Sharing is Caring #43 - Et c'est reparti pour un tour !
3 years ago
General
Bonjour tout le monde.
J'espère que vous allez bien. ^_^ En ce qui me concerne, le moral est plutôt au beau fixe. Pas grand-chose de neuf, mais je suis une créature d'habitudes, alors la routine me convient très bien. D'autant que je n'ai pas non plus l'impression de stagner, bien au contraire. C'est juste que je me trouve très bien dans mes baskets tel que je suis, alors que demander de plus ? Cela étant, ça fait tout de même du bien de vous retrouver. Après cette pause estivale ressourçante (qui aura été mine de rien plutôt bien meublée), c'est avec plaisir que je reprends les manettes de cette newsletter. Je ne vous réexplique pas le principe, il s'agit de partager avec vous toutes les choses qui me passionnent et me tiennent à coeur. Musiques, jeux vidéo, mangas, webcomics, films, séries... chaque numéro est en fait un petit florilège d'oeuvres qui ont d'une manière ou d'une autre piqué ma curiosité et que j'aimerais vous faire découvrir (ou redécouvrir, dans la mesure où rien ne garantit que vous ne les connaissiez pas déjà :p ). Vraiment, le mot d'ordre de cette newsletter est "élargissons nos horizons". D’ailleurs, s’il y a des oeuvres dont vous voudriez que l’on discute, ou si vous avez quelque chose à dire sur celles que je vous présente, n’hésitez pas à partager tout ça en commentaires. Ce sera avec plaisir que je lirai vos remarques. ^_^ Je précise par ailleurs, pour tous ceux qui ne seraient pas déjà au courant, que je me réserve aussi le droit de vous présenter des oeuvres à caractère pornographique. Je ne pense pas que beaucoup d’entre vous y verront une quelconque objection, étant donné le site sur lequel nous sommes, mais je préfère tout de même prévenir, sait-on jamais... ;) Cela étant chose faite, il est grand temps de passer aux présentations du jour. Pour tout vous avouer, j’avais prévu de publier ce bulletin fin septembre, mais certains impondérables m’ont fait prendre un peu de retard. C’est dommage, parce que j’avais en partie basé ce numéro de reprise sur le thème de la rentrée scolaire. Après tout, c’est un peu comme si moi aussi je faisais ma rentrée des classes. XD Du coup, je vous propose de faire comme si on était le 31 ou 32 septembre et qu’octobre commençait directement le 3. Ça vous va ? Parfait ! Croyez-moi, votre calendrier n’y verra que du feu. (Ah si seulement on pouvait faire pareil avec les devoirs...) Sur ce, j’espère que la sélection de septembre (clin d’oeil, clin d’oeil) vous plaira. Allez, en piste !
- Magnum Bullets (Night Runner (chanson) et Knights of the Light Table (clip))
https://www.youtube.com/watch?v=tuHe9lm5vUE
Voilà un clip fait résolument partie de mes grandes obsessions du moment. Ce qui est drôle, c’est que j’avais déjà eu l’occasion de le visionner à sa sortie, il doit y avoir à peu près deux ans de cela, mais je me souviens qu’à l’époque, il ne m’avait pas spécialement marqué. Et franchement, je me demande bien pourquoi. Parce qu’en le redécouvrant cet été, je suis tombé complètement et irrémédiablement amoureux de son univers. Que ce soit sur le plan musical, visuel ou narratif, la réalisation est tout simplement ébouriffante. Mais parlons-en, justement, de la trame narrative. Magnum Bullets, c’est avant tout une histoire de vengeance, celle d’un clan décimé au nom de l’orgueil et de la cupidité. Dans un monde à l’esthétique cyberpunk sombre et sordide vit une meute d’hommes-loups, affranchis aux grands coeurs vivant paisiblement dans les entrailles de cette métropole de néons et d’acier. Tout