Sharing is Caring #32
5 years ago
General
Bonjour tout le monde.
Comment ça va ? Vous avez passé un bon réveillon de Noël ? J’espère que l’ombre de la crise sanitaire ne vous a pas trop terni les festivités. Enfin bon, j’imagine que vous n’avez pas vraiment envie de passer le peu de temps que vous avez pour vous reposer entre Noël et le nouvel an à m’écouter déblatérer sur le sujet. Ecourtons donc les politesses, et passons plutôt à la sélection du mois, la dernière de 2020 ! Comme je l’avais précisé dans le numéro précédent, je n’ai pas vraiment cherché à échafauder quoi que ce soit de spécial pour les fêtes, mais si je devais réunir toutes les choses dont je vais vous parler sous un thème qui soit un tant soit peu en lien avec cette époque de l’année, ce serait "illuminations". Au programme : du glamour et des paillettes sur fond de roman noir à la sauce K-pop ; un son et lumière que je n’hésiterais pas à qualifier de démentiel ; et pour finir en beauté, un véritable feu d’artifice (accompagné d’un délicieux dessert glacé) ! Avouez que c’est plutôt appétissant comme menu de réveillon. ^_^ Par ailleurs, je profite que l’on soit le 28 décembre pour souhaiter un joyeux anniversaire à Hawks, le jovial et séduisant homme-oiseau de My Hero Academia. Ce type est un ange. :3 Sur ce, régalez-vous !
- Goat Detective Supah Star (MrAlpacaGames)
https://mralpacagames.itch.io/goat-.....ive-supah-star
Et pour commencer, voici une expérience vidéo-ludique que je dédie à tous mes amis capricornes. C'est pour toi, Jésus !* XD Plus sérieusement, Goat Detective Supah Star est un charmant petit point’n’click qui glisse le joueur dans la peau et les poils du truculent détective privé Goatman Peterson, un séduisant homme-chèvre dont le bagou suave et la démarche aussi élégante que sensuelle pourraient donner la gaule à Satan lui-même, descendant d’une longue et auguste lignée d’enquêteurs et de limiers caprins. Appelé au studio d’enregistrement d’un groupe de pop coréenne à la popularité grandissante pour enquêter sur les circonstances plus que suspectes du décès de Park In Soo, le chanteur vedette du boys band, apparemment mort en tombant dans les escaliers, c’est donc à ce perspicace gentle(goat)man qu’il revient de démêler la vérité des faux-semblants et autres jeux de dupes qui empoisonnent l’entourage de la star assassinée**. Je préfère ne pas trop en dire, histoire de ne pas influencer vos investigations, mais entre le bad boy narcissique qui ne s’embête même pas à dissimuler le profond dédain qu’il entretenait pour son collègue décédé et l’admiratrice un peu trop obsessionnelle qui n’a visiblement pas la lumière à tous les étages, notre pimpant détective poilu va avoir du pain sur la planche s’il espère démasquer l’initiateur de ce crime odieux. Pour le reste, on ne va pas se le cacher, c’est un jeu qui vaut surtout pour le charisme de son personnage principal. Ce n’est pas un hasard si c’est lui qui donne son titre à cette aventure rocambolesque : que ce soit son allure de dandy, flamboyante et virile, ou ses remarques excentriques, voilà un homme-chèvre dont le panache ne manquera pas de vous éblouir. A part ça, c’est un point’n’click assez classique et intuitif. A l’aide de votre fidèle souris de compagnie, il vous faudra explorer les différentes pièces du studio, récolter les indices et les témoignages, confronter les suspects grâce aux preuves et aux dépositions que vous aurez rassemblées, et une fois que vous serez sûrs de vos déductions holmesiennes, tel un joueur de Cluedo, annoncer qui vous pensez être le coupable et comment il ou elle*** s’y est pris pour précipiter la mort du chanteur. Ferez-vous honneur à la réputation séculaire de l’illustre famille Peterson, ou tomberez-vous complètement à côté de la plaque ? Je ne vois qu’une seule manière de le savoir. ;3 L’univers du jeu est au demeurant plutôt sommaire, mais cela reste un petit point’n’click super sympa. On ne peut qu’espérer que notre fringant investigateur revienne mener l’enquête dans un second volet encore plus ambitieux.
