Sharing is Caring #55
2 years ago
Coucou les p'tits loups.
J'espère que vous allez bien en ce froid mois de Novembre. Après l'effervescence festive d'Octobre, le voilà qui étend son sombre manteau pour nous rappeler que le moment est venu de faire preuve de sobriété avant l'apothéose de Décembre. Mois de la grisaille et du recueillement, il nous invite également à honorer la mémoire de ceux qui nous ont quittés et ne seront pas là pour célébrer avec nous l'année nouvelle. Aussi aimerais-je en profiter pour rendre hommage à une petite boule de poils qui nous a été trop tôt enlevée : Éden (comme le jardin). C'était la petite chihuahua du compagnon de ma mère. Elle appartenait à l'origine à sa propre mère, mais nous l'avions recueillie lorsque le grand âge de la vieille dame l'a rendue incapable de s'en occuper. C’était déjà une petite mamie lorsque nous l’avons adoptée, et elle en avait déjà vu des vertes et des pas mûres (ayant notamment survécu à l’attaque d’un gros chien quelques années plus tôt). Mais elle a tout de même trouvé en elle la force de nous donner six merveilleuses années. Merci pour tout, Éden. Pour ton courage et ton dévouement. Pour ta douceur et ta présence rassurante. Pour toute l’affection et le réconfort que tu as su nous procurer, en dépit des épreuves. Puisses-tu à jamais reposer en paix, dans l’étreinte fleurie de ton jardin, sous les crocus et le laurier-rose. Nous n’entendrons plus le cliquetis de tes petites griffes sur le carrelage, mais tu resteras pour toujours dans nos coeurs, jusqu’au jour où nous serons réunis, par-delà les étoiles. Au revoir, petite puce... Fiou. Désolé pour cette entrée en matière un peu lugubre, mais il fallait que ça sorte. Sur ce, passons si vous le voulez bien à plus réjouissant sujet. Car ne vous y trompez pas, ça reste une joie pour moi de vous retrouver pour ce nouveau numéro. Sans plus attendre, je vous invite donc à découvrir cette cinquante-cinquième sélection. J’espère bien sûr qu’elle vous plaira, et qu’elle contribuera, à sa modeste façon, à enrichir votre imaginaire. Après tout, c’est là l’humble ambition de cette newsletter. ^_^ Allez, bonne dégustation !
- Dr. Globule, monstres à emporter (Tony Barnes)
https://www.youtube.com/watch?v=Gh5NFHw3iH4
De vous avoir parlé de Mot dans le numéro précédent, ça m’a entraîné dans une véritable spirale de nostalgie. Alors pour commencer, voici une autre série tirée de mon enfance. Quand j’y pense, elle aurait été parfaite pour l’édition d’Halloween. J’imagine que c’est un peu tard, maintenant qu’ils ont sorti Mariah Carey du congélateur, mais je suis sûr que vous ne m’en tiendrez pas rigueur. :p Mais faisons plutôt les présentations. Comme l’indique le titre anglophone de la série, Dr. Zitbag’s Transylvania Pet Shop, l’action se déroule en Transylvanie. Et comme chacun le sait, la région toute entière est une friche marécageuse peuplée uniquement de monstres et de revenants. Comment ? Ce n’était pas mentionné dans votre guide touristique ? Eh bien tant pis pour vous ! Qui sait, peut-être aurez-vous la chance de rencontrer l’éminent Professeur Globule.Sidoney Sidney de son prénom, ce brillant scientifique tient une animalerie dans laquelle il vend les créatures farfelues qu’il conçoit dans son laboratoire. Mais si son génie n’est pas à prouver, il en va de même pour sa cupidité. Avide et sans scrupules, le (pas si) bon docteur est prêt à toutes les arnaques et malhonnêtetés pour s’enrichir. Évidemment - sinon ce ne serait pas drôle -, ses stratagèmes ont bien souvent (pour ne pas dire toujours) la fâcheuse habitude de se retourner contre lui. Mais qu’à cela ne tienne, le savant fou a plus d’un mauvais tour dans son sac pour concrétiser ses rêves de gloire et de richesse. Après tout, répéter les mêmes erreurs encore et encore en espérant un résultat différent, n’est-ce pas là la définition même de la folie ? Vous l’aurez compris, Dr. Globule est une série qui