commence lorsqu’un de leurs membres, un jeune homme que les fans ont coutume d’appeler "Circle", en raison de la marque en forme de cercle sur son front*, joue au poker et gagne une grosse, très grosse somme d’argent. Et de toute évidence, l’idée qu’un tel pactole puisse profiter à ce va-nu-pieds et à sa bande de chiens pouilleux est loin de plaire à tout le monde. L’un des caïds de la ville, un implacable cyborg à tête d’orignal, est bien décidé à récupérer le butin. Profitant de l’absence du chef de la meute, Tri (qui n’est autre que le petit copain de Circle), le caribou et ses acolytes vont ainsi prendre d’assaut le repaire des loups et refroidir tous les sacs à puces qui oseront se dresser entre eux et le précieux magot (non pas qu’ils leur aient vraiment laissé le choix). Revenus de mission, Tri et son bras droit, une jeune sabreuse prénommée Star, ne peuvent que contempler le carnage alors que Star retrouve son frère, Square, seul rescapé du massacre. Serrant le corps sans vie de Circle dans ses bras, Tri va alors faire le serment de venger la meute. Et c’est armé du revolver qui appartenait naguère à son amant qu’il part en chasse, bien décidé à faire payer le truand avide qui a froidement assassiné ses congénères. C’est une longue et sanglante nuit qui commence alors, une grinçante histoire de règlement de compte qui va ainsi servir de prétexte à un véritable tourbillon d’action et de couleurs. Car si le récit en lui-même est déjà plutôt solide, c’est avant tout à sa mise en scène qu’il faut tirer son chapeau. Disons-le simplement, les réalisateurs du clip ont fait un travail absolument époustouflant. Les transitions, les effets de lumière, la chorégraphie des personnages... chaque seconde de cette vidéo est un pur chef-d’oeuvre. Et j’exagère à peine. XD Le tout sublimé par l’envoûtante prestation du chanteur, et je pense que vous ne tarderez pas à comprendre pourquoi cet univers m’a tellement subjugué...
* C’est d’ailleurs le cas pour tous les membres de la meute. J’ai cru comprendre que certains de ces noms étaient en fait officiels, mais n’arrivant pas à retrouver mes sources, je préfère m’abstenir d’y mettre ma main au feu. Les noms que je cite sont là uniquement par souci de lisibilité.
- Paranatural (Zack Morrison)
https://www.paranatural.net/
C’est l’histoire d’un jeune garçon au tempérament un peu effronté prénommé Max(well) Puckett. Fraîchement débarqué dans la charmante bourgade de Mayview avec son père et sa soeur, l’adolescent essaie tant bien que mal de trouver ses repères dans son nouvel environnement. Mais alors qu’il entame son premier jour dans sa nouvelle école, une série d’événements improbables va l’amener à découvrir la face cachée de la petite ville. En effet, Mayview est un véritable nid de fantômes et d’esprits en tout genre, entités surnaturelles invisibles pour le commun des mortels que seuls des individus appelés "Spectrals" peuvent percevoir. Et de toute évidence, Max en est un. Alors que son sixième sens s’éveille au contact de son nouveau foyer, le voilà enrôlé dans un club secret réunissant tous les élèves aux pouvoirs paranormaux de l’école. Sous la houlette de Richard Spender, instituteur et Spectral émérite, ils oeuvrent dans l’ombre pour préserver la paix dans Mayview et garder toutes les créatures surnaturelles qui infestent la ville sous contrôle. Mais alors que Max apprend à maîtriser ses nouvelles facultés, il est loin de se douter qu’un secret bien plus terrible encore dort entre les collines de la ville. Un secret qui pourrait bien jeter une lumière nouvelle sur certaines ombres