Sharing is Caring #60
a year ago
General
Coucou les p'tits loups !
J’espère que vous êtes en forme. En ce qui me concerne, je dois avouer que les choses sont un peu difficiles en ce moment. Mon anxiété a repris du poil de la bête ces derniers temps, et je me laisse facilement dévorer par l’angoisse. N’allez pas vous moquer, mais je fais notamment une fixation malsaine sur la rage. Je sais bien que le risque de la croiser sur notre territoire est astronomiquement faible, mais c’est plus fort que moi : je la vois partout. Évidemment, ce genre d’angoisse n’est, par nature, pas rationnel. Alors ce n’est pas toujours facile de se rassurer dans ces cas-là. D’autant que ce qui est terrible avec la rage, c’est qu’une fois que les premiers symptômes sont apparus, il est déjà trop tard : vous êtes condamnés. C’est une maladie que l’on ne peut que prévenir. Forcément, quand la partie anxieuse de mon cerveau entend ça, il ne faut pas s’étonner que la vigilance tourne à la psychose. Après tout, "improbable" ne veut pas dire "impossible". Et c’est bien là le problème. Oh, une égratignure dont tu ne te souviens pas la provenance ? Dommage. Mieux vaut commencer à rédiger ton testament. Et je n’exagère même pas. Sans compter que j’ai tendance à beaucoup somatiser, ce qui - bien sûr - ne fait qu’alimenter la machine infernale... Mais je digresse. Haha, désolé pour cette entrée en matière un peu morbide. J’avais juste besoin de vider mon sac, j’imagine. Cela étant chose faite, c’est avec toute la joie du monde que je vous retrouve pour cette nouvelle édition. Que dire de plus, si ce n’est : que le spectacle commence ! Une expression dont l’équivalent anglais est bien entendu "Showtime !", comme le titre d’un certain jeu. Un jeu princier, j’oserais même dire. :3 Mais assez fait d’esprit. Découvrons plutôt la sélection du jour. J’espère humblement qu’elle vous plaira. Allez, amusez-vous bien. ^_^
- Love Louder (The Meeps)
https://www.youtube.com/watch?v=3sM3uziv3PE
Et l’on commence avec un morceau qui aurait tout pour être le tube de l’été. Nés d’une collaboration entre XIX Entertainment et T&B Media Global, voici les Meeps, un groupe de musique fictif semblant tout droit sorti de l’univers de Tous en scène (Sing, pour ceux qui lui préféreraient son titre anglophone). Emmené par le tigre Axel, un garçon pétulant et débonnaire, le groupe est ainsi décrit comme une bande de copains passionnée de musique ayant traversé l’Atlantique pour venir tenter leur chance à LA. Et justement, je serais tenté de dire que c’est aussi cet amour de la musique qui est au coeur de cette première chanson. À la fois suave et bouillonnant, le titre est une proclamation : les Meeps sont là pour partager leur passion avec le reste du monde. Vous aussi, laissez-vous conquérir par leur enthousiasme et leurs adorables petites bouilles, et plongez avec eux dans un univers aussi pétillant- et nettement moins calorique - qu’un bon verre de soda bien frais. :3 (Le seul bémol, c’est que toutes leurs vidéos datent de l’année dernière, alors j’ai un peu peur que le projet soit tombé à l’eau entre temps... Il n’empêche, Love Louder est le genre de morceau qui ne manque pas de donner le sourire, alors je ne peux que vous encourager à lui laisser une chance. ^_^ )
- Pelican and White-tailed Eagle (Inax/Bebebebebe, Toto)
https://e-hentai.org/g/2229806/6dadd71554/
et sa suite, White-tailed Eagle and Owls
https://e-hentai.org/g/2642980/c0effdd27e/
Le printemps étant aussi la saison des amours, voici à présent de quoi faire plaisir à votre entrejambe. :3 Ce n’est toutefois pas dans la forêt que se déroule l’action, mais dans un établissement de bains publics. Notre protagoniste, un séduisant homme-aigle, est en train de se préparer dans les vestiaires lorsqu’il remarque le pélican qui se change à côté de lui. Par inadvertance, voilà que ses yeux se posent sur le gourdin qui pend mollement entre les cuisses de son voisin. L’engin est impressionnant, il faut bien le dire, et laisse notre oiseau admiratif. Mais alors que son esprit est occupé à fantasmer sur ce monument de virilité, quelle n’est pas la surprise du bel aigle lorsque le pélican - que le reste du monde semblait jusque-là laisser indifférent - se met à jouer nonchalamment avec sa volumineuse verge. Face à cette paradenuptiale obscène, le doute n’est plus permis : le grand gaillard essaie délibérément d’aguicher son voisin ! Et ce n’est qu’un début. Car comme notre héros à plumes le découvrira dans le second volet, le pélican et lui sont loin d’être les seuls chauds lapins oiseaux à fréquenter ces bains publics... Mais si ces deux œuvres sont à elles seules de remarquables exemples de sensualité, c’est aussi et surtout leur auteur que j’aimerais vous faire découvrir. Encore que je devrais peut-être plutôt parler d'auteurs, au pluriel. Je dois avouer que j’ai parfois un peu de mal à décrypter la façon dont les œuvres sont créditées sur ce genre de site, entre le pseudonyme des artistes et le nom des collectifs auxquels ils appartiennent (d'autant que derrière un "auteur" se cache bien souvent un duo dessinateur/scénariste)... Quoi qu’il en soit, je vous encourage chaudement à jeter un oeil au reste de ses créations. Son travail regorge de personnages tous plus appétissants les uns que les autres*, et le coup de crayon avec lequel il les met en scène n’est pas sans valoir le détour. :3
* En ce qui me concerne, j’ai un certain faible pour Hinoto’o, le vieux dragon dévergondé qui sert de protagoniste à ce comic, mais je pourrais également citer la tribu d'hommes-lézards libidineux qui apparaît dans celui-là (pas sûr que ce dernier soit disponible en anglais, mais c’est peut-être tout simplement moi qui ai mal regardé)...
- Sir Reginald's Marvellous Organ (Reginald Pikedevant)
https://www.youtube.com/watch?v=1XWo4ufMkG4
Permettez-moi de faire les présentations. Voici Sir Reginald Pikedevant, Esquire. Gentleman et fin musicien, cet homme du monde incarne toute la prestance et le raffinement dont s'enorgueillit la haute société britannique. Sa galanterie est telle, qu'il est capable de porter deux titres qui devraient, par définition, être incompatibles. L'homme est par ailleurs un organiste accompli, et comme tout artiste qui se respecte, Monsieur Pikedevant sait à quel point il est capital de prendre soin de son instrument. Cet orga... je veux dire, cet orgue qui fait sa fierté et sa joie lui inspire même des chansons. C'est une véritable déclaration d'amour que le mélomane adresse ainsi à son cher orga... je veux dire, à son cher orgue, fidèle compagnon de ses jours et de ses nuits. Inutile cependant de vous en faire pour Madame Pikedevant : son époux est un parfait gentilhomme, et en tant que tel, il n'a pas peur de la laisser jouer, elle aussi, avec son précieux orga... je veux dire, avec son précieux orgue. Alors ne vous faites pas prier, et venez à votre tour admirer la splendeur virile du prodigieux orga... je veux dire, du prodigieux orgue de Sir Reginald... Oui, bon, le jeu de mots qui est au coeur de cette chanson ne passe pas aussi bien en français, mais j’imagine que vous aurez compris où le texte veut en venir. Tout l’humour du morceau repose ainsi sur le contraste entre l’apparente respectabilité du personnage, quintessence même du gentleman anglais, et les innombrables sous-entendus grivois qui émaillent les paroles. Évidemment, il vaut mieux avoir une bonne maîtrise de la langue de Shakespeare pour saisir tous les doubles sens égrillards qui truffent le texte. D’autant que certains sont retors, comme par exemple le jeu de mots sur les tulipes (j’aurais aussi pu citer la référence au Prince Albert, mais compte tenu du site sur lequel nous sommes, j’imagine qu’elle ne devrait pas vous échapper :p ). Cela étant, même sans saisir toutes les indécentes subtilités du texte, soyez assurés que le talent musical de Sir Reginald reste un vrai régal pour les oreilles...
- Young Souls (The Arcade Crew et 1P2P Studio)
https://www.youtube.com/watch?v=AGkaYnOwO-U
Dissipons tout de suite tout malentendu : non, ce jeu n'est pas la version kid-friendly de Dark Souls. XD Blague à part, Young Souls est un charmant petit jeu que j'ai eu l'occasion de découvrir plus tôt ce mois-ci (et qui n'a évidemment aucun rapport avec la célèbre franchise de FromSoftware). Pensé comme un croisement entre beat’em up et jeu de rôle, le titre vous glisse ainsi dans la peau et les baskets de deux adolescents effrontés : Jenn et Tristan, une paire de jumeaux dont l’insolence têtue me laisse penser qu’ils ne sont pas nés sous le signe des Gémeaux, mais sous celui de la bourrique. Vraisemblablement orphelins, les deux garnements ont été recueillis il y a tout juste un an par un savant excentrique. Mais si le vieil homme n’a jamais manqué de bienveillance à leur égard, le frère et la soeur peinent encore à trouver leur place en ce monde. Il faut dire que leur sale caractère et leur langue bien pendue ne leur ont pas vraiment valu la meilleure des réputations. Ce ne sont pourtant pas de mauvais bougres (en dépit de leurs dégaines de délinquants), et ils ont à coeur d’aider ceux qui leur sont chers. Justement, tout commence lorsque le Professeur les envoie en ville faire une course. Mais alors qu’ils regagnent leurs pénates après avoir accompli leur mission, c’est avec effroi qu’ils découvrent que la demeure du savant a été complètement saccagée pendant leur absence. Pire encore, le Professeur reste introuvable ! En quête d’indices, les jumeaux découvrent un passage secret conduisant aux sous-sols du manoir. Ils y trouvent un vieux portail de pierre crépitant d’une énergie étrange... mais toujours aucune trace de leur tuteur. Ce qui avait commencé comme une journée paisible et monotone a décidément pris une bien curieuse et préoccupante tournure. Portés par la fougue impertinente de la jeunesse, nos deux têtes brûlées décident alors de franchir le mystérieux seuil, espérant trouver des réponses de l’autre côté du voile. Ils ne le savent pas encore, mais les voilà à présent mêlés à une guerre ancestrale, une guerre qui opposa jadis la race humaine à la fière tribu des Gobbons. Victorieuse, l’humanité força les gobelins à trouver refuge dans les entrailles de la terre. Mais l’heure de la revanche a sonné ! Dwarvengobben, nouveau souverain des profondeurs obscures, a bien l’intention de reprendre aux hommes ce qu’ils ont autrefois volé à son peuple, à commencer par les secrets antiques que détient le Professeur... Il n’y a plus que Jenn et Tristan pour se dresser contre les ambitions sanglantes du Trône de Pierre et de ses partisans, une bande haute en couleurs qui n’est pas sans me rappeler le Comte Niark et ses sbires. Heureusement, les jumeaux ne tarderont pas à se faire eux aussi des alliés dans cette bataille, comme par exemple Baldwin, un sage gobbon et ami du Professeur avec qui ce dernier menait une mission diplomatique pour trouver une issue pacifique au conflit. Nos deux zigotos parviendront-ils à donner une fin heureuse à cette histoire ? Il n’appartient qu’à vous de vous en assurer. Grâce aux portails lunaires, aventurez-vous en territoire ennemi et défiez les forces armées de Dwarvengobben. Vague après vague, il vous faudra triompher des hordes d’adversaires que le tyran placera sur votre route afin de pénétrer toujours plus profondément dans le royaume des gobelins. En chemin, n’oubliez pas de récolter les précieuses ressources minérales dont regorgent les cavernes, car elles vous serviront à améliorer votre arsenal. Servi par un gameplay dynamique et une direction artistique tout aussi pêchue*, Young Souls vous entraîne ainsi dans une aventure pleine d’humour et d’action. Un joli récit initiatique auquel il est également possible de s’attaquer en duo, chaque joueur contrôlant l’un des jumeaux (au lieu d’alterner entre les deux comme dans le mode solo). Je n’ai moi-même pas encore eu l’occasion de m’y frotter, faute de partenaire, mais d’après ce que j’ai pu entendre de-ci de-là, ce mode multijoueur semble tenir ses promesses. Vraiment, s’il y a une chose que je reprocherais au titre, c’est que l’aventure est beaucoup trop courte par rapport à tout ce que le jeu propose en termes d’équipement. J’arrivais devant le boss final, que j’avais à peine eu le temps d’acheter un tiers de ce que les boutiques avaient en stock. Et pourtant, j’avais pris soin de me procurer le plus tôt possible tous les outils destinés à maximiser les gains d’argent et de matériaux... Mais à part ça, ça reste un titre des plus charmants. Un petit jeu sympathique qui ravira tous les amateurs de donjons et bastons. :p
* C’est rageant, la patte graphique du jeu me rappelle affreusement quelque chose, mais impossible de mettre le doigt sur quoi...
Et voilà qui conclut cette soixantième édition. J’espère qu’elle vous aura plu, parce que comme je vous le disais dans le numéro précédent, ce sera sûrement la dernière avant ma pause de l’été. Mais pas d’inquiétude, je vous retrouve à l’automne pour un nouveau cycle. Ou peut-être avant, qui sait ; l’inspiration peut frapper à tout moment, après tout. ;) En tout cas, j’espère que vous serez au rendez-vous. D’ici là, et comme je le dis toujours, prenez soin de vous. Ne commettez pas d’imprudence, et avec les fortes chaleurs qui arrivent, pensez à bien vous hydrater. L’eau, c’est la vie. Enfin bon, je mets peut-être la charrue avant les boeufs avec ce dernier point. XD Après tout, le printemps est encore jeune... Sur ces sages paroles, je vous souhaite à tous une excellente continuation. Allez, à la prochaine, mes p’tits loups. Sali-salut ! :p
J’espère que vous êtes en forme. En ce qui me concerne, je dois avouer que les choses sont un peu difficiles en ce moment. Mon anxiété a repris du poil de la bête ces derniers temps, et je me laisse facilement dévorer par l’angoisse. N’allez pas vous moquer, mais je fais notamment une fixation malsaine sur la rage. Je sais bien que le risque de la croiser sur notre territoire est astronomiquement faible, mais c’est plus fort que moi : je la vois partout. Évidemment, ce genre d’angoisse n’est, par nature, pas rationnel. Alors ce n’est pas toujours facile de se rassurer dans ces cas-là. D’autant que ce qui est terrible avec la rage, c’est qu’une fois que les premiers symptômes sont apparus, il est déjà trop tard : vous êtes condamnés. C’est une maladie que l’on ne peut que prévenir. Forcément, quand la partie anxieuse de mon cerveau entend ça, il ne faut pas s’étonner que la vigilance tourne à la psychose. Après tout, "improbable" ne veut pas dire "impossible". Et c’est bien là le problème. Oh, une égratignure dont tu ne te souviens pas la provenance ? Dommage. Mieux vaut commencer à rédiger ton testament. Et je n’exagère même pas. Sans compter que j’ai tendance à beaucoup somatiser, ce qui - bien sûr - ne fait qu’alimenter la machine infernale... Mais je digresse. Haha, désolé pour cette entrée en matière un peu morbide. J’avais juste besoin de vider mon sac, j’imagine. Cela étant chose faite, c’est avec toute la joie du monde que je vous retrouve pour cette nouvelle édition. Que dire de plus, si ce n’est : que le spectacle commence ! Une expression dont l’équivalent anglais est bien entendu "Showtime !", comme le titre d’un certain jeu. Un jeu princier, j’oserais même dire. :3 Mais assez fait d’esprit. Découvrons plutôt la sélection du jour. J’espère humblement qu’elle vous plaira. Allez, amusez-vous bien. ^_^
- Love Louder (The Meeps)
https://www.youtube.com/watch?v=3sM3uziv3PE
Et l’on commence avec un morceau qui aurait tout pour être le tube de l’été. Nés d’une collaboration entre XIX Entertainment et T&B Media Global, voici les Meeps, un groupe de musique fictif semblant tout droit sorti de l’univers de Tous en scène (Sing, pour ceux qui lui préféreraient son titre anglophone). Emmené par le tigre Axel, un garçon pétulant et débonnaire, le groupe est ainsi décrit comme une bande de copains passionnée de musique ayant traversé l’Atlantique pour venir tenter leur chance à LA. Et justement, je serais tenté de dire que c’est aussi cet amour de la musique qui est au coeur de cette première chanson. À la fois suave et bouillonnant, le titre est une proclamation : les Meeps sont là pour partager leur passion avec le reste du monde. Vous aussi, laissez-vous conquérir par leur enthousiasme et leurs adorables petites bouilles, et plongez avec eux dans un univers aussi pétillant
- Pelican and White-tailed Eagle (Inax/Bebebebebe, Toto)
https://e-hentai.org/g/2229806/6dadd71554/
et sa suite, White-tailed Eagle and Owls
https://e-hentai.org/g/2642980/c0effdd27e/
Le printemps étant aussi la saison des amours, voici à présent de quoi faire plaisir à votre entrejambe. :3 Ce n’est toutefois pas dans la forêt que se déroule l’action, mais dans un établissement de bains publics. Notre protagoniste, un séduisant homme-aigle, est en train de se préparer dans les vestiaires lorsqu’il remarque le pélican qui se change à côté de lui. Par inadvertance, voilà que ses yeux se posent sur le gourdin qui pend mollement entre les cuisses de son voisin. L’engin est impressionnant, il faut bien le dire, et laisse notre oiseau admiratif. Mais alors que son esprit est occupé à fantasmer sur ce monument de virilité, quelle n’est pas la surprise du bel aigle lorsque le pélican - que le reste du monde semblait jusque-là laisser indifférent - se met à jouer nonchalamment avec sa volumineuse verge. Face à cette parade
* En ce qui me concerne, j’ai un certain faible pour Hinoto’o, le vieux dragon dévergondé qui sert de protagoniste à ce comic, mais je pourrais également citer la tribu d'hommes-lézards libidineux qui apparaît dans celui-là (pas sûr que ce dernier soit disponible en anglais, mais c’est peut-être tout simplement moi qui ai mal regardé)...
- Sir Reginald's Marvellous Organ (Reginald Pikedevant)
https://www.youtube.com/watch?v=1XWo4ufMkG4
Permettez-moi de faire les présentations. Voici Sir Reginald Pikedevant, Esquire. Gentleman et fin musicien, cet homme du monde incarne toute la prestance et le raffinement dont s'enorgueillit la haute société britannique. Sa galanterie est telle, qu'il est capable de porter deux titres qui devraient, par définition, être incompatibles. L'homme est par ailleurs un organiste accompli, et comme tout artiste qui se respecte, Monsieur Pikedevant sait à quel point il est capital de prendre soin de son instrument. Cet orga... je veux dire, cet orgue qui fait sa fierté et sa joie lui inspire même des chansons. C'est une véritable déclaration d'amour que le mélomane adresse ainsi à son cher orga... je veux dire, à son cher orgue, fidèle compagnon de ses jours et de ses nuits. Inutile cependant de vous en faire pour Madame Pikedevant : son époux est un parfait gentilhomme, et en tant que tel, il n'a pas peur de la laisser jouer, elle aussi, avec son précieux orga... je veux dire, avec son précieux orgue. Alors ne vous faites pas prier, et venez à votre tour admirer la splendeur virile du prodigieux orga... je veux dire, du prodigieux orgue de Sir Reginald... Oui, bon, le jeu de mots qui est au coeur de cette chanson ne passe pas aussi bien en français, mais j’imagine que vous aurez compris où le texte veut en venir. Tout l’humour du morceau repose ainsi sur le contraste entre l’apparente respectabilité du personnage, quintessence même du gentleman anglais, et les innombrables sous-entendus grivois qui émaillent les paroles. Évidemment, il vaut mieux avoir une bonne maîtrise de la langue de Shakespeare pour saisir tous les doubles sens égrillards qui truffent le texte. D’autant que certains sont retors, comme par exemple le jeu de mots sur les tulipes (j’aurais aussi pu citer la référence au Prince Albert, mais compte tenu du site sur lequel nous sommes, j’imagine qu’elle ne devrait pas vous échapper :p ). Cela étant, même sans saisir toutes les indécentes subtilités du texte, soyez assurés que le talent musical de Sir Reginald reste un vrai régal pour les oreilles...
- Young Souls (The Arcade Crew et 1P2P Studio)
https://www.youtube.com/watch?v=AGkaYnOwO-U
Dissipons tout de suite tout malentendu : non, ce jeu n'est pas la version kid-friendly de Dark Souls. XD Blague à part, Young Souls est un charmant petit jeu que j'ai eu l'occasion de découvrir plus tôt ce mois-ci (et qui n'a évidemment aucun rapport avec la célèbre franchise de FromSoftware). Pensé comme un croisement entre beat’em up et jeu de rôle, le titre vous glisse ainsi dans la peau et les baskets de deux adolescents effrontés : Jenn et Tristan, une paire de jumeaux dont l’insolence têtue me laisse penser qu’ils ne sont pas nés sous le signe des Gémeaux, mais sous celui de la bourrique. Vraisemblablement orphelins, les deux garnements ont été recueillis il y a tout juste un an par un savant excentrique. Mais si le vieil homme n’a jamais manqué de bienveillance à leur égard, le frère et la soeur peinent encore à trouver leur place en ce monde. Il faut dire que leur sale caractère et leur langue bien pendue ne leur ont pas vraiment valu la meilleure des réputations. Ce ne sont pourtant pas de mauvais bougres (en dépit de leurs dégaines de délinquants), et ils ont à coeur d’aider ceux qui leur sont chers. Justement, tout commence lorsque le Professeur les envoie en ville faire une course. Mais alors qu’ils regagnent leurs pénates après avoir accompli leur mission, c’est avec effroi qu’ils découvrent que la demeure du savant a été complètement saccagée pendant leur absence. Pire encore, le Professeur reste introuvable ! En quête d’indices, les jumeaux découvrent un passage secret conduisant aux sous-sols du manoir. Ils y trouvent un vieux portail de pierre crépitant d’une énergie étrange... mais toujours aucune trace de leur tuteur. Ce qui avait commencé comme une journée paisible et monotone a décidément pris une bien curieuse et préoccupante tournure. Portés par la fougue impertinente de la jeunesse, nos deux têtes brûlées décident alors de franchir le mystérieux seuil, espérant trouver des réponses de l’autre côté du voile. Ils ne le savent pas encore, mais les voilà à présent mêlés à une guerre ancestrale, une guerre qui opposa jadis la race humaine à la fière tribu des Gobbons. Victorieuse, l’humanité força les gobelins à trouver refuge dans les entrailles de la terre. Mais l’heure de la revanche a sonné ! Dwarvengobben, nouveau souverain des profondeurs obscures, a bien l’intention de reprendre aux hommes ce qu’ils ont autrefois volé à son peuple, à commencer par les secrets antiques que détient le Professeur... Il n’y a plus que Jenn et Tristan pour se dresser contre les ambitions sanglantes du Trône de Pierre et de ses partisans, une bande haute en couleurs qui n’est pas sans me rappeler le Comte Niark et ses sbires. Heureusement, les jumeaux ne tarderont pas à se faire eux aussi des alliés dans cette bataille, comme par exemple Baldwin, un sage gobbon et ami du Professeur avec qui ce dernier menait une mission diplomatique pour trouver une issue pacifique au conflit. Nos deux zigotos parviendront-ils à donner une fin heureuse à cette histoire ? Il n’appartient qu’à vous de vous en assurer. Grâce aux portails lunaires, aventurez-vous en territoire ennemi et défiez les forces armées de Dwarvengobben. Vague après vague, il vous faudra triompher des hordes d’adversaires que le tyran placera sur votre route afin de pénétrer toujours plus profondément dans le royaume des gobelins. En chemin, n’oubliez pas de récolter les précieuses ressources minérales dont regorgent les cavernes, car elles vous serviront à améliorer votre arsenal. Servi par un gameplay dynamique et une direction artistique tout aussi pêchue*, Young Souls vous entraîne ainsi dans une aventure pleine d’humour et d’action. Un joli récit initiatique auquel il est également possible de s’attaquer en duo, chaque joueur contrôlant l’un des jumeaux (au lieu d’alterner entre les deux comme dans le mode solo). Je n’ai moi-même pas encore eu l’occasion de m’y frotter, faute de partenaire, mais d’après ce que j’ai pu entendre de-ci de-là, ce mode multijoueur semble tenir ses promesses. Vraiment, s’il y a une chose que je reprocherais au titre, c’est que l’aventure est beaucoup trop courte par rapport à tout ce que le jeu propose en termes d’équipement. J’arrivais devant le boss final, que j’avais à peine eu le temps d’acheter un tiers de ce que les boutiques avaient en stock. Et pourtant, j’avais pris soin de me procurer le plus tôt possible tous les outils destinés à maximiser les gains d’argent et de matériaux... Mais à part ça, ça reste un titre des plus charmants. Un petit jeu sympathique qui ravira tous les amateurs de donjons et bastons. :p
* C’est rageant, la patte graphique du jeu me rappelle affreusement quelque chose, mais impossible de mettre le doigt sur quoi...
Et voilà qui conclut cette soixantième édition. J’espère qu’elle vous aura plu, parce que comme je vous le disais dans le numéro précédent, ce sera sûrement la dernière avant ma pause de l’été. Mais pas d’inquiétude, je vous retrouve à l’automne pour un nouveau cycle. Ou peut-être avant, qui sait ; l’inspiration peut frapper à tout moment, après tout. ;) En tout cas, j’espère que vous serez au rendez-vous. D’ici là, et comme je le dis toujours, prenez soin de vous. Ne commettez pas d’imprudence, et avec les fortes chaleurs qui arrivent, pensez à bien vous hydrater. L’eau, c’est la vie. Enfin bon, je mets peut-être la charrue avant les boeufs avec ce dernier point. XD Après tout, le printemps est encore jeune... Sur ces sages paroles, je vous souhaite à tous une excellente continuation. Allez, à la prochaine, mes p’tits loups. Sali-salut ! :p
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