Sharing is Caring #5
8 years ago
General
Bonjour tout le monde.
Phew, ça va bientôt faire cinq mois que je n'ai pas publié de nouveau bulletin. J'en suis vraiment désolé, j'espère que vous ne vous êtes pas trop inquiétés (enfin, encore faudrait-il que des gens suivent ce truc, mais ce n'est pas la question). J'imagine que je vous dois une petite explication. Pour faire court, disons simplement que mon année universitaire ne s'est pas terminé comme je l'espérais. Enfin bon, je ne vais pas en faire un fromage, ce qui est fait est fait. Le problème, c'est que mes travaux de fins d'année et les complications qui ont suivies ne m'ont pas laissé beaucoup de temps pour me consacrer à l'écriture de ces petits bulletins. J'imagine que la plupart d'entre vous sait ce que c'est, que ce soit les études ou le travail. Mais ne nous éternisons pas là-dessus, vous n'êtes pas là pour m'écouter déblatérer sur ma vie. Laissez-moi plutôt vous présenter le cinquième numéro de Sharing is Caring (j'ai toujours un doute à propos du titre, alors si vous avez des suggestions...). Je rappelle le principe. Dans chaque bulletin, je présente une sélection de trois ou quatre oeuvres - films, livres, musiques, séries, n'importe quoi - qui me tiennent à coeur et que j'aimerais partager avec vous. L'objectif est simple, il s'agit juste de faire découvrir ces oeuvres à des personnes qui ne les auraient peut-être jamais connues autrement, dans ce grand cirque de hasards qu'est la vie. Je sais que ça semble très prétentieux dit comme ça, mais en vérité, c'est juste que j'aime partager mes centres d'intérêt avec les autres. Après, vous êtes libres de faire comme bon vous semble. Mais regardez plutôt la sélection de cette semaine.
- Arashi no yoru ni (One stormy night)
https://www.youtube.com/watch?v=kktRCGLBU3I
Et pour commencer en beauté, j'ai décidé de vous parler d'un film d'animation que j'adore, Arashi no yoru ni (aussi connu sous le titre anglais "One stormy night", ce qui signifie en français "Une nuit orageuse"). Je ne l'ai découvert que l'année dernière, mais c'est très vite devenu l'un de mes films d'animation préférés. Honnêtement, je ne sais même pas pourquoi j'ai attendu le cinquième bulletin pour vous en parler. Mais entrons plutôt dans le vif du sujet. Le film raconte l'histoire d'une amitié improbable entre un chevreau prénommé Mei et un loup prénommé Gabu. Un soir, alors qu'il joue dans la forêt avec des amis, Mei est surpris par un violent orage. Séparé de son troupeau, il trouve refuge dans une vieille grange abandonnée. C'est là qu'il fait la rencontre de Gabu, un loup, qui est lui-aussi venu s'abriter de la tempête dans la vieille bâtisse. Comme vous pouvez vous en doutez, les chèvres et les loups sont normalement des ennemis mortels (rapport au fait que les seconds ont pour habitude de manger les premières et tout et tout), mais à cause de l'obscurité, les deux jeunes gens ne voient pas à quelle espèce leur interlocuteur appartient. Pensant avoir affaire à l'un de leurs congénères, ils commencent à discuter. Le loup et le chevreau se rendent alors compte qu'ils ont beaucoup de choses en commun et deviennent très vite complices. Ils décident donc de se retrouver le lendemain pour déjeuner ensemble. Bien sûr, vous pouvez sans doute imaginer quelle n'est pas leur surprise lorsqu'ils se rencontrent le jour suivant et qu'ils découvrent la véritable identité de la personne avec qui ils ont sympathisé la nuit dernière. Mais le loup et le chevreau se sont déjà pris d'affection l'un pour l'autre ! Ils décident donc de mettre de côté le différend entre leurs espèces et de devenir amis. Bien sûr, il ne faut surtout pas que leurs clans respectifs découvrent qu'une chèvre fricote avec un loup (ou inversement) et ils doivent donc impérativement garder leur relation secrète. Ca ne sera pas facile, d'autant plus que Gabu a parfois du mal à contrôler ses instincts de prédateur et que Mei est vraiment appétissant. Mais le pire reste encore à venir, car ce n'est qu'une question de temps avant que les chèvres et les loups ne découvrent la vérité. Les deux amis vont alors se retrouver confrontés à un choix douloureux : trahir leur nouvelle amitié et rester fidèles à leurs origines, ou fuir à travers les montagnes pour trouver la forêt d'émeraude, une terre légendaire où ils seront libres de rester ensemble. Je vous laisse deviner qu'est-ce qu'ils choisissent... Enfin voilà. Le dénouement est sensiblement différent, mais comme vous l'aurez constaté, la situation initiale fait un peu penser à Rox et Rouky (The Fox and the Hound). Et comme vous l'aurez aussi constaté, ce film a encore plus de sous-texte homoromantique que Rox et Rouky. On ne va pas se mentir, en dépit de ce que peuvent dire les commentaires youtube, ce film est très très gay. L'amitié entre Mei et Gabu peut très facilement être lu comme une histoire d'amour, et la dynamique de leur relation ainsi que les dialogues ont souvent une tonalité extrêmement romantique. En fait, ce film a une connotation homoérotique tellement énorme, que tous leurs discours sur l'"amitié" semblent avoir été rajoutés uniquement pour que les publics adultes ne commencent pas à se tracasser pour rien. Il faut aussi savoir que le sexe de Mei, qui est un mâle dans le film, n'est jamais précisé dans la série de livres dont il est adapté. L'auteur a finalement avoué que le personnage avait toujours été conçu comme un garçon, mais ça ne change rien au fait que le récit a longtemps été interprèté comme une romance entre un loup et une chèvre. Je ne m'étendrai pas sur le sujet, étant donné que la nature exacte de la relation entre Gabu et Mei est apparemment un point de contention pour les fans du film, mais je vous invite à lire cette page TV Tropes si vous voulez de plus amples informations : http://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.p.....ArashiNoYoruNi . Pour ma part, je me contenterai de paraphraser un commentaire que j'ai lu sur tumblr, et dire que je veux croire que le studio responsable de la production du film a eu les tripes de réaliser un long-métrage racontant une histoire d'amour homosexuelle. D'autant que c'est un très bon exemple que ce genre de récit n'est pas nécessairement inapproprié pour les enfants. Dans tous les cas, quelle que soit la façon dont vous choisissez d'interprèter la relation entre Mei et Gabu, le film n'en est pas moins un adorable bijou d'animation. Le graphisme et les décors sont très beaux, les deux personnages principaux sont très attachants et leur histoire fait vraiment chaud au coeur. En dépit de quelques passages un peu violents, c'est vraiment un merveilleux feel good movie.
Je précise aussi que le film n'a jamais été commercialisé en dehors du Japon, mais qu'il en existe tout de même un doublage anglais officieux. Celui-ci a été réalisé par des fans avec la permission du studio de production d'origine, étant donné qu'ils n'avaient pas l'intention d'exploiter le film en dehors du territoire japonais. Je ne l'ai pas encore visionné, mais je pense que vous pouvez le trouver facilement sur YouTube. Je sais aussi que la série de livres dont le film a été tiré a aussi été adaptée en série télévisée. Il y a un certain nombre de différences entre les deux - à commencer par le sexe de Mei - mais comme là-aussi je ne l'ai pas encore vu, je ne saurais pas vous dire ce qu'elle vaut par rapport au long-métrage.