de son passé... Oui, bon, c’est vrai que résumées de manière aussi succincte, les bases de l’intrigue ont un peu l’air d’être un beau ramassis de clichés. Le jeune héros un peu rebelle qui débarque dans une nouvelle école et se découvre des super-pouvoirs, l’organisation secrète qui lutte pour protéger les habitants de la menace surnaturelle, le parent disparu qui pourrait avoir un lien avec une ancienne conspiration... tout cela sent un peu le réchauffé. Et pourtant, ne vous y trompez pas : Paranatural est un webcomic qui déborde de créativité. Vraiment, tout est une question d’exécution, et de ce côté-là, l’auteur possède un sérieux talent pour l’écriture. Sa verve pleine d’esprit - sans mauvais jeu de mots - et d’autodérision confère un charme fou au récit. Preuve s’il en est, des soucis au poignet l’ont récemment forcé à abandonner le format BD pour celui de texte illustré. Eh bien cette transition n’a pas fait perdre une once de dynamisme au récit. C’est là que l’on se rend compte de la qualité de sa prose, vive et imagée. D’autant que le webcomic n’est pas non plus en reste sur le plan visuel. Il va sans dire que l’on en profite nettement moins ces derniers temps à cause du changement de format, mais le style rondouillard et coloré de l’auteur est un vrai régal. C’est d’ailleurs impressionnant de voir tous les progrès qu’il a fait depuis les débuts de la publication. Si son coup de crayon a toujours été au demeurant tout à fait respectable, il faut bien avouer que les premiers chapitres ne payaient pas de mine. Son style s’est vraiment bonifié avec le temps. En parlant de mines, d’ailleurs, j’aime autant vous dire que ce gars a un réel talent pour les expressions faciales. Les mimiques de ses personnages sont absolument impayables. En fait, je serais tenté de dire que, de manière générale, le character design est l’un des points sur lesquels le webcomic excelle tout particulièrement. Les personnages principaux, bien sûr, mais aussi et surtout tous les esprits qui peuplent les collines de Mayview, que ce soient ceux qui assistent nos Spectrals en herbe, ou ceux que l’on voit vagabonder en arrière-plan comme si de rien n’était pendant que Max et ses nouveaux amis vivent les plus extravagantes des aventures. C’est vraiment là que la créativité de l’auteur brille le plus. En tout cas, que ce soit pour son humour un poil absurde ou ses personnages tous plus attachants les uns que les autres, je vous recommande chaudement de jeter un oeil à ce webcomic (si ce n’est pas déjà fait, bien sûr). Je pense pouvoir affirmer que vous ne serez pas déçus du voyage. :3
- Six - Six : The Musical - Animatic (gigizetz)
https://www.youtube.com/watch?v=GVLOTfSpKu4
Qui dit rentrée des classes dit... cours d'Histoire ! Je vous avouerai que je n’étais pas particulièrement fan de cette matière à l’époque, mais du moment que l’on ne vous demande pas de mémoriser des dates, étudier les frasques de nos ancêtres est assurément un exercice qui ne manque pas de piquant. Je vous le dis, tout est dans la narration. Comme en témoigne ce fascinant musical. Bon, le spectacle prend quand même pas mal de libertés par rapport aux faits et personnages qu’il met en scène, alors pas sûr qu’il vous aide vraiment à passer vos examens, mais ça reste une expérience enrichissante. :p Du coup, de quoi est-il question au juste ? Six, c’est pour les six femmes d’Henry VIII : Catherine d’Aragon, Anne Boleyn, Jane Seymour, Anne de Clèves, Katherine Howard, et la dernière mais non des moindres, Catherine Parr. C’est bon ? Vous les avez bien toutes mémorisées ? Ne vous