Sharing is Caring #56
2 years ago
Coucou les p'tits loups !
J’espère que les rigueurs de l’hiver qui approche n’ont pas trop refroidi vos ardeurs, et que votre Avent s’est passé sous les meilleurs auspices. Tiens, maintenant que j’y pense, c’est une idée à retenir pour l’année prochaine : Sharing is Caring, version calendrier de l’Avent. Pas sûr que j’arrive à tenir le rythme, mais ça pourrait être très sympa. En tout cas, j’espère que vous êtes prêts. Pour les célébrations de fin d’année, bien sûr, mais aussi pour cette nouvelle édition. Vous allez voir, c’est un menu royal que je vous ai préparé pour l’occasion. Entre fêtes et froids, il rend hommage à tous les aspects de la saison. Je n’en dirai pas plus, mais j’espère évidemment que cette nouvelle sélection vous plaira. Sur ce, je vous laisse déballer votre cadeau. Mes mots sont tels des couches de papier scintillant qu’il vous faudra méticuleusement effeuiller jusqu’à dévoiler le trésor qu’elles dissimulent. Ou vous pouvez simplement déchirer le paquet et cliquer directement sur le lien. À vous de voir de quelle façon vous préférez filer la métaphore. :p Dans tous les cas, permettez-moi de vous souhaiter à tous un très bon réveillon. Ou au moins une bonne soirée. Haha, désolé, j’ai vite tendance à me laisser emporter par la magie et à oublier que Noël n’est pas nécessairement la tasse de thé (ou plutôt de chocolat chaud :3 ) de tout le monde. Enfin bon, je vous rassure, nul besoin de célébrer la Nativité pour apprécier le contenu de cette newsletter. XD Allez, amusez-vous bien !
- Astral-Requin
https://www.deviantart.com/astral-requin
Et pour commencer, j’aimerais vous inviter à découvrir le travail d’un artiste qui ne manquera pas de vous faire fondre par la douceur de son coup de crayon. Son oeuvre n’a techniquement aucun rapport avec la saison des fêtes*, mais comme je le disais dans le numéro précédent, quand le froid et la grisaille s’installent, il est important de mettre de la couleur dans nos vies. Heureusement, Astral-Requin est là pour réchauffer nos petits coeurs engourdis par les frimas de décembre. Avec ses couleurs pastel et son trait rondouillard, l’artiste se spécialise en effet dans la mise en scène de petits requins tout mignons (d’où son pseudo). Dans un monde où l’humanité s’est éteinte, les habitants des profondeurs océaniques ont évolué et pris la place laissée vacante par les hommes. Ils ont fondé leur propre société, créé leur propre culture et leurs propres icônes**, développé leur propre technologie, et c’est avec des étoiles plein les yeux qu’ils partent à la découverte de l’univers qui les entoure. À votre tour, laissez-vous séduire par leur candeur et leur curiosité pétillante, et par l’infinie tendresse avec laquelle l’artiste les dépeint. Je n’ai pas peur de le dire, si leurs petites bouilles ne vous font pas craquer, c’est qu’il y a quelque chose qui cloche chez vous. :p
* L’une de ses plus récentes créations était certes un magnifique paysage verglacé, mais j'imagine que c'est un peu léger comme connexion. XD
** À l’instar de Super Mechalodon, le héros d'acier, défenseur de la veuve et de l'alevin. :3
- Chant of Selflessness (4everfreebrony)
https://www.youtube.com/watch?v=U7hPX6tVR5w
Parce qu’il est important de ne pas oublier que le maître mot de la saison des fêtes est "générosité". :p Bien sûr, si vous êtes fans de My Little Pony : Friendship is Magic, il y a de fortes chances pour que vous connaissiez déjà ce morceau. Mais comme ce n’est pas nécessairement le cas de tout le monde, permettez-moi tout de même d’expliquer de quoi il est question. Ce qu'il faut savoir, c'est que la série suit les aventures de six poneys inséparables. Les "Mane Six", comme les fans les surnomment. Chacune d'entre elles est associée à l'un des six "éléments d'harmonie", six vertus qui dans ce monde de merveilles et de magie sont source d'une éclatante puissance*. Ce sont ces mêmes éléments qui ont inspiré à 4everfreebrony la série des "Chants", à laquelle appartient ce morceau. Le principe est on ne peut plus simple : il s’agit d’un ensemble de six chansons, chacune dédiée à l’une de nos six héroïnes et à la noble qualité qu’elle représente. À mi-chemin entre chants populaires et hymnes sacrés, ces compositions éthérées élèvent les six poneys au rang de figures quasi mythiques, à la fois héroïnes d’un lointain passé et incarnations parfaites d’un idéal. Par ces chants de