Sharing is Caring #66 - Tout vient à point...
General | Posted 6 months agoCoucou les p'tits loups !
Entre les aléas de la vie numérique, les obligations quotidiennes et la paresse ordinaire, la rédaction de ce numéro m’aura pris beaucoup, beaucoup plus de temps que prévu. J’espère que vous ne vous êtes pas trop inquiétés. XD En tout cas, c’est avec grand plaisir que je vous retrouve pour cette nouvelle édition. Comment ça va, de votre côté, en ce chaud mois de juin ? N’oubliez pas de vous hydrater régulièrement ; c’est important. Sans compter que le printemps est aussi la saison des pollens et des allergies, alors il faut ménager sa santé. Enfin bon, vous n’avez sans doute pas besoin que je vous le répète. :p Pour le reste, vous connaissez la chanson, alors ne perdons pas plus de temps. C’est parti pour l’édition d’avril... en juin (certes, ça fait un sacré retard, mais voyons plutôt le bon côté des choses : c’est le moment idéal pour écouter ce superbe morceau :3 ). Sur ce, j’espère que cette nouvelle sélection vous plaira. Allez, à vos fourchettes, et bon appétit !
- Beast King and Medicinal Herb (Tatsukazu KONDA, Asahi SAKANO et Momochichi)
Il y a vingt ans de cela, le grand héros Sésame et ses compagnons d’aventure ont vaincu le roi des démons et ses six généraux, mettant fin à la guerre ancestrale qui opposait ces derniers à la race humaine. Aujourd’hui, le règne des démons n’est plus qu’un lointain souvenir, mais les secrets de leur civilisation continuent de fasciner les hommes, qui n’hésitent pas à s’aventurer dans les ruines de leurs anciens domaines en quête de richesses. C’est l’ère des aventuriers. Tina Kwyse, une aventurière de rang C qui a bien l’intention d’entrer dans l’Histoire, se retrouve à chaperonner une équipe de jeunes débutants (il faut bien arrondir ses fins de mois quand on n’est pas encore célèbre). Mais alors que cette mission devait être une promenade de santé, voilà qu’ils tombent sur un tigrecorne, un monstre aussi féroce que puissant. Tina n’a d’autre choix que de s’interposer pour permettre à ses élèves de fuir. Salement amochée lors du combat, la jeune fille se voit déjà succomber à ses blessures. C’est alors qu’un étrange individu entre en scène. Tina va cependant très vite déchanter lorsqu’il s’avère que son potentiel sauveur est en fait un démon. Et pas n’importe lequel ! Sa crinière dorée et son visage léonin ne laissent aucun doute : il s’agit de Galon, l’un des six terribles généraux qui servaient jadis le roi des démons et que le grand héros Sésame avait autrefois terrassé. Tina n’est toutefois pas au bout de ses surprises. Alors qu’elle croit sa dernière heure arrivée, celui que l’on surnomme le "Roi des Bêtes" va proposer à la jeune aventurière de passer un pacte avec lui... Vous l’aurez compris, ce manga s’inscrit dans cette lignée d’oeuvres qui - depuis plusieurs années maintenant - s’attachent à revisiter les codes de l’heroic fantasy et de l’exploration de donjons. Pour la petite anecdote, le titre a d’ailleurs été élogieusement accueilli par le scénariste de la série Frieren. Cela parlera peut-être à certains. :p Pour le reste, la force principale de Beast King and Medicinal Herb réside bien entendu dans la relation que vont tisser les deux protagonistes. Galon, le guerrier devenu guérisseur, et Tina, l’aventurière qui désire faire ses preuves. Ensemble, ils entraînent le lecteur à la découverte d’un univers de monstres et de magie, oeuvrant main dans la main pour soigner les blessures de ce monde. À vous de voir si vous voulez vous joindre à leur périple...
- Goodbye Monster (Jianming Huang)
https://www.youtube.com/watch?v=-hoxodxqXQg
Kunlun, un pays chimérique composé d’innombrables îles. Sur l’une d’elles se trouve un hôpital de renom, réputé pour l’habileté et la sagesse des médecins qui y pratiquent. Les gens y affluent des quatre coins du monde pour se faire soigner. Pourtant, en dépit du talent de ces guérisseurs, il existe une affection qui reste insensible à leur art : l’esprit obscur, un mal insidieux prenant racine dans l’âme elle-même et qui finit par transformer le malade en statue de pierre. Face à cette épidémie, une seule solution : extraire l’esprit obscur et le sceller du mieux qu’on peut. Une solution imparfaite, aussi précaire qu’un château de cartes et loin d’être sans conséquences pour le patient. Bai Ze, guérisseur brillant mais indiscipliné, a dédié sa vie à la recherche d’un remède véritable contre cette sinistre maladie. Banni par l’ordre des médecins de Kunlun pour avoir laissé son arrogance entraîner un désastre, il a bien l’intention de leur prouver à tous sa valeur. Autant dire que si le gars n’est pas un mauvais bougre, il a encore beaucoup à apprendre sur ce que cela signifie vraiment que d’être médecin. Alors bon, on ne va pas se mentir, le film est loin de réinventer la roue. Des personnages attachants, des décors exquis... rien de bien nouveau, mais l’on passe tout de même un très beau moment devant cette aventure, pleine d’exotisme et de sincérité. Bai Ze parviendra-t-il à racheter ses fautes et à faire ses preuves ? Je vous laisse le découvrir. ;)
- M.A. Marshall
https://www.youtube.com/@M.A.MarshallAnimations
M.A. Marshall, c’est d’abord l’auteur d’un délicieux webcomic, Tales from Graycove. Loin des ruines de la civilisation humaine, les animaux ont évolué et commencé à écrire leur propre histoire. Hazel, une jeune biche aux mystérieuses taches bleues, s’apprête à vivre sa première journée en tant que membre officiel de la garde de Graycove, une ville paisible aux portes de la nature. Mais malgré l’enthousiasme de la jeune femme, le courant a du mal à passer avec son partenaire, Gryff, un loup taciturne qui n’a pas particulièrement envie de faire ami-ami avec la nouvelle recrue. Il faut dire que s’il se retrouve à chaperonner la biche, c’est parce que son partenaire habituel est porté disparu. Poussée par un sens aigu de la justice, Hazel va alors proposer à son camarade de l’aider à enquêter sur cette étrange volatilisation. Mais la tâche ne sera pas simple. Le danger rôde hors des murs de la ville, et il leur faudra faire preuve de la plus grande prudence. Heureusement, ils pourront compter sur un allié de taille dans cette affaire : Russell, le petit grand frère de Hazel, un renard plein de ressources que les parents de la jeune biche ont jadis recueilli. Parallèlement à ce récit, l’artiste publie également - notamment sur YouTube - de petits extraits dans lesquels ses personnages reprennent des dialogues tirés de films ou de séries, le plus souvent à caractère humoristique. Si la canonicité de ces saynètes n’est pas toujours affirmée, c’est l’occasion d’apprendre à mieux connaître les personnages et leurs tempéraments. On découvre à quoi a pu ressembler l’enfance de Russell et Hazel, on fait plus ample connaissance avec la famille de Gryff... Bref, tout ça pour dire que c’est un univers dans lequel je vous invite vivement à plonger. :p
- Osora (ToniRenea)
https://www.webtoons.com/en/fantasy.....?title_no=6202
Osora, prince du royaume de Calaveras, a toujours été un fils modèle. Mais lorsque son père, le roi Antonio, annonce - sans même l’avoir consulté au préalable ! - ses fiançailles avec la princesse Catalina, héritière du trône de Galino, le jeune garçon commence-t-à avoir de sérieux doutes quant à la direction que prennent les choses. Pourtant, l’alliance que cette union permettrait de conclure est essentielle : les Sergos, une race de créatures humanoïdes aux pouvoirs magiques redoutables, préparent dans l’ombre la destruction de l’humanité, et les deux royaumes ont besoin de se serrer les coudes s’ils veulent pouvoir résister aux assauts de ces démons. Il n’empêche que le prince n’est pas particulièrement emballé à l’idée d’épouser Catalina. Il faut dire que si la jeune fille est - au demeurant - tout à fait charmante, le coeur du garçon bat déjà pour le bel Arias, garde du corps et ami d’enfance du jeune prince (même si ce dernier a encore un peu de mal à identifier la véritable nature de ses sentiments à l’égard du séduisant soldat). Mais les déboires amoureux du prince risquent fort de devenir le cadet de ses soucis. En effet, alors que les flammes de la guerre couvent, les Sergos semblent avoir leurs propres projets pour le jeune héritier de la couronne. Osora restera-t-il un pion sur ce sinistre échiquier, ou parviendra-t-il à reprendre son destin en main ? Servi par un trait particulièrement alléchant, le titre entraîne ainsi le lecteur dans une aventure pleine d’action et de sensualité, un récit mouvementé porté par une réflexion sur l’identité et les préjudices. Bien sûr, rien n’est parfait en ce bas monde, et l’on pourra reprocher à l’oeuvre quelques lacunes (la principale critique que j’ai vu circuler concerne notamment le character design des personnages féminins), mais dans l’ensemble, c’est assurément un webcomic qui ne manque pas de qualités(à commencer par le sex-appeal des protagonistes :p ).
