Sharing is Caring #49 - Chat-pristi ! :3
2 years ago
General
Chat-lut tout le monde.
J'espère que vous allez bien. Le mois de mars touche bientôt à sa fin, mais cela veut aussi dire que c'est le printemps qui commence* (cela veut aussi dire que c'est bientôt l'anniversaire de l'une de mes cousines, mais j'imagine que ce détail vous intéresse nettement moins XD ). Ah le printemps, saison de l'espoir et du renouveau. Que dire qui n'est pas déjà été dit à son sujet ? Tous les poètes du monde ont déjà chanté ses mérites. Et ça tombe bien, parce que cette édition ne lui est pas consacrée. On appréciera bien sûr la douceur qu'apporte la saison nouvelle, mais comme je vous l'annonçais dans le numéro précédent, les stars de cette quarante-neuvième édition seront en fait nos amis les chats. Comme vous le savez sûrement, nous fêtions il y a peu la nouvelle année lunaire. Si l'année qui suit celle du Tigre est habituellement placée sous le signe du Lapin, il existe des versions de ce calendrier (notamment vietnamiennes, si je ne dis pas de bêtises) qui remplacent le fringant lagomorphe par un second félin : Felis silvestris catus. D’aucuns diront que c’est un peu redondant, mais ainsi va la tradition. J'avais au départ l'intention de rendre hommage aux deux animaux dans un seul et même bulletin, mais le Lapin étant une espèce très prolifique, la sélection de février était déjà bien pleine. Du coup, je me rattrape dans ce numéro-ci. :p Vous me direz, ce n'est pas plus mal. Après tout, Raminagrobis et ses disciples méritent bien une édition entière rien qu'à eux. :3 (Au vu du thème de cette édition, vous pouvez être sûrs que je ne vais pas me gêner pour caser cette émoticône à la moindre occasion.) Je ne pense pas avoir besoin de mentionner la popularité dont les chats jouissent de par le monde. Siamois ou persans, ils sont bien les seuls à pouvoir concurrencer les chiens pour le titre de "meilleur ami de l'Homme". Ce n’est pas pour rien si les lettres "Cats" trônent au-dessus des parvis de Broadway depuis tant d’années. Et ça ne date pas d’hier. Il n’y a qu’à demander aux Égyptiens... Pour ma part, je n’ai malheureusement pas les moyens d’ériger un sphinx en leur honneur, aussi j’espère que cette humble - mais néanmoins verbeuse - dédicace suffira. Qu’ils soient du genre chats de gouttière ou Aristochats, qu’ils viennent du comté de Cheshire ou du fin fond du cosmos, leurs petits ronrons ne manquent jamais de nous mettre du baume au coeur. Et pour cela, nous leur disons un grand merci. Sans plus attendre, je vous propose ainsi de faire connaissance avec quelques représentants de cette noble espèce. Pour peu que vous les connaissiez déjà, j’espère que vous aurez plaisir à les redécouvrir à mes côtés. Bien sûr, pour peu que vous ne les connaissiez pas, j’espère aussi que vous aurez plaisir à les découvrir tout court. Allez, en avant la musique ! :3
* Évidemment, si vous résidez dans l'hémisphère sud, n'hésitez pas à remplacer le mot "printemps" par "automne". Pas sûr que le reste du texte ait encore beaucoup de sens, mais dans la vie, on ne peut pas toujours tout avoir. :p
- Circus Hop (YonKaGor)
https://www.youtube.com/watch?v=bjKLjGbL-W0
À la base, j’avais dans l’idée d’évoquer avec vous "Danny, le chat superstar", un film qui - à mon humble avis - reste aujourd’hui encore criminellement méconnu. Mais vu que nous sommes sur FA, je me suis finalement dit que vous deviez, pour la plupart, déjà le connaître. Alors plutôt que de prêcher un converti*, c’est un tout autre chaton chanteur que j’ai décidé de vous présenter. Et je ne parle pas d’un Jellicle Cat. :3 De son nom de scène YonKaGor (parfois orthographié JonKaGor dans certaines de ses vidéos), c’est un artiste** que j’ai eu le plaisir de découvrir au hasard de mes égarements numériques. Se dissimulant derrière les traits malicieux d’un adorable homme-félin, l’individu se décrit lui-même comme "le chat musicien furry amateur de poissons". Compositeur, parolier, interprète, mais aussi dessinateur, le bougre a plus d’une corde à son arc. Et c’est avec une sensibilité haute en couleurs qu’il met en scène son avatar. Tantôt pétillant, tantôt contemplatif, son univers se veut lisse et lumineux, entre nuances pastel et éclairage au néon. Ne vous laissez toutefois pas duper par ce style pimpant et coloré : ses textes savent aborder des thématiques autrement plus sombres. Circus Hop, par exemple, la chanson dont je vous ai fourni le lien, évoque ainsi le sentiment d’échec et les pensées suicidaires. Mais vous trouverez également dans son répertoire des réflexions sur les aléas de la vie amoureuse ou encore sur la mortalité. En revanche, point de défaitisme : c’est toujours avec sincérité et optimisme qu’il traite de ces sujets, conférant à son travail une certaine légèreté qui n’est pas désagréable. Une philosophie personnelle qui semble faire écho à l’insouciance de la faune sous-marine, omniprésente dans l’imagerie qu’il déploie. Tel un poisson flottant sereinement dans les eaux scintillantes, il nous invite à nous laisser porter par le courant et à saisir la vie avec recul et souplesse. Ce qui ne l’empêche pas pour autant de composer des mélodies diaboliquement entraînantes (là encore, Circus Hop, avec son esthétique carnavalesque, est un parfait exemple). Bref, en un mot comme en cent, un artiste au style chatoyant (chat-toyant ?) qui séduit autant par sa fraîcheur que par sa bienveillance. Alors ne vous embêtez pas à essayer de résister au minois charmeur de son avatar : je peux vous assurer que vous avez tout intérêt à vous laisser appâter. :3
* Si d’aventure vous n’en aviez vraiment jamais entendu parler, je vous recommande néanmoins vivement de jeter un coup d’oeil au film. C’est l’un des titres qui ont bercé mon enfance, alors je ne risque pas de tarir d’éloges à son sujet, mais même en faisant abstraction de ma nostalgie, je peux vous affirmer que c’est une vraie pépite.
** J’ai par ailleurs cru comprendre qu’il s’identifiait comme non-binaire. Le Français étant ce qu’il est, j’ai préféré employer le masculin dans le reste de cet article, dans la mesure où c’était l’option qui me paraissait la plus neutre, mais n’allez pas y voir une impolitesse de ma part.
- The Cursed Castle (Hungarian Folk Tales)
https://www.youtube.com/watch?v=FR66R8Tk4L8
C’est bien connu : chats et contes de fées ont toujours fait bon ménage. Un certain film l’a d’ailleurs brillamment démontré il n’y a pas si longtemps. Si toutefois vous avez besoin de preuves supplémentaires, je vous invite à cliquer sur le lien que je viens de vous donner. Comme l’indique son titre, Hungarian Folk Tales est une série de vignettes animées mettant en scène des contes populaires issus pour la plupart de la tradition hongroise. Bien sûr, ils ne comptent pas tous des représentants de la race féline parmi leurs personnages, mais ça n’a vraiment pas été dur de trouver un épisode qui corresponde au thème de cette édition. XD De tous ceux que j’ai eu l’occasion de visionner jusqu’ici, celui que j’ai choisi comme exemple est sans doute l’un de mes préférés. C’est l’histoire d’une pauvre jeune fille qui, suite à la mort de sa tout aussi pauvre mère, se retrouve sans le sou, contrainte de partir à la découverte du monde. On pourrait croire que c’est l’un de ces récits où la jeune héroïne surmonte l’adversité et se taille une place au soleil grâce à son abnégation et à son humilité, mais non. Car la pauvresse est aussi prodigieusement paresseuse, et préfère vivre aux crochets des autres en squattant les étables et les jardins. Un jour, cependant, elle apprend que le roi voisin a mis en vente l’un de ses châteaux. Séduite par l’idée de vivre dans le luxe d’une telle demeure, elle part à la rencontre du monarque et, contre toute attente, parvient à le convaincre de lui céder son bien, faisant croire au bonhomme qu’elle n’aura aucun mal à lui régler la somme exigée une fois qu’elle aura récupéré l’argent que certains débiteurs lui doivent. Ce n’est évidemment que du flan, et la jeune fille ne se fait pas d’illusions sur le sort qui l’attend lorsque le délai accordé arrivera à son terme. Mais vous savez ce qu’on dit : habiter pendant un an dans un château avant d’être exécutée vaut mieux que de ne pas habiter dans un château du tout. Bon, d’accord, personne ne dit ça. Pourtant, notre jeune amie semble se satisfaire de cette potentielle fin. À défaut de louer sa vaillance, on ne peut qu’admirer son culot... Les termes de la transaction ayant été approuvés, l’affabulatrice part ainsi prendre possession des lieux. Mais alors qu’elle s’installe dans son nouveau logis, quelle n’est pas sa surprise lorsqu’elle entend du bruit derrière l’une des portes de l’immense demeure. Je vous laisse le soin de découvrir la suite par vous-mêmes, mais j’aime autant vous dire que la morale de l’histoire n’est sans doute pas celle que vous imaginez. XD Bien sûr, c’est aussi quelque part l’incongruité du message qui rend cet épisode si mémorable. Pour le reste, Hungarian Folk Tales est une série qui se laisse agréablement regarder, et The Cursed Castle illustre bien tout ce qui en fait le charme. Évidemment, cela passe avant tout par la qualité de la narration. Je ne connais que la version anglaise, mais j’oserais dire que le comédien qui la double ne se débrouille pas mal du tout. C’est d’ailleurs moins une question d’émotions que d’emphase et de rythme. On se laisse emporter par la théâtralité de sa voix, à la fois claire et apaisante, et par la façon dont il dépeint l’action et les paysages. Vraiment, la manière dont il s’approprie le rôle de conteur est pour le moins remarquable. Le reste de la bande-son est plus discret, mais tout aussi savoureux. Et il va sans dire que les sonorités folkloriques de la musique qui accompagne le texte confèrent un caractère certain à l’ensemble. Le générique d’ouverture a de surcroît un côté frais et champêtre qui correspond tout à fait à la saison. C’est cependant au niveau visuel que la série se distingue vraiment. L’animation en elle-même ne casse sans doute pas des briques (la série étant surtout pensée comme une suite de tableaux qui bougent, plutôt que comme un authentique dessin animé), mais sa direction artistique riche et colorée, inspirée des motifs traditionnels qui décorent l’artisanat hongrois, est un véritable enchantement. On s’amusera par ailleurs à relever les différences de style d’un épisode à l’autre... Bref, vous l’aurez compris, chat ou pas chat, cette série n’a pas manqué de me taper dans l’oeil. La sagesse populaire que ces contes transmettent n’est certes pas toujours applicable à notre monde moderne, mais ils n’en restent pas moins extrêmement distrayants. Je vous recommande notamment The Mayor's Clever Daughter et The Silken Meadow, que je trouve particulièrement captivants. Même si vous êtes bien entendu libres de visionner les différents épisodes à votre gré. Pour peu que le contenu vous plaise, cela va de soi. ;3
- It’s a Good Day... (Catsudon)
https://e-hentai.org/g/2418326/466a3c4d12/
Qui dit "félins" dit forcément "sensualité". Aussi ne pouvais-je décemment pas conclure ce numéro sans vous présenter au moins une oeuvre à caractère érotique. :p Je dois avouer que j’ai eu un peu de mal à me décider quant à laquelle, et puis j’ai remarqué que l’auteur de ce comic avait "Cat" dans son pseudonyme, alors je me suis dit "c'est un signe !". Que voulez-vous, quand on est dans l'embarras du choix, il faut bien trouver de nouveaux critères, même s'ils ne sont pas toujours des plus cartésiens. XD Je préfère d’ailleurs vous prévenir, le comic lui-même n’est pas vraiment du genre à se prendre au sérieux. L’artiste a bien compris que son récit allait surtout servir de prétexte à tout un tas de situations coquines. Ainsi prend-il plaisir à mettre en scène un univers aussi sexy que décalé, où le torride danse un tango passionné avec le loufoque (ou peut-être s’agit-il d’une polka :p ). Faisons néanmoins connaissance avec cet étrange petit monde. Dans une société où la nudité est monnaie courante et où la plupart des citoyens préfèrent se balader à poil* plutôt que de porter des vêtements, voici qu’entre en scène l’un de nos protagonistes : Hyouza, un homme-panthère** dont la silhouette robuste et le sourire charmeur ne manquent pas d’attirer les regards. Il faut dire que le bougre fait partie de ceux qui préfèrent vivre les fesses et la queue à l’air, alors quand vous le croisez dans la rue, vous pouvez difficilement faire autrement que d’admirer sa superbe plastique. Venant de rompre avec son dernier petit ami en date (le quarante-sixième), notre ami décide d’inaugurer ce nouveau célibat en allant faire un tour à la plage. Mais alors qu’il est dans le bus, un brusque soubresaut du véhicule fait que le gros gourdin du gaillard vient malencontreusement frapper le visage d’un autre passager. Ce dernier ne semble toutefois pas s’en offusquer. Au contraire, il semble même plutôt intéressé par l’organe que Hyouza trimballe entre ses cuisses. Le garçon étant particulièrement mignon, et l’homme-panthère étant particulièrement chaud lapin, la situation finit évidemment par leur échapper. Et c’est devant les yeux incrédules - mais tout aussi intéressés - des autres passagers que Hyouza enfonce son braquemart dans la gorge de ce séduisant inconnu, signalant le début d’une véritable orgie à l’arrière du car. Arrivés à destination, il leur faut cependant se séparer. Hyouza, qui n’est manifestement pas insensible au charme du jeune homme qui vient de lui sucer la bite, se permet néanmoins de lui demander son numéro. Après tout, qui sait, peut-être que le quarante-septième sera le bon ? C’est là que les choses prennent une tournure inattendue. En effet, il s’avère que l’adorable garçon connaît déjà Hyouza. Et depuis longtemps, apparemment. L’homme-panthère n’a toutefois pas le temps de lui demander des explications que le voilà déjà parti, devant vite se rendre en cours. Incapable de retrouver la trace de ce garçon dans sa mémoire, Hyouza n’arrive pourtant plus à se le sortir de la tête. Plus le choix : sans même prendre le temps de profiter du soleil et de la plage, le voilà qui se lance à la poursuite du jeune homme, bien décidé à faire toute la lumière sur cette histoire... Et ce n’est que le premier chapitre ! Croyez-le ou non, mais la suite est encore plus farfelue. Franchement, que dire de plus ? On se plaît à découvrir les audacieuses élucubrations de l’artiste. Un savant mélange de créativité sincère et d’autodérision qui fait mouche et nous invite à prendre du bon temps, tandis que l’on plonge dans cet univers aussi facétieux que désinhibé. Les graphismes, propres et rutilants, sont par ailleurs délicieux. Et je ne parle pas uniquement de l’impeccable musculature de Hyouza. :3 Vraiment, c’est un récit plein d’esprit et joyeusement libidineux que signe l’auteur. Une oeuvre jubilatoire portée par des personnages tous plus attachants - et alléchants - les uns que les autres. De l’humour, des scènes de sexe fiévreuses et déjantées, une intrigue étonnamment attendrissante... It’s a Good Day coche toutes les cases. :p
* Une expression qui prend tout son sens, étant donné que ce sont des hommes-bêtes.
** J’aurais préféré me limiter aux chats domestiques, mais dans l’absolu, c’est aussi un félin. Au moins, la panthère ne ressemble pas du tout au tigre, alors ça ne fait pas doublon avec l’édition spéciale de l’année dernière. XD (Je suis toutefois presque sûr que notre second protagoniste est un vrai chat, lui, même si je dois avouer que certains plans me mettent le doute...)
Et voilà qui conclura cette édition. J'espère que ce petit hommage à la gente féline vous aura plu. Je dirais même, j’espère qu’il vous aura fait ronronner de plaisir. :3 ...Ôtez-moi d’un doute, je n’aurais pas fait exactement la même blague dans le numéro spécial de l’Année du Tigre ? Je ne sais pas, j’ai comme une impression de déjà-vu. XD En tout cas, je vous souhaite une belle fin de mois, douce et légère comme la brise des beaux jours qui reviennent, et c’est avec grand plaisir que je vous retrouverai en avril pour une nouvelle édition (et pour ne pas se découvrir d’un fil, cela va sans dire :p ). D’ici là, prenez bien soin de vous et des gentilles petites boules de poils qui partagent vos vies, et comme toujours, ne commettez pas d’imprudences. Je sais que le retour du printemps nous invite à regarder l’avenir avec confiance et désinvolture, mais en ces temps de crise, l’heure n’est pas au relâchement. Prenons exemple sur nos amis félins, et veillons à toujours agir avec vigilance et une hygiène irréprochable. :3 Allez, j’imagine que vous en avez marre de m’entendre vous faire la leçon. Portez-vous bien, c’est tout ce que je vous demande. Et à la prochaine. Chat-yonara tout le monde ! ^w^
J'espère que vous allez bien. Le mois de mars touche bientôt à sa fin, mais cela veut aussi dire que c'est le printemps qui commence* (cela veut aussi dire que c'est bientôt l'anniversaire de l'une de mes cousines, mais j'imagine que ce détail vous intéresse nettement moins XD ). Ah le printemps, saison de l'espoir et du renouveau. Que dire qui n'est pas déjà été dit à son sujet ? Tous les poètes du monde ont déjà chanté ses mérites. Et ça tombe bien, parce que cette édition ne lui est pas consacrée. On appréciera bien sûr la douceur qu'apporte la saison nouvelle, mais comme je vous l'annonçais dans le numéro précédent, les stars de cette quarante-neuvième édition seront en fait nos amis les chats. Comme vous le savez sûrement, nous fêtions il y a peu la nouvelle année lunaire. Si l'année qui suit celle du Tigre est habituellement placée sous le signe du Lapin, il existe des versions de ce calendrier (notamment vietnamiennes, si je ne dis pas de bêtises) qui remplacent le fringant lagomorphe par un second félin : Felis silvestris catus. D’aucuns diront que c’est un peu redondant, mais ainsi va la tradition. J'avais au départ l'intention de rendre hommage aux deux animaux dans un seul et même bulletin, mais le Lapin étant une espèce très prolifique, la sélection de février était déjà bien pleine. Du coup, je me rattrape dans ce numéro-ci. :p Vous me direz, ce n'est pas plus mal. Après tout, Raminagrobis et ses disciples méritent bien une édition entière rien qu'à eux. :3 (Au vu du thème de cette édition, vous pouvez être sûrs que je ne vais pas me gêner pour caser cette émoticône à la moindre occasion.) Je ne pense pas avoir besoin de mentionner la popularité dont les chats jouissent de par le monde. Siamois ou persans, ils sont bien les seuls à pouvoir concurrencer les chiens pour le titre de "meilleur ami de l'Homme". Ce n’est pas pour rien si les lettres "Cats" trônent au-dessus des parvis de Broadway depuis tant d’années. Et ça ne date pas d’hier. Il n’y a qu’à demander aux Égyptiens... Pour ma part, je n’ai malheureusement pas les moyens d’ériger un sphinx en leur honneur, aussi j’espère que cette humble - mais néanmoins verbeuse - dédicace suffira. Qu’ils soient du genre chats de gouttière ou Aristochats, qu’ils viennent du comté de Cheshire ou du fin fond du cosmos, leurs petits ronrons ne manquent jamais de nous mettre du baume au coeur. Et pour cela, nous leur disons un grand merci. Sans plus attendre, je vous propose ainsi de faire connaissance avec quelques représentants de cette noble espèce. Pour peu que vous les connaissiez déjà, j’espère que vous aurez plaisir à les redécouvrir à mes côtés. Bien sûr, pour peu que vous ne les connaissiez pas, j’espère aussi que vous aurez plaisir à les découvrir tout court. Allez, en avant la musique ! :3
* Évidemment, si vous résidez dans l'hémisphère sud, n'hésitez pas à remplacer le mot "printemps" par "automne". Pas sûr que le reste du texte ait encore beaucoup de sens, mais dans la vie, on ne peut pas toujours tout avoir. :p
- Circus Hop (YonKaGor)
https://www.youtube.com/watch?v=bjKLjGbL-W0
À la base, j’avais dans l’idée d’évoquer avec vous "Danny, le chat superstar", un film qui - à mon humble avis - reste aujourd’hui encore criminellement méconnu. Mais vu que nous sommes sur FA, je me suis finalement dit que vous deviez, pour la plupart, déjà le connaître. Alors plutôt que de prêcher un converti*, c’est un tout autre chaton chanteur que j’ai décidé de vous présenter. Et je ne parle pas d’un Jellicle Cat. :3 De son nom de scène YonKaGor (parfois orthographié JonKaGor dans certaines de ses vidéos), c’est un artiste** que j’ai eu le plaisir de découvrir au hasard de mes égarements numériques. Se dissimulant derrière les traits malicieux d’un adorable homme-félin, l’individu se décrit lui-même comme "le chat musicien furry amateur de poissons". Compositeur, parolier, interprète, mais aussi dessinateur, le bougre a plus d’une corde à son arc. Et c’est avec une sensibilité haute en couleurs qu’il met en scène son avatar. Tantôt pétillant, tantôt contemplatif, son univers se veut lisse et lumineux, entre nuances pastel et éclairage au néon. Ne vous laissez toutefois pas duper par ce style pimpant et coloré : ses textes savent aborder des thématiques autrement plus sombres. Circus Hop, par exemple, la chanson dont je vous ai fourni le lien, évoque ainsi le sentiment d’échec et les pensées suicidaires. Mais vous trouverez également dans son répertoire des réflexions sur les aléas de la vie amoureuse ou encore sur la mortalité. En revanche, point de défaitisme : c’est toujours avec sincérité et optimisme qu’il traite de ces sujets, conférant à son travail une certaine légèreté qui n’est pas désagréable. Une philosophie personnelle qui semble faire écho à l’insouciance de la faune sous-marine, omniprésente dans l’imagerie qu’il déploie. Tel un poisson flottant sereinement dans les eaux scintillantes, il nous invite à nous laisser porter par le courant et à saisir la vie avec recul et souplesse. Ce qui ne l’empêche pas pour autant de composer des mélodies diaboliquement entraînantes (là encore, Circus Hop, avec son esthétique carnavalesque, est un parfait exemple). Bref, en un mot comme en cent, un artiste au style chatoyant (chat-toyant ?) qui séduit autant par sa fraîcheur que par sa bienveillance. Alors ne vous embêtez pas à essayer de résister au minois charmeur de son avatar : je peux vous assurer que vous avez tout intérêt à vous laisser appâter. :3
* Si d’aventure vous n’en aviez vraiment jamais entendu parler, je vous recommande néanmoins vivement de jeter un coup d’oeil au film. C’est l’un des titres qui ont bercé mon enfance, alors je ne risque pas de tarir d’éloges à son sujet, mais même en faisant abstraction de ma nostalgie, je peux vous affirmer que c’est une vraie pépite.
** J’ai par ailleurs cru comprendre qu’il s’identifiait comme non-binaire. Le Français étant ce qu’il est, j’ai préféré employer le masculin dans le reste de cet article, dans la mesure où c’était l’option qui me paraissait la plus neutre, mais n’allez pas y voir une impolitesse de ma part.
- The Cursed Castle (Hungarian Folk Tales)
https://www.youtube.com/watch?v=FR66R8Tk4L8
C’est bien connu : chats et contes de fées ont toujours fait bon ménage. Un certain film l’a d’ailleurs brillamment démontré il n’y a pas si longtemps. Si toutefois vous avez besoin de preuves supplémentaires, je vous invite à cliquer sur le lien que je viens de vous donner. Comme l’indique son titre, Hungarian Folk Tales est une série de vignettes animées mettant en scène des contes populaires issus pour la plupart de la tradition hongroise. Bien sûr, ils ne comptent pas tous des représentants de la race féline parmi leurs personnages, mais ça n’a vraiment pas été dur de trouver un épisode qui corresponde au thème de cette édition. XD De tous ceux que j’ai eu l’occasion de visionner jusqu’ici, celui que j’ai choisi comme exemple est sans doute l’un de mes préférés. C’est l’histoire d’une pauvre jeune fille qui, suite à la mort de sa tout aussi pauvre mère, se retrouve sans le sou, contrainte de partir à la découverte du monde. On pourrait croire que c’est l’un de ces récits où la jeune héroïne surmonte l’adversité et se taille une place au soleil grâce à son abnégation et à son humilité, mais non. Car la pauvresse est aussi prodigieusement paresseuse, et préfère vivre aux crochets des autres en squattant les étables et les jardins. Un jour, cependant, elle apprend que le roi voisin a mis en vente l’un de ses châteaux. Séduite par l’idée de vivre dans le luxe d’une telle demeure, elle part à la rencontre du monarque et, contre toute attente, parvient à le convaincre de lui céder son bien, faisant croire au bonhomme qu’elle n’aura aucun mal à lui régler la somme exigée une fois qu’elle aura récupéré l’argent que certains débiteurs lui doivent. Ce n’est évidemment que du flan, et la jeune fille ne se fait pas d’illusions sur le sort qui l’attend lorsque le délai accordé arrivera à son terme. Mais vous savez ce qu’on dit : habiter pendant un an dans un château avant d’être exécutée vaut mieux que de ne pas habiter dans un château du tout. Bon, d’accord, personne ne dit ça. Pourtant, notre jeune amie semble se satisfaire de cette potentielle fin. À défaut de louer sa vaillance, on ne peut qu’admirer son culot... Les termes de la transaction ayant été approuvés, l’affabulatrice part ainsi prendre possession des lieux. Mais alors qu’elle s’installe dans son nouveau logis, quelle n’est pas sa surprise lorsqu’elle entend du bruit derrière l’une des portes de l’immense demeure. Je vous laisse le soin de découvrir la suite par vous-mêmes, mais j’aime autant vous dire que la morale de l’histoire n’est sans doute pas celle que vous imaginez. XD Bien sûr, c’est aussi quelque part l’incongruité du message qui rend cet épisode si mémorable. Pour le reste, Hungarian Folk Tales est une série qui se laisse agréablement regarder, et The Cursed Castle illustre bien tout ce qui en fait le charme. Évidemment, cela passe avant tout par la qualité de la narration. Je ne connais que la version anglaise, mais j’oserais dire que le comédien qui la double ne se débrouille pas mal du tout. C’est d’ailleurs moins une question d’émotions que d’emphase et de rythme. On se laisse emporter par la théâtralité de sa voix, à la fois claire et apaisante, et par la façon dont il dépeint l’action et les paysages. Vraiment, la manière dont il s’approprie le rôle de conteur est pour le moins remarquable. Le reste de la bande-son est plus discret, mais tout aussi savoureux. Et il va sans dire que les sonorités folkloriques de la musique qui accompagne le texte confèrent un caractère certain à l’ensemble. Le générique d’ouverture a de surcroît un côté frais et champêtre qui correspond tout à fait à la saison. C’est cependant au niveau visuel que la série se distingue vraiment. L’animation en elle-même ne casse sans doute pas des briques (la série étant surtout pensée comme une suite de tableaux qui bougent, plutôt que comme un authentique dessin animé), mais sa direction artistique riche et colorée, inspirée des motifs traditionnels qui décorent l’artisanat hongrois, est un véritable enchantement. On s’amusera par ailleurs à relever les différences de style d’un épisode à l’autre... Bref, vous l’aurez compris, chat ou pas chat, cette série n’a pas manqué de me taper dans l’oeil. La sagesse populaire que ces contes transmettent n’est certes pas toujours applicable à notre monde moderne, mais ils n’en restent pas moins extrêmement distrayants. Je vous recommande notamment The Mayor's Clever Daughter et The Silken Meadow, que je trouve particulièrement captivants. Même si vous êtes bien entendu libres de visionner les différents épisodes à votre gré. Pour peu que le contenu vous plaise, cela va de soi. ;3
- It’s a Good Day... (Catsudon)
https://e-hentai.org/g/2418326/466a3c4d12/
Qui dit "félins" dit forcément "sensualité". Aussi ne pouvais-je décemment pas conclure ce numéro sans vous présenter au moins une oeuvre à caractère érotique. :p Je dois avouer que j’ai eu un peu de mal à me décider quant à laquelle, et puis j’ai remarqué que l’auteur de ce comic avait "Cat" dans son pseudonyme, alors je me suis dit "c'est un signe !". Que voulez-vous, quand on est dans l'embarras du choix, il faut bien trouver de nouveaux critères, même s'ils ne sont pas toujours des plus cartésiens. XD Je préfère d’ailleurs vous prévenir, le comic lui-même n’est pas vraiment du genre à se prendre au sérieux. L’artiste a bien compris que son récit allait surtout servir de prétexte à tout un tas de situations coquines. Ainsi prend-il plaisir à mettre en scène un univers aussi sexy que décalé, où le torride danse un tango passionné avec le loufoque (ou peut-être s’agit-il d’une polka :p ). Faisons néanmoins connaissance avec cet étrange petit monde. Dans une société où la nudité est monnaie courante et où la plupart des citoyens préfèrent se balader à poil* plutôt que de porter des vêtements, voici qu’entre en scène l’un de nos protagonistes : Hyouza, un homme-panthère** dont la silhouette robuste et le sourire charmeur ne manquent pas d’attirer les regards. Il faut dire que le bougre fait partie de ceux qui préfèrent vivre les fesses et la queue à l’air, alors quand vous le croisez dans la rue, vous pouvez difficilement faire autrement que d’admirer sa superbe plastique. Venant de rompre avec son dernier petit ami en date (le quarante-sixième), notre ami décide d’inaugurer ce nouveau célibat en allant faire un tour à la plage. Mais alors qu’il est dans le bus, un brusque soubresaut du véhicule fait que le gros gourdin du gaillard vient malencontreusement frapper le visage d’un autre passager. Ce dernier ne semble toutefois pas s’en offusquer. Au contraire, il semble même plutôt intéressé par l’organe que Hyouza trimballe entre ses cuisses. Le garçon étant particulièrement mignon, et l’homme-panthère étant particulièrement chaud lapin, la situation finit évidemment par leur échapper. Et c’est devant les yeux incrédules - mais tout aussi intéressés - des autres passagers que Hyouza enfonce son braquemart dans la gorge de ce séduisant inconnu, signalant le début d’une véritable orgie à l’arrière du car. Arrivés à destination, il leur faut cependant se séparer. Hyouza, qui n’est manifestement pas insensible au charme du jeune homme qui vient de lui sucer la bite, se permet néanmoins de lui demander son numéro. Après tout, qui sait, peut-être que le quarante-septième sera le bon ? C’est là que les choses prennent une tournure inattendue. En effet, il s’avère que l’adorable garçon connaît déjà Hyouza. Et depuis longtemps, apparemment. L’homme-panthère n’a toutefois pas le temps de lui demander des explications que le voilà déjà parti, devant vite se rendre en cours. Incapable de retrouver la trace de ce garçon dans sa mémoire, Hyouza n’arrive pourtant plus à se le sortir de la tête. Plus le choix : sans même prendre le temps de profiter du soleil et de la plage, le voilà qui se lance à la poursuite du jeune homme, bien décidé à faire toute la lumière sur cette histoire... Et ce n’est que le premier chapitre ! Croyez-le ou non, mais la suite est encore plus farfelue. Franchement, que dire de plus ? On se plaît à découvrir les audacieuses élucubrations de l’artiste. Un savant mélange de créativité sincère et d’autodérision qui fait mouche et nous invite à prendre du bon temps, tandis que l’on plonge dans cet univers aussi facétieux que désinhibé. Les graphismes, propres et rutilants, sont par ailleurs délicieux. Et je ne parle pas uniquement de l’impeccable musculature de Hyouza. :3 Vraiment, c’est un récit plein d’esprit et joyeusement libidineux que signe l’auteur. Une oeuvre jubilatoire portée par des personnages tous plus attachants - et alléchants - les uns que les autres. De l’humour, des scènes de sexe fiévreuses et déjantées, une intrigue étonnamment attendrissante... It’s a Good Day coche toutes les cases. :p
* Une expression qui prend tout son sens, étant donné que ce sont des hommes-bêtes.
** J’aurais préféré me limiter aux chats domestiques, mais dans l’absolu, c’est aussi un félin. Au moins, la panthère ne ressemble pas du tout au tigre, alors ça ne fait pas doublon avec l’édition spéciale de l’année dernière. XD (Je suis toutefois presque sûr que notre second protagoniste est un vrai chat, lui, même si je dois avouer que certains plans me mettent le doute...)
Et voilà qui conclura cette édition. J'espère que ce petit hommage à la gente féline vous aura plu. Je dirais même, j’espère qu’il vous aura fait ronronner de plaisir. :3 ...Ôtez-moi d’un doute, je n’aurais pas fait exactement la même blague dans le numéro spécial de l’Année du Tigre ? Je ne sais pas, j’ai comme une impression de déjà-vu. XD En tout cas, je vous souhaite une belle fin de mois, douce et légère comme la brise des beaux jours qui reviennent, et c’est avec grand plaisir que je vous retrouverai en avril pour une nouvelle édition (et pour ne pas se découvrir d’un fil, cela va sans dire :p ). D’ici là, prenez bien soin de vous et des gentilles petites boules de poils qui partagent vos vies, et comme toujours, ne commettez pas d’imprudences. Je sais que le retour du printemps nous invite à regarder l’avenir avec confiance et désinvolture, mais en ces temps de crise, l’heure n’est pas au relâchement. Prenons exemple sur nos amis félins, et veillons à toujours agir avec vigilance et une hygiène irréprochable. :3 Allez, j’imagine que vous en avez marre de m’entendre vous faire la leçon. Portez-vous bien, c’est tout ce que je vous demande. Et à la prochaine. Chat-yonara tout le monde ! ^w^
FA+