louange, l’auteur lègue ainsi à l’éternité leurs exploits et leurs valeurs. Mais si chacun de ces hymnes est un vrai petit bijou, je dois bien admettre que c’est ce "Chant du Désintéressement" que je préfère. Et je ne dis pas ça uniquement parce que j’ai un faible pour Rarity. :p C’est juste que, comment dire, je trouve que c’est celui qui se distingue le plus sur le plan musical. J’ignore si l’on peut dire que c’est le plus abouti, mais c’est en tout cas celui que je trouve le plus marquant, celui que je considérerais comme le magnum opus de la série. Cela n’engage que moi, bien sûr, mais ce moment, entre les deux premiers couplets, où le violon se joint au piano est tout simplement divin. D’autant que l’illustration complète à merveille la mélodie. Cette image de Rarity, accoudée sur l’horizon, déversant sa générosité sur le monde telle une pluie de diamants... c’est tout à fait somptueux. On ne peut que saluer le travail fourni par tous les artistes associés au projet. Ils ont de quoi être fiers. ^_^
* Techniquement, cinq vertus, le dernier élément étant la magie elle-même...
- Golden Shrike (doeprince)
https://www.deviantart.com/doeprinc.....ke-1-758806117
Pour tout vous dire, j’avais prévu de vous présenter ce webcomic dans le numéro précédent. Et puis je me suis dit, ce sont des cervidés que l’oeuvre met en scène, alors autant attendre le mois prochain, puisque les rennes seront à l’honneur. Mon sens de l’à-propos n’est-il pas stupéfiant ? XD Mais trêve de plaisanteries. Je sais bien que vous n’êtes pas là pour m’entendre m’auto-congratuler. Laissez-moi plutôt vous expliquer de quoi il retourne. L’action se déroule ainsi dans un monde peuplé de créatures semblables à des cerfs, un monde sauvage et verdoyant dans lequel chaque harde vit selon ses propres règles, naviguant au gré des saisons et des caprices de la nature, tel que l’a voulu leur créateur, le grand Karuna. Tout commence lorsque les jumeaux Nero (le cerf) et Runi (la biche) se retrouvent contraints de quitter leur troupeau et de partir à la découverte de ce que ces vastes horizons ont à offrir. Mais alors qu’ils entament leur périple solitaire, voilà que le grand Karuna en personne vient s’adresser à Nero. Et ce qu’il a à dire n’est guère réjouissant. En effet, trois de ses divins enfants - Eve, Loss, et War* - ont disparu du ciel étoilé et errent à présent sur terre. Et leur absence ne va pas tarder à avoir de lourdes répercussions sur le monde d’en bas. Sans Eve pour insuffler la vie, tous les enfants à naître seront morts avant même de voir le jour, et sans Loss pour leur donner le repos éternel, tous les mourants continueront de vivre et de dépérir, dans l’attente insoutenable d’une fin qui n’arrivera jamais. Quant à War, son influence finira par précipiter le monde dans un maelström de haine et de violence... Autant dire qu’il faut vite les ramener au bercail. Et comme il ne peut pas s’en charger lui-même (à juste raison), le grand Karuna n’a d’autre choix que de confier cette mission sacrée au jeune cerf et à sa soeur. C’est une course contre la montre qui s’engage alors pour les deux exilés, bien décidés à retrouver les trois fugueurs célestes avant qu’il ne soit trop tard. Mais pourront-ils seulement les convaincre de reprendre leur place au firmament ? La question reste entière. D’autant que les jumeaux ne sont pas les seuls à s’intéresser aux enfants du créateur. Quelque chose se trame dans l’ombre. Antaras, chef d’un groupe de cerfs aux desseins mystérieux, a lui aussi des vues sur les trois divinités vagabondes. Hélas, le prix de ses ambitions pourrait bien être plus élevé qu’il ne le pense... Ainsi, c’est à Nero et Runi qu’il revient d’enrayer la catastrophe à venir. Une bien lourde tâche pour leurs jeunes épaules. Heureusement, ils ne tarderont pas à se faire des compagnons de voyage. Et puis ils pourront également compter sur le soutien de leurs "moitiés", de curieux oiseaux, à la fois âmes soeurs et familiers, auxquels les cerfs de ce monde sont liés à la naissance. Avec Golden Shrike, l’auteur signe ainsi un récit d’une finesse rare qui ravira assurément tous les amateurs de xénofiction. Une œuvre pleine de clarté et de poésie, servie par une écriture aussi élégamment ciselée que ses graphismes. Vraiment, que ce soit sur le plan de la narration ou de la présentation, on ne peut que rester admiratif devant le talent de l’artiste et la délicate richesse de son univers...