- Our Differences (PurpleDragonRei)
https://e-hentai.org/g/3321665/e14d0f7fb6/
Attention, contenu pornographique en approche. Grant travaille comme coach dans une salle de sport et il a indubitablement la tête de l’emploi : grand, costaud,monté comme un brontosaure... Ajoutez à cela un caractère doux et avenant, et voilà un homme qui ne manque pas d’attrait. Pourtant, il peine à trouver l’âme soeur, une existence solitaire et monotone qui commence à lui peser. Tout va cependant basculer lorsqu’on lui demande de remplacer au pied levé l’un de ses collègues. Il fait ainsi la connaissance de Dawn, un jeune garçon plutôt timoré qui va tout de suite flasher sur le bel entraîneur. De fil en aiguille, les voilà qui s’envoient en l’air dans les vestiaires. Serait-ce le début d’une fiévreuse histoire d’amour ? Je ne veux pas trop vous spoiler, mais j'imagine que l'existence de deux autres chapitres laisse peu de doutes quant à la réponse. Pour le reste, je n’ai pas grand-chose à ajouter. C’est du porno comme je l’aime : viril et vigoureux. Bref, un vrai régal pour l’entrejambe. :3
Et voilà qui conclut ce numéro. J’espère que vous aurez passé un agréable moment en ma compagnie. Histoire de se quitter en musique, laissez-moi néanmoins partager avec vous une dernière pépite, issue de l’excellente bande originale de Wario : Master of Disguise. Que voulez-vous, c’est le fait de vous avoir parlé d’allergies tout à l’heure qui m’y a fait penser. :p Sur ce, je vous souhaite à tous une très bonne continuation. J’aimerais bien sortir un dernier numéro avant de prendre ma pause estivale, alors on se retrouvera sûrement le mois prochain. D’ici là, prenez soin de vous. ^_^ Allez, hasta la vista, les p’tits loups !
Entre les aléas de la vie numérique, les obligations quotidiennes et la paresse ordinaire, la rédaction de ce numéro m’aura pris beaucoup, beaucoup plus de temps que prévu. J’espère que vous ne vous êtes pas trop inquiétés. XD En tout cas, c’est avec grand plaisir que je vous retrouve pour cette nouvelle édition. Comment ça va, de votre côté, en ce chaud mois de juin ? N’oubliez pas de vous hydrater régulièrement ; c’est important. Sans compter que le printemps est aussi la saison des pollens et des allergies, alors il faut ménager sa santé. Enfin bon, vous n’avez sans doute pas besoin que je vous le répète. :p Pour le reste, vous connaissez la chanson, alors ne perdons pas plus de temps. C’est parti pour l’édition d’avril... en juin (certes, ça fait un sacré retard, mais voyons plutôt le bon côté des choses : c’est le moment idéal pour écouter ce superbe morceau :3 ). Sur ce, j’espère que cette nouvelle sélection vous plaira. Allez, à vos fourchettes, et bon appétit !
- Beast King and Medicinal Herb (Tatsukazu KONDA, Asahi SAKANO et Momochichi)
Il y a vingt ans de cela, le grand héros Sésame et ses compagnons d’aventure ont vaincu le roi des démons et ses six généraux, mettant fin à la guerre ancestrale qui opposait ces derniers à la race humaine. Aujourd’hui, le règne des démons n’est plus qu’un lointain souvenir, mais les secrets de leur civilisation continuent de fasciner les hommes, qui n’hésitent pas à s’aventurer dans les ruines de leurs anciens domaines en quête de richesses. C’est l’ère des aventuriers. Tina Kwyse, une aventurière de rang C qui a bien l’intention d’entrer dans l’Histoire, se retrouve à chaperonner une équipe de jeunes débutants (il faut bien arrondir ses fins de mois quand on n’est pas encore célèbre). Mais alors que cette mission devait être une promenade de santé, voilà qu’ils tombent sur un tigrecorne, un monstre aussi féroce que puissant. Tina n’a d’autre choix que de s’interposer pour permettre à ses élèves de fuir. Salement amochée lors du combat, la jeune fille se voit déjà succomber à ses blessures. C’est alors qu’un étrange individu entre en scène. Tina va cependant très vite déchanter lorsqu’il s’avère que son potentiel sauveur est en fait un démon. Et pas n’importe lequel ! Sa crinière dorée et son visage léonin ne laissent aucun doute : il s’agit de Galon, l’un des six terribles généraux qui servaient jadis le roi des démons et que le grand héros Sésame avait autrefois terrassé. Tina n’est toutefois pas au bout de ses surprises. Alors qu’elle croit sa dernière heure arrivée, celui que l’on surnomme le "Roi des Bêtes" va proposer à la jeune aventurière de passer un pacte avec lui... Vous l’aurez compris, ce manga s’inscrit dans cette lignée d’oeuvres qui - depuis plusieurs années maintenant - s’attachent à revisiter les codes de l’heroic fantasy et de l’exploration de donjons. Pour la petite anecdote, le titre a d’ailleurs été élogieusement accueilli par le scénariste de la série Frieren. Cela parlera peut-être à certains. :p Pour le reste, la force principale de Beast King and Medicinal Herb réside bien entendu dans la relation que vont tisser les deux protagonistes. Galon, le guerrier devenu guérisseur, et Tina, l’aventurière qui désire faire ses preuves. Ensemble, ils entraînent le lecteur à la découverte d’un univers de monstres et de magie, oeuvrant main dans la main pour soigner les blessures de ce monde. À vous de voir si vous voulez vous joindre à leur périple...
- Goodbye Monster (Jianming Huang)
https://www.youtube.com/watch?v=-hoxodxqXQg
Kunlun, un pays chimérique composé d’innombrables îles. Sur l’une d’elles se trouve un hôpital de renom, réputé pour l’habileté et la sagesse des médecins qui y pratiquent. Les gens y affluent des quatre coins du monde pour se faire soigner. Pourtant, en dépit du talent de ces guérisseurs, il existe une affection qui reste insensible à leur art : l’esprit obscur, un mal insidieux prenant racine dans l’âme elle-même et qui finit par transformer le malade en statue de pierre. Face à cette épidémie, une seule solution : extraire l’esprit obscur et le sceller du mieux qu’on peut. Une solution imparfaite, aussi précaire qu’un château de cartes et loin d’être sans conséquences pour le patient. Bai Ze, guérisseur brillant mais indiscipliné, a dédié sa vie à la recherche d’un remède véritable contre cette sinistre maladie. Banni par l’ordre des médecins de Kunlun pour avoir laissé son arrogance entraîner un désastre, il a bien l’intention de leur prouver à tous sa valeur. Autant dire que si le gars n’est pas un mauvais bougre, il a encore beaucoup à apprendre sur ce que cela signifie vraiment que d’être médecin. Alors bon, on ne va pas se mentir, le film est loin de réinventer la roue. Des personnages attachants, des décors exquis... rien de bien nouveau, mais l’on passe tout de même un très beau moment devant cette aventure, pleine d’exotisme et de sincérité. Bai Ze parviendra-t-il à racheter ses fautes et à faire ses preuves ? Je vous laisse le découvrir. ;)
- M.A. Marshall
https://www.youtube.com/@M.A.MarshallAnimations
M.A. Marshall, c’est d’abord l’auteur d’un délicieux webcomic, Tales from Graycove. Loin des ruines de la civilisation humaine, les animaux ont évolué et commencé à écrire leur propre histoire. Hazel, une jeune biche aux mystérieuses taches bleues, s’apprête à vivre sa première journée en tant que membre officiel de la garde de Graycove, une ville paisible aux portes de la nature. Mais malgré l’enthousiasme de la jeune femme, le courant a du mal à passer avec son partenaire, Gryff, un loup taciturne qui n’a pas particulièrement envie de faire ami-ami avec la nouvelle recrue. Il faut dire que s’il se retrouve à chaperonner la biche, c’est parce que son partenaire habituel est porté disparu. Poussée par un sens aigu de la justice, Hazel va alors proposer à son camarade de l’aider à enquêter sur cette étrange volatilisation. Mais la tâche ne sera pas simple. Le danger rôde hors des murs de la ville, et il leur faudra faire preuve de la plus grande prudence. Heureusement, ils pourront compter sur un allié de taille dans cette affaire : Russell, le petit grand frère de Hazel, un renard plein de ressources que les parents de la jeune biche ont jadis recueilli. Parallèlement à ce récit, l’artiste publie également - notamment sur YouTube - de petits extraits dans lesquels ses personnages reprennent des dialogues tirés de films ou de séries, le plus souvent à caractère humoristique. Si la canonicité de ces saynètes n’est pas toujours affirmée, c’est l’occasion d’apprendre à mieux connaître les personnages et leurs tempéraments. On découvre à quoi a pu ressembler l’enfance de Russell et Hazel, on fait plus ample connaissance avec la famille de Gryff... Bref, tout ça pour dire que c’est un univers dans lequel je vous invite vivement à plonger. :p
- Osora (ToniRenea)
https://www.webtoons.com/en/fantasy.....?title_no=6202
Osora, prince du royaume de Calaveras, a toujours été un fils modèle. Mais lorsque son père, le roi Antonio, annonce - sans même l’avoir consulté au préalable ! - ses fiançailles avec la princesse Catalina, héritière du trône de Galino, le jeune garçon commence-t-à avoir de sérieux doutes quant à la direction que prennent les choses. Pourtant, l’alliance que cette union permettrait de conclure est essentielle : les Sergos, une race de créatures humanoïdes aux pouvoirs magiques redoutables, préparent dans l’ombre la destruction de l’humanité, et les deux royaumes ont besoin de se serrer les coudes s’ils veulent pouvoir résister aux assauts de ces démons. Il n’empêche que le prince n’est pas particulièrement emballé à l’idée d’épouser Catalina. Il faut dire que si la jeune fille est - au demeurant - tout à fait charmante, le coeur du garçon bat déjà pour le bel Arias, garde du corps et ami d’enfance du jeune prince (même si ce dernier a encore un peu de mal à identifier la véritable nature de ses sentiments à l’égard du séduisant soldat). Mais les déboires amoureux du prince risquent fort de devenir le cadet de ses soucis. En effet, alors que les flammes de la guerre couvent, les Sergos semblent avoir leurs propres projets pour le jeune héritier de la couronne. Osora restera-t-il un pion sur ce sinistre échiquier, ou parviendra-t-il à reprendre son destin en main ? Servi par un trait particulièrement alléchant, le titre entraîne ainsi le lecteur dans une aventure pleine d’action et de sensualité, un récit mouvementé porté par une réflexion sur l’identité et les préjudices. Bien sûr, rien n’est parfait en ce bas monde, et l’on pourra reprocher à l’oeuvre quelques lacunes (la principale critique que j’ai vu circuler concerne notamment le character design des personnages féminins), mais dans l’ensemble, c’est assurément un webcomic qui ne manque pas de qualités
- Our Differences (PurpleDragonRei)
https://e-hentai.org/g/3321665/e14d0f7fb6/
Attention, contenu pornographique en approche. Grant travaille comme coach dans une salle de sport et il a indubitablement la tête de l’emploi : grand, costaud,
Et voilà qui conclut ce numéro. J’espère que vous aurez passé un agréable moment en ma compagnie. Histoire de se quitter en musique, laissez-moi néanmoins partager avec vous une dernière pépite, issue de l’excellente bande originale de Wario : Master of Disguise. Que voulez-vous, c’est le fait de vous avoir parlé d’allergies tout à l’heure qui m’y a fait penser. :p Sur ce, je vous souhaite à tous une très bonne continuation. J’aimerais bien sortir un dernier numéro avant de prendre ma pause estivale, alors on se retrouvera sûrement le mois prochain. D’ici là, prenez soin de vous. ^_^ Allez, hasta la vista, les p’tits loups !