* Blague à part, si les autorités de l’Eglise n’avaient pas été si pressées de voler la vedette aux célébrations païennes du solstice d’hiver, ils auraient au moins pu faire l’effort de lui choisir une date d’anniversaire qui soit quand même un peu plus adaptée au personnage. Je ne sais pas, moi, ils auraient pu faire en sorte qu’il soit Poissons, l’un des symboles christiques par excellence...
** Je serais tenté de dire, dans la mesure où je ne peux pas voir un homme-chèvre sans penser à la figure de Baphomet, que c’est une idole qui enquête sur la mort d’une idole. XD
*** Désolé, il n’y a pas encore d’équivalent à "they" en Français...
- Hollow Knight - The Mind Electric animatic (kirbro)
https://www.youtube.com/watch?v=-ZCy8ltwmyM
Savez-vous ce qu’est une prétérition ? C’est une figure de rhétorique par laquelle on déclare ne pas vouloir parler d’une chose dont on parle néanmoins par ce moyen. Par exemple, si je vous dis "le titre de ce clip musical étant déjà suffisamment éloquent, je ne vous ferai pas l'affront de vous expliquer qu'il s'agit d'une mise en scène de l'univers sombre et onirique de Hollow Knight sur la chanson The Mind Electric du groupe Tally Hall*", c'est une prétérition. ^_^ Oui, bon, j’imagine qu’on a déjà vu mieux comme entrée en matière. Mais vous pourriez au moins me féliciter pour toute la fantaisie et l’humour dont j’essaie de faire preuve dans mes présentations. XD Enfin bref. D’un côté, nous avons l’épopée souterraine d’un petit guerrier insectoïde que le destin va amener à descendre dans les profondeurs d’un royaume oublié pour combattre le mal infectieux qui en a précipité la ruine. De l’autre, un exemple électrisant de rock progressif, si vous me pardonnez le calembour. C’est d’ailleurs un morceau qui peut paraître assez hermétique de prime abord, mais il semble que le consensus veuille que ce soit l’histoire d’un individu, accusé à tort d’un crime qu’il n’a vraisemblablement pas commis, et qui, incapable de prouver son innocence et en désespoir de cause, n’a pas d’autre choix que de plaider la folie pour échapper à la peine capitale. Condamné à subir une thérapie par électrochocs, le jeune garçon va alors voir sa santé mentale se dégrader inexorablement sous le coup de la torture jusqu’à véritablement tomber dans la démence. D’autres y voient tout simplement le récit halluciné des dernières minutes d’un condamné s’apprêtant à s’asseoir sur la chaise infernale, ou encore un mélange des deux. Dans tous les cas, ce n’est pas vraiment la première chose qui vient à l’esprit lorsqu’on pense à Hallownest et à ses habitants. Et pourtant, comme le font remarquer les commentaires, les deux univers se répondent de façon étonnamment naturelle. C’est peut-être parce que les deux œuvres décrivent une certaine forme de descente dans la folie, mais il s’opère une étrange synergie entre le spectacle de la décrépitude purulente qui s’abattit sur cette glorieuse civilisation et entraîna tant de sacrifices, et cette fresque musicale aux sonorités presque psychédéliques. Un dialogue que le réalisateur de ce petit clip a brillamment su mettre en scène. Cela va sans dire, il vaut mieux avoir une bonne connaissance de la mythologie de Hollow Knight pour pouvoir apprécier la vidéo à sa juste valeur. Mais ne vous inquiétez pas si ce n’est pas votre cas : il n’est jamais trop tard pour découvrir ce chef-d’oeuvre vidéo-ludique. ;3
* Pour faire simple. J’ai cru comprendre que l’album sur lequel figure cette chanson avait en fait été produit par quelques membres du groupe qui s’étaient réunis sous un autre nom après que le quintette eut été officiellement dissous, mais pour ne rien vous cacher, je m’en lave un peu les mains de tous ces détails. :p
- Promare (Trigger)
https://www.youtube.com/watch?v=UO91f-C_hlA
Voilà un film d’animation qui devrait ravir tous les pyromanes qui sommeillent en vous (allez, ne faites pas semblant ; on a tous eu, au moins une fois dans notre vie, envie de voir le monde brûler). Un beau jour, dans un futur pas si éloigné que ça, des milliers de gens de par le monde ont soudainement développé l’aptitude surnaturelle de contrôler le feu. Ces individus furent baptisés les "Burnish"*. Et comme la nature humaine est bien la seule chose immuable en ce bas monde, les Burnish se sont tout de suite retrouvés craints et marginalisés par le reste de la société. Il faut dire que, même s’ils peuvent apprendre à contrôler leurs pouvoirs, les Burnish et leur feu intérieur ressentent toujours comme un irrépressible besoin de brûler. Sans compter que leur mutation a souvent tendance à se manifester de manière pour le moins... explosive, surtout quand le Burnish en question est soumis à une forme de stress un peu trop intense. Evidemment, cela n’a pas dissuadé les autres humains de répondre à tous les incidents liés de près ou de loin aux Burnish par la violence. Une répression sauvage et brutale qui finit par pousser les Burnish au bord du gouffre et déclencha le Grand Embrasement, un incendie aux proportions cataclysmiques qui ravagea la planète entière et décima plus de la moitié de la population mondiale. Je ne veux pas dire, mais quand on a un tant soit peu de bon sens, on évite d’asticoter le gars qui tient le lance-flammes... Trente ans après la catastrophe, rien n’a vraiment changé. Au contraire. Bien que la société et les technologies se soient adaptées à l’existence des Burnish, ces derniers sont toujours autant haïs et ostracisés par le reste de la population, et la plupart d’entre eux essaient maintenant tant bien que mal de cacher leur nature incendiaire afin d’échapper à une chasse aux sorcières systématique de plus en plus agressive et vivre une vie à peu près normale. Une existence misérable que refuse Mad Burnish, un groupuscule armé qui lutte contre l’oppression des Burnish à grands coups d’incendies criminels. Face à la menace terroriste, deux équipes d’intervention spéciales furent créées par la République Autonome de Promepolis pour endiguer le problème : Freeze Force, un commando paramilitaire chargé d’appréhender les Burnish grâce à des armes réfrigérantes, et Burning Rescue, une unité de sapeurs-pompiers d’élite dont la tâche est de contenir les brasiers meurtriers qu’ils déclenchent pendant leurs saccages protestataires. Equipés d’armures de combat ultrasophistiquées, c’est à eux qu’il appartient de protéger les citoyens de Promepolis de la furie destructrice de Mad Burnish. Une mission sacrée dans laquelle Galo Thymos, la dernière recrue de Burning Rescue, un garçon chaleureux et passionné dont l’enthousiasme juvénile, l’idéalisme naïf et la coupe de cheveux improbable en font le parfait héros shonen, met tout son coeur. Mais après une confrontation inattendue avec le chef du groupe terroriste, le valeureux et étonnamment viril Lio Fotia, ce sont toutes les certitudes du jeune homme qui vont voler en morceaux... Pour le reste, on retrouve dans ce long-métrage tout ce qui a fait le succès des précédentes séries du studio (Kill la Kill, Little Witch Academia... ) : des couleurs pétillantes parfaitement maîtrisées, une géométrie extravagante, des scènes d’action trépidantes, des combats de robots géants spectaculaires, une galerie de personnages secondaires savoureuse, un zeste d’humour... Mais c’est évidemment la relation tumultueuse entre Galo et Lio et son sous-texte homoérotique magistralement assumé qui constitue le socle du film et lui confère tout son piquant. Avec à la clé, un beau message de tolérance qui, s’il ne dit rien de neuf, n’en est pas moins toujours et plus que jamais d’actualité...
* N’ayant pas encore vu la version française du film, je préfère m’en tenir à la terminologie originale, mais je ne pense pas qu’ils aient essayé de traduire le mot de toute façon...