* J’ai préféré ne pas toucher à leurs noms, mais compte tenu de leur nature symbolique, je me dis que l’idéal serait de les traduire eux aussi...
- Ice Life (extrait du film Here comes Peter Cottontail : The Movie)
https://www.youtube.com/watch?v=TldvU6kQGY0
Pour finir, vous reprendrez bien un peu de nostalgie ? :p Voilà une chanson à laquelle je repense étonnamment souvent. Alors puisqu’elle colle parfaitement à la saison (sauf bien sûr si vous lisez ces lignes depuis l’hémisphère sud), je me suis dit, pourquoi ne pas vous en toucher deux mots ? Pour ne rien vous cacher, Here comes Peter Cottontail : The Movie (à ne pas confondre avec le chef-d’oeuvre de 1971, auquel il fait suite) fait partie de ces films qui ont laissé leur empreinte sur mon enfance. On ne peut pas dire qu’il ait particulièrement bien vieilli - même si, n’exagérons rien, il est clairement loin d’être le "pire exemple de CGI jamais vu", comme certains se plaisent à l’affirmer :p -, mais je garde néanmoins un bon souvenir de son univers bucolique et pétillant. J’étais particulièrement fan de tout ce qui avait trait aux horloges des quatre saisons, mais j’imagine que ce n’est pas vraiment le sujet. XD Revenons plutôt à nos glaçons. C’est justement le nom de la méchante dans la version française : Jackie Glaçon (son nom original étant évidemment Jackie Frost). Impératrice des congères et du froid mordant, cette reine des neiges au sang étonnamment chaud règne sans partage sur l’hiver et ses contrées gelées. Mais comme chacun le sait, au froid hivernal succédera toujours la douceur printanière, une loi de la nature qui insupporte au plus haut point la tempétueuse souveraine. Si ça ne tenait qu’à elle, la saison des flocons durerait éternellement. Et c’est précisément le sujet de cette chanson. Vantant la puissance de l’hiver, elle partage ainsi sa vision d’un monde idéal, un monde austère et figé, frissonnant sous un ciel blafard. Notez que le numéro n’a absolument aucun intérêt sur le plan scénaristique, étant donné que le film a déjà abondamment insisté sur le fait que Jackie exècre tout ce qui se rapporte de près ou de loin au printemps. Mais cela ne l’empêche pas d’être diaboliquement envoûtant. Vraiment, mes compliments à la comédienne qui double la princesse de la poudreuse. On se laisse ensorceler par la sensualité glaciale qui imprègne sa performance. Et je ne vous parle même pas de la chorégraphie psychédélique qui l’accompagne... Enfin bon, jetez-y plutôt un œil par vous-mêmes. Pour ma part, je n’aurais qu’une chose à ajouter : "au revoir, soleil ; here comes the freeze" !