inquiétez pas : la tâche ne vous posera bientôt plus aucun problème. :3 Le principe du spectacle est par ailleurs assez cocasse. Après leur(s) mort(s), les six femmes du ventripotent souverain se retrouvent dans l’au-delà et décident d’organiser un concours pour désigner celle qui aura vécu la pire expérience aux côtés de leur époux commun. La grande "gagnante" aura l’honneur de devenir la chanteuse vedette du groupe qu’elles ont l’intention de monter. C’est une véritable joute musicale qui s’engage alors entre les six prétendantes au trône. En elle-même, la structure du spectacle - ou comme elles le surnomment, l’"historemix" - est assez simple : un numéro d’ouverture pour permettre au public de se familiariser avec les personnages et contextualiser un peu les choses ("Ex-wives"), puis, dans une succession de numéros aux styles aussi contrastés que leurs personnalités, les six reines vont venir chacune à leur tour prendre le devant de la scène et raconter leur histoire, des événements qui les ont conduites à épouser Henry jusqu’à son inévitable conclusion ("No way", "Don't lose ur head", "Heart of stone", "Get down", "All you wanna do", et pour finir, "I don't need your love"), un petit intermède entre les trois premiers et les trois derniers numéros ("The Haus of Holbein", un numéro aux sonorités techno aussi survolté que décapant sur le célèbre portraitiste allemand et les canons de beauté peu ragoûtants de l’époque), et enfin le grand final, "Six", qui conclut le show en apothéose en offrant aux six femmes la possibilité de réécrire une dernière fois l’Histoire en imaginant une fin heureuse à leurs légendes, libérées de l’ombre écrasante de leur royal mari. Car c’est bien leur histoire, et non plus celle d’Henry VIII, qu’elles entendent raconter. C’est d’ailleurs pour ce morceau final qu’a été réalisé l’animatic dont je vous ai donné le lien plus haut. Vous me direz, c’est un peu contre-intuitif de commencer ainsi par la fin, mais c’est grâce à cette vidéo que j’ai moi-même découvert le spectacle, alors ça m’a paru faire sens. De toute manière, vous aurez sûrement compris que Six est moins une expérience narrative qu’une performance. C’est un spectacle qui se vit avant tout à travers ses personnages. Vraiment, je ne peux que vous encourager à écouter les autres morceaux. Bien sûr, l’idéal serait encore de voir le show directement sur scène, pour pouvoir également profiter du formidable travail qui a été fait au niveau des costumes et des coiffures, ainsi que du pétillant jeu d’acteur - encore qu’il faudrait plutôt parler de jeu d’actrice - entre les différents numéros. Mais à défaut, je pense que la bande-son se suffit à elle-même. Vraiment, les chansons sont toutes excellentes, chacune à sa façon. Par ailleurs, le spectacle semble jouir d’une communauté de fans particulièrement dévouée. Alors quel que soit le morceau qui aura votre préférence, vous êtes sûrs de trouver une tonne d’animatics, tous plus hauts en couleur les uns que les autres, le mettant en scène. Pour imaginer et réimaginer encore et encore l’histoire de ces six femmes...
(Je réalise un peu tard l’ironie qu’il y a à vous parler de ce spectacle alors que le décès de la reine d’Angleterre est encore frais dans les mémoires. Cela étant, ça fait un moment déjà que j’attends de vous présenter ce musical, alors n’y voyez aucune préméditation de ma part. Ça reste toutefois une intéressante coïncidence. Qui sait, c’est peut-être l’histoire d’Élisabeth II qui se jouera un jour sur les planches de Broadway. Après tout, sa vie aura quand même été des plus romanesques...)