Et voilà qui conclut la dernière édition de 2020. Avec l'Hiver qui arrive, nous allons enfin pouvoir dire adieu à cette année éprouvante. Evidemment, changer de calendrier ne va pas faire disparaître tous les problèmes du monde comme d'un coup de baguette magique. Mais comme je vous le disais la fois précédente, il y a quelque chose de délicieusement cathartique dans cette ritualisation du changement d’année. C’est d’ailleurs sans doute pour ça que la tradition perdure encore aujourd’hui... Enfin bref. Assez tergiversé. J’espère que cette ultime sélection vous aura plu, et on se retrouve en 2021, bon pied bon oeil, pour le numéro suivant. Si je m’en tiens à ce que j’ai prévu, cela sera d’ailleurs une édition assez particulière, alors j’ai hâte de voir ce que vous en penserez. D’ici là, prenez soin de vous, soyez sages, et essayez malgré tout de passer un joyeux - mais néanmoins responsable - réveillon du nouvel an. :p Sur ce, mes meilleurs voeux, et à l’année prochaine. Sali-salut. <3
Comment ça va ? Vous avez passé un bon réveillon de Noël ? J’espère que l’ombre de la crise sanitaire ne vous a pas trop terni les festivités. Enfin bon, j’imagine que vous n’avez pas vraiment envie de passer le peu de temps que vous avez pour vous reposer entre Noël et le nouvel an à m’écouter déblatérer sur le sujet. Ecourtons donc les politesses, et passons plutôt à la sélection du mois, la dernière de 2020 ! Comme je l’avais précisé dans le numéro précédent, je n’ai pas vraiment cherché à échafauder quoi que ce soit de spécial pour les fêtes, mais si je devais réunir toutes les choses dont je vais vous parler sous un thème qui soit un tant soit peu en lien avec cette époque de l’année, ce serait "illuminations". Au programme : du glamour et des paillettes sur fond de roman noir à la sauce K-pop ; un son et lumière que je n’hésiterais pas à qualifier de démentiel ; et pour finir en beauté, un véritable feu d’artifice (accompagné d’un délicieux dessert glacé) ! Avouez que c’est plutôt appétissant comme menu de réveillon. ^_^ Par ailleurs, je profite que l’on soit le 28 décembre pour souhaiter un joyeux anniversaire à Hawks, le jovial et séduisant homme-oiseau de My Hero Academia. Ce type est un ange. :3 Sur ce, régalez-vous !
- Goat Detective Supah Star (MrAlpacaGames)
https://mralpacagames.itch.io/goat-.....ive-supah-star
Et pour commencer, voici une expérience vidéo-ludique que je dédie à tous mes amis capricornes. C'est pour toi, Jésus !* XD Plus sérieusement, Goat Detective Supah Star est un charmant petit point’n’click qui glisse le joueur dans la peau et les poils du truculent détective privé Goatman Peterson, un séduisant homme-chèvre dont le bagou suave et la démarche aussi élégante que sensuelle pourraient donner la gaule à Satan lui-même, descendant d’une longue et auguste lignée d’enquêteurs et de limiers caprins. Appelé au studio d’enregistrement d’un groupe de pop coréenne à la popularité grandissante pour enquêter sur les circonstances plus que suspectes du décès de Park In Soo, le chanteur vedette du boys band, apparemment mort en tombant dans les escaliers, c’est donc à ce perspicace gentle(goat)man qu’il revient de démêler la vérité des faux-semblants et autres jeux de dupes qui empoisonnent l’entourage de la star assassinée**. Je préfère ne pas trop en dire, histoire de ne pas influencer vos investigations, mais entre le bad boy narcissique qui ne s’embête même pas à dissimuler le profond dédain qu’il entretenait pour son collègue décédé et l’admiratrice un peu trop obsessionnelle qui n’a visiblement pas la lumière à tous les étages, notre pimpant détective poilu va avoir du pain sur la planche s’il espère démasquer l’initiateur de ce crime odieux. Pour le reste, on ne va pas se le cacher, c’est un jeu qui vaut surtout pour le charisme de son personnage principal. Ce n’est pas un hasard si c’est lui qui donne son titre à cette aventure rocambolesque : que ce soit son allure de dandy, flamboyante et virile, ou ses remarques excentriques, voilà un homme-chèvre dont le panache ne manquera pas de vous éblouir. A part ça, c’est un point’n’click assez classique et intuitif. A l’aide de votre fidèle souris de compagnie, il vous faudra explorer les différentes pièces du studio, récolter les indices et les témoignages, confronter les suspects grâce aux preuves et aux dépositions que vous aurez rassemblées, et une fois que vous serez sûrs de vos déductions holmesiennes, tel un joueur de Cluedo, annoncer qui vous pensez être le coupable et comment il ou elle*** s’y est pris pour précipiter la mort du chanteur. Ferez-vous honneur à la réputation séculaire de l’illustre famille Peterson, ou tomberez-vous complètement à côté de la plaque ? Je ne vois qu’une seule manière de le savoir. ;3 L’univers du jeu est au demeurant plutôt sommaire, mais cela reste un petit point’n’click super sympa. On ne peut qu’espérer que notre fringant investigateur revienne mener l’enquête dans un second volet encore plus ambitieux.
* Blague à part, si les autorités de l’Eglise n’avaient pas été si pressées de voler la vedette aux célébrations païennes du solstice d’hiver, ils auraient au moins pu faire l’effort de lui choisir une date d’anniversaire qui soit quand même un peu plus adaptée au personnage. Je ne sais pas, moi, ils auraient pu faire en sorte qu’il soit Poissons, l’un des symboles christiques par excellence...