Et voilà qui conclura cette cinquante-sixième édition. Je ne sais pas si l’on peut vraiment la qualifier de bouquet final, mais ce sera la dernière de l’année, alors j’espère qu’elle aura malgré tout été à la hauteur. Quoi qu’il en soit, 2023 - tout comme ce numéro - touche à sa fin. Peut-être avez-vous déjà pris vos résolutions pour l’année à venir. En ce qui me concerne, j’en ai pris une que je vais m’appliquer à tenir dès maintenant : ne plus vous imposer mes platitudes sur le temps qui passe. XD Plus sérieusement, permettez-moi de vous souhaiter encore une fois de très belles fêtes de fin d’année. Puissent-elles vous être aussi douces et étincelantes qu’une cuillère de miel. :3 Allez, sali-salut tout le monde. Et à l'année prochaine pour un nouveau numéro. ;)
J’espère que les rigueurs de l’hiver qui approche n’ont pas trop refroidi vos ardeurs, et que votre Avent s’est passé sous les meilleurs auspices. Tiens, maintenant que j’y pense, c’est une idée à retenir pour l’année prochaine : Sharing is Caring, version calendrier de l’Avent. Pas sûr que j’arrive à tenir le rythme, mais ça pourrait être très sympa. En tout cas, j’espère que vous êtes prêts. Pour les célébrations de fin d’année, bien sûr, mais aussi pour cette nouvelle édition. Vous allez voir, c’est un menu royal que je vous ai préparé pour l’occasion. Entre fêtes et froids, il rend hommage à tous les aspects de la saison. Je n’en dirai pas plus, mais j’espère évidemment que cette nouvelle sélection vous plaira. Sur ce, je vous laisse déballer votre cadeau. Mes mots sont tels des couches de papier scintillant qu’il vous faudra méticuleusement effeuiller jusqu’à dévoiler le trésor qu’elles dissimulent. Ou vous pouvez simplement déchirer le paquet et cliquer directement sur le lien. À vous de voir de quelle façon vous préférez filer la métaphore. :p Dans tous les cas, permettez-moi de vous souhaiter à tous un très bon réveillon. Ou au moins une bonne soirée. Haha, désolé, j’ai vite tendance à me laisser emporter par la magie et à oublier que Noël n’est pas nécessairement la tasse de thé (ou plutôt de chocolat chaud :3 ) de tout le monde. Enfin bon, je vous rassure, nul besoin de célébrer la Nativité pour apprécier le contenu de cette newsletter. XD Allez, amusez-vous bien !
- Astral-Requin
https://www.deviantart.com/astral-requin
Et pour commencer, j’aimerais vous inviter à découvrir le travail d’un artiste qui ne manquera pas de vous faire fondre par la douceur de son coup de crayon. Son oeuvre n’a techniquement aucun rapport avec la saison des fêtes*, mais comme je le disais dans le numéro précédent, quand le froid et la grisaille s’installent, il est important de mettre de la couleur dans nos vies. Heureusement, Astral-Requin est là pour réchauffer nos petits coeurs engourdis par les frimas de décembre. Avec ses couleurs pastel et son trait rondouillard, l’artiste se spécialise en effet dans la mise en scène de petits requins tout mignons (d’où son pseudo). Dans un monde où l’humanité s’est éteinte, les habitants des profondeurs océaniques ont évolué et pris la place laissée vacante par les hommes. Ils ont fondé leur propre société, créé leur propre culture et leurs propres icônes**, développé leur propre technologie, et c’est avec des étoiles plein les yeux qu’ils partent à la découverte de l’univers qui les entoure. À votre tour, laissez-vous séduire par leur candeur et leur curiosité pétillante, et par l’infinie tendresse avec laquelle l’artiste les dépeint. Je n’ai pas peur de le dire, si leurs petites bouilles ne vous font pas craquer, c’est qu’il y a quelque chose qui cloche chez vous. :p
* L’une de ses plus récentes créations était certes un magnifique paysage verglacé, mais j'imagine que c'est un peu léger comme connexion. XD
** À l’instar de Super Mechalodon, le héros d'acier, défenseur de la veuve et de l'alevin. :3
- Chant of Selflessness (4everfreebrony)
https://www.youtube.com/watch?v=U7hPX6tVR5w
Parce qu’il est important de ne pas oublier que le maître mot de la saison des fêtes est "générosité". :p Bien sûr, si vous êtes fans de My Little Pony : Friendship is Magic, il y a de fortes chances pour que vous connaissiez déjà ce morceau. Mais comme ce n’est pas nécessairement le cas de tout le monde, permettez-moi tout de même d’expliquer de quoi il est question. Ce qu'il faut savoir, c'est que la série suit les aventures de six poneys inséparables. Les "Mane Six", comme les fans les surnomment. Chacune d'entre elles est associée à l'un des six "éléments d'harmonie", six vertus qui dans ce monde de merveilles et de magie sont source d'une éclatante puissance*. Ce sont ces mêmes éléments qui ont inspiré à 4everfreebrony la série des "Chants", à laquelle appartient ce morceau. Le principe est on ne peut plus simple : il s’agit