Et voilà, j’espère que cette quarante-troisième édition aura été à la hauteur. Promis, je ferai en sorte que le numéro d’Halloween soit dans les temps. :p À part ça, je ne crois pas avoir quoi que ce soit de spécial à ajouter. Haha, c’est toujours le problème avec ces bulletins : je ne sais jamais comment les conclure de manière élégante. Du coup, je cherche, je cherche, et au final, je parle pour ne rien dire. Exactement comme je le fais présentement. XD Allez, je ne vous retiens pas plus longtemps. En tout cas, sachez que ça m’a fait plaisir de vous retrouver pour ce nouveau numéro. Alors tenez-vous prêts pour l’édition d’octobre, et d’ici là, prenez soin de vous. Bye-bye ! ^_^
J'espère que vous allez bien. ^_^ En ce qui me concerne, le moral est plutôt au beau fixe. Pas grand-chose de neuf, mais je suis une créature d'habitudes, alors la routine me convient très bien. D'autant que je n'ai pas non plus l'impression de stagner, bien au contraire. C'est juste que je me trouve très bien dans mes baskets tel que je suis, alors que demander de plus ? Cela étant, ça fait tout de même du bien de vous retrouver. Après cette pause estivale ressourçante (qui aura été mine de rien plutôt bien meublée), c'est avec plaisir que je reprends les manettes de cette newsletter. Je ne vous réexplique pas le principe, il s'agit de partager avec vous toutes les choses qui me passionnent et me tiennent à coeur. Musiques, jeux vidéo, mangas, webcomics, films, séries... chaque numéro est en fait un petit florilège d'oeuvres qui ont d'une manière ou d'une autre piqué ma curiosité et que j'aimerais vous faire découvrir (ou redécouvrir, dans la mesure où rien ne garantit que vous ne les connaissiez pas déjà :p ). Vraiment, le mot d'ordre de cette newsletter est "élargissons nos horizons". D’ailleurs, s’il y a des oeuvres dont vous voudriez que l’on discute, ou si vous avez quelque chose à dire sur celles que je vous présente, n’hésitez pas à partager tout ça en commentaires. Ce sera avec plaisir que je lirai vos remarques. ^_^ Je précise par ailleurs, pour tous ceux qui ne seraient pas déjà au courant, que je me réserve aussi le droit de vous présenter des oeuvres à caractère pornographique. Je ne pense pas que beaucoup d’entre vous y verront une quelconque objection, étant donné le site sur lequel nous sommes, mais je préfère tout de même prévenir, sait-on jamais... ;) Cela étant chose faite, il est grand temps de passer aux présentations du jour. Pour tout vous avouer, j’avais prévu de publier ce bulletin fin septembre, mais certains impondérables m’ont fait prendre un peu de retard. C’est dommage, parce que j’avais en partie basé ce numéro de reprise sur le thème de la rentrée scolaire. Après tout, c’est un peu comme si moi aussi je faisais ma rentrée des classes. XD Du coup, je vous propose de faire comme si on était le 31 ou 32 septembre et qu’octobre commençait directement le 3. Ça vous va ? Parfait ! Croyez-moi, votre calendrier n’y verra que du feu. (Ah si seulement on pouvait faire pareil avec les devoirs...) Sur ce, j’espère que la sélection de septembre (clin d’oeil, clin d’oeil) vous plaira. Allez, en piste !
- Magnum Bullets (Night Runner (chanson) et Knights of the Light Table (clip))
https://www.youtube.com/watch?v=tuHe9lm5vUE
Voilà un clip fait résolument partie de mes grandes obsessions du moment. Ce qui est drôle, c’est que j’avais déjà eu l’occasion de le visionner à sa sortie, il doit y avoir à peu près deux ans de cela, mais je me souviens qu’à l’époque, il ne m’avait pas spécialement marqué. Et franchement, je me demande bien pourquoi. Parce qu’en le redécouvrant cet été, je suis tombé complètement et irrémédiablement amoureux de son univers. Que ce soit sur le plan musical, visuel ou narratif, la réalisation est tout simplement ébouriffante. Mais parlons-en, justement, de la trame narrative. Magnum Bullets, c’est avant tout une histoire de