SiC #65 (édition de mars, avec un tout petit peu de retard)
General | Posted 8 months agoCoucou les p'tits loups !
C’est parti pour un numéro aux couleurs du printemps. J’espère que le retour des beaux jours vous a mis le coeur en fête. N’oubliez pas de profiter de la fraîcheur avant l’arrivée des fortes chaleurs. Vous me direz, je mets peut-être la charrue avant les boeufs… Et vous n’auriez pas tort. Au lieu de vous embêter avec mes considérations météorologiques, je ferais mieux de vous laisser découvrir la sélection du mois. C’est une édition pleine d’éclat et de légèreté que je vous ai préparée, un peu comme une invitation au pique-nique, alors j’espère qu’elle sera à votre goût (ou du moins que vous la trouverez, d’une façon ou d’une autre, enrichissante). Allez, je ne vous retiens pas plus longtemps. Amusez-vous bien. :p
- Belfort & Lupin (Ellipse Animation)
https://www.youtube.com/watch?v=gF7XjXviL6A
Sans doute avez-vous entendu parler de cette série animée dont le net s’est récemment entiché, mais au cas où, je me permets de vous en toucher deux mots. Également connue dans le monde anglophone sous le titre provisoire de "Versailles Unleashed", la série se déroule ainsi dans le célèbre château, du temps du Roi-Soleil, et met en scène un duo plein de panache. D’un côté, Augustin Prosper de Belfort (ou juste Belfort, pour les intimes), épagneul préféré de Louis XIV, un chien de noble naissance dont le raffinement n’a d’égal que la loyauté. De l’autre, Lupin, un loup au grand coeur épris de liberté qui s’est installé dans la forêt voisine (et dont la présence n’est pas toujours très bien vue par les habitants du château). Unis par une amitié aussi improbable qu’indéfectible, les deux compères vivent toutes sortes de folles aventures, mettant leurs talents à profit pour résoudre les problèmes qui viennent troubler la quiétude du domaine royal (comme par exemple la disparition de la perruque favorite de la reine, ou encore une invasion de taupes dans les jardins du palais). La série a par ailleurs une dimension éducative, puisque chaque épisode vient mettre en lumière un aspect particulier de la culture versaillaise ou de l’histoire du château*. Mais c’est bien entendu la relation unissant les deux protagonistes qui porte l’oeuvre. Une complicité solaire et inspirante qui confère tout son éclat au récit. Belfort fait découvrir à Lupin la vie de château, et le loup initie l’épagneul aux beautés de la nature sauvage.C'est un peu la version gay de La Belle et le Clochard. :3 Bref, tout ça pour dire que je vous recommande vivement cette série, que ce soit pour le faste étincelants des décors ou ses délicieux personnages. Alors vous aussi, rejoignez Belfort et son "cher Lupin", et partez à la découverte des secrets du château !
* Le résultat est parfois un peu chauvin sur les bords, il faut bien l’avouer. XD
- Chiisana yousei/A small fairy (extrait de la bande originale de Cardcaptor Sakura)
https://www.youtube.com/watch?v=kLnq-UaF0kY
Sakura, Chasseuse de cartes, l'une des séries qui ont bercé mon enfance. Un élan de nostalgie m’a récemment poussé à replonger dans cet univers, alors je me suis dit, pourquoi ne pas en profiter pour partager avec vous ce très joli morceau. Il faut dire que la bande-son du dessin animé est tout simplement fabuleuse. Je pourrais vous sortir une liste longue comme le bras de titres tous plus exquis les uns que les autres. Et celui-là fait partie de mes favoris. La délicatesse majestueuse avec laquelle il traduit ce sentiment d’émerveillement qui vous envahit lorsque vos yeux découvrent la beauté d’un lieu inconnu ne peut que vous émouvoir. Un morceau ravissant, à n’en point douter, plein de grâce et de lumière. Sans compter que l’élégance printanière qui s’en dégage est tout à fait en accord avec la saison. En un mot : féerique.
- Danse bacchanale (extraite de Samson et Dalila, par Camille Saint-Saëns)
https://www.youtube.com/watch?v=8o0NglR3eZs
Allez savoir pourquoi, mais j’ai entendu parler de ce morceau à la radio il y a quelques temps, et depuis, je n’arrête pas d’y revenir. Alors j’en profite pour vous le présenter. :p Vous me direz, quitte à citer Samson et Dalila, j’aurais pu choisir "Printemps qui commence", histoire de coller au thème. Mais je ne trouve pas que ce soit un air très marquant, sur le plan mélodique. Enfin bon, je dits ça, mais je suis loin d’être un expert sur la question. Pour en revenir à la Danse bacchanale, elle intervient au moment où les prêtres de Dagon se préparent à sacrifier Samson. On dit que la musique adoucit les moeurs, pas sûr que ce soit le cas de celle-ci. Il est bien loin l’esprit jovial et sensuel qui animait les fêtes du dieu du vin. Cette danse-ci est une célébration furieuse, pleine de feu et d’orgueil, portée par une mélodie férocement endiablée, à la fois belle et terrible. On ne peut que saluer la puissance évocatrice du morceau.
- Love Language (EriFabrize)
https://www.youtube.com/watch?v=Tb1RLb_nrhc
C’est l’histoire d’une fillette et de son beau-père. Suite au remariage de sa mère, la jeune fille a beaucoup de mal à accepter la présence de ce nouvel homme dans sa vie. Il faut dire que si le grand gaillard adore sa belle-fille, il ne correspond pas vraiment à l’image que celle-ci se fait d’un papa. D’autant que sa maladresse se met souvent en travers de ses bonnes intentions. Autant dire que la demoiselle n’est pas particulièrement emballée lorsque sa mère doit partir en voyage d’affaires* et qu’elle se retrouve seule avec ce gros balourd. Mais cela pourrait aussi être l’occasion pour eux de se rapprocher. La jeune fille parviendra-t-elle à trouver une place dans son coeur pour le grand dadais ? Je vous laisse le soin de le découvrir, mais vraiment, ce court métrage est un véritable petit bijou de sensibilité. On se laisse charmer par ces personnages attachants qui semblent avoir été découpés dans de la feutrine, ainsi que par la tendresse et la sincérité du propos. Une oeuvre pleine de chaleur qui, je l’espère, saura vous toucher vous aussi.
* À moins qu’elle ne soit hôtesse de l’air ; les deux sont possibles...
Et c’est ainsi que se termine ce numéro. J’espère qu’il vous aura plu. Profitez bien de la douceur printanière, et rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle édition. Allez, à bientôt mes p’tits loups !