d’un ensemble de six chansons, chacune dédiée à l’une de nos six héroïnes et à la noble qualité qu’elle représente. À mi-chemin entre chants populaires et hymnes sacrés, ces compositions éthérées élèvent les six poneys au rang de figures quasi mythiques, à la fois héroïnes d’un lointain passé et incarnations parfaites d’un idéal. Par ces chants de louange, l’auteur lègue ainsi à l’éternité leurs exploits et leurs valeurs. Mais si chacun de ces hymnes est un vrai petit bijou, je dois bien admettre que c’est ce "Chant du Désintéressement" que je préfère. Et je ne dis pas ça uniquement parce que j’ai un faible pour Rarity. :p C’est juste que, comment dire, je trouve que c’est celui qui se distingue le plus sur le plan musical. J’ignore si l’on peut dire que c’est le plus abouti, mais c’est en tout cas celui que je trouve le plus marquant, celui que je considérerais comme le magnum opus de la série. Cela n’engage que moi, bien sûr, mais ce moment, entre les deux premiers couplets, où le violon se joint au piano est tout simplement divin. D’autant que l’illustration complète à merveille la mélodie. Cette image de Rarity, accoudée sur l’horizon, déversant sa générosité sur le monde telle une pluie de diamants... c’est tout à fait somptueux. On ne peut que saluer le travail fourni par tous les artistes associés au projet. Ils ont de quoi être fiers. ^_^
* Techniquement, cinq vertus, le dernier élément étant la magie elle-même...
- Golden Shrike (doeprince)
https://www.deviantart.com/doeprinc.....ke-1-758806117
Pour tout vous dire, j’avais prévu de vous présenter ce webcomic dans le numéro précédent. Et puis je me suis dit, ce sont des cervidés que l’oeuvre met en scène, alors autant attendre le mois prochain, puisque les rennes seront à l’honneur. Mon sens de l’à-propos n’est-il pas stupéfiant ? XD Mais trêve de plaisanteries. Je sais bien que vous n’êtes pas là pour m’entendre m’auto-congratuler. Laissez-moi plutôt vous expliquer de quoi il retourne. L’action se déroule ainsi dans un monde peuplé de créatures semblables à des cerfs, un monde sauvage et verdoyant dans lequel chaque harde vit selon ses propres règles, naviguant au gré des saisons et des caprices de la nature, tel que l’a voulu leur créateur, le grand Karuna. Tout commence lorsque les jumeaux Nero (le cerf) et Runi (la biche) se retrouvent contraints de quitter leur troupeau et de partir à la découverte de ce que ces vastes horizons ont à offrir. Mais alors qu’ils entament leur périple solitaire, voilà que le grand Karuna en personne vient s’adresser à Nero. Et ce qu’il a à dire n’est guère réjouissant. En effet, trois de ses divins enfants - Eve, Loss, et War* - ont disparu du ciel étoilé et errent à présent sur terre. Et leur absence ne va pas tarder à avoir de lourdes répercussions sur le monde d’en bas. Sans Eve pour insuffler la vie, tous les enfants à naître seront morts avant même de voir le jour, et sans Loss pour leur donner le repos éternel, tous les mourants continueront de vivre et de dépérir, dans l’attente insoutenable d’une fin qui n’arrivera jamais. Quant à War, son influence finira par précipiter le monde dans un maelström de haine et de violence... Autant dire qu’il faut vite les ramener au bercail. Et comme il ne peut pas s’en charger lui-même (à juste raison), le grand Karuna n’a d’autre choix que de confier cette mission sacrée au jeune cerf et à sa soeur. C’est une course contre la montre qui s’engage alors pour les deux exilés, bien décidés à retrouver les trois fugueurs célestes avant qu’il ne soit trop tard. Mais pourront-ils seulement les convaincre de reprendre leur place au firmament ? La question reste entière. D’autant que les jumeaux ne sont pas les seuls à s’intéresser aux enfants du créateur. Quelque chose se trame dans l’ombre. Antaras, chef d’un groupe de cerfs aux desseins mystérieux, a lui aussi des vues sur les trois divinités vagabondes. Hélas, le prix de ses ambitions pourrait bien être plus élevé qu’il ne le pense... Ainsi, c’est à Nero et Runi qu’il revient d’enrayer la catastrophe à venir. Une bien lourde tâche pour leurs jeunes épaules. Heureusement, ils ne tarderont pas à se faire des compagnons de voyage. Et puis ils pourront également compter sur le soutien de leurs "moitiés", de curieux oiseaux, à la fois âmes soeurs et familiers, auxquels les cerfs de ce monde sont liés à la naissance. Avec Golden Shrike, l’auteur signe ainsi un récit d’une finesse rare qui ravira assurément tous les amateurs de xénofiction. Une œuvre pleine de clarté et de poésie, servie par une écriture aussi élégamment ciselée que ses graphismes. Vraiment, que ce soit sur le plan de la narration ou de la présentation, on ne peut que rester admiratif devant le talent de l’artiste et la délicate richesse de son univers...