vengeance, celle d’un clan décimé au nom de l’orgueil et de la cupidité. Dans un monde à l’esthétique cyberpunk sombre et sordide vit une meute d’hommes-loups, affranchis aux grands coeurs vivant paisiblement dans les entrailles de cette métropole de néons et d’acier. Tout commence lorsqu’un de leurs membres, un jeune homme que les fans ont coutume d’appeler "Circle", en raison de la marque en forme de cercle sur son front*, joue au poker et gagne une grosse, très grosse somme d’argent. Et de toute évidence, l’idée qu’un tel pactole puisse profiter à ce va-nu-pieds et à sa bande de chiens pouilleux est loin de plaire à tout le monde. L’un des caïds de la ville, un implacable cyborg à tête d’orignal, est bien décidé à récupérer le butin. Profitant de l’absence du chef de la meute, Tri (qui n’est autre que le petit copain de Circle), le caribou et ses acolytes vont ainsi prendre d’assaut le repaire des loups et refroidir tous les sacs à puces qui oseront se dresser entre eux et le précieux magot (non pas qu’ils leur aient vraiment laissé le choix). Revenus de mission, Tri et son bras droit, une jeune sabreuse prénommée Star, ne peuvent que contempler le carnage alors que Star retrouve son frère, Square, seul rescapé du massacre. Serrant le corps sans vie de Circle dans ses bras, Tri va alors faire le serment de venger la meute. Et c’est armé du revolver qui appartenait naguère à son amant qu’il part en chasse, bien décidé à faire payer le truand avide qui a froidement assassiné ses congénères. C’est une longue et sanglante nuit qui commence alors, une grinçante histoire de règlement de compte qui va ainsi servir de prétexte à un véritable tourbillon d’action et de couleurs. Car si le récit en lui-même est déjà plutôt solide, c’est avant tout à sa mise en scène qu’il faut tirer son chapeau. Disons-le simplement, les réalisateurs du clip ont fait un travail absolument époustouflant. Les transitions, les effets de lumière, la chorégraphie des personnages... chaque seconde de cette vidéo est un pur chef-d’oeuvre. Et j’exagère à peine. XD Le tout sublimé par l’envoûtante prestation du chanteur, et je pense que vous ne tarderez pas à comprendre pourquoi cet univers m’a tellement subjugué...
* C’est d’ailleurs le cas pour tous les membres de la meute. J’ai cru comprendre que certains de ces noms étaient en fait officiels, mais n’arrivant pas à retrouver mes sources, je préfère m’abstenir d’y mettre ma main au feu. Les noms que je cite sont là uniquement par souci de lisibilité.
- Paranatural (Zack Morrison)
https://www.paranatural.net/
C’est l’histoire d’un jeune garçon au tempérament un peu effronté prénommé Max(well) Puckett. Fraîchement débarqué dans la charmante bourgade de Mayview avec son père et sa soeur, l’adolescent essaie tant bien que mal de trouver ses repères dans son nouvel environnement. Mais alors qu’il entame son premier jour dans sa nouvelle école, une série d’événements improbables va l’amener à découvrir la face cachée de la petite ville. En effet, Mayview est un véritable nid de fantômes et d’esprits en tout genre, entités surnaturelles invisibles pour le commun des mortels que seuls des individus appelés "Spectrals" peuvent percevoir. Et de toute évidence, Max en est un. Alors que son sixième sens s’éveille au contact de son nouveau foyer, le voilà enrôlé dans un club secret réunissant tous les élèves aux pouvoirs paranormaux de l’école. Sous la houlette de Richard Spender, instituteur et Spectral émérite, ils oeuvrent dans l’ombre pour préserver la paix dans Mayview et garder toutes les créatures surnaturelles qui infestent la ville sous contrôle. Mais alors que Max apprend à maîtriser ses nouvelles facultés, il est loin de se douter qu’un secret bien plus terrible encore dort entre les collines de la ville. Un secret qui pourrait bien jeter une lumière nouvelle sur certaines ombres de son passé... Oui, bon, c’est vrai que résumées de manière aussi succincte, les bases de l’intrigue ont un peu l’air d’être un beau ramassis de clichés. Le jeune héros un peu rebelle qui débarque dans une nouvelle école et se découvre des super-pouvoirs, l’organisation secrète qui lutte pour protéger les habitants de la menace surnaturelle, le parent disparu qui pourrait avoir un lien avec une ancienne conspiration... tout cela sent un peu le réchauffé. Et pourtant, ne vous y trompez pas : Paranatural est un webcomic qui déborde de créativité. Vraiment, tout est une question d’exécution, et de ce côté-là, l’auteur possède un sérieux talent pour l’écriture. Sa verve pleine d’esprit - sans mauvais jeu de mots - et d’autodérision confère un charme fou au récit. Preuve s’il en est, des soucis au poignet l’ont récemment forcé à abandonner le format BD pour celui de texte illustré. Eh bien cette transition n’a pas fait perdre une once de dynamisme au récit. C’est là que l’on se rend compte de la qualité de sa prose, vive et imagée. D’autant que le webcomic n’est pas non plus en reste sur le plan visuel. Il va sans dire que l’on en profite nettement moins ces derniers temps à cause du changement de format, mais le style rondouillard et coloré de l’auteur est un vrai régal. C’est d’ailleurs impressionnant de voir tous les progrès qu’il a fait depuis les débuts de la publication. Si son coup de crayon a toujours été au demeurant tout à fait respectable, il faut bien avouer que les premiers chapitres ne payaient pas de mine. Son style s’est vraiment bonifié avec le temps. En parlant de mines, d’ailleurs, j’aime autant vous dire que ce gars a un réel talent pour les expressions faciales. Les mimiques de ses personnages sont absolument impayables. En fait, je serais tenté de dire que, de manière générale, le character design est l’un des points sur lesquels le webcomic excelle tout particulièrement. Les personnages principaux, bien sûr, mais aussi et surtout tous les esprits qui peuplent les collines de Mayview, que ce soient ceux qui assistent nos Spectrals en herbe, ou ceux que l’on voit vagabonder en arrière-plan comme si de rien n’était pendant que Max et ses nouveaux amis vivent les plus extravagantes des aventures. C’est vraiment là que la créativité de l’auteur brille le plus. En tout cas, que ce soit pour son humour un poil absurde ou ses personnages tous plus attachants les uns que les autres, je vous recommande chaudement de jeter un oeil à ce webcomic (si ce n’est pas déjà fait, bien sûr). Je pense pouvoir affirmer que vous ne serez pas déçus du voyage. :3
- Six - Six : The Musical - Animatic (gigizetz)
https://www.youtube.com/watch?v=GVLOTfSpKu4
Qui dit rentrée des classes dit... cours d'Histoire ! Je vous avouerai que je n’étais pas particulièrement fan de cette matière à l’époque, mais du moment que l’on ne vous demande pas de mémoriser des dates, étudier les frasques de nos ancêtres est assurément un exercice qui ne manque pas de piquant. Je vous le dis, tout est dans la narration. Comme en témoigne ce fascinant musical. Bon, le spectacle prend quand même pas mal de libertés par rapport aux faits et personnages qu’il met en scène, alors pas sûr qu’il vous aide vraiment à passer vos examens, mais ça reste une expérience enrichissante. :p Du coup, de quoi est-il question au juste ? Six, c’est pour les six femmes d’Henry VIII : Catherine d’Aragon, Anne Boleyn, Jane Seymour, Anne de Clèves, Katherine Howard, et la dernière mais non des moindres, Catherine Parr. C’est bon ? Vous les avez bien toutes mémorisées ? Ne vous inquiétez pas : la tâche ne vous posera bientôt plus aucun problème. :3 Le principe du spectacle est par ailleurs assez cocasse. Après leur(s) mort(s), les six femmes du ventripotent souverain se retrouvent dans l’au-delà et décident d’organiser un concours pour désigner celle qui aura vécu la pire expérience aux côtés de leur époux commun. La grande "gagnante" aura l’honneur