** Je serais tenté de dire, dans la mesure où je ne peux pas voir un homme-chèvre sans penser à la figure de Baphomet, que c’est une idole qui enquête sur la mort d’une idole. XD
*** Désolé, il n’y a pas encore d’équivalent à "they" en Français...
- Hollow Knight - The Mind Electric animatic (kirbro)
https://www.youtube.com/watch?v=-ZCy8ltwmyM
Savez-vous ce qu’est une prétérition ? C’est une figure de rhétorique par laquelle on déclare ne pas vouloir parler d’une chose dont on parle néanmoins par ce moyen. Par exemple, si je vous dis "le titre de ce clip musical étant déjà suffisamment éloquent, je ne vous ferai pas l'affront de vous expliquer qu'il s'agit d'une mise en scène de l'univers sombre et onirique de Hollow Knight sur la chanson The Mind Electric du groupe Tally Hall*", c'est une prétérition. ^_^ Oui, bon, j’imagine qu’on a déjà vu mieux comme entrée en matière. Mais vous pourriez au moins me féliciter pour toute la fantaisie et l’humour dont j’essaie de faire preuve dans mes présentations. XD Enfin bref. D’un côté, nous avons l’épopée souterraine d’un petit guerrier insectoïde que le destin va amener à descendre dans les profondeurs d’un royaume oublié pour combattre le mal infectieux qui en a précipité la ruine. De l’autre, un exemple électrisant de rock progressif, si vous me pardonnez le calembour. C’est d’ailleurs un morceau qui peut paraître assez hermétique de prime abord, mais il semble que le consensus veuille que ce soit l’histoire d’un individu, accusé à tort d’un crime qu’il n’a vraisemblablement pas commis, et qui, incapable de prouver son innocence et en désespoir de cause, n’a pas d’autre choix que de plaider la folie pour échapper à la peine capitale. Condamné à subir une thérapie par électrochocs, le jeune garçon va alors voir sa santé mentale se dégrader inexorablement sous le coup de la torture jusqu’à véritablement tomber dans la démence. D’autres y voient tout simplement le récit halluciné des dernières minutes d’un condamné s’apprêtant à s’asseoir sur la chaise infernale, ou encore un mélange des deux. Dans tous les cas, ce n’est pas vraiment la première chose qui vient à l’esprit lorsqu’on pense à Hallownest et à ses habitants. Et pourtant, comme le font remarquer les commentaires, les deux univers se répondent de façon étonnamment naturelle. C’est peut-être parce que les deux œuvres décrivent une certaine forme de descente dans la folie, mais il s’opère une étrange synergie entre le spectacle de la décrépitude purulente qui s’abattit sur cette glorieuse civilisation et entraîna tant de sacrifices, et cette fresque musicale aux sonorités presque psychédéliques. Un dialogue que le réalisateur de ce petit clip a brillamment su mettre en scène. Cela va sans dire, il vaut mieux avoir une bonne connaissance de la mythologie de Hollow Knight pour pouvoir apprécier la vidéo à sa juste valeur. Mais ne vous inquiétez pas si ce n’est pas votre cas : il n’est jamais trop tard pour découvrir ce chef-d’oeuvre vidéo-ludique. ;3
* Pour faire simple. J’ai cru comprendre que l’album sur lequel figure cette chanson avait en fait été produit par quelques membres du groupe qui s’étaient réunis sous un autre nom après que le quintette eut été officiellement dissous, mais pour ne rien vous cacher, je m’en lave un peu les mains de tous ces détails. :p
- Promare (Trigger)
https://www.youtube.com/watch?v=UO91f-C_hlA
Voilà un film d’animation qui devrait ravir tous les pyromanes qui sommeillent en vous (allez, ne faites pas semblant ; on a tous eu, au moins une fois dans notre vie, envie de voir le monde brûler). Un beau jour, dans un futur pas si éloigné que ça, des milliers de gens de par le monde ont soudainement développé l’aptitude surnaturelle de contrôler le feu. Ces individus furent baptisés les "Burnish"*. Et comme la nature humaine est bien la seule chose immuable en ce bas monde, les Burnish se sont tout de suite retrouvés craints et marginalisés par le reste de la société. Il faut dire que, même s’ils peuvent apprendre à contrôler leurs pouvoirs, les Burnish et leur feu intérieur ressentent toujours comme un irrépressible besoin de brûler. Sans compter que leur mutation a souvent tendance