* J’ai préféré ne pas toucher à leurs noms, mais compte tenu de leur nature symbolique, je me dis que l’idéal serait de les traduire eux aussi...
- Ice Life (extrait du film Here comes Peter Cottontail : The Movie)
https://www.youtube.com/watch?v=TldvU6kQGY0
Pour finir, vous reprendrez bien un peu de nostalgie ? :p Voilà une chanson à laquelle je repense étonnamment souvent. Alors puisqu’elle colle parfaitement à la saison (sauf bien sûr si vous lisez ces lignes depuis l’hémisphère sud), je me suis dit, pourquoi ne pas vous en toucher deux mots ? Pour ne rien vous cacher, Here comes Peter Cottontail : The Movie (à ne pas confondre avec le chef-d’oeuvre de 1971, auquel il fait suite) fait partie de ces films qui ont laissé leur empreinte sur mon enfance. On ne peut pas dire qu’il ait particulièrement bien vieilli - même si, n’exagérons rien, il est clairement loin d’être le "pire exemple de CGI jamais vu", comme certains se plaisent à l’affirmer :p -, mais je garde néanmoins un bon souvenir de son univers bucolique et pétillant. J’étais particulièrement fan de tout ce qui avait trait aux horloges des quatre saisons, mais j’imagine que ce n’est pas vraiment le sujet. XD Revenons plutôt à nos glaçons. C’est justement le nom de la méchante dans la version française : Jackie Glaçon (son nom original étant évidemment Jackie Frost). Impératrice des congères et du froid mordant, cette reine des neiges au sang étonnamment chaud règne sans partage sur l’hiver et ses contrées gelées. Mais comme chacun le sait, au froid hivernal succédera toujours la douceur printanière, une loi de la nature qui insupporte au plus haut point la tempétueuse souveraine. Si ça ne tenait qu’à elle, la saison des flocons durerait éternellement. Et c’est précisément le sujet de cette chanson. Vantant la puissance de l’hiver, elle partage ainsi sa vision d’un monde idéal, un monde austère et figé, frissonnant sous un ciel blafard. Notez que le numéro n’a absolument aucun intérêt sur le plan scénaristique, étant donné que le film a déjà abondamment insisté sur le fait que Jackie exècre tout ce qui se rapporte de près ou de loin au printemps. Mais cela ne l’empêche pas d’être diaboliquement envoûtant. Vraiment, mes compliments à la comédienne qui double la princesse de la poudreuse. On se laisse ensorceler par la sensualité glaciale qui imprègne sa performance. Et je ne vous parle même pas de la chorégraphie psychédélique qui l’accompagne... Enfin bon, jetez-y plutôt un œil par vous-mêmes. Pour ma part, je n’aurais qu’une chose à ajouter : "au revoir, soleil ; here comes the freeze" !
Et voilà qui conclura cette cinquante-sixième édition. Je ne sais pas si l’on peut vraiment la qualifier de bouquet final, mais ce sera la dernière de l’année, alors j’espère qu’elle aura malgré tout été à la hauteur. Quoi qu’il en soit, 2023 - tout comme ce numéro - touche à sa fin. Peut-être avez-vous déjà pris vos résolutions pour l’année à venir. En ce qui me concerne, j’en ai pris une que je vais m’appliquer à tenir dès maintenant : ne plus vous imposer mes platitudes sur le temps qui passe. XD Plus sérieusement, permettez-moi de vous souhaiter encore une fois de très belles fêtes de fin d’année. Puissent-elles vous être aussi douces et étincelantes qu’une cuillère de miel. :3 Allez, sali-salut tout le monde. Et à l'année prochaine pour un nouveau numéro. ;)