve** est plutôt impressionnante. Portée par un style graphique à mi-chemin entre le cartoon et l’anime, sa gouaille énergique et irrévérencieuse ne manquera pas de vous arracher un sourire. Pour peu que vous adhériez à son humour, bien sûr. Hélas, ce point-là n’est malheureusement pas de mon ressort... Cela étant, même s’il s’avère que sa faconde décapante n’est pas vraiment votre tasse de thé, peut-être vous laisserez-vous séduire par la fraîcheur irrésistible de son univers visuel adorable et déjanté. D’autant que son écriture ne se limite pas au registre comique, comme en atteste cet extrait particulièrement poignant. Vraiment, le coeur qu’il met à l’ouvrage est palpable. Ses créations sont de vrais petits concentrés de bonne humeur. Alors au risque de sonner comme une coupure pub, n’attendez plus, et si ce n’est pas déjà fait, dépêchez-vous de jeter un oeil au reste de sa galerie. Si ça peut vous rassurer, je peux au moins vous affirmer une chose : ce fin luron est nettement plus drôle que moi. :p
* Histoire d’éviter tout malentendu, je précise que ce n’est qu’une plaisanterie. Ce n’est pas du tout mon genre de traiter le choix du starter comme une compétition. C’est juste que j’ai eu un énorme coup de foudre pour ce petit croco-piment ^_^ (même si Poussacha et Coiffeton n'ont également pas manqué de me taper dans l'oeil ;3 ).
** À ne pas confondre avec cet autre mot étonnamment - et dangereusement - proche sur le plan orthographique mais dont la définition changerait le sens de cette phrase de manière assez drastique. Allez, je suis sûr que vous voyez de quel mot je parle. :3
- This Guy (Suyohara)
https://e-hentai.org/g/1435506/58d0843b42/ (chapitres 1 et 2)
https://e-hentai.org/g/1630557/35597d64a0/ (chapitres 3 et 4)
https://e-hentai.org/g/2110270/199c722bf3/ (chapitres 5 et 6)
Attention, porno gay en approche. Évitez de vous installer au premier rang si vous ne voulez pas être éclaboussés... même si je doute qu'un tel avertissement en fasse reculer beaucoup d'entre vous. Et ce n'est certainement pas moi qui vous jetterai la première pierre. :p Quoi qu'il en soit, voici l'histoire de Toby, un jeune homme de vingt-trois ans tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Gay et plutôt introverti, il a encore beaucoup de mal à assumer sa sexualité. Il faut dire que sa vie amoureuse n'a pas été très brillante jusque-là. L'homme pour lequel il avait le béguin, son meilleur ami Leo, a dû déménager à l'étranger il y a deux ans pour des raisons professionnelles. Et pour ne rien arranger, c’est ce moment
Voili-voilà, c’est là-dessus que se termine cette quarante-et-unième édition. J’espère qu’elle vous aura plu. ^_^ Je dois avouer que je ne suis pas entièrement satisfait de ce que j’ai écrit. En même temps, ce n’est pas facile de garder les idées claires en ce moment, avec tout ce qui se passe dans le monde. C’est que mentalement parlant, ça prend tout de même pas mal de place toutes ces histoires de guerre, de violence, de géopolitique et de récession... Mais bon, comme nous l’enseignent Encanto et Alerte rouge (Turning Red), j’imagine que je dois tout simplement apprendre à lâcher du lest. Après tout, rien ni personne n’est parfait. Et plus important encore, rien ni personne n’a besoin d'être parfait. En tout cas, je pense avoir dit tout ce que je voulais dire. N’est-ce pas l’essentiel ? N’hésitez d’ailleurs pas à en faire de même. La section commentaires est là pour ça. :p Que ce soit des remarques sur le bulletin en lui-même ou sur le contenu que je viens de vous présenter, c’est toujours un plaisir d’avoir de vos retours. Et s’il y a des choses que vous aimeriez me recommander à votre tour, ne vous gênez pas non plus. Après tout, comme je le répète assez souvent, la vocation première de cette newsletter est de contribuer à élargir nos horizons. Et il va sans dire que cela marche dans les deux sens : le monde - tout comme Internet - est bien trop vaste pour qu’une seule personne puisse-t-à elle seule en faire le tour. N'oublions pas que même
FA+