C’est parti pour un numéro aux couleurs du printemps. J’espère que le retour des beaux jours vous a mis le coeur en fête. N’oubliez pas de profiter de la fraîcheur avant l’arrivée des fortes chaleurs. Vous me direz, je mets peut-être la charrue avant les boeufs… Et vous n’auriez pas tort. Au lieu de vous embêter avec mes considérations météorologiques, je ferais mieux de vous laisser découvrir la sélection du mois. C’est une édition pleine d’éclat et de légèreté que je vous ai préparée, un peu comme une invitation au pique-nique, alors j’espère qu’elle sera à votre goût (ou du moins que vous la trouverez, d’une façon ou d’une autre, enrichissante). Allez, je ne vous retiens pas plus longtemps. Amusez-vous bien. :p
- Belfort & Lupin (Ellipse Animation)
https://www.youtube.com/watch?v=gF7XjXviL6A
Sans doute avez-vous entendu parler de cette série animée dont le net s’est récemment entiché, mais au cas où, je me permets de vous en toucher deux mots. Également connue dans le monde anglophone sous le titre provisoire de "Versailles Unleashed", la série se déroule ainsi dans le célèbre château, du temps du Roi-Soleil, et met en scène un duo plein de panache. D’un côté, Augustin Prosper de Belfort (ou juste Belfort, pour les intimes), épagneul préféré de Louis XIV, un chien de noble naissance dont le raffinement n’a d’égal que la loyauté. De l’autre, Lupin, un loup au grand coeur épris de liberté qui s’est installé dans la forêt voisine (et dont la présence n’est pas toujours très bien vue par les habitants du château). Unis par une amitié aussi improbable qu’indéfectible, les deux compères vivent toutes sortes de folles aventures, mettant leurs talents à profit pour résoudre les problèmes qui viennent troubler la quiétude du domaine royal (comme par exemple la disparition de la perruque favorite de la reine, ou encore une invasion de taupes dans les jardins du palais). La série a par ailleurs une dimension éducative, puisque chaque épisode vient mettre en lumière un aspect particulier de la culture versaillaise ou de l’histoire du château*. Mais c’est bien entendu la relation unissant les deux protagonistes qui porte l’oeuvre. Une complicité solaire et inspirante qui confère tout son éclat au récit. Belfort fait découvrir à Lupin la vie de château, et le loup initie l’épagneul aux beautés de la nature sauvage.
* Le résultat est parfois un peu chauvin sur les bords, il faut bien l’avouer. XD
- Chiisana yousei/A small fairy (extrait de la bande originale de Cardcaptor Sakura)
https://www.youtube.com/watch?v=kLnq-UaF0kY
Sakura, Chasseuse de cartes, l'une des séries qui ont bercé mon enfance. Un élan de nostalgie m’a récemment poussé à replonger dans cet univers, alors je me suis dit, pourquoi ne pas en profiter pour partager avec vous ce très joli morceau. Il faut dire que la bande-son du dessin animé est tout simplement fabuleuse. Je pourrais vous sortir une liste longue comme le bras de titres tous plus exquis les uns que les autres. Et celui-là fait partie de mes favoris. La délicatesse majestueuse avec laquelle il traduit ce sentiment d’émerveillement qui vous envahit lorsque vos yeux découvrent la beauté d’un lieu inconnu ne peut que vous émouvoir. Un morceau ravissant, à n’en point douter, plein de grâce et de lumière. Sans compter que l’élégance printanière qui s’en dégage est tout à fait en accord avec la saison. En un mot : féerique.
- Danse bacchanale (extraite de Samson et Dalila, par Camille Saint-Saëns)
https://www.youtube.com/watch?v=8o0NglR3eZs
Allez savoir pourquoi, mais j’ai entendu parler de ce morceau à la radio il y a quelques temps, et depuis, je n’arrête pas d’y revenir. Alors j’en profite pour vous le présenter. :p Vous me direz, quitte à citer Samson et Dalila, j’aurais pu choisir "Printemps qui commence", histoire de coller au thème. Mais je ne trouve pas que ce soit un air très marquant, sur le plan mélodique. Enfin bon, je dits ça, mais je suis loin d’être un expert sur la question. Pour en revenir à la Danse bacchanale, elle intervient au moment où les prêtres de Dagon se préparent à sacrifier Samson. On dit que la musique adoucit les moeurs, pas sûr que ce soit le cas de celle-ci. Il est bien loin l’esprit jovial et sensuel qui animait les fêtes du dieu du vin. Cette danse-ci est une célébration furieuse, pleine de feu et d’orgueil, portée par une mélodie férocement endiablée, à la fois belle et terrible. On ne peut que saluer la puissance évocatrice du morceau.
- Love Language (EriFabrize)
https://www.youtube.com/watch?v=Tb1RLb_nrhc
C’est l’histoire d’une fillette et de son beau-père. Suite au remariage de sa mère, la jeune fille a beaucoup de mal à accepter la présence de ce nouvel homme dans sa vie. Il faut dire que si le grand gaillard adore sa belle-fille, il ne correspond pas vraiment à l’image que celle-ci se fait d’un papa. D’autant que sa maladresse se met souvent en travers de ses bonnes intentions. Autant dire que la demoiselle n’est pas particulièrement emballée lorsque sa mère doit partir en voyage d’affaires* et qu’elle se retrouve seule avec ce gros balourd. Mais cela pourrait aussi être l’occasion pour eux de se rapprocher. La jeune fille parviendra-t-elle à trouver une place dans son coeur pour le grand dadais ? Je vous laisse le soin de le découvrir, mais vraiment, ce court métrage est un véritable petit bijou de sensibilité. On se laisse charmer par ces personnages attachants qui semblent avoir été découpés dans de la feutrine, ainsi que par la tendresse et la sincérité du propos. Une oeuvre pleine de chaleur qui, je l’espère, saura vous toucher vous aussi.
* À moins qu’elle ne soit hôtesse de l’air ; les deux sont possibles...
Et c’est ainsi que se termine ce numéro. J’espère qu’il vous aura plu. Profitez bien de la douceur printanière, et rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle édition. Allez, à bientôt mes p’tits loups !
Sharing is Caring #64 - Trouser Snakes
General | Posted 9 months agoCoucou les p'tits loups !
J'essspère que vous allez bien. Comme je vous l’annonçççais la dernière fois – et en dépit du petit décalage qui sss’est opéré avec le temps XD -, ccce nouveau numéro sssera dédié à la nouvelle année lunaire. Et comme vous devez très cccertainement le sssavoir, cccette nouvelle année qui commenccce sssera placccée sssous la protectttion du Ssserpent, un animal sssacré qui, sss’il n’a pas toujours bonne presssse sssous nos latitudes (la faute à une cccertaine hissstoire de pomme), n’en ressste pas moins un ssséduisant allié... Oui, bon, j’arrête avec tous ccces sssifflements. :p Bref, le Serpent. Un animal qui, dans de nombreuses cultures, symbolise croissance et régénération, eu égard à sa façon de faire peau neuve et d’abandonner l’ancienne. Même en Occident, où il n’est pas toujours très bien vu, le Serpent reste l’emblème des médecins, de nombreux remèdes étant - paradoxalement - élaborés à partir des venins que crachent ces sinueux reptiles. Empreint de sagesse et de mystère, ses gracieuses ondulations en font également un symbole de sensualité, mais ça, vous le savez probablement déjà puisque vous fréquentez Fur Affinity. :3 Sur ce, je vous laisse découvrir cette sssensssatttionnelle sssélectttion. En espérant qu’elle saura satisfaire tous les amoureux d’ophidiens en tout genre. ;)
- Culpeo-Fox
https://www.deviantart.com/culpeo-f.....dge-1157616012
Et pour commencer, je vous invite à découvrir le travail d’un artiste qui ne manque pas de panache. Pour tout vous avouer, je ne sais presque rien de son oeuvre. Ses personnages apparaissent régulièrement dans mes recommandations, et je me plais à les suivre de loin, mais je ne me suis pas encore véritablement plongé dans leur univers. Nous avons manifestement affaire à un jeune couple, et leur style vestimentaire me fait penser à une histoire de gangsters du siècle dernier, mais je ne fais bien sûr qu’extrapoler. XD Toujours est-il que ces deux-là sont vraiment trop choux, alors je tenais à vous les présenter. J’espère que, vous aussi, vous tomberez sous leur charme. :3
- Prophecy (Zummeng)
https://www.deviantart.com/zummeng/.....pg-0-754784765
(Attention, ce qui suit concerne du contenu à caractère érotique.)
Oasis, une cité rutilante qui se dressait jadis fièrement au milieu du désert. Hélas, la rudesse de ces contrées hostiles en a peu à peu asséché la gloire, transformant ce qui était autrefois une métropole prospère en spectre poussiéreux agonisant sous un soleil blafard. Pourtant, ses habitants gardent espoir. Une ancienne prophétie leur a en effet promis le salut, et la découverte de la marque de l’élu sur un esclave appartenant à une caravane de passage ne manque pas de galvaniser la population. Porté par un peuple en liesse, l’esclave providentiel est amené devant la reine du désert. La prophétie va-t-elle s’accomplir, ou Oasis est-elle condamnée à mourir à petit feu... ? Servi par un trait voluptueux et plein de peps, Prophecy est un titre qui se distingue avant tout par la complicité qui va se nouer entre les deux personnages principaux. D’un côté, Shen, l’esclave à l’esprit vif et au grand coeur, écorché par la vie mais débordant de compassion. De l’autre, Zaphira, souveraine dévouée mais candide dont l’idéalisme innocent cache une profonde solitude. La rencontre entre ces deux âmes forme ainsi le socle de cette charmante histoire. Forcément, mes goûts font que je suis plus sensible à la beauté virile de Shen, mais vous constaterez rapidement que nos deux héros sont tout aussi attachants l’un que l’autre. Et si ce premier chapitre n’a pas suffi à satisfaire vos envies de femmes-serpents, j'ai une bonne nouvelle pour vous. Dans ce second volet, les soeurs de Zaphira font officiellement leur entrée en scène, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles ont de la personnalité à revendre. :p
- The Butt Guys (Malerouille)
https://e-hentai.org/g/2404186/047a12f797/
(Attention, ce qui suit concerne du contenu à caractère encore plus érotique.)
Si le titre ne vous a pas déjà mis la puce à l’oreille, cette histoire prend place dans l’univers des Bad Guys. Tout commence lorsque M. Loup et M. Serpent décident de faire un tour à la piscine municipale. Ce qui avait débuté comme une journée tranquille va cependant prendre une tournure autrement plus croustillante lorsque M. Serpent croise la route d’un alligator auquel il doit de l’argent. Désespéré, le rusé reptile ne voit qu’une solution pour échapper à la grosse brute : se cacher dans les boyaux de son ami. Oui, oui, vous avez bien entendu. Sans même laisser à M. Loup le temps de donner son accord, le voilà qui se glisse entre les fesses poilues de son compère. Mais alors que le plan semble fonctionner, les voilà qui tombent sur une certaine renarde de leur connaissance. C’est bien leur veine. Les deux lascars parviendront-ils à s’en sortir sans éveiller les soupçons, ou la situation va-t-elle... s'envenimer ? :3 Bien sûr, je sais pertinemment que ce genre de contenu ne plaira pas à tout le monde, mais lorsque vous avez besoin d’un truc bien salace pour vous aider à jouir, il n’y a rien de mieux que d’imaginer un serpent se glissant lourdement dans vos entrailles...
Et pour finir, voici un petit cadeau bonus. Il n'y a pas grand-chose à dire sur cette série d'images, mais elle m'avait tapé dans l'oeil, alors je me permets de la mentionner. Elle a même eu droit à une suite. D’ailleurs, il va sans dire que je vous recommande chaudement de jeter un oeil aux autres réalisations de l’artiste. Elles ne mettent pas toutes en scène d’adorables hommes-serpents, mais votre entrejambe vous remerciera tout autant. :p Quoi qu’il en soit, ce numéro arrive à son terme. J’espère qu’il vous aura plu. Je dois avouer que je n’avais pas trop d’idées pour cette édition. C’est sans doute moi qui ne sais pas où chercher, mais c’est quand même rare de trouver du contenu qui mette nos amis les serpents à l’honneur. Même lorsqu’ils sont vus d’un bon oeil, ils n’ont pas souvent le premier rôle… Heureusement, on peut compter sur la communauté furry pour les mettre en valeur. :p Sur ce, je vous souhaite une très bonne continuation. Prenez soin de vous, et à bientôt pour une nouvelle édition. Puisse l’Année du Serpent vous être favorable. ^_^
J'essspère que vous allez bien. Comme je vous l’annonçççais la dernière fois – et en dépit du petit décalage qui sss’est opéré avec le temps XD -, ccce nouveau numéro sssera dédié à la nouvelle année lunaire. Et comme vous devez très cccertainement le sssavoir, cccette nouvelle année qui commenccce sssera placccée sssous la protectttion du Ssserpent, un animal sssacré qui, sss’il n’a pas toujours bonne presssse sssous nos latitudes (la faute à une cccertaine hissstoire de pomme), n’en ressste pas moins un ssséduisant allié... Oui, bon, j’arrête avec tous ccces sssifflements. :p Bref, le Serpent. Un animal qui, dans de nombreuses cultures, symbolise croissance et régénération, eu égard à sa façon de faire peau neuve et d’abandonner l’ancienne. Même en Occident, où il n’est pas toujours très bien vu, le Serpent reste l’emblème des médecins, de nombreux remèdes étant - paradoxalement - élaborés à partir des venins que crachent ces sinueux reptiles. Empreint de sagesse et de mystère, ses gracieuses ondulations en font également un symbole de sensualité, mais ça, vous le savez probablement déjà puisque vous fréquentez Fur Affinity. :3 Sur ce, je vous laisse découvrir cette sssensssatttionnelle sssélectttion. En espérant qu’elle saura satisfaire tous les amoureux d’ophidiens en tout genre. ;)
- Culpeo-Fox
https://www.deviantart.com/culpeo-f.....dge-1157616012
Et pour commencer, je vous invite à découvrir le travail d’un artiste qui ne manque pas de panache. Pour tout vous avouer, je ne sais presque rien de son oeuvre. Ses personnages apparaissent régulièrement dans mes recommandations, et je me plais à les suivre de loin, mais je ne me suis pas encore véritablement plongé dans leur univers. Nous avons manifestement affaire à un jeune couple, et leur style vestimentaire me fait penser à une histoire de gangsters du siècle dernier, mais je ne fais bien sûr qu’extrapoler. XD Toujours est-il que ces deux-là sont vraiment trop choux, alors je tenais à vous les présenter. J’espère que, vous aussi, vous tomberez sous leur charme. :3
- Prophecy (Zummeng)
https://www.deviantart.com/zummeng/.....pg-0-754784765
(Attention, ce qui suit concerne du contenu à caractère érotique.)
Oasis, une cité rutilante qui se dressait jadis fièrement au milieu du désert. Hélas, la rudesse de ces contrées hostiles en a peu à peu asséché la gloire, transformant ce qui était autrefois une métropole prospère en spectre poussiéreux agonisant sous un soleil blafard. Pourtant, ses habitants gardent espoir. Une ancienne prophétie leur a en effet promis le salut, et la découverte de la marque de l’élu sur un esclave appartenant à une caravane de passage ne manque pas de galvaniser la population. Porté par un peuple en liesse, l’esclave providentiel est amené devant la reine du désert. La prophétie va-t-elle s’accomplir, ou Oasis est-elle condamnée à mourir à petit feu... ? Servi par un trait voluptueux et plein de peps, Prophecy est un titre qui se distingue avant tout par la complicité qui va se nouer entre les deux personnages principaux. D’un côté, Shen, l’esclave à l’esprit vif et au grand coeur, écorché par la vie mais débordant de compassion. De l’autre, Zaphira, souveraine dévouée mais candide dont l’idéalisme innocent cache une profonde solitude. La rencontre entre ces deux âmes forme ainsi le socle de cette charmante histoire. Forcément, mes goûts font que je suis plus sensible à la beauté virile de Shen, mais vous constaterez rapidement que nos deux héros sont tout aussi attachants l’un que l’autre. Et si ce premier chapitre n’a pas suffi à satisfaire vos envies de femmes-serpents, j'ai une bonne nouvelle pour vous. Dans ce second volet, les soeurs de Zaphira font officiellement leur entrée en scène, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles ont de la personnalité à revendre. :p
- The Butt Guys (Malerouille)
https://e-hentai.org/g/2404186/047a12f797/
(Attention, ce qui suit concerne du contenu à caractère encore plus érotique.)
Si le titre ne vous a pas déjà mis la puce à l’oreille, cette histoire prend place dans l’univers des Bad Guys. Tout commence lorsque M. Loup et M. Serpent décident de faire un tour à la piscine municipale. Ce qui avait débuté comme une journée tranquille va cependant prendre une tournure autrement plus croustillante lorsque M. Serpent croise la route d’un alligator auquel il doit de l’argent. Désespéré, le rusé reptile ne voit qu’une solution pour échapper à la grosse brute : se cacher dans les boyaux de son ami. Oui, oui, vous avez bien entendu. Sans même laisser à M. Loup le temps de donner son accord, le voilà qui se glisse entre les fesses poilues de son compère. Mais alors que le plan semble fonctionner, les voilà qui tombent sur une certaine renarde de leur connaissance. C’est bien leur veine. Les deux lascars parviendront-ils à s’en sortir sans éveiller les soupçons, ou la situation va-t-elle... s'envenimer ? :3 Bien sûr, je sais pertinemment que ce genre de contenu ne plaira pas à tout le monde, mais lorsque vous avez besoin d’un truc bien salace pour vous aider à jouir, il n’y a rien de mieux que d’imaginer un serpent se glissant lourdement dans vos entrailles...
Et pour finir, voici un petit cadeau bonus. Il n'y a pas grand-chose à dire sur cette série d'images, mais elle m'avait tapé dans l'oeil, alors je me permets de la mentionner. Elle a même eu droit à une suite. D’ailleurs, il va sans dire que je vous recommande chaudement de jeter un oeil aux autres réalisations de l’artiste. Elles ne mettent pas toutes en scène d’adorables hommes-serpents, mais votre entrejambe vous remerciera tout autant. :p Quoi qu’il en soit, ce numéro arrive à son terme. J’espère qu’il vous aura plu. Je dois avouer que je n’avais pas trop d’idées pour cette édition. C’est sans doute moi qui ne sais pas où chercher, mais c’est quand même rare de trouver du contenu qui mette nos amis les serpents à l’honneur. Même lorsqu’ils sont vus d’un bon oeil, ils n’ont pas souvent le premier rôle… Heureusement, on peut compter sur la communauté furry pour les mettre en valeur. :p Sur ce, je vous souhaite une très bonne continuation. Prenez soin de vous, et à bientôt pour une nouvelle édition. Puisse l’Année du Serpent vous être favorable. ^_^
Sharing is Caring #63
General | Posted 10 months agoCoucou les p'tits loups !
J'espère que vous êtes en forme. Tout d'abord, permettez-moi de vous présenter tous mes voeux pour cette nouvelle année qui commence. Je sais que ce n'est pas toujours facile de rester optimiste avec tout ce qui se passe dans le monde, mais tâchons tout de même de ne pas nous laisser abattre. À l'inverse, ne faisons pas semblant de ne rien voir ; la politique de l'autruche n'a jamais fait avancer les choses. Restons forts, et puisse cette nouvelle année nous apporter encore plein de beaux moments. Santé, bonheur, réussite, tous mes voeux vous accompagnent pour 2025. Sur ce, je vous laisse découvrir la sélection du mois. J’espère que ce premier numéro de l’année vous plaira. Amusez-vous bien. ^_^
- AnniFlamma
https://www.youtube.com/shorts/hMSf0sKFt_Y
Sans doute avez-vous déjà entendu parler de Daniel, le héros biblique, et de la relation intense qui le liait à Darius, roi de Babylone. Comment ça, non ? Comment ça, ce n’est pas dans la Bible ? Comment ça, Darius n’était pas un bel étalon fougueux éperdument épris de son ténébreux conseiller ? Eh bien il aurait dû ! Heureusement, AnniFlamma est là pour rectifier cette cruelle erreur. À travers des dialogues empruntés de-ci de-là, elle s’amuse à mettre en scène l’étrange relation qui unit les deux hommes. Les sentiments passionnés de Darius se heurtent au professionnalisme et aux réticences de Daniel, tandis que le caractère idéaliste et déterminé de ce dernier - ainsi que les faveurs dont il jouit auprès du roi - lui attire la jalousie des autres membres de la cour. Au fil de ces clips, on retrouve également les épisodes-clés du récit biblique, tels que la fosse aux lions ou le procès de Suzanne, examinés non sans humour à travers le prisme de cette liaison tumultueuse. Bien sûr, même si j’ai un faible pour la façon dont elle dépeint ces personnages en particulier, le reste de son oeuvre vaut également le détour. Alors n’hésitez pas à jeter un oeil à son travail, que ce soit sur YouTube ou sur ses autres plates-formes. ;)
- Aux côtés du Dieu-Loup (Yomoko Yamamoto)
https://www.doki-doki.fr/manga/doki...../9791041107810
Un manga qui m’a récemment tapé dans l’oeil. Tout commence dans un petit village perdu dans les montagnes, ravagé par un hiver interminable. La situation devient intenable pour les habitants, mais le doyen est formel : s’ils veulent revoir le printemps, ils doivent d’abord apaiser la colère du Dieu-Loup qui veille sur la région. Hélas, il semblerait que leurs offrandes habituelles ne lui suffisent plus. Afin de s’attirer les faveurs de la divinité bestiale, les villageois décident donc de procéder au sacrifice suprême et de lui offrir en pâture l’un des leurs. Enfin, non, pas exactement. Après tout, ce serait dommage de sacrifier un membre de la communauté. Ils vont plutôt en profiter pour se débarrasser de cet orphelin encombrant qu’on leur a refilé il y a quelques temps. Conditionné par des années de servitude et de mauvais traitement, le jeune garçon accueille la nouvelle avec joie. C’est enfin l’occasion pour lui de se rendre utile et de prouver sa reconnaissance à tous ces "braves gens" qui l’ont recueilli. Le Dieu-Loup, en revanche, ne va pas l’entendre de cette oreille. Indigné par la conduite immonde de ces humains, le voilà qui va prendre le petit sous son aile. Un lien inattendu va se tisser entre le garçon et la bête, qui devient comme un père pour le jeune orphelin. Ensemble, ils vont partir à la découverte du monde et de ses merveilles, par-delà les montagnes et l’hiver. Mais leur voyage ne sera pas forcément de tout repos. Car si le Dieu-Loup est assurément un être prodigieux, il se pourrait que son petit protégé le soit encore plus... Vous l’aurez compris, c’est un récit magnifiquement émouvant que l’auteur signe avec ce manga, une histoire pleine de tendresse et de poésie portée par un fascinant - et adorable ! - duo de personnages. Je ne peux que vous encourager à vous laisser toucher à votre tour par la magie de ce conte. ^_^
- Camp Counselor Jason (Janie Lee, alias Junkmix)
https://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki......CounselorJason
Un univers alternatif dans lequel Jason Voorhees n’est pas un tueur impitoyable revenu d’entre les morts pour égorger de pauvres ( ?) adolescents sans défense... mais un grand gaillard amical qui travaille comme moniteur au camp de Crystal Lake. Sous ses dehors intimidants, ce gros nounours n’a qu’un seul objectif : faire en sorte que les campeurs s’amusent et passent les meilleures vacances possibles. Et croyez bien qu’il ne laissera rien arriver à ses protégés. Jason veille au grain, et il ne laissera pas l’horreur s’inviter dans cet univers !
- Castle Swimmer (Wendy Lian Martin)
https://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki....../CastleSwimmer
Dans un monde sous-marin peuplé de sirènes et de tritons en tout genre, chaque royaume attend l'élu qui viendra réaliser la prophétie dont il a hérité. Cet élu, c'est Kappa - le "Flambeau", comme l'appellent les habitants de ce monde noyé dans l'obscurité* -, un jeune triton aux resplendissantes écailles d'or. Envoyé par le "dieu de la surface", entité énigmatique (et pas franchement d'un très grand secours) vivant au-dessus des flots, le destin du jeune homme est ainsi d'aller de château en château, et d'accomplir ce qui doit être accompli. Mais si Kappa a à coeur d'aider son prochain, être l'élu n'est pas toujours une partie de plaisir. Surtout que les prophéties qui dictent ce qu'on attend de lui ne sont pas forcément des plus intelligibles. S'il fait de son mieux pour être à la hauteur des espoirs placés en lui, cela reste un poids bien lourd à porter... Cependant, tout va basculer lorsque son pèlerinage le conduit aux portes du domaine des requins. Depuis des décennies, le peuple des requins subit les affres d’une odieuse malédiction, un maléfice sanguinaire qui tue peu à peu cette tribu épuisée. Leur seul espoir de salut réside dans la prophétie que leur ont léguée leurs ancêtres. Seulement voilà, la prophétie en question stipule que pour sauver le peuple des requins, l’élu devra... être pourfendu par leur prince. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Siren, fils de la reine Susca, n’est pas franchement emballé à l’idée de devoir tuer un innocent, même si c’est pour le bien de son peuple. Capturé, Kappa attend dans une cellule que le couperet tombe. Pourtant, lorsque les deux garçons vont finalement se retrouver face à face, les choses vont prendre une tournure que le destin n’avait pas anticipée... Vraiment, Castle Swimmer est ma grande obsession du moment. C’est un webcomic qui a tout pour plaire. L’intrigue est captivante, les personnages sont tous plus attachants les uns que les autres, le coup de crayon de l’auteur ne manque pas de charme, le character design est tout aussi remarquable, et la relation qui unit les deux protagonistes est tout simplement superbe (et pour répondre à la question que tout le monde se pose, oui, ils finissent par se bécoter ; je ne suis même pas sûr que l’on puisse considérer cela comme du spoil :p ). Alors plongez à votre tour dans ces profondeurs chatoyantes, et percez les secrets abyssaux de ce monde.
* "Beacon" en version originale, un mot qui - je trouve - n’est pas toujours évident à traduire. Pour rester dans le champ lexical de la mer, peut-être que "le Phare" - ou encore "le Fanal" - serait plus approprié... XD
- Kina & Yuk : renards de la banquise (Guillaume Maidatchevsky, avec la voix de Virginie Efira)
https://www.youtube.com/watch?v=reOnu170kUE
Un docu-fiction attendrissant mettant en scène la beauté du Grand Nord. Comme l'indique le titre, Kina et Yuk sont un couple de renards polaires. Du fond de leur terrier, ils se préparent à un heureux événement : l’arrivée de leurs premiers petits. Hélas, un tragique incident va venir troubler leur bonheur. Alors qu’il chassait sur la banquise, Yuk est séparé de sa dulcinée par le dégel et se retrouve piégé sur une plaque de glace à la dérive. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, voilà que Kina est contrainte d’abandonner leur tanière pour échapper aux incursions de nouveaux prédateurs sur leur territoire. Ayant trouvé refuge dans une ville voisine, la future maman devra faire preuve d’ingéniosité pour survivre. Heureusement, elle pourra compter sur le soutien d’une alliée de taille, aussi adorable qu’inattendue. Le jeune couple parviendra-t-il à s’en sortir ? Les deux renards seront-ils réunis à temps pour la naissance de leurs petits ? Les réponses à ces questions vous attendent dans ce film à la sensibilité éclatante, porté par la grâce d’une nature aussi fragile qu’envoûtante...
- We Don’t Wanna Be No Saints (Powerwolf)
https://www.youtube.com/watch?v=HkiRuijqDKI
Pour finir, un peu de musique. Je suis récemment tombé sous le charme de Powerwolf, le groupe de power metal allemand, alors il me fallait bien inclure l’une de leurs chansons dans ce numéro. Celle-ci est sans doute ma préférée, mais cela n’engage bien sûr que moi. Pour le reste, leur musique parle d’elle-même, alors je ne vois pas trop quoi ajouter. XD Vraiment, si vous ne les connaissez pas déjà, je vous invite vivement à découvrir leur oeuvre.D'autant que leur affinité pour les loups-garous les rend particulièrement sexy. :3
Et voilà qui conclut ce petit bulletin. J’espère que vous aurez trouvé son contenu intéressant. Encore une fois, tous mes vœux vous accompagnent pour cette année nouvelle. Ce n’est pas grand-chose, mais la route semble tout de suite moins dure lorsque l’on sait que l’on n’est pas seul. D’ailleurs, je vous donne évidemment rendez-vous le mois prochain pour un nouveau numéro. Comme chaque année, l’édition de février sera dédiée à la nouvelle année lunaire. J’imagine que c’est un peu bizarre, maintenant que celle-ci tombe en janvier, mais que voulez-vous ; c’est la tradition (et puis c’est toujours bon d’avoir une excuse pour prolonger le plaisir :p ). Quoi qu’il en soit, le Dragon tire sa révérence et laisse place au Serpent. Espérons que ce dernier se montrera clément envers nous... Allez, à la prochaine, les p’tits loups ! Prenez soin de vous. ^_^
J'espère que vous êtes en forme. Tout d'abord, permettez-moi de vous présenter tous mes voeux pour cette nouvelle année qui commence. Je sais que ce n'est pas toujours facile de rester optimiste avec tout ce qui se passe dans le monde, mais tâchons tout de même de ne pas nous laisser abattre. À l'inverse, ne faisons pas semblant de ne rien voir ; la politique de l'autruche n'a jamais fait avancer les choses. Restons forts, et puisse cette nouvelle année nous apporter encore plein de beaux moments. Santé, bonheur, réussite, tous mes voeux vous accompagnent pour 2025. Sur ce, je vous laisse découvrir la sélection du mois. J’espère que ce premier numéro de l’année vous plaira. Amusez-vous bien. ^_^
- AnniFlamma
https://www.youtube.com/shorts/hMSf0sKFt_Y
Sans doute avez-vous déjà entendu parler de Daniel, le héros biblique, et de la relation intense qui le liait à Darius, roi de Babylone. Comment ça, non ? Comment ça, ce n’est pas dans la Bible ? Comment ça, Darius n’était pas un bel étalon fougueux éperdument épris de son ténébreux conseiller ? Eh bien il aurait dû ! Heureusement, AnniFlamma est là pour rectifier cette cruelle erreur. À travers des dialogues empruntés de-ci de-là, elle s’amuse à mettre en scène l’étrange relation qui unit les deux hommes. Les sentiments passionnés de Darius se heurtent au professionnalisme et aux réticences de Daniel, tandis que le caractère idéaliste et déterminé de ce dernier - ainsi que les faveurs dont il jouit auprès du roi - lui attire la jalousie des autres membres de la cour. Au fil de ces clips, on retrouve également les épisodes-clés du récit biblique, tels que la fosse aux lions ou le procès de Suzanne, examinés non sans humour à travers le prisme de cette liaison tumultueuse. Bien sûr, même si j’ai un faible pour la façon dont elle dépeint ces personnages en particulier, le reste de son oeuvre vaut également le détour. Alors n’hésitez pas à jeter un oeil à son travail, que ce soit sur YouTube ou sur ses autres plates-formes. ;)
- Aux côtés du Dieu-Loup (Yomoko Yamamoto)
https://www.doki-doki.fr/manga/doki...../9791041107810
Un manga qui m’a récemment tapé dans l’oeil. Tout commence dans un petit village perdu dans les montagnes, ravagé par un hiver interminable. La situation devient intenable pour les habitants, mais le doyen est formel : s’ils veulent revoir le printemps, ils doivent d’abord apaiser la colère du Dieu-Loup qui veille sur la région. Hélas, il semblerait que leurs offrandes habituelles ne lui suffisent plus. Afin de s’attirer les faveurs de la divinité bestiale, les villageois décident donc de procéder au sacrifice suprême et de lui offrir en pâture l’un des leurs. Enfin, non, pas exactement. Après tout, ce serait dommage de sacrifier un membre de la communauté. Ils vont plutôt en profiter pour se débarrasser de cet orphelin encombrant qu’on leur a refilé il y a quelques temps. Conditionné par des années de servitude et de mauvais traitement, le jeune garçon accueille la nouvelle avec joie. C’est enfin l’occasion pour lui de se rendre utile et de prouver sa reconnaissance à tous ces "braves gens" qui l’ont recueilli. Le Dieu-Loup, en revanche, ne va pas l’entendre de cette oreille. Indigné par la conduite immonde de ces humains, le voilà qui va prendre le petit sous son aile. Un lien inattendu va se tisser entre le garçon et la bête, qui devient comme un père pour le jeune orphelin. Ensemble, ils vont partir à la découverte du monde et de ses merveilles, par-delà les montagnes et l’hiver. Mais leur voyage ne sera pas forcément de tout repos. Car si le Dieu-Loup est assurément un être prodigieux, il se pourrait que son petit protégé le soit encore plus... Vous l’aurez compris, c’est un récit magnifiquement émouvant que l’auteur signe avec ce manga, une histoire pleine de tendresse et de poésie portée par un fascinant - et adorable ! - duo de personnages. Je ne peux que vous encourager à vous laisser toucher à votre tour par la magie de ce conte. ^_^
- Camp Counselor Jason (Janie Lee, alias Junkmix)
https://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki......CounselorJason
Un univers alternatif dans lequel Jason Voorhees n’est pas un tueur impitoyable revenu d’entre les morts pour égorger de pauvres ( ?) adolescents sans défense... mais un grand gaillard amical qui travaille comme moniteur au camp de Crystal Lake. Sous ses dehors intimidants, ce gros nounours n’a qu’un seul objectif : faire en sorte que les campeurs s’amusent et passent les meilleures vacances possibles. Et croyez bien qu’il ne laissera rien arriver à ses protégés. Jason veille au grain, et il ne laissera pas l’horreur s’inviter dans cet univers !
- Castle Swimmer (Wendy Lian Martin)
https://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki....../CastleSwimmer
Dans un monde sous-marin peuplé de sirènes et de tritons en tout genre, chaque royaume attend l'élu qui viendra réaliser la prophétie dont il a hérité. Cet élu, c'est Kappa - le "Flambeau", comme l'appellent les habitants de ce monde noyé dans l'obscurité* -, un jeune triton aux resplendissantes écailles d'or. Envoyé par le "dieu de la surface", entité énigmatique (et pas franchement d'un très grand secours) vivant au-dessus des flots, le destin du jeune homme est ainsi d'aller de château en château, et d'accomplir ce qui doit être accompli. Mais si Kappa a à coeur d'aider son prochain, être l'élu n'est pas toujours une partie de plaisir. Surtout que les prophéties qui dictent ce qu'on attend de lui ne sont pas forcément des plus intelligibles. S'il fait de son mieux pour être à la hauteur des espoirs placés en lui, cela reste un poids bien lourd à porter... Cependant, tout va basculer lorsque son pèlerinage le conduit aux portes du domaine des requins. Depuis des décennies, le peuple des requins subit les affres d’une odieuse malédiction, un maléfice sanguinaire qui tue peu à peu cette tribu épuisée. Leur seul espoir de salut réside dans la prophétie que leur ont léguée leurs ancêtres. Seulement voilà, la prophétie en question stipule que pour sauver le peuple des requins, l’élu devra... être pourfendu par leur prince. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Siren, fils de la reine Susca, n’est pas franchement emballé à l’idée de devoir tuer un innocent, même si c’est pour le bien de son peuple. Capturé, Kappa attend dans une cellule que le couperet tombe. Pourtant, lorsque les deux garçons vont finalement se retrouver face à face, les choses vont prendre une tournure que le destin n’avait pas anticipée... Vraiment, Castle Swimmer est ma grande obsession du moment. C’est un webcomic qui a tout pour plaire. L’intrigue est captivante, les personnages sont tous plus attachants les uns que les autres, le coup de crayon de l’auteur ne manque pas de charme, le character design est tout aussi remarquable, et la relation qui unit les deux protagonistes est tout simplement superbe (et pour répondre à la question que tout le monde se pose, oui, ils finissent par se bécoter ; je ne suis même pas sûr que l’on puisse considérer cela comme du spoil :p ). Alors plongez à votre tour dans ces profondeurs chatoyantes, et percez les secrets abyssaux de ce monde.
* "Beacon" en version originale, un mot qui - je trouve - n’est pas toujours évident à traduire. Pour rester dans le champ lexical de la mer, peut-être que "le Phare" - ou encore "le Fanal" - serait plus approprié... XD
- Kina & Yuk : renards de la banquise (Guillaume Maidatchevsky, avec la voix de Virginie Efira)
https://www.youtube.com/watch?v=reOnu170kUE
Un docu-fiction attendrissant mettant en scène la beauté du Grand Nord. Comme l'indique le titre, Kina et Yuk sont un couple de renards polaires. Du fond de leur terrier, ils se préparent à un heureux événement : l’arrivée de leurs premiers petits. Hélas, un tragique incident va venir troubler leur bonheur. Alors qu’il chassait sur la banquise, Yuk est séparé de sa dulcinée par le dégel et se retrouve piégé sur une plaque de glace à la dérive. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, voilà que Kina est contrainte d’abandonner leur tanière pour échapper aux incursions de nouveaux prédateurs sur leur territoire. Ayant trouvé refuge dans une ville voisine, la future maman devra faire preuve d’ingéniosité pour survivre. Heureusement, elle pourra compter sur le soutien d’une alliée de taille, aussi adorable qu’inattendue. Le jeune couple parviendra-t-il à s’en sortir ? Les deux renards seront-ils réunis à temps pour la naissance de leurs petits ? Les réponses à ces questions vous attendent dans ce film à la sensibilité éclatante, porté par la grâce d’une nature aussi fragile qu’envoûtante...
- We Don’t Wanna Be No Saints (Powerwolf)
https://www.youtube.com/watch?v=HkiRuijqDKI
Pour finir, un peu de musique. Je suis récemment tombé sous le charme de Powerwolf, le groupe de power metal allemand, alors il me fallait bien inclure l’une de leurs chansons dans ce numéro. Celle-ci est sans doute ma préférée, mais cela n’engage bien sûr que moi. Pour le reste, leur musique parle d’elle-même, alors je ne vois pas trop quoi ajouter. XD Vraiment, si vous ne les connaissez pas déjà, je vous invite vivement à découvrir leur oeuvre.