de devenir la chanteuse vedette du groupe qu’elles ont l’intention de monter. C’est une véritable joute musicale qui s’engage alors entre les six prétendantes au trône. En elle-même, la structure du spectacle - ou comme elles le surnomment, l’"historemix" - est assez simple : un numéro d’ouverture pour permettre au public de se familiariser avec les personnages et contextualiser un peu les choses ("Ex-wives"), puis, dans une succession de numéros aux styles aussi contrastés que leurs personnalités, les six reines vont venir chacune à leur tour prendre le devant de la scène et raconter leur histoire, des événements qui les ont conduites à épouser Henry jusqu’à son inévitable conclusion ("No way", "Don't lose ur head", "Heart of stone", "Get down", "All you wanna do", et pour finir, "I don't need your love"), un petit intermède entre les trois premiers et les trois derniers numéros ("The Haus of Holbein", un numéro aux sonorités techno aussi survolté que décapant sur le célèbre portraitiste allemand et les canons de beauté peu ragoûtants de l’époque), et enfin le grand final, "Six", qui conclut le show en apothéose en offrant aux six femmes la possibilité de réécrire une dernière fois l’Histoire en imaginant une fin heureuse à leurs légendes, libérées de l’ombre écrasante de leur royal mari. Car c’est bien leur histoire, et non plus celle d’Henry VIII, qu’elles entendent raconter. C’est d’ailleurs pour ce morceau final qu’a été réalisé l’animatic dont je vous ai donné le lien plus haut. Vous me direz, c’est un peu contre-intuitif de commencer ainsi par la fin, mais c’est grâce à cette vidéo que j’ai moi-même découvert le spectacle, alors ça m’a paru faire sens. De toute manière, vous aurez sûrement compris que Six est moins une expérience narrative qu’une performance. C’est un spectacle qui se vit avant tout à travers ses personnages. Vraiment, je ne peux que vous encourager à écouter les autres morceaux. Bien sûr, l’idéal serait encore de voir le show directement sur scène, pour pouvoir également profiter du formidable travail qui a été fait au niveau des costumes et des coiffures, ainsi que du pétillant jeu d’acteur - encore qu’il faudrait plutôt parler de jeu d’actrice - entre les différents numéros. Mais à défaut, je pense que la bande-son se suffit à elle-même. Vraiment, les chansons sont toutes excellentes, chacune à sa façon. Par ailleurs, le spectacle semble jouir d’une communauté de fans particulièrement dévouée. Alors quel que soit le morceau qui aura votre préférence, vous êtes sûrs de trouver une tonne d’animatics, tous plus hauts en couleur les uns que les autres, le mettant en scène. Pour imaginer et réimaginer encore et encore l’histoire de ces six femmes...
(Je réalise un peu tard l’ironie qu’il y a à vous parler de ce spectacle alors que le décès de la reine d’Angleterre est encore frais dans les mémoires. Cela étant, ça fait un moment déjà que j’attends de vous présenter ce musical, alors n’y voyez aucune préméditation de ma part. Ça reste toutefois une intéressante coïncidence. Qui sait, c’est peut-être l’histoire d’Élisabeth II qui se jouera un jour sur les planches de Broadway. Après tout, sa vie aura quand même été des plus romanesques...)
Et voilà, j’espère que cette quarante-troisième édition aura été à la hauteur. Promis, je ferai en sorte que le numéro d’Halloween soit dans les temps. :p À part ça, je ne crois pas avoir quoi que ce soit de spécial à ajouter. Haha, c’est toujours le problème avec ces bulletins : je ne sais jamais comment les conclure de manière élégante. Du coup, je cherche, je cherche, et au final, je parle pour ne rien dire. Exactement comme je le fais présentement. XD Allez, je ne vous retiens pas plus longtemps. En tout cas, sachez que ça m’a fait plaisir de vous retrouver pour ce nouveau numéro. Alors tenez-vous prêts pour l’édition d’octobre, et d’ici là, prenez soin de vous. Bye-bye ! ^_^
FA+