à se manifester de manière pour le moins... explosive, surtout quand le Burnish en question est soumis à une forme de stress un peu trop intense. Evidemment, cela n’a pas dissuadé les autres humains de répondre à tous les incidents liés de près ou de loin aux Burnish par la violence. Une répression sauvage et brutale qui finit par pousser les Burnish au bord du gouffre et déclencha le Grand Embrasement, un incendie aux proportions cataclysmiques qui ravagea la planète entière et décima plus de la moitié de la population mondiale. Je ne veux pas dire, mais quand on a un tant soit peu de bon sens, on évite d’asticoter le gars qui tient le lance-flammes... Trente ans après la catastrophe, rien n’a vraiment changé. Au contraire. Bien que la société et les technologies se soient adaptées à l’existence des Burnish, ces derniers sont toujours autant haïs et ostracisés par le reste de la population, et la plupart d’entre eux essaient maintenant tant bien que mal de cacher leur nature incendiaire afin d’échapper à une chasse aux sorcières systématique de plus en plus agressive et vivre une vie à peu près normale. Une existence misérable que refuse Mad Burnish, un groupuscule armé qui lutte contre l’oppression des Burnish à grands coups d’incendies criminels. Face à la menace terroriste, deux équipes d’intervention spéciales furent créées par la République Autonome de Promepolis pour endiguer le problème : Freeze Force, un commando paramilitaire chargé d’appréhender les Burnish grâce à des armes réfrigérantes, et Burning Rescue, une unité de sapeurs-pompiers d’élite dont la tâche est de contenir les brasiers meurtriers qu’ils déclenchent pendant leurs saccages protestataires. Equipés d’armures de combat ultrasophistiquées, c’est à eux qu’il appartient de protéger les citoyens de Promepolis de la furie destructrice de Mad Burnish. Une mission sacrée dans laquelle Galo Thymos, la dernière recrue de Burning Rescue, un garçon chaleureux et passionné dont l’enthousiasme juvénile, l’idéalisme naïf et la coupe de cheveux improbable en font le parfait héros shonen, met tout son coeur. Mais après une confrontation inattendue avec le chef du groupe terroriste, le valeureux et étonnamment viril Lio Fotia, ce sont toutes les certitudes du jeune homme qui vont voler en morceaux... Pour le reste, on retrouve dans ce long-métrage tout ce qui a fait le succès des précédentes séries du studio (Kill la Kill, Little Witch Academia... ) : des couleurs pétillantes parfaitement maîtrisées, une géométrie extravagante, des scènes d’action trépidantes, des combats de robots géants spectaculaires, une galerie de personnages secondaires savoureuse, un zeste d’humour... Mais c’est évidemment la relation tumultueuse entre Galo et Lio et son sous-texte homoérotique magistralement assumé qui constitue le socle du film et lui confère tout son piquant. Avec à la clé, un beau message de tolérance qui, s’il ne dit rien de neuf, n’en est pas moins toujours et plus que jamais d’actualité...
* N’ayant pas encore vu la version française du film, je préfère m’en tenir à la terminologie originale, mais je ne pense pas qu’ils aient essayé de traduire le mot de toute façon...
Et voilà qui conclut la dernière édition de 2020. Avec l'Hiver qui arrive, nous allons enfin pouvoir dire adieu à cette année éprouvante. Evidemment, changer de calendrier ne va pas faire disparaître tous les problèmes du monde comme d'un coup de baguette magique. Mais comme je vous le disais la fois précédente, il y a quelque chose de délicieusement cathartique dans cette ritualisation du changement d’année. C’est d’ailleurs sans doute pour ça que la tradition perdure encore aujourd’hui... Enfin bref. Assez tergiversé. J’espère que cette ultime sélection vous aura plu, et on se retrouve en 2021, bon pied bon oeil, pour le numéro suivant. Si je m’en tiens à ce que j’ai prévu, cela sera d’ailleurs une édition assez particulière, alors j’ai hâte de voir ce que vous en penserez. D’ici là, prenez soin de vous, soyez sages, et essayez malgré tout de passer un joyeux - mais néanmoins responsable - réveillon du nouvel an. :p Sur ce, mes meilleurs voeux, et à l’année prochaine. Sali-salut. <3
FA+
