Sharing is Caring #16
7 years ago
General
Bonjour tout le monde.
Comme d'habitude, l'Hiver commence sur les chapeaux de roues. Avec Noël et le nouvel an qui arrivent, les prochains jours risquent d'être très chargés. Alors ne perdons pas de temps. Laissez-moi plutôt vous souhaiter de joyeuses fêtes, et passons tout de suite à la sélection de ce mois-ci. Vous allez vous régaler.
- Blue Magic (Kelly Hogan)
https://www.youtube.com/watch?v=k1XcBTc7h9o
Si vous êtes fans de la série Adventure Time, cette chanson ne doit pas vous être inconnue. En effet, elle peut s’entendre dans l’épisode "Winter Light", interprétée par les habitants du royaume des glaces (les images de la vidéo sont d’ailleurs tirées de cet épisode). Honnêtement, je ne sais pas du tout où en est la version française de la série, mais je serais curieux de voir comment ils s’en sont sortis avec la traduction. L’atmosphère de cet épisode était tellement fantastique... Mais je devrais peut-être éviter de m’appesantir sur le sujet. Dans tous les cas, je suis ravi que la série m’ait fait découvrir cette chanson. "Blue Magic" est vraiment une très belle composition, même si sa mélodie envoûtante et empreinte de mélancolie ne manquera pas de vous donner un peu de vague à l’âme. Comme pour beaucoup de chansons, le contexte n’est jamais exploré de manière explicite, c’est surtout de l’interprétation. Personnellement, voilà comment je perçois la situation. Par une nuit humide, le narrateur – si on peut l’appeler ainsi – assiste à un spectacle de prestidigitation. De toute évidence, l’individu en question n’a pas une très haute opinion de la magie de cabaret, et on perçoit même un certain dédain pour la performance de l’illusionniste. Pourtant, ce soir-là, malgré toute sa réticence, il se surprend à souhaiter que cette magie soit réelle, et que le magicien puisse faire disparaître la tristesse qui lui déchire le coeur. On ne connaîtra jamais la cause de ce chagrin – un amour à sens unique, une rupture qui n’arrive pas à passer, une histoire qui s’est mal finie ou qui, au contraire, n’a jamais commencé… - mais les illusions du magicien ne suffiront pas à effacer cette affliction. Enfin, bien sûr, ce n’est qu’une interprétation personnelle. Même avec mon niveau assez correct en Anglais, je suis sûrement passé à côté de certaines subtilités du texte, alors n’hésitez pas à me corriger si vous pensez que je fais fausse route. Dans tous les cas, c’est une chanson que je trouve magnifique. La mélodie minimaliste et la voix de la chanteuse fonctionnent super bien ensemble et teintent le morceau d’une ensorcelante aura de solitude.
- Budori l'étrange voyage (Gisaburo Sugii)
http://www.allocine.fr/film/fichefi.....lm=222398.html
Budori est un jeune félin insouciant qui vit avec sa famille dans un petit village aux abords de la forêt de Tohoku. Entouré de ses parents, qui travaillent pour une compagnie de bûcherons, il mène une existence bucolique. Courageux, intelligent, ses journées sont partagées entre aller à l’école, où il retrouve ses amis et assouvie sa curiosité en suivant avec assiduité les leçons de leur institutrice, et s’occuper de sa petite soeur, Neri. La tête pleine de rêves, le garçon coule ainsi des jours heureux dans la douceur et la simplicité de la campagne. Mais cette vie idyllique touchera à sa fin quand un Hiver particulièrement violent s’abattra sur la forêt. Incapable de faire face à ce froid polaire, la communauté sera rapidement décimée. Les villageois les plus téméraires quitteront la région pour aller tenter leur chance ailleurs. Les autres, comme les parents de Budori, essaieront tant bien que mal de faire survivre leurs familles en glanant de la nourriture dans la forêt, mais cela ne suffira pas à enrayer la famine. Le village qui était autrefois si chaleureux se transformera peu à peu en ville fantôme, sous le regard impuissant et désemparé du pauvre petit Budori. Même l’école qu’il aimait tant sera obligée de fermer après le départ de la maîtresse. C’est alors que va se produire un évènement encore plus terrible. Un soir, alors que leurs parents sont partis chercher à manger dans les bois, un sinistre homme-chat semblant venir d’un autre monde s’introduit dans leur maison et enlève Neri. Déterminé à retrouver sa soeur, Budori va ainsi se lancer sur les routes à la poursuite du mystérieux ravisseur. Commence alors un long voyage au cours duquel le chaton sera amené à rencontrer tout un tas de personnages excentriques, à élargir ses horizons, et enfin à découvrir la véritable cause de ce terrible Hiver qui a détruit son monde. Le film tisse ainsi une fable initiatique enlevée et pleine de tendresse, entrecoupée de passages fantasmagoriques qui, s’ils rendent parfois le récit un peu hermétique, n’en sont pas moins somptueux. On se demande parfois quelle drogue le réalisateur a bien pu consommer, mais honnêtement, le film est vraiment très beau.