consiste surtout à rire aux dépens de son personnage principal. Bien sûr, on finit tout de même par s’attacher au pauvre docteur, mais bon, vous savez ce qu’on dit : quand on cherche les ennuis, on les trouve. Alors on ne va pas non plus faire semblant de le plaindre. XD Vous l’aurez par ailleurs deviné, mais c’est toute une galaxie de personnages excentriques qui gravite autour du savant fou. À commencer par mon chouchou, Horrifido, le chien squelette qui sert d’assistant à Globule (si vous cherchez un surnom pour votre Tomberro, voilà qui devrait faire l’affaire). Fidèle et clairvoyant, Horrifido essaie tant bien que mal d’épauler son maître dans ses vénales entreprises, mais l’ego de ce dernier est hélas rarement réceptif aux conseils du vaillant toutou. Et puis il y a aussi les jumelles vampires, Sinistra et Bimbella, qui forment avec Globule l’un des triangles amoureux les plus improbables jamais vus dans un dessin animé. D’un côté, on a les deux soeurs, qui si elles éprouvent une affection relativement sincère pour le docteur, veulent surtout l’épouser parce qu’elles sont convaincues que ce n’est qu’une question de temps avant qu’il ne devienne riche et célèbre. De l’autre, Globule, qui ne serait pas contre l’idée de convoler avec les deux soeurs en même temps. Évidemment, les jumelles ne l’entendent pas vraiment de cette oreille et lui demande toujours de choisir laquelle il préfère, ce qui ne manque jamais d’embarrasser leur cher "Sidoney". Mentionnons enfin le brigadier Sanglote, un démon à la tête amovible que l’on pourrait décrire comme l’ennemi juré du docteur. Le policier rêve en effet d’installer ses quartiers dans le château qu’occupe le scientifique véreux, mais pour ce faire, il doit d’abord trouver une excuse pour coffrer Globule. Malheureusement pour lui, cette rivalité est à peu près le seul cas de figure où le sort semble favoriser le docteur, lequel trouve toujours un moyen d’échapper à la justice... Mais je devrais peut-être vous laisser découvrir tout cela par vous-même. Vraiment, si la série accuse son âge, je ne doute pas que son écriture pleine d’humour et de piquant saura vous séduire. Alors n’hésitez plus, et franchissez, vous aussi, les portes de l’animalerie... du Professeur... Globule !*
* Sur les conseils de nos avocats, Sharing is Caring™ décline toute responsabilité en cas d’insatisfaction du consommateur relative au produit vanté supra. Si vous ne l’aimez pas, c’est votre problème ! :p
- Ivy the Kiwi ? (XSEED Games)
https://www.youtube.com/watch?v=Sb7aCLV2CLE
Voilà un adorable petit jeu que j’ai récemment eu le plaisir de découvrir. Et j’insiste sur les mots "petit" et "adorable". Que ce soit au niveau de l’intrigue ou du gameplay, l’aventure se veut minimaliste. Mais faisons d’abord connaissance avec l’héroïne de cette histoire. Voici donc Ivy. Qui, comme l’indique le titre du jeu, est (selon toute vraisemblance (clin d’oeil, clin d’oeil)) un kiwi. Et je ne parle pas du fruit de l’actinidia, mais bien du petit oiseau néo-zélandais. :p Mais alors qu’elle vient tout juste de sortir de l’oeuf, l’adorable boule de plumes découvre qu’elle a malencontreusement été séparée de sa mère. Perdue et livrée à elle-même, la demoiselle n’a d’autre choix que de prendre son courage à deux mains (à deux ailes ?) et de partir en quête de ses origines. Mais si le monde qui l’entoure n’a pas l’air si effrayant que ça, il n’en regorge pas moins de dangers insoupçonnés. Surtout pour un oisillon comme Ivy qui ne sait pas voler. Heureusement, la petiote pourra compter sur un précieux allié lors de cette aventure : vous, le joueur. C’est là que les choses prennent une tournure intéressante. En effet, vous ne contrôlerez pas directement le petit oiseau. Celui-ci avancera tout seul, et votre tâche consistera à le guider à travers les différents niveaux en créant des lianes. Ces dernières constituent d’ailleurs un outil étonnamment polyvalent. D’autant que