- Broadway Karkat
https://www.youtube.com/watch?v=IWcb2pdgZTc
Et oui, comme beaucoup de pauvres âmes innocentes avant moi, j'ai fini par tomber dans l'Enfer de Homestuck. Et je ne regrette absolument rien ! Bien sûr, j'avais déjà entendu parler de ce webcomic. Il faut dire que c'est assez difficile de naviguer sur le web sans tomber sur un fanart des trolls - vous savez, ces personnages à la peau grise avec des cornes oranges - tellement ils sont populaires. Mais même si je le connaissais de réputation, je n'avais jamais pris le temps de m'y intéresser plus que ça. Et puis, il y a quelques semaines, je suis tombé par hasard sur un article qui en faisait mention, et je me suis dit qu'il serait peut-être temps que je m'intéresse d'avantage à ce webcomic. J'ai donc commencé à feuilleter les pages du wiki qui lui est dédié, et ce qui devait arriver arriva, je suis immédiatement tombé sous le charme de cet univers. Pour tout vous avouer, je n'ai pas encore commencé à lire le comic lui-même (eh, ce truc est trois fois plus long que Le Seigneur des Anneaux, excusez-moi du peu !), mais sans vouloir trop m'étendre sur le sujet, j'adore le monde que Andrew Hussie a développé, que ce soit la société des trolls et leur système de quadrants, ou bien la guerre entre Prospit et Derse et tout ce qui concerne le fonctionnement de Sburb. J'ai encore du mal avec le côté un peu fataliste du récit, mais ça, c'est une autre histoire. Et bien sûr, je ne pouvais pas passer à côté d'une occasion de partager avec vous ma nouvelle passion. Je n'ai évidemment pas la prétention de faire découvrir Homestuck à qui que ce soit (j'ai toujours un train de retard pour ce genre de choses), mais je me suis dit que je pourrais au moins faire de la pub pour des oeuvres, musicales dans le cas présent, que des fans ont produit autour de l'univers du comic. Sur ce, laissez-moi vous présenter Broadway Karkat ! Il s'agit d'un mouvement qui consiste à parodier des chansons connues, en les faisant chanter par Karkat Vantas, l'un des personnages principaux du comic. La chanson dont je vous ai donné le lien, par exemple, est une parodie de Fergalicious, de la chanteuse Fergie. Comme Karkat est un adolescent grincheux dont les seules passions sont insulter les gens et les comédies romantiques, le résultat est souvent très drôle. Bien sûr, il faut souvent avoir une bonne connaissance de l'intrigue du comic, de ses personnages et des termes qui lui sont propres pour pouvoir comprendre les paroles, mais ça reste très sympa à écouter. Par ailleurs, je ne connais pas l'historique de ce mouvement ni qui en est à l'origine, mais je sais qu'il se rattache à un phénomène plus large que les fans ont surnommé Broadwaystuck. Comme vous l'aurez compris, il s'agit du même principe, mais appliqué à tous les personnages du comic. Voilà voilà, je vous laisse profiter de la vidéo. Les fans du comic ont produit un nombre incroyable d'oeuvres musicales autour de Homestuck, alors je serai sans doute amené à vous en présenter d'autres. D'ailleurs, puisque c'est bientôt la saison des fêtes, je me permets de vous recommander cette autre vidéo de Broadway Karkat, https://www.youtube.com/watch?v=Iie9thV28Ew . Pas sûr que ça vous attire les bonnes grâces du Père Noël, mais au moins, ça mettra de l'ambiance le soir du réveillon... :o)
Et pour finir, un petit doujin à caractère pornographique (bon, pas si petit que ça en fait), pour que vous puissiez vous vider les couilles avant d'aller au lit (parce que je vous connais, bande de petits pervers).
- Mekko Rarekko (Goroujirou/Kinoshita Jiroh)
https://myreadingmanga.info/gorouji.....o-rarekko-eng/
Hirata Tadakatsu, surnommé Buchi par ses camarades de classe, est un jeune garçon introverti qui se passionne pour la photographie. Yamano Taishou est une petite frappe qui se prend pour un gros dur. Les deux garçons ont une relation assez conflictuelle. Quand il gagne le premier prix d'un concours de photographie local, Buchi devient le centre d'attention de la classe. Jaloux, Taishou va mettre au point un plan pour humilier son ami en faisant circuler des photos de lui nu. Mais les choses ne vont pas se passer comme prévues, et la petite brute va prendre conscience qu'il est allé trop loin. Les deux garçons finirons par se réconcilier, mais la situation ne se sera pas améliorée pour autant. Ils doivent encore faire face à des sentiments enfouis en eux depuis trop longtemps. D'autant plus que c'est l'époque où les adolescents commencent à explorer leur sexualité. Et alors que Taishou et lui se rapprochent, Buchi commence aussi à s'ouvrir à ses autres camarades de classe, en particulier Fukami, un grand gaillard taciturne qui partage avec Hirata son amour de la photographie... La jalousie de Taishou finira par se réveiller, et la situation deviendra très vite incontrôlable. Voilà pour l'histoire. Mekko Rarekko est un doujin en huit volumes (auxquels s'ajoute un chapitre intermédiaire centré sur le personnage de Fukami) que je trouve très intéressant dans sa façon d'aborder la relation ambiguë entre affection et brutalité. Le premier chapitre n'est sans doute pas le plus réussi, mais les différents flashbacks et le partage des points de vue qui caractérisent la suite du récit permettent de remettre en perspective les états d'âme et les actions des personnages et d'éviter une simplification abusive du problème. Et puis le character design est tout à fait adorable. Lisez le premier chapitre et osez me dire que vous n'avez pas envie de faire un gros câlin à Buchi ! Allez-y, prouvez-moi que j'ai tort !
Bon ben voilà, c'est tout ce dont je voulais vous parler cette semaine. J'espère que cette sélection vous aura plu. J'en profite aussi pour vous signaler la suite - https://myreadingmanga.info/powerfu.....x-furry-2-eng/ - de Sex and the Furry, un doujin gay dont je vous avez parlé dans le deuxième ou troisième bulletin (j'ai la flemme de vérifier). Sur ce, je vous dis à la prochaine. Je ne sais pas encore de quoi je vous parlerai dans le prochain bulletin, mais ça me fait vraiment plaisir de recommencer à poster ces petits articles. Allez, salut tout le monde.
Phew, ça va bientôt faire cinq mois que je n'ai pas publié de nouveau bulletin. J'en suis vraiment désolé, j'espère que vous ne vous êtes pas trop inquiétés (enfin, encore faudrait-il que des gens suivent ce truc, mais ce n'est pas la question). J'imagine que je vous dois une petite explication. Pour faire court, disons simplement que mon année universitaire ne s'est pas terminé comme je l'espérais. Enfin bon, je ne vais pas en faire un fromage, ce qui est fait est fait. Le problème, c'est que mes travaux de fins d'année et les complications qui ont suivies ne m'ont pas laissé beaucoup de temps pour me consacrer à l'écriture de ces petits bulletins. J'imagine que la plupart d'entre vous sait ce que c'est, que ce soit les études ou le travail. Mais ne nous éternisons pas là-dessus, vous n'êtes pas là pour m'écouter déblatérer sur ma vie. Laissez-moi plutôt vous présenter le cinquième numéro de Sharing is Caring (j'ai toujours un doute à propos du titre, alors si vous avez des suggestions...). Je rappelle le principe. Dans chaque bulletin, je présente une sélection de trois ou quatre oeuvres - films, livres, musiques, séries, n'importe quoi - qui me tiennent à coeur et que j'aimerais partager avec vous. L'objectif est simple, il s'agit juste de faire découvrir ces oeuvres à des personnes qui ne les auraient peut-être jamais connues autrement, dans ce grand cirque de hasards qu'est la vie. Je sais que ça semble très prétentieux dit comme ça, mais en vérité, c'est juste que j'aime partager mes centres d'intérêt avec les autres. Après, vous êtes libres de faire comme bon vous semble. Mais regardez plutôt la sélection de cette semaine.
- Arashi no yoru ni (One stormy night)
https://www.youtube.com/watch?v=kktRCGLBU3I
Et pour commencer en beauté, j'ai décidé de vous parler d'un film d'animation que j'adore, Arashi no yoru ni (aussi connu sous le titre anglais "One stormy night", ce qui signifie en français "Une nuit orageuse"). Je ne l'ai découvert que l'année dernière, mais c'est très vite devenu l'un de mes films d'animation préférés. Honnêtement, je ne sais même pas pourquoi j'ai attendu le cinquième bulletin pour vous en parler. Mais entrons plutôt dans le vif du sujet. Le film raconte l'histoire d'une amitié improbable entre un chevreau prénommé Mei et un loup prénommé Gabu. Un soir, alors qu'il joue dans la forêt avec des amis, Mei est surpris par un violent orage. Séparé de son troupeau, il trouve refuge dans une vieille grange abandonnée. C'est là qu'il fait la rencontre de Gabu, un loup, qui est lui-aussi venu s'abriter de la tempête dans la vieille bâtisse. Comme vous pouvez vous en doutez, les chèvres et les loups sont normalement des ennemis mortels (rapport au fait que les seconds ont pour habitude de manger les premières et tout et tout), mais à cause de l'obscurité, les deux jeunes gens ne voient pas à quelle espèce leur interlocuteur appartient. Pensant avoir affaire à l'un de leurs congénères, ils commencent à discuter. Le loup et le chevreau se rendent alors compte qu'ils ont beaucoup de choses en commun et deviennent très vite complices. Ils décident donc de se retrouver le lendemain pour déjeuner ensemble. Bien sûr, vous pouvez sans doute imaginer quelle n'est pas leur surprise lorsqu'ils se rencontrent le jour suivant et qu'ils découvrent la véritable identité de la personne avec qui ils ont sympathisé la nuit dernière. Mais le loup et le chevreau se sont déjà pris d'affection l'un pour l'autre ! Ils décident donc de mettre de côté le différend entre leurs espèces et de devenir amis. Bien sûr, il ne faut surtout pas que leurs clans respectifs découvrent qu'une chèvre fricote avec un loup (ou inversement) et ils doivent donc impérativement garder leur relation secrète. Ca ne sera pas facile, d'autant plus que Gabu a parfois du mal à contrôler ses instincts de prédateur et que Mei est vraiment appétissant. Mais le pire reste encore à venir, car ce n'est qu'une question de temps avant que les chèvres et les loups ne découvrent la vérité. Les deux amis vont alors se retrouver confrontés à un choix douloureux : trahir leur nouvelle amitié et rester fidèles à leurs origines, ou fuir à travers les montagnes pour trouver la forêt d'émeraude, une terre légendaire où ils seront libres de rester ensemble. Je vous laisse deviner qu'est-ce qu'ils choisissent... Enfin voilà. Le dénouement est sensiblement différent, mais comme vous l'aurez constaté, la situation initiale fait un peu penser à Rox et Rouky (The Fox and the Hound). Et comme vous l'aurez aussi constaté, ce film a encore plus de sous-texte homoromantique que Rox et Rouky. On ne va pas se mentir, en dépit de ce que peuvent dire les commentaires youtube, ce film est très très gay. L'amitié entre Mei et Gabu peut très facilement être lu comme une histoire d'amour, et la dynamique de leur relation ainsi que les dialogues ont souvent une tonalité extrêmement romantique. En fait, ce film a une connotation homoérotique tellement énorme, que tous leurs discours sur l'"amitié" semblent avoir été rajoutés uniquement pour que les publics adultes ne commencent pas à se tracasser pour rien. Il faut aussi savoir que le sexe de Mei, qui est un mâle dans le film, n'est jamais précisé dans la série de livres dont il est adapté. L'auteur a finalement avoué que le personnage avait toujours été conçu comme un garçon, mais ça ne change rien au fait que le récit a longtemps été interprèté comme une romance entre un loup et une chèvre. Je ne m'étendrai pas sur le sujet, étant donné que la nature exacte de la relation entre Gabu et Mei est apparemment un point de contention pour les fans du film, mais je vous invite à lire cette page TV Tropes si vous voulez de plus amples informations : http://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.p.....ArashiNoYoruNi . Pour ma part, je me contenterai de paraphraser un commentaire que j'ai lu sur tumblr, et dire que je veux croire que le studio responsable de la production du film a eu les tripes de réaliser un long-métrage racontant une histoire d'amour homosexuelle. D'autant que c'est un très bon exemple que ce genre de récit n'est pas nécessairement inapproprié pour les enfants. Dans tous les cas, quelle que soit la façon dont vous choisissez d'interprèter la relation entre Mei et Gabu, le film n'en est pas moins un adorable bijou d'animation. Le graphisme et les décors sont très beaux, les deux personnages principaux sont très attachants et leur histoire fait vraiment chaud au coeur. En dépit de quelques passages un peu violents, c'est vraiment un merveilleux feel good movie.
Je précise aussi que le film n'a jamais été commercialisé en dehors du Japon, mais qu'il en existe tout de même un doublage anglais officieux. Celui-ci a été réalisé par des fans avec la permission du studio de production d'origine, étant donné qu'ils n'avaient pas l'intention d'exploiter le film en dehors du territoire japonais. Je ne l'ai pas encore visionné, mais je pense que vous pouvez le trouver facilement sur YouTube. Je sais aussi que la série de livres dont le film a été tiré a aussi été adaptée en série télévisée. Il y a un certain nombre de différences entre les deux - à commencer par le sexe de Mei - mais comme là-aussi je ne l'ai pas encore vu, je ne saurais pas vous dire ce qu'elle vaut par rapport au long-métrage.
- Broadway Karkat
https://www.youtube.com/watch?v=IWcb2pdgZTc
Et oui, comme beaucoup de pauvres âmes innocentes avant moi, j'ai fini par tomber dans l'Enfer de Homestuck. Et je ne regrette absolument rien ! Bien sûr, j'avais déjà entendu parler de ce webcomic. Il faut dire que c'est assez difficile de naviguer sur le web sans tomber sur un fanart des trolls - vous savez, ces personnages à la peau grise avec des cornes oranges - tellement ils sont populaires. Mais même si je le connaissais de réputation, je n'avais jamais pris le temps de m'y intéresser plus que ça. Et puis, il y a quelques semaines, je suis tombé par hasard sur un article qui en faisait mention, et je me suis dit qu'il serait peut-être temps que je m'intéresse d'avantage à ce webcomic. J'ai donc commencé à feuilleter les pages du wiki qui lui est dédié, et ce qui devait arriver arriva, je suis immédiatement tombé sous le charme de cet univers. Pour tout vous avouer, je n'ai pas encore commencé à lire le comic lui-même (eh, ce truc est trois fois plus long que Le Seigneur des Anneaux, excusez-moi du peu !), mais sans vouloir trop m'étendre sur le sujet, j'adore le monde que Andrew Hussie a développé, que ce soit la société des trolls et leur système de quadrants, ou bien la guerre entre Prospit et Derse et tout ce qui concerne le fonctionnement de Sburb. J'ai encore du mal avec le côté un peu fataliste du récit, mais ça, c'est une autre histoire. Et bien sûr, je ne pouvais pas passer à côté d'une occasion de partager avec vous ma nouvelle passion. Je n'ai évidemment pas la prétention de faire découvrir Homestuck à qui que ce soit (j'ai toujours un train de retard pour ce genre de choses), mais je me suis dit que je pourrais au moins faire de la pub pour des oeuvres, musicales dans le cas présent, que des fans ont produit autour de l'univers du comic. Sur ce, laissez-moi vous présenter Broadway Karkat ! Il s'agit d'un mouvement qui consiste à parodier des chansons connues, en les faisant chanter par Karkat Vantas, l'un des personnages principaux du comic. La chanson dont je vous ai donné le lien, par exemple, est une parodie de Fergalicious, de la chanteuse Fergie. Comme Karkat est un adolescent grincheux dont les seules passions sont insulter les gens et les comédies romantiques, le résultat est souvent très drôle. Bien sûr, il faut souvent avoir une bonne connaissance de l'intrigue du comic, de ses personnages et des termes qui lui sont propres pour pouvoir comprendre les paroles, mais ça reste très sympa à écouter. Par ailleurs, je ne connais pas l'historique de ce mouvement ni qui en est à l'origine, mais je sais qu'il se rattache à un phénomène plus large que les fans ont surnommé Broadwaystuck. Comme vous l'aurez compris, il s'agit du même principe, mais appliqué à tous les personnages du comic. Voilà voilà, je vous laisse profiter de la vidéo. Les fans du comic ont produit un nombre incroyable d'oeuvres musicales autour de Homestuck, alors je serai sans doute amené à vous en présenter d'autres. D'ailleurs, puisque c'est bientôt la saison des fêtes, je me permets de vous recommander cette autre vidéo de Broadway Karkat, https://www.youtube.com/watch?v=Iie9thV28Ew . Pas sûr que ça vous attire les bonnes grâces du Père Noël, mais au moins, ça mettra de l'ambiance le soir du réveillon... :o)
Et pour finir, un petit doujin à caractère pornographique (bon, pas si petit que ça en fait), pour que vous puissiez vous vider les couilles avant d'aller au lit (parce que je vous connais, bande de petits pervers).
- Mekko Rarekko (Goroujirou/Kinoshita Jiroh)
https://myreadingmanga.info/gorouji.....o-rarekko-eng/
Hirata Tadakatsu, surnommé Buchi par ses camarades de classe, est un jeune garçon introverti qui se passionne pour la photographie. Yamano Taishou est une petite frappe qui se prend pour un gros dur. Les deux garçons ont une relation assez conflictuelle. Quand il gagne le premier prix d'un concours de photographie local, Buchi devient le centre d'attention de la classe. Jaloux, Taishou va mettre au point un plan pour humilier son ami en faisant circuler des photos de lui nu. Mais les choses ne vont pas se passer comme prévues, et la petite brute va prendre conscience qu'il est allé trop loin. Les deux garçons finirons par se réconcilier, mais la situation ne se sera pas améliorée pour autant. Ils doivent encore faire face à des sentiments enfouis en eux depuis trop longtemps. D'autant plus que c'est l'époque où les adolescents commencent à explorer leur sexualité. Et alors que Taishou et lui se rapprochent, Buchi commence aussi à s'ouvrir à ses autres camarades de classe, en particulier Fukami, un grand gaillard taciturne qui partage avec Hirata son amour de la photographie... La jalousie de Taishou finira par se réveiller, et la situation deviendra très vite incontrôlable. Voilà pour l'histoire. Mekko Rarekko est un doujin en huit volumes (auxquels s'ajoute un chapitre intermédiaire centré sur le personnage de Fukami) que je trouve très intéressant dans sa façon d'aborder la relation ambiguë entre affection et brutalité. Le premier chapitre n'est sans doute pas le plus réussi, mais les différents flashbacks et le partage des points de vue qui caractérisent la suite du récit permettent de remettre en perspective les états d'âme et les actions des personnages et d'éviter une simplification abusive du problème. Et puis le character design est tout à fait adorable. Lisez le premier chapitre et osez me dire que vous n'avez pas envie de faire un gros câlin à Buchi ! Allez-y, prouvez-moi que j'ai tort !
Bon ben voilà, c'est tout ce dont je voulais vous parler cette semaine. J'espère que cette sélection vous aura plu. J'en profite aussi pour vous signaler la suite - https://myreadingmanga.info/powerfu.....x-furry-2-eng/ - de Sex and the Furry, un doujin gay dont je vous avez parlé dans le deuxième ou troisième bulletin (j'ai la flemme de vérifier). Sur ce, je vous dis à la prochaine. Je ne sais pas encore de quoi je vous parlerai dans le prochain bulletin, mais ça me fait vraiment plaisir de recommencer à poster ces petits articles. Allez, salut tout le monde.
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