- Le Festin de Juliette (Juliette Noureddine)
https://www.youtube.com/watch?v=lJ51nFIusd0
Si vous entrez "grande dame de la chanson française" dans un moteur de recherche, il y a de fortes chances que vous tombiez sur Juliette Noureddine. Sincèrement, la qualité littéraire de ses textes est phénoménale. Prenez cette chanson, par exemple. Il s’agit d’un hommage musical au livre danois "Le Festin de Babette". Il y a tout un travail sur la couleur noire et le vocabulaire gastronomique. La description des matières, de la salle à manger, "tendue d'étoffes et d'ombres", est vraiment exquise. C’est de la poésie sombre et envoûtante. Mais c’est toujours comme ça avec Juliette. Ses textes sont soit très poétiques, que le ton soit sombre ou lumineux, soit résolument humoristiques. Et puis elle a une manière de mâcher les mots que je trouve délicieuse. N'hésitez pas à écouter ses autres chansons, cette femme est un vrai bijou.
- Noël Noël (Nicola Lemay)
https://www.youtube.com/watch?v=7dJtIhiVhm4
Parce que je ne pouvais pas conclure ce bulletin sans mentionner au moins un truc en rapport avec Noël. Or il se trouve que j’ai récemment découvert qu’un court métrage d’animation de Noël que j’adorais quand j’étais gamin était disponible en intégralité sur YouTube. Le timing était parfait. Voici donc un joli conte de Noël pour égayer votre réveillon (et je ne parle pas de l'oeuvre de Charles Dickens, même si je reconnais qu’il y a quelques similitudes…). Noël Noël est un multimilliardaire véreux qui règne sans partage sur la métropole rutilante qui s’est développée autour de son entreprise. Grâce à la baguette magique qui lui sert de canne, ce magnat des affaires a transformé son empire en la plus efficace des pompes à fric. Quelle que soit la saison, tout est pensé pour épater les clients et leur soutirer jusqu’à leur dernier centime. L’union parfaite de la magie et du consumérisme de masse. Et l’histoire commence bien sûr à l’approche des célébrations de la Nativité, alors que les consommateurs se ruent dans les magasins pour faire leurs achats et dilapider leurs économies. Comme pour tous les commerciaux dans la vraie vie, c’est une période que le compte en banque de Noël apprécie tout particulièrement. Et cette année, pour satisfaire la folie dépensière de sa clientèle, le ploutocrate endurci a décidé de lancer un nouveau produit : des rennes de compagnie, fraîchement arrachés à leur forêt natale. C’est justement l’un de ces cervidés que va commander la petite Zoé Fléau, une fillette à l’esprit vif et pétillant dont le seul défaut est d’être un peu trop gâtée par ses parents. Aussitôt dit, aussitôt acheté, et c’est un superbe renne aux yeux bleus que la petite fille découvre au pied du sapin le soir du réveillon. Malheureusement, l’euphorie est de courte durée. Alors que la fillette attend le matin de Noël bien au chaud sous sa couette, son nouveau compagnon s’enfuit de la maison de la famille Fléau et s’élance dans la nuit. Pendant ce temps, le vieux Noël est rattrapé par les fantômes de son passé. Littéralement. Parce que la baguette magique avec laquelle il dirige son empire commercial, il ne l’a évidemment pas gagnée à la loterie. Assailli par une horde de spectres enragés fermement décidés à obtenir réparation, le magnat est obligé de s’enfuir de sa tour pour trouver refuge dans les rues enneigées de la ville, emportant avec lui la baguette magique… et une paire de lunettes. De son côté, Zoé s’est lancée sur les traces du cervidé fugueur. Qu’est-ce qui motive le renne de Zoé dans sa fugue solitaire à travers la ville ? Quelle erreur Noël a-t-il pu commettre pour être ainsi harcelé par cette légion d’esprits vengeurs ? A qui appartient la paire de lunettes que le milliardaire a emportée dans sa fuite ? Toutes ces questions ne sont en fait que les ramifications d’un seul et même mystère, un mystère qui trouve bien sûr sa réponse dans le passé de Noël. C’est une histoire d’amour… et de serment brisé (honnêtement, je laisse planer le suspense, mais le film fait vingt-deux minutes tout au plus, alors vous aurez rapidement le fin mot de l’histoire). Enfin voilà, j’adore ce court-métrage. Evidemment, le film est avant tout destiné aux plus jeunes, alors l’animation est plutôt sommaire. Le style est simpliste et bon enfant, mais dans l’ensemble, il ne manque pas de charme. Et puis, c’est surtout le travail d’écriture que je trouve remarquable. Tout d’abord, il faut savoir que le film ne contient aucun dialogue à proprement parler. Le récit est entièrement pris en charge par le narrateur. Ensuite, le texte est entièrement écrit en rimes, ce qui confère une musicalité incroyable au script. D'autant que le comédien a fait un travail formidable pour que la déclamation paraisse naturelle. Même avec le recul, je me dis que c'est vraiment un joli film. Un adorable petit conte de Noël.
Et voilà, j'espère que cette édition vous a plu. Ce n'était pas vraiment un numéro de Noël, mais j'ai quand même essayé d'assembler quelque chose qui soit un peu dans l'esprit de la fin d'année. Je ne suis pas sûr d'avoir réussi, mais bon, la sélection est quand même sympa, c'est l'essentiel. Enfin bref. Avec 2018 qui arrive à son terme, le prochain bulletin sera aussi la première édition de 2019. Alors je vous dis à bientôt, et surtout, passez de joyeuses fêtes. Allez, savook. ;3
Comme d'habitude, l'Hiver commence sur les chapeaux de roues. Avec Noël et le nouvel an qui arrivent, les prochains jours risquent d'être très chargés. Alors ne perdons pas de temps. Laissez-moi plutôt vous souhaiter de joyeuses fêtes, et passons tout de suite à la sélection de ce mois-ci. Vous allez vous régaler.
- Blue Magic (Kelly Hogan)
https://www.youtube.com/watch?v=k1XcBTc7h9o
Si vous êtes fans de la série Adventure Time, cette chanson ne doit pas vous être inconnue. En effet, elle peut s’entendre dans l’épisode "Winter Light", interprétée par les habitants du royaume des glaces (les images de la vidéo sont d’ailleurs tirées de cet épisode). Honnêtement, je ne sais pas du tout où en est la version française de la série, mais je serais curieux de voir comment ils s’en sont sortis avec la traduction. L’atmosphère de cet épisode était tellement fantastique... Mais je devrais peut-être éviter de m’appesantir sur le sujet. Dans tous les cas, je suis ravi que la série m’ait fait découvrir cette chanson. "Blue Magic" est vraiment une très belle composition, même si sa mélodie envoûtante et empreinte de mélancolie ne manquera pas de vous donner un peu de vague à l’âme. Comme pour beaucoup de chansons, le contexte n’est jamais exploré de manière explicite, c’est surtout de l’interprétation. Personnellement, voilà comment je perçois la situation. Par une nuit humide, le narrateur – si on peut l’appeler ainsi – assiste à un spectacle de prestidigitation. De toute évidence, l’individu en question n’a pas une très haute opinion de la magie de cabaret, et on perçoit même un certain dédain pour la performance de l’illusionniste. Pourtant, ce soir-là, malgré toute sa réticence, il se surprend à souhaiter que cette magie soit réelle, et que le magicien puisse faire disparaître la tristesse qui lui déchire le coeur. On ne connaîtra jamais la cause de ce chagrin – un amour à sens unique, une rupture qui n’arrive pas à passer, une histoire qui s’est mal finie ou qui, au contraire, n’a jamais commencé… - mais les illusions du magicien ne suffiront pas à effacer cette affliction. Enfin, bien sûr, ce n’est qu’une interprétation personnelle. Même avec mon niveau assez correct en Anglais, je suis sûrement passé à côté de certaines subtilités du texte, alors n’hésitez pas à me corriger si vous pensez que je fais fausse route. Dans tous les cas, c’est une chanson que je trouve magnifique. La mélodie minimaliste et la voix de la chanteuse fonctionnent super bien ensemble et teintent le morceau d’une ensorcelante aura de solitude.
- Budori l'étrange voyage (Gisaburo Sugii)
http://www.allocine.fr/film/fichefi.....lm=222398.html
Budori est un jeune félin insouciant qui vit avec sa famille dans un petit village aux abords de la forêt de Tohoku. Entouré de ses parents, qui travaillent pour une compagnie de bûcherons, il mène une existence bucolique. Courageux, intelligent, ses journées sont partagées entre aller à l’école, où il retrouve ses amis et assouvie sa curiosité en suivant avec assiduité les leçons de leur institutrice, et s’occuper de sa petite soeur, Neri. La tête pleine de rêves, le garçon coule ainsi des jours heureux dans la douceur et la simplicité de la campagne. Mais cette vie idyllique touchera à sa fin quand un Hiver particulièrement violent s’abattra sur la forêt. Incapable de faire face à ce froid polaire, la communauté sera rapidement décimée. Les villageois les plus téméraires quitteront la région pour aller tenter leur chance ailleurs. Les autres, comme les parents de Budori, essaieront tant bien que mal de faire survivre leurs familles en glanant de la nourriture dans la forêt, mais cela ne suffira pas à enrayer la famine. Le village qui était autrefois si chaleureux se transformera peu à peu en ville fantôme, sous le regard impuissant et désemparé du pauvre petit Budori. Même l’école qu’il aimait tant sera obligée de fermer après le départ de la maîtresse. C’est alors que va se produire un évènement encore plus terrible. Un soir, alors que leurs parents sont partis chercher à manger dans les bois, un sinistre homme-chat semblant venir d’un autre monde s’introduit dans leur maison et enlève Neri. Déterminé à retrouver sa soeur, Budori va ainsi se lancer sur les routes à la poursuite du mystérieux ravisseur. Commence alors un long voyage au cours duquel le chaton sera amené à rencontrer tout un tas de personnages excentriques, à élargir ses horizons, et enfin à découvrir la véritable cause de ce terrible Hiver qui a détruit son monde. Le film tisse ainsi une fable initiatique enlevée et pleine de tendresse, entrecoupée de passages fantasmagoriques qui, s’ils rendent parfois le récit un peu hermétique, n’en sont pas moins somptueux. On se demande parfois quelle drogue le réalisateur a bien pu consommer, mais honnêtement, le film est vraiment très beau.
- Le Festin de Juliette (Juliette Noureddine)
https://www.youtube.com/watch?v=lJ51nFIusd0
Si vous entrez "grande dame de la chanson française" dans un moteur de recherche, il y a de fortes chances que vous tombiez sur Juliette Noureddine. Sincèrement, la qualité littéraire de ses textes est phénoménale. Prenez cette chanson, par exemple. Il s’agit d’un hommage musical au livre danois "Le Festin de Babette". Il y a tout un travail sur la couleur noire et le vocabulaire gastronomique. La description des matières, de la salle à manger, "tendue d'étoffes et d'ombres", est vraiment exquise. C’est de la poésie sombre et envoûtante. Mais c’est toujours comme ça avec Juliette. Ses textes sont soit très poétiques, que le ton soit sombre ou lumineux, soit résolument humoristiques. Et puis elle a une manière de mâcher les mots que je trouve délicieuse. N'hésitez pas à écouter ses autres chansons, cette femme est un vrai bijou.
- Noël Noël (Nicola Lemay)
https://www.youtube.com/watch?v=7dJtIhiVhm4
Parce que je ne pouvais pas conclure ce bulletin sans mentionner au moins un truc en rapport avec Noël. Or il se trouve que j’ai récemment découvert qu’un court métrage d’animation de Noël que j’adorais quand j’étais gamin était disponible en intégralité sur YouTube. Le timing était parfait. Voici donc un joli conte de Noël pour égayer votre réveillon (et je ne parle pas de l'oeuvre de Charles Dickens, même si je reconnais qu’il y a quelques similitudes…). Noël Noël est un multimilliardaire véreux qui règne sans partage sur la métropole rutilante qui s’est développée autour de son entreprise. Grâce à la baguette magique qui lui sert de canne, ce magnat des affaires a transformé son empire en la plus efficace des pompes à fric. Quelle que soit la saison, tout est pensé pour épater les clients et leur soutirer jusqu’à leur dernier centime. L’union parfaite de la magie et du consumérisme de masse. Et l’histoire commence bien sûr à l’approche des célébrations de la Nativité, alors que les consommateurs se ruent dans les magasins pour faire leurs achats et dilapider leurs économies. Comme pour tous les commerciaux dans la vraie vie, c’est une période que le compte en banque de Noël apprécie tout particulièrement. Et cette année, pour satisfaire la folie dépensière de sa clientèle, le ploutocrate endurci a décidé de lancer un nouveau produit : des rennes de compagnie, fraîchement arrachés à leur forêt natale. C’est justement l’un de ces cervidés que va commander la petite Zoé Fléau, une fillette à l’esprit vif et pétillant dont le seul défaut est d’être un peu trop gâtée par ses parents. Aussitôt dit, aussitôt acheté, et c’est un superbe renne aux yeux bleus que la petite fille découvre au pied du sapin le soir du réveillon. Malheureusement, l’euphorie est de courte durée. Alors que la fillette attend le matin de Noël bien au chaud sous sa couette, son nouveau compagnon s’enfuit de la maison de la famille Fléau et s’élance dans la nuit. Pendant ce temps, le vieux Noël est rattrapé par les fantômes de son passé. Littéralement. Parce que la baguette magique avec laquelle il dirige son empire commercial, il ne l’a évidemment pas gagnée à la loterie. Assailli par une horde de spectres enragés fermement décidés à obtenir réparation, le magnat est obligé de s’enfuir de sa tour pour trouver refuge dans les rues enneigées de la ville, emportant avec lui la baguette magique… et une paire de lunettes. De son côté, Zoé s’est lancée sur les traces du cervidé fugueur. Qu’est-ce qui motive le renne de Zoé dans sa fugue solitaire à travers la ville ? Quelle erreur Noël a-t-il pu commettre pour être ainsi harcelé par cette légion d’esprits vengeurs ? A qui appartient la paire de lunettes que le milliardaire a emportée dans sa fuite ? Toutes ces questions ne sont en fait que les ramifications d’un seul et même mystère, un mystère qui trouve bien sûr sa réponse dans le passé de Noël. C’est une histoire d’amour… et de serment brisé (honnêtement, je laisse planer le suspense, mais le film fait vingt-deux minutes tout au plus, alors vous aurez rapidement le fin mot de l’histoire). Enfin voilà, j’adore ce court-métrage. Evidemment, le film est avant tout destiné aux plus jeunes, alors l’animation est plutôt sommaire. Le style est simpliste et bon enfant, mais dans l’ensemble, il ne manque pas de charme. Et puis, c’est surtout le travail d’écriture que je trouve remarquable. Tout d’abord, il faut savoir que le film ne contient aucun dialogue à proprement parler. Le récit est entièrement pris en charge par le narrateur. Ensuite, le texte est entièrement écrit en rimes, ce qui confère une musicalité incroyable au script. D'autant que le comédien a fait un travail formidable pour que la déclamation paraisse naturelle. Même avec le recul, je me dis que c'est vraiment un joli film. Un adorable petit conte de Noël.
Et voilà, j'espère que cette édition vous a plu. Ce n'était pas vraiment un numéro de Noël, mais j'ai quand même essayé d'assembler quelque chose qui soit un peu dans l'esprit de la fin d'année. Je ne suis pas sûr d'avoir réussi, mais bon, la sélection est quand même sympa, c'est l'essentiel. Enfin bref. Avec 2018 qui arrive à son terme, le prochain bulletin sera aussi la première édition de 2019. Alors je vous dis à bientôt, et surtout, passez de joyeuses fêtes. Allez, savook. ;3
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