vous pouvez ajuster leur position en temps réel et ainsi profiter de l’inertie pour faire faire à Ivy toutes sortes d’acrobaties. Besoin d’une rampe pour aider la demoiselle à gravir une marche, ou d’une passerelle pour lui permettre de franchir un fossé ? D’un mur pour lui faire changer de direction, voire d’un trampoline pour la propulser dans les airs ? Ces lianes ont réponse à tout ! Vraiment, si le titre revendique fièrement la simplicité de son design, il n’en déborde pas moins d’ingéniosité. Une expérience aussi mignonne que dynamique, servie par une direction artistique automnale dont la délicatesse fait revivre la magie des livres d’images et des jeux en bois de notre enfance. Le seul point noir, c’est que le jeu - qui était sorti à l’origine sur Wii et DS - est tellement obscur, qu’il y a peu de chances pour qu’on le revoit un jour dans un catalogue. Quand bien même, ça reste un titre tout à fait charmant qui gagne à être connu. Alors vous aussi, suivez la traînée de plumes, et rejoignez Ivy (le kiwi ?) dans son aventure. :3
- Lorraine (Abnocto)
https://www.youtube.com/watch?v=03SwWhl6-2o
Dans un tout autre registre, voilà un jeu qui ne devrait pas manquer de vous glacer le sang. Attention cependant : si vous ne supportez pas la cruauté envers les animaux, vous préférerez sans doute passer votre chemin, car certaines scènes risquent d’être assez pénibles. Vous voilà prévenus ! :p Si vous n’avez en revanche pas froid aux yeux, je vous invite à présent à vous glisser dans la peau et les dentelles de Lorraine, une aristocrate victorienne qui n’a rien à envier à Bayonetta en termes de prestance et de bon goût vestimentaire. Hélas, tout n’est pas rose dans la vie de la jeune femme. Elle qui avait tout pour être heureuse, la voilà qui perd subitement son époux bien-aimé. Comme le destin peut être cruel... Après de houleuses funérailles, l’élégante endeuillée se réveille ainsi dans la pesante solitude de sa demeure. Mais alors qu’elle essaie tant bien que mal d’échapper au chagrin en s’occupant de la maison, un événement aussi troublant qu’inattendu vient - littéralement - frapper à sa porte... Servie par une esthétique délicieusement gothique et des graphismes dignes de la PS2 (avec toute mon affection :p ), c’est une histoire plus sombre encore que les habits du deuil à la découverte de laquelle nous entraîne le jeu. Une histoire envoûtante qui, comme bien souvent, s’écrit en lettres de sang au carrefour de l’amour et de la folie...
- Wriggle (Cosmo Sheldrake)
https://www.youtube.com/watch?v=VpQhVl-WkHo
Vous me direz, j’aurais pu attendre le numéro d’Avril pour vous présenter cette chanson, eu égard à l’imagerie poissonneuse que déploie la vidéo. Mais en y regardant de plus près, les paroles résonnent étonnamment bien avec l’esprit de la saison actuelle. Pour reprendre les mots de l’auteur, c’est une chanson qui entend "célébrer la vie dans l'espoir que celle-ci ait été bien vécue". À l’heure où sonne le glas, le morceau nous invite ainsi à méditer sur l’inévitabilité de la mort et à savourer le temps qui nous est donné. Un thème que l’artiste aborde avec une légèreté rafraîchissante, comme pour nous dire "la vie est une promenade, pas un marathon". À cet effet, la vidéo est pensée comme un aquarium, comme une invitation exotique à la contemplation. Des poissons vont et viennent sous le regard du spectateur, chacun correspondant à un élément de la partition. Une idée aussi charmante qu’astucieuse qui transforme l’expérience sonore en expérience visuelle. Plus la mélodie se complexifie, et plus l’écran se retrouve envahi de créatures aquatiques aux reflets chatoyants. On se laisse ainsi doucement emporter par cette rêverie sous-marine, aussi exquise sur le plan plastique que musical. Je n’ai pas encore pris le temps de jeter un œil aux autres compositions de l’artiste, mais vraiment, j’oserais dire que la finesse de ce morceau augure de bien belles choses...
Et voilà qui conclura cette édition. En ce triste mois de Novembre, j’espère qu’elle aura un tant soit peu contribué à mettre de la couleur dans votre journée. Dans le cas contraire, permettez-moi, en guise de bouquet final, de joindre un arc-en-ciel à ces lignes. Du rouge pour la passion, et un zeste d'orange pour la gourmandise. Du jaune pour la joie, et du vert pour l'espérance. Un peu d'azur pour la sérénité, et une touche d'indigo pour l'élévation. Quant au violet, il rime avec créativité (et avec tout un tas d’autres mots, mais on se contentera de celui-ci pour l’instant :p ). Alors n’oubliez jamais, lorsque vous broyez du noir ou affrontez des nuits blanches, qu’il y a de la beauté dans tout ce qui nous entoure, et que le beau temps viendra toujours après la pluie. Et ça tombe bien, car à la morosité de Novembre vont bientôt succéder les festivités scintillantes de la fin d’année. J’espère que le prochain numéro sera à la hauteur de vos attentes. D’ici là, prenez soin de vous, et de tous ceux qui vous sont chers. C’est le plus important. Allez, à bientôt tout le monde. ^_^
PS : On pense très fort à toi, Éden !
J'espère que vous allez bien en ce froid mois de Novembre. Après l'effervescence festive d'Octobre, le voilà qui étend son sombre manteau pour nous rappeler que le moment est venu de faire preuve de sobriété avant l'apothéose de Décembre. Mois de la grisaille et du recueillement, il nous invite également à honorer la mémoire de ceux qui nous ont quittés et ne seront pas là pour célébrer avec nous l'année nouvelle. Aussi aimerais-je en profiter pour rendre hommage à une petite boule de poils qui nous a été trop tôt enlevée : Éden (comme le jardin). C'était la petite chihuahua du compagnon de ma mère. Elle appartenait à l'origine à sa propre mère, mais nous l'avions recueillie lorsque le grand âge de la vieille dame l'a rendue incapable de s'en occuper. C’était déjà une petite mamie lorsque nous l’avons adoptée, et elle en avait déjà vu des vertes et des pas mûres (ayant notamment survécu à l’attaque d’un gros chien quelques années plus tôt). Mais elle a tout de même trouvé en elle la force de nous donner six merveilleuses années. Merci pour tout, Éden. Pour ton courage et ton dévouement. Pour ta douceur et ta présence rassurante. Pour toute l’affection et le réconfort que tu as su nous procurer, en dépit des épreuves. Puisses-tu à jamais reposer en paix, dans l’étreinte fleurie de ton jardin, sous les crocus et le laurier-rose. Nous n’entendrons plus le cliquetis de tes petites griffes sur le carrelage, mais tu resteras pour toujours dans nos coeurs, jusqu’au jour où nous serons réunis, par-delà les étoiles. Au revoir, petite puce... Fiou. Désolé pour cette entrée en matière un peu lugubre, mais il fallait que ça sorte. Sur ce, passons si vous le voulez bien à plus réjouissant sujet. Car ne vous y trompez pas, ça reste une joie pour moi de vous retrouver pour ce nouveau numéro. Sans plus attendre, je vous invite donc à découvrir cette cinquante-cinquième sélection. J’espère bien sûr qu’elle vous plaira, et qu’elle contribuera, à sa modeste façon, à enrichir votre imaginaire. Après tout, c’est là l’humble ambition de cette newsletter. ^_^ Allez, bonne dégustation !
- Dr. Globule, monstres à emporter (Tony Barnes)
https://www.youtube.com/watch?v=Gh5NFHw3iH4
De vous avoir parlé de Mot dans le numéro précédent, ça m’a entraîné dans une véritable spirale de nostalgie. Alors pour commencer, voici une autre série tirée de mon enfance. Quand j’y pense, elle aurait été parfaite pour l’édition d’Halloween. J’imagine que c’est un peu tard, maintenant qu’ils ont sorti Mariah Carey du congélateur, mais je suis sûr que vous ne m’en tiendrez pas rigueur. :p Mais faisons plutôt les présentations. Comme l’indique le titre anglophone de la série, Dr. Zitbag’s Transylvania Pet Shop, l’action se déroule en Transylvanie. Et comme chacun le sait, la région toute entière est une friche marécageuse peuplée uniquement de monstres et de revenants. Comment ? Ce n’était pas mentionné dans votre guide touristique ? Eh bien tant pis pour vous ! Qui sait, peut-être aurez-vous la chance de rencontrer l’éminent Professeur Globule.
* Sur les conseils de nos avocats, Sharing is Caring™ décline toute responsabilité en cas d’insatisfaction du consommateur relative au produit vanté supra. Si vous ne l’aimez pas, c’est votre problème ! :p
- Ivy the Kiwi ? (XSEED Games)
https://www.youtube.com/watch?v=Sb7aCLV2CLE
Voilà un adorable petit jeu que j’ai récemment eu le plaisir de découvrir. Et j’insiste sur les mots "petit" et "adorable". Que ce soit au niveau de l’intrigue ou du gameplay, l’aventure se veut minimaliste. Mais faisons d’abord connaissance avec l’héroïne de cette histoire. Voici donc Ivy. Qui, comme l’indique le titre du jeu, est (selon toute vraisemblance (clin d’oeil, clin d’oeil)) un kiwi. Et je ne parle pas du fruit de l’actinidia, mais bien du petit oiseau néo-zélandais. :p Mais alors qu’elle vient tout juste de sortir de l’oeuf, l’adorable boule de plumes découvre qu’elle a malencontreusement été séparée de sa mère. Perdue et livrée à elle-même, la demoiselle n’a d’autre choix que de prendre son courage à deux mains (à deux ailes ?) et de partir en quête de ses origines. Mais si le monde qui l’entoure n’a pas l’air si effrayant que ça, il n’en regorge pas moins de dangers insoupçonnés. Surtout pour un oisillon comme Ivy qui ne sait pas voler. Heureusement, la petiote pourra compter sur un précieux allié lors de cette aventure : vous, le joueur. C’est là que les choses prennent une tournure intéressante. En effet, vous ne contrôlerez pas directement le petit oiseau. Celui-ci avancera tout seul, et votre tâche consistera à le guider à travers les différents niveaux en créant des lianes. Ces dernières constituent d’ailleurs un outil étonnamment polyvalent. D’autant que vous pouvez ajuster leur position en temps réel et ainsi profiter de l’inertie pour faire faire à Ivy toutes sortes d’acrobaties. Besoin d’une rampe pour aider la demoiselle à gravir une marche, ou d’une passerelle pour lui permettre de franchir un fossé ? D’un mur pour lui faire changer de direction, voire d’un trampoline pour la propulser dans les airs ? Ces lianes ont réponse à tout ! Vraiment, si le titre revendique fièrement la simplicité de son design, il n’en déborde pas moins d’ingéniosité. Une expérience aussi mignonne que dynamique, servie par une direction artistique automnale dont la délicatesse fait revivre la magie des livres d’images et des jeux en bois de notre enfance. Le seul point noir, c’est que le jeu - qui était sorti à l’origine sur Wii et DS - est tellement obscur, qu’il y a peu de chances pour qu’on le revoit un jour dans un catalogue. Quand bien même, ça reste un titre tout à fait charmant qui gagne à être connu. Alors vous aussi, suivez la traînée de plumes, et rejoignez Ivy (le kiwi ?) dans son aventure. :3
- Lorraine (Abnocto)
https://www.youtube.com/watch?v=03SwWhl6-2o
Dans un tout autre registre, voilà un jeu qui ne devrait pas manquer de vous glacer le sang. Attention cependant : si vous ne supportez pas la cruauté envers les animaux, vous préférerez sans doute passer votre chemin, car certaines scènes risquent d’être assez pénibles. Vous voilà prévenus ! :p Si vous n’avez en revanche pas froid aux yeux, je vous invite à présent à vous glisser dans la peau et les dentelles de Lorraine, une aristocrate victorienne qui n’a rien à envier à Bayonetta en termes de prestance et de bon goût vestimentaire. Hélas, tout n’est pas rose dans la vie de la jeune femme. Elle qui avait tout pour être heureuse, la voilà qui perd subitement son époux bien-aimé. Comme le destin peut être cruel... Après de houleuses funérailles, l’élégante endeuillée se réveille ainsi dans la pesante solitude de sa demeure. Mais alors qu’elle essaie tant bien que mal d’échapper au chagrin en s’occupant de la maison, un événement aussi troublant qu’inattendu vient - littéralement - frapper à sa porte... Servie par une esthétique délicieusement gothique et des graphismes dignes de la PS2 (avec toute mon affection :p ), c’est une histoire plus sombre encore que les habits du deuil à la découverte de laquelle nous entraîne le jeu. Une histoire envoûtante qui, comme bien souvent, s’écrit en lettres de sang au carrefour de l’amour et de la folie...
- Wriggle (Cosmo Sheldrake)
https://www.youtube.com/watch?v=VpQhVl-WkHo
Vous me direz, j’aurais pu attendre le numéro d’Avril pour vous présenter cette chanson, eu égard à l’imagerie poissonneuse que déploie la vidéo. Mais en y regardant de plus près, les paroles résonnent étonnamment bien avec l’esprit de la saison actuelle. Pour reprendre les mots de l’auteur, c’est une chanson qui entend "célébrer la vie dans l'espoir que celle-ci ait été bien vécue". À l’heure où sonne le glas, le morceau nous invite ainsi à méditer sur l’inévitabilité de la mort et à savourer le temps qui nous est donné. Un thème que l’artiste aborde avec une légèreté rafraîchissante, comme pour nous dire "la vie est une promenade, pas un marathon". À cet effet, la vidéo est pensée comme un aquarium, comme une invitation exotique à la contemplation. Des poissons vont et viennent sous le regard du spectateur, chacun correspondant à un élément de la partition. Une idée aussi charmante qu’astucieuse qui transforme l’expérience sonore en expérience visuelle. Plus la mélodie se complexifie, et plus l’écran se retrouve envahi de créatures aquatiques aux reflets chatoyants. On se laisse ainsi doucement emporter par cette rêverie sous-marine, aussi exquise sur le plan plastique que musical. Je n’ai pas encore pris le temps de jeter un œil aux autres compositions de l’artiste, mais vraiment, j’oserais dire que la finesse de ce morceau augure de bien belles choses...
Et voilà qui conclura cette édition. En ce triste mois de Novembre, j’espère qu’elle aura un tant soit peu contribué à mettre de la couleur dans votre journée. Dans le cas contraire, permettez-moi, en guise de bouquet final, de joindre un arc-en-ciel à ces lignes. Du rouge pour la passion, et un zeste d'orange pour la gourmandise. Du jaune pour la joie, et du vert pour l'espérance. Un peu d'azur pour la sérénité, et une touche d'indigo pour l'élévation. Quant au violet, il rime avec créativité (et avec tout un tas d’autres mots, mais on se contentera de celui-ci pour l’instant :p ). Alors n’oubliez jamais, lorsque vous broyez du noir ou affrontez des nuits blanches, qu’il y a de la beauté dans tout ce qui nous entoure, et que le beau temps viendra toujours après la pluie. Et ça tombe bien, car à la morosité de Novembre vont bientôt succéder les festivités scintillantes de la fin d’année. J’espère que le prochain numéro sera à la hauteur de vos attentes. D’ici là, prenez soin de vous, et de tous ceux qui vous sont chers. C’est le plus important. Allez, à bientôt tout le monde. ^_^
PS : On pense très fort à toi, Éden !