Et voilà qui conclut ce petit bulletin. J’espère que vous aurez trouvé son contenu intéressant. Encore une fois, tous mes vœux vous accompagnent pour cette année nouvelle. Ce n’est pas grand-chose, mais la route semble tout de suite moins dure lorsque l’on sait que l’on n’est pas seul. D’ailleurs, je vous donne évidemment rendez-vous le mois prochain pour un nouveau numéro. Comme chaque année, l’édition de février sera dédiée à la nouvelle année lunaire. J’imagine que c’est un peu bizarre, maintenant que celle-ci tombe en janvier, mais que voulez-vous ; c’est la tradition (et puis c’est toujours bon d’avoir une excuse pour prolonger le plaisir :p ). Quoi qu’il en soit, le Dragon tire sa révérence et laisse place au Serpent. Espérons que ce dernier se montrera clément envers nous... Allez, à la prochaine, les p’tits loups ! Prenez soin de vous. ^_^
Sharing is Caring #62
General | Posted 11 months agoCoucou les p’tits loups !
C’est avec grand plaisir que je vous retrouve pour un numéro aux couleurs de décembre. J’espère que vous êtes en forme. Avec la saison des fêtes qui bat son plein, je n’ai pas vraiment eu le temps de me pencher sur ce numéro, alors ne m’en voulez pas si ma prose est un peu moins travaillée que d’habitude. :p Cela ne m’a cependant pas empêché de vous concocter un véritable menu de réveillon. Au programme : des victuailles et un décor féerique, de la tendresse, de la musique, et même de quoi pimenter la soirée du Nouvel An. Croyez-moi, vous allez vous régaler. :3
- Fia's Night Out ! (Arcadekitten)
https://www.youtube.com/watch?v=zis4xLGDB9M
La nuit tombe sur la ville de glace dans laquelle réside la petite Fia. Mais alors que sa mère aimerait bien que la fillette aille se coucher, cette dernière n’a qu’une seule chose en tête : les sucreries ! N’écoutant que son estomac, la gloutonne en culotte courte va donc profiter que sa maman ait le dos tourné pour faire le mur (le cauchemar de tous les parents) et partir en quête de délicieuses friandises (le cauchemar de tous les nutritionnistes). À vous maintenant d’aider la bambine dans son périple sucré. Saurez-vous débusquer toutes les douceurs cachées ? Ou peut-être préférerez-vous vous asseoir devant un bon vieux let’s play avec une tasse de chocolat chaud. :3 Dans les deux cas, voilà une aventure gourmande qui sent bon les fêtes de fin d’année. Si l’expérience est extrêmement courte - le jeu peut être terminé en une dizaine de minutes -, on se laisse néanmoins séduire par son atmosphère adorablement hivernale, servie par le style plein d’éclat et de fantaisie de la créatrice. D’ailleurs, si le titre vous laisse sur votre faim, je vous encourage vivement à jeter un œil à ses autres oeuvres ; son univers et ses personnages ne manquent vraiment pas de charme...
- Foxes in Love
https://www.tumblr.com/foxes-in-love
Une collection de saynètes en quatre cases centrées sur la vie quotidienne d’un jeune couple de renards (affectueusement surnommés "Bleu" et "Vert", en raison de la couleur de leurs pelages). Drôle, chaleureux, souvent même percutant et spirituel, l’auteur explore son sujet avec une sincérité admirable, sans pour autant négliger la malléabilité de son medium. On se plaît à découvrir les aventures aussi surprenantes que terre à terre de ces deux fripons, que ce soit la quête de la température idéale, ou les joies de se plonger dans un nouveau roman. À votre tour, glissez-vous dans leur intimité, et laissez-vous attendrir par leur facétieux quotidien. :3
- Symphonia (Headup et Sunny Peak)
https://www.youtube.com/watch?v=T5JOJiEVnFA
Il était une fois quatre musiciens virtuoses. Ensemble, ils fondèrent un royaume, Symphonia, terre de légende où la musique donnait vie aux machines les plus incroyables. Hélas, le rêve prit fin lorsque les quatre fondateurs disparurent. Un silence austère s’abattit alors sur Symphonia, transformant le pays en un tombeau de cuivre. Tout n’est cependant pas perdu ! La découverte fortuite d’une ancienne relique va permettre à Philemon, le violoniste, de revenir sur scène. Mais évidemment, son talent seul ne suffira pas à faire revivre le royaume : pour reformer le grand orchestre et ramener la musique à Symphonia, il lui faudra d’abord retrouver les trois autres fondateurs. Heureusement, le musicien peut compter sur son fidèle archet pour surmonter tous les obstacles. À ses côtés, embarquez ainsi pour un périple aussi poétique qu’acrobatique. Car si le titre n’est pas sans rappeler les aventures d’un certain chevalier insectoïde, Symphonia est avant tout un jeu de plate-forme. La route est périlleuse, et vous devrez faire preuve d’agilité pour en venir à bout. Utilisez au mieux les compétences de Philemon, et ne vous laissez pas distraire par la somptuosité des décors (gardez toutefois l’oeil ouvert pour dénicher les nombreux trésors cachés dans les niveaux ; ils vous seront utiles). Vraiment, si j’attends la sortie de la version Switch pour tester cette pépite, on peut dire que l’univers du titre m’a déjà conquis...
- Their Eyes (Black & Noir Games)
https://www.youtube.com/watch?v=BocHuhK8_M4
Voilà un compte à rebours nettement moins réjouissant que celui de la Saint-Sylvestre. Alors que la nuit approche, vous vous réveillez dans une clairière perdue, aux abords de la petite ville de Lockwood. Sans souvenir de comment vous avez atterri ici, vous n’avez d’autre choix que d’explorer les environs en quête de réponses. Mais attention, les rares habitants qui errent encore dans ces marais maudits sont formels : le temps vous est compté. Lorsque la cloche sonnera pour la troisième fois, la nuit tombera sur Lockwood, scellant votre destin de manière funeste. Un mal insondable se cache en effet dans l’obscurité, attendant son heure pour frapper les victimes innocentes d’un complot impie. Parviendrez-vous à vous échapper avant qu’il ne soit trop tard ? Et à quoi peuvent bien servir ces pièces étranges disséminées de-ci de-là ? Tant de mystères à percer, et si peu de temps... Vous l’aurez compris, c’est un titre sombre et envoûtant que je vous invite à découvrir, porté par une atmosphère visuelle et sonore aussi finement ciselée que délicieusement rétro. Un titre qui aurait peut-être eu davantage sa place dans une édition d’Halloween, mais je suis sûr que vous ne m’en tiendrez pas rigueur. :p
Et pour finir, j’aimerais attirer votre attention sur ce sublime morceau, une reprise du titre Trinity Pit, extrait de Breath of Fire : Dragon Quarter. Je ne connais pas vraiment l’univers du jeu, mais cette mélodie capture la grâce d’un paysage enneigé de façon spectaculaire... Sur ce, j’espère que cette édition vous aura plu. Que vous célébriez Noël ou non, j’espère également que vous aurez passé un bon mois de décembre. Rendez-vous l’année prochaine pour un nouveau numéro. À bientôt, les p’tits loups !
C’est avec grand plaisir que je vous retrouve pour un numéro aux couleurs de décembre. J’espère que vous êtes en forme. Avec la saison des fêtes qui bat son plein, je n’ai pas vraiment eu le temps de me pencher sur ce numéro, alors ne m’en voulez pas si ma prose est un peu moins travaillée que d’habitude. :p Cela ne m’a cependant pas empêché de vous concocter un véritable menu de réveillon. Au programme : des victuailles et un décor féerique, de la tendresse, de la musique, et même de quoi pimenter la soirée du Nouvel An. Croyez-moi, vous allez vous régaler. :3
- Fia's Night Out ! (Arcadekitten)
https://www.youtube.com/watch?v=zis4xLGDB9M
La nuit tombe sur la ville de glace dans laquelle réside la petite Fia. Mais alors que sa mère aimerait bien que la fillette aille se coucher, cette dernière n’a qu’une seule chose en tête : les sucreries ! N’écoutant que son estomac, la gloutonne en culotte courte va donc profiter que sa maman ait le dos tourné pour faire le mur (le cauchemar de tous les parents) et partir en quête de délicieuses friandises (le cauchemar de tous les nutritionnistes). À vous maintenant d’aider la bambine dans son périple sucré. Saurez-vous débusquer toutes les douceurs cachées ? Ou peut-être préférerez-vous vous asseoir devant un bon vieux let’s play avec une tasse de chocolat chaud. :3 Dans les deux cas, voilà une aventure gourmande qui sent bon les fêtes de fin d’année. Si l’expérience est extrêmement courte - le jeu peut être terminé en une dizaine de minutes -, on se laisse néanmoins séduire par son atmosphère adorablement hivernale, servie par le style plein d’éclat et de fantaisie de la créatrice. D’ailleurs, si le titre vous laisse sur votre faim, je vous encourage vivement à jeter un œil à ses autres oeuvres ; son univers et ses personnages ne manquent vraiment pas de charme...
- Foxes in Love
https://www.tumblr.com/foxes-in-love
Une collection de saynètes en quatre cases centrées sur la vie quotidienne d’un jeune couple de renards (affectueusement surnommés "Bleu" et "Vert", en raison de la couleur de leurs pelages). Drôle, chaleureux, souvent même percutant et spirituel, l’auteur explore son sujet avec une sincérité admirable, sans pour autant négliger la malléabilité de son medium. On se plaît à découvrir les aventures aussi surprenantes que terre à terre de ces deux fripons, que ce soit la quête de la température idéale, ou les joies de se plonger dans un nouveau roman. À votre tour, glissez-vous dans leur intimité, et laissez-vous attendrir par leur facétieux quotidien. :3
- Symphonia (Headup et Sunny Peak)
https://www.youtube.com/watch?v=T5JOJiEVnFA
Il était une fois quatre musiciens virtuoses. Ensemble, ils fondèrent un royaume, