Sharing is Caring #54
2 years ago
Bonjour à toutes, à tous, et à tous ceux qui se situent quelque part entre les deux. :p
Regardez qui ramène sa fraise. J'espère que vous avez la pêche. En ce qui me concerne, la fraîcheur automnale me donne une de ces patates. Alors tenez-vous prêts, parce qu'on va se fendre la poire jusqu'à en tomber dans les pommes... Oui, bon, j'arrête avec les métaphores fruitées*. Après tout, je serais incroyablement sadique de vous infliger ce risible et si trompeusement formulé calvaire. :3 Non mais sérieusement, j’espère que vous allez bien. Pour peu que vous fassiez partie de ces gens qui consultent régulièrement leur calendrier, vous n’êtes certainement pas sans savoir qu’Halloween sera bientôt là. Et vous savez ce que cela signifie : c’est l’heure pour une nouvelle édition monstrueusement spéciale ! Vraiment, je ne pense pas avoir besoin d’ajouter quoi que ce soit à ce stade, mais j’ose néanmoins espérer que ce nouveau numéro saura vous donner... la banane. :p Haha, désolé, je n’ai pas pu me retenir. Promis, cette fois, j’arrête pour de bon. Pensez tout de même à manger des fruits, c’est important. Surtout quand on songe à toutes les cochonneries que l’on va s’envoyer le trente-et-un au soir. XD Mais trêve de plaisanteries. Vous devez commencer à vous impatienter, j’imagine. Alors laissons tomber les hors-d’oeuvre, et passons plutôt au plat de résistance. J’espère que vous avez les crocs, mes p’tits loups. Allez, place à la sélection (horriblement spéciale) du mois. ^_^
* Vous me direz, depuis quand les pommes de terre sont-elles des fruits ? Eh bien justement, dans "pommes de terre", il y a "pommes". Alors je pense qu’à titre honorifique, on peut les compter comme des fruits. :p
- Kitsune : The Journey of Adashino (Room 6 et Yokaze)
https://www.youtube.com/watch?v=7O_dNbO8oZE
Et pour commencer, voilà un jeu qui ne devrait pas manquer de ravir vos pupilles. Ce n’est encore qu’une démo, certes, mais l’expérience est déjà de toute beauté. Pour l’heure, il va néanmoins sans dire que les tenants et aboutissants de l’intrigue restent nébuleux. De ce que nous en savons, c’est l’histoire d’une jeune fille, mi-humaine mi-renard, prénommée Kitsune (on ne peut pas dire que ses parents aient fait un gros effort d’imagination, mais je suppose qu’un peu de simplicité ne fait jamais de mal :p ). Accompagnée de Kaeru, sa fidèle grenouille parlante*, la voilà qui débarque sur l’île de Bakenoshima - que ses habitants appellent également Adashino -, un lieu tout aussi mystérieux que les circonstances qui y ont conduit l’adolescente. Caprice du hasard ou du destin, il se trouve qu’un festival se tient justement sur l’île ce soir. Le trafic maritime étant interrompu jusqu’au lendemain matin, les deux compères n’ont d’autre choix que de partir en quête d’une chambre pour la nuit. Mais si la fête bat son plein dans les rues d’Adashino et que l’île brille de mille feux, une ombre étrange semble pourtant planer sur ce chatoyant tableau. Quelque chose rôde dans l’obscurité, entre les stands et les lanternes, quelque chose d’inquiétant... Par chance, en tant qu’esprit renard, Kitsune est capable d’utiliser le pouvoir de Rinka, la flamme sacrée, grâce auquel la jeune fille peut raviver la lumière des autels oubliés de l’île et dissiper les ténèbres. C’est une longue, très longue soirée qui débute ainsi pour la demoiselle, entre démons et merveilles. Heureusement, elle ne tardera pas à se faire des amis dans cette curieuse bourgade, comme par exemple Pell, une jeune fille aux traits félins qui connaît bien les ruelles de Bakenoshima. Et puis n’oublions pas que Kitsune peut également compter sur le soutien indéfectible de Kaeru(même s'il faut bien avouer que ce dernier n'a pas franchement l'air de servir à grand-chose :p ). Dans tous les cas, s’il est encore trop tôt pour juger du résultat, c’est assurément une aventure féerique que promet le titre. Il y a eu Le voyage de Chihiro, voici maintenant le voyage de Kitsune. La comparaison vaut ce qu’elle vaut, mais c’est vrai que l’on ressent une certaine proximité spirituelle entre les deux oeuvres. Porté par une direction artistique envoûtante, le jeu vous invite à explorer l’île et à partir à la rencontre de ses habitants, tous plus excentriques les uns que les autres. Mais attention, car si la plupart de ces insolites insulaires sont inoffensifs, le danger peut surgir à n’importe quel coin de rue. Dans ces cas-là, une seule solution : courir ! Mêlant ainsi courses-poursuites haletantes et fantasmagorie contemplative, j’oserais dire que le titre s’annonce aussi palpitant qu’enchanteur. Alors vous aussi, laissez-vous guider par la lumière. Qui sait où est-ce qu’elle vous mènera...
* D’aucuns diraient même bavarde. XD
- Mot (Ellipsanime Productions)
https://www.youtube.com/watch?v=tKH9d9y6Zbs
"Gare à ton placard, gare à ton placard, y a du louche là-dedans !" Ceux qui ont connu cette série reconnaîtront probablement tout de suite ce générique. Mot (comme une motte de beurre, et non pas comme un mot d’amour :p ) fait ainsi partie de ces dessins animés qui ont marqué mon enfance. Je ne saurais trop vous dire pourquoi j’y ai récemment repensé, mais ça allait parfaitement avec le numéro d’Halloween. Est-ce que j’essaie juste de faire connaître la série afin de maximiser mes chances de tomber sur des fanarts sexy du monstre qui lui donne son titre ? Peut-être. :3 Mais j’oserais dire que la série en elle-même ne mérite pas moins qu’on s’y intéresse. Commençons toutefois par le commencement. Voici donc Léo, un adolescent un peu soupe au lait mais dans l’ensemble tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Si ses parents sont parfois un peu trop farfelus à son goût, c’est une existence sans histoires que mène le garçon (vraiment, quand on voit la gueule de sa baraque, on se dit qu’il n’a pas de quoi se plaindre XD ). Mais tout cela va changer le jour où une étrange créature violette ressemblant vaguement à un dragon débarque dans sa chambre par la porte de son placard. Le monstre en question, c’est bien évidemment Mot*. Et au cas où vous vous posiez la question, non, il n’est pas là pour terroriser l’adolescent et récolter ses cris d’effroi dans le but d’alimenter son monde en énergie. :p Non, c’est juste qu’il possède l’étonnant pouvoir de voyager à sa guise à travers l’espace et le temps. Quel que soit le lieu ou l’époque, qu’il s’agisse du passé lointain ou d’une planète située à l’autre bout de l’univers, aucune destination ne lui est inaccessible. Il peut même entrer dans les rêves des gens, c’est dire. Évidemment, il ne faudra pas longtemps au monstrueux baroudeur pour s’enticher de Léo (qu’il surnomme affectueusement "p'tite tête"**). Lorsque Mot déboule à l’improviste des tréfonds de son dressing, le garçon peut être sûr que c’est pour l’entraîner dans une autre de ses folles escapades. Le seul problème, c’est que le sens de l’orientation spatio-temporel de son nouveau compère - si on peut le dire ainsi - n’est pas toujours des plus fiables. Et il leur arrive fréquemment d’atterrir au mauvais endroit et/ou au mauvais moment. Souvent au mauvais moment. Au grand dam de Léo, qui en vient parfois à regretter la barbante normalité de son train-train quotidien... Enfin bref, vous l’aurez compris, c’est une série délicieusement truculente. D’autant qu’autour de nos deux héros gravitent tout un tas de personnages tous plus excentriques les uns que les autres. Bien sûr, il y a d’abord la famille de Léo : sa mère, improbable rescapée du mouvement hippie, résolument plus bohème que bourgeoise ; sa tante Zelda, une snobinarde atrabilaire, résolument plus bourgeoise que bohème (à ne pas confondre avec une autre tante Zelda, même s’il faut avouer que la tante de Léo a nettement plus l’air d’une sorcière que celle de Sabrina XD ) ; et bien entendu, son père, un intellectuel cynique et pantouflard qui peine un peu à s’affirmer au milieu de toutes ces personnalités hautes en couleurs. Ajoutez à cela la petite amie du garçon, Diane, qui sous ses airs de douce jeune fille est aussi tête de mule que son petit copain, et c’est à se demander si la vie de Léo serait vraiment plus tranquille que ça sans le gros monstre gaffeur... Allez savoir pourquoi, mais l’adolescent semble par ailleurs convaincu que l’existence de Mot doit demeurer secrète. Si la série n’élabore jamais sur la question, vous imaginez bien que cette impérieuse nécessité va donner lieu à toutes sortes de chassés-croisés délirants. Heureusement, le caractère imprévisible et capricieux de l’adolescence est une excuse bien pratique lorsqu’il s’agit d’expliquer certaines situations incongrues. La seule qui ne soit pas dupe, c’est la voisine, une vieille ménagère aigrie qui aimerait bien en profiter pour faire enfermer tous ces hurluberlus qui troublent la quiétude du quartier***. Mais essayez d’appeler la police pour leur dire que le fils des voisins fait les quatre cents coups en compagnie d’un énorme monstre violet, on verra comment ils vous recevront... Vraiment, c’est une série pleine d’esprit. Si je devais lui reprocher quelque chose, c’est que le tempérament tempétueux des personnages les rend parfois un peu trop antipathiques à mon goût. Ça, et le rythme de l’action, qui est parfois un peu mou. Enfin bon, cela n’a pas empêché les aventures de Mot et Léo de me laisser un impérissable souvenir. On ne va pas se mentir, c’est surtout la nostalgie qui parle, mais je pense tout de même que la série vaut le coup d’oeil.Ne serait-ce que pour le séduisant gaillard dont le nom lui sert de titre. :p
* Je ne crois pas me souvenir que cela soit mentionné à un quelconque moment dans la série, mais il semblerait que "Mot" soit en fait l'abréviation de "Monstruosus Organicus Telluricus". Comme c’est souvent le cas, le dessin animé est apparemment adapté d’une BD, alors j’imagine que ça vient de là...
** À sa décharge, son impressionnante carrure fait que la tête de Léo est effectivement toute petite à côté de la sienne. Quant à savoir lequel des deux a le plus de jugeote, ça en revanche, c’est une toute autre histoire... :p
*** C’est d’ailleurs cette même voisine qui interprète le générique de début, dressant un portrait plein de dédain - et par conséquent désopilant - de cette famille d’ostrogoths qui lui en fait voir de toutes les couleurs.
- La Salsa du Démon (le Grand Orchestre du Splendid)
https://www.youtube.com/watch?v=O6dvrtN3EUw
Et pour finir, un peu de musique. La plupart de mes compatriotes auront sûrement déjà entendu ce grand classique de la scène française, mais vu que son succès - aussi intemporel soit-il - commence à dater un peu*, je me dis que ça ne peut pas faire de mal de rafraîchir un peu la mémoire collective. :p En tout cas, que vous la connaissiez déjà ou non, je pense que vous serez d’accord pour dire que c’est la chanson idéale pour mettre de l’ambiance dans les soirées d’Halloween. Interprété par la troupe du Splendid, un célèbre café-théâtre parisien, le numéro est ainsi pensé comme un train fantôme de fête foraine, faisant la part belle à un humour burlesque et joyeusement égrillard. Sur un rythme endiablé - au sens propre comme au figuré, les musiciens étant pour l’occasion déguisés en diablotins - tenant techniquement plus du ska que de la salsa, trois sulfureux personnages viennent parader, dans toute leur glorieuse dépravation, devant le spectateur. Il y a d’abord Belzébuth, le prince des ténèbres en personne, qui se décrit lui-même comme un bouc hirsute et libidineux, suprême incarnation du vice et de la débauche (on saluera au passage la performance de l’acteur, qui n’hésite pas à jouer du pelvis :3 ). Vient ensuite Vampirella, succube insatiable et sanguinaire qui hante les nuits de la capitale, traquant les hommes comme du gibier pour leur faire goûter à la férocité de ses caresses. Et enfin, la sorcière. Oui, oui, pas une sorcière, mais la sorcière, répugnante jeteuse de sorts dont la laideur n’a d’égal que la perversion. Mais s’ils sont loin d’être des modèles de vertu, il y a toutefois une qualité que l’on ne peut enlever à ces trois immondes personnages : ils savent faire la fête ! Que dire de plus ? Avec la Salsa du Démon, c’est un numéro iconique que signe la troupe. Une prestation irrévérencieuse et haute en couleur qui vous invite, le temps d’une danse infernale, à laisser joyeusement s’envoler vos inhibitions. Alors n’attendez plus, et joignez-vous vous aussi à cet affreux cortège. :p
* Rendez-vous compte, la chanson est sortie au tout début des années quatre-vingt. S’il n’y avait pas eu une certaine partie de Trivial Pursuit, je ne l’aurais moi-même sans doute jamais connue...
Voili-voilà, j’espère que le contenu de cette édition ne vous aura pas fait trop peur. :3 Non mais sérieusement, j’espère que cette sélection vous aura plu. Et surtout qu’elle aura contribué à vous mettre dans l’ambiance de la saison. D’ailleurs, il ne faudra pas que j’oublie, l’année prochaine, que le mois d’octobre est également dédié aux orques de tout poil. Vous savez, ces grands gaillards au teint verdâtre qui affolent les univers d’heroic fantasy, avec leurs gros muscles et leurs formes voluptueuses*. Avouez-le, vous non plus vous n’êtes pas insensibles à leur charme barbare. Et puis on nous dit toujours qu’il faut manger plus de verdure (clin d’oeil, clin d’oeil)... Enfin bon, il va sans dire que ce n’est pas pour tout de suite. XD En attendant, c’est le mois prochain que je vous donne rendez-vous pour un nouveau bulletin. D’ici là, prenez soin de vous, profitez bien de la vivifiante fraîcheur de l’automne, et bien entendu, passez un joyeux Halloween. :p Allez, c’est tout pour aujourd’hui. Sali-salut, les p’tits loups(-garous) !
* À ne pas confondre avec une certaine espèce de mammifères marins, bien que fréquenter FA vous aura sans doute appris à quel point ils peuvent être sexy eux aussi. ;)
Regardez qui ramène sa fraise. J'espère que vous avez la pêche. En ce qui me concerne, la fraîcheur automnale me donne une de ces patates. Alors tenez-vous prêts, parce qu'on va se fendre la poire jusqu'à en tomber dans les pommes... Oui, bon, j'arrête avec les métaphores fruitées*. Après tout, je serais incroyablement sadique de vous infliger ce risible et si trompeusement formulé calvaire. :3 Non mais sérieusement, j’espère que vous allez bien. Pour peu que vous fassiez partie de ces gens qui consultent régulièrement leur calendrier, vous n’êtes certainement pas sans savoir qu’Halloween sera bientôt là. Et vous savez ce que cela signifie : c’est l’heure pour une nouvelle édition monstrueusement spéciale ! Vraiment, je ne pense pas avoir besoin d’ajouter quoi que ce soit à ce stade, mais j’ose néanmoins espérer que ce nouveau numéro saura vous donner... la banane. :p Haha, désolé, je n’ai pas pu me retenir. Promis, cette fois, j’arrête pour de bon. Pensez tout de même à manger des fruits, c’est important. Surtout quand on songe à toutes les cochonneries que l’on va s’envoyer le trente-et-un au soir. XD Mais trêve de plaisanteries. Vous devez commencer à vous impatienter, j’imagine. Alors laissons tomber les hors-d’oeuvre, et passons plutôt au plat de résistance. J’espère que vous avez les crocs, mes p’tits loups. Allez, place à la sélection (horriblement spéciale) du mois. ^_^
* Vous me direz, depuis quand les pommes de terre sont-elles des fruits ? Eh bien justement, dans "pommes de terre", il y a "pommes". Alors je pense qu’à titre honorifique, on peut les compter comme des fruits. :p
- Kitsune : The Journey of Adashino (Room 6 et Yokaze)
https://www.youtube.com/watch?v=7O_dNbO8oZE
Et pour commencer, voilà un jeu qui ne devrait pas manquer de ravir vos pupilles. Ce n’est encore qu’une démo, certes, mais l’expérience est déjà de toute beauté. Pour l’heure, il va néanmoins sans dire que les tenants et aboutissants de l’intrigue restent nébuleux. De ce que nous en savons, c’est l’histoire d’une jeune fille, mi-humaine mi-renard, prénommée Kitsune (on ne peut pas dire que ses parents aient fait un gros effort d’imagination, mais je suppose qu’un peu de simplicité ne fait jamais de mal :p ). Accompagnée de Kaeru, sa fidèle grenouille parlante*, la voilà qui débarque sur l’île de Bakenoshima - que ses habitants appellent également Adashino -, un lieu tout aussi mystérieux que les circonstances qui y ont conduit l’adolescente. Caprice du hasard ou du destin, il se trouve qu’un festival se tient justement sur l’île ce soir. Le trafic maritime étant interrompu jusqu’au lendemain matin, les deux compères n’ont d’autre choix que de partir en quête d’une chambre pour la nuit. Mais si la fête bat son plein dans les rues d’Adashino et que l’île brille de mille feux, une ombre étrange semble pourtant planer sur ce chatoyant tableau. Quelque chose rôde dans l’obscurité, entre les stands et les lanternes, quelque chose d’inquiétant... Par chance, en tant qu’esprit renard, Kitsune est capable d’utiliser le pouvoir de Rinka, la flamme sacrée, grâce auquel la jeune fille peut raviver la lumière des autels oubliés de l’île et dissiper les ténèbres. C’est une longue, très longue soirée qui débute ainsi pour la demoiselle, entre démons et merveilles. Heureusement, elle ne tardera pas à se faire des amis dans cette curieuse bourgade, comme par exemple Pell, une jeune fille aux traits félins qui connaît bien les ruelles de Bakenoshima. Et puis n’oublions pas que Kitsune peut également compter sur le soutien indéfectible de Kaeru
* D’aucuns diraient même bavarde. XD
- Mot (Ellipsanime Productions)
https://www.youtube.com/watch?v=tKH9d9y6Zbs
"Gare à ton placard, gare à ton placard, y a du louche là-dedans !" Ceux qui ont connu cette série reconnaîtront probablement tout de suite ce générique. Mot (comme une motte de beurre, et non pas comme un mot d’amour :p ) fait ainsi partie de ces dessins animés qui ont marqué mon enfance. Je ne saurais trop vous dire pourquoi j’y ai récemment repensé, mais ça allait parfaitement avec le numéro d’Halloween. Est-ce que j’essaie juste de faire connaître la série afin de maximiser mes chances de tomber sur des fanarts sexy du monstre qui lui donne son titre ? Peut-être. :3 Mais j’oserais dire que la série en elle-même ne mérite pas moins qu’on s’y intéresse. Commençons toutefois par le commencement. Voici donc Léo, un adolescent un peu soupe au lait mais dans l’ensemble tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Si ses parents sont parfois un peu trop farfelus à son goût, c’est une existence sans histoires que mène le garçon (vraiment, quand on voit la gueule de sa baraque, on se dit qu’il n’a pas de quoi se plaindre XD ). Mais tout cela va changer le jour où une étrange créature violette ressemblant vaguement à un dragon débarque dans sa chambre par la porte de son placard. Le monstre en question, c’est bien évidemment Mot*. Et au cas où vous vous posiez la question, non, il n’est pas là pour terroriser l’adolescent et récolter ses cris d’effroi dans le but d’alimenter son monde en énergie. :p Non, c’est juste qu’il possède l’étonnant pouvoir de voyager à sa guise à travers l’espace et le temps. Quel que soit le lieu ou l’époque, qu’il s’agisse du passé lointain ou d’une planète située à l’autre bout de l’univers, aucune destination ne lui est inaccessible. Il peut même entrer dans les rêves des gens, c’est dire. Évidemment, il ne faudra pas longtemps au monstrueux baroudeur pour s’enticher de Léo (qu’il surnomme affectueusement "p'tite tête"**). Lorsque Mot déboule à l’improviste des tréfonds de son dressing, le garçon peut être sûr que c’est pour l’entraîner dans une autre de ses folles escapades. Le seul problème, c’est que le sens de l’orientation spatio-temporel de son nouveau compère - si on peut le dire ainsi - n’est pas toujours des plus fiables. Et il leur arrive fréquemment d’atterrir au mauvais endroit et/ou au mauvais moment. Souvent au mauvais moment. Au grand dam de Léo, qui en vient parfois à regretter la barbante normalité de son train-train quotidien... Enfin bref, vous l’aurez compris, c’est une série délicieusement truculente. D’autant qu’autour de nos deux héros gravitent tout un tas de personnages tous plus excentriques les uns que les autres. Bien sûr, il y a d’abord la famille de Léo : sa mère, improbable rescapée du mouvement hippie, résolument plus bohème que bourgeoise ; sa tante Zelda, une snobinarde atrabilaire, résolument plus bourgeoise que bohème (à ne pas confondre avec une autre tante Zelda, même s’il faut avouer que la tante de Léo a nettement plus l’air d’une sorcière que celle de Sabrina XD ) ; et bien entendu, son père, un intellectuel cynique et pantouflard qui peine un peu à s’affirmer au milieu de toutes ces personnalités hautes en couleurs. Ajoutez à cela la petite amie du garçon, Diane, qui sous ses airs de douce jeune fille est aussi tête de mule que son petit copain, et c’est à se demander si la vie de Léo serait vraiment plus tranquille que ça sans le gros monstre gaffeur... Allez savoir pourquoi, mais l’adolescent semble par ailleurs convaincu que l’existence de Mot doit demeurer secrète. Si la série n’élabore jamais sur la question, vous imaginez bien que cette impérieuse nécessité va donner lieu à toutes sortes de chassés-croisés délirants. Heureusement, le caractère imprévisible et capricieux de l’adolescence est une excuse bien pratique lorsqu’il s’agit d’expliquer certaines situations incongrues. La seule qui ne soit pas dupe, c’est la voisine, une vieille ménagère aigrie qui aimerait bien en profiter pour faire enfermer tous ces hurluberlus qui troublent la quiétude du quartier***. Mais essayez d’appeler la police pour leur dire que le fils des voisins fait les quatre cents coups en compagnie d’un énorme monstre violet, on verra comment ils vous recevront... Vraiment, c’est une série pleine d’esprit. Si je devais lui reprocher quelque chose, c’est que le tempérament tempétueux des personnages les rend parfois un peu trop antipathiques à mon goût. Ça, et le rythme de l’action, qui est parfois un peu mou. Enfin bon, cela n’a pas empêché les aventures de Mot et Léo de me laisser un impérissable souvenir. On ne va pas se mentir, c’est surtout la nostalgie qui parle, mais je pense tout de même que la série vaut le coup d’oeil.
* Je ne crois pas me souvenir que cela soit mentionné à un quelconque moment dans la série, mais il semblerait que "Mot" soit en fait l'abréviation de "Monstruosus Organicus Telluricus". Comme c’est souvent le cas, le dessin animé est apparemment adapté d’une BD, alors j’imagine que ça vient de là...
** À sa décharge, son impressionnante carrure fait que la tête de Léo est effectivement toute petite à côté de la sienne. Quant à savoir lequel des deux a le plus de jugeote, ça en revanche, c’est une toute autre histoire... :p
*** C’est d’ailleurs cette même voisine qui interprète le générique de début, dressant un portrait plein de dédain - et par conséquent désopilant - de cette famille d’ostrogoths qui lui en fait voir de toutes les couleurs.
- La Salsa du Démon (le Grand Orchestre du Splendid)
https://www.youtube.com/watch?v=O6dvrtN3EUw
Et pour finir, un peu de musique. La plupart de mes compatriotes auront sûrement déjà entendu ce grand classique de la scène française, mais vu que son succès - aussi intemporel soit-il - commence à dater un peu*, je me dis que ça ne peut pas faire de mal de rafraîchir un peu la mémoire collective. :p En tout cas, que vous la connaissiez déjà ou non, je pense que vous serez d’accord pour dire que c’est la chanson idéale pour mettre de l’ambiance dans les soirées d’Halloween. Interprété par la troupe du Splendid, un célèbre café-théâtre parisien, le numéro est ainsi pensé comme un train fantôme de fête foraine, faisant la part belle à un humour burlesque et joyeusement égrillard. Sur un rythme endiablé - au sens propre comme au figuré, les musiciens étant pour l’occasion déguisés en diablotins - tenant techniquement plus du ska que de la salsa, trois sulfureux personnages viennent parader, dans toute leur glorieuse dépravation, devant le spectateur. Il y a d’abord Belzébuth, le prince des ténèbres en personne, qui se décrit lui-même comme un bouc hirsute et libidineux, suprême incarnation du vice et de la débauche (on saluera au passage la performance de l’acteur, qui n’hésite pas à jouer du pelvis :3 ). Vient ensuite Vampirella, succube insatiable et sanguinaire qui hante les nuits de la capitale, traquant les hommes comme du gibier pour leur faire goûter à la férocité de ses caresses. Et enfin, la sorcière. Oui, oui, pas une sorcière, mais la sorcière, répugnante jeteuse de sorts dont la laideur n’a d’égal que la perversion. Mais s’ils sont loin d’être des modèles de vertu, il y a toutefois une qualité que l’on ne peut enlever à ces trois immondes personnages : ils savent faire la fête ! Que dire de plus ? Avec la Salsa du Démon, c’est un numéro iconique que signe la troupe. Une prestation irrévérencieuse et haute en couleur qui vous invite, le temps d’une danse infernale, à laisser joyeusement s’envoler vos inhibitions. Alors n’attendez plus, et joignez-vous vous aussi à cet affreux cortège. :p
* Rendez-vous compte, la chanson est sortie au tout début des années quatre-vingt. S’il n’y avait pas eu une certaine partie de Trivial Pursuit, je ne l’aurais moi-même sans doute jamais connue...
Voili-voilà, j’espère que le contenu de cette édition ne vous aura pas fait trop peur. :3 Non mais sérieusement, j’espère que cette sélection vous aura plu. Et surtout qu’elle aura contribué à vous mettre dans l’ambiance de la saison. D’ailleurs, il ne faudra pas que j’oublie, l’année prochaine, que le mois d’octobre est également dédié aux orques de tout poil. Vous savez, ces grands gaillards au teint verdâtre qui affolent les univers d’heroic fantasy, avec leurs gros muscles et leurs formes voluptueuses*. Avouez-le, vous non plus vous n’êtes pas insensibles à leur charme barbare. Et puis on nous dit toujours qu’il faut manger plus de verdure (clin d’oeil, clin d’oeil)... Enfin bon, il va sans dire que ce n’est pas pour tout de suite. XD En attendant, c’est le mois prochain que je vous donne rendez-vous pour un nouveau bulletin. D’ici là, prenez soin de vous, profitez bien de la vivifiante fraîcheur de l’automne, et bien entendu, passez un joyeux Halloween. :p Allez, c’est tout pour aujourd’hui. Sali-salut, les p’tits loups(-garous) !
* À ne pas confondre avec une certaine espèce de mammifères marins, bien que fréquenter FA vous aura sans doute appris à quel point ils peuvent être sexy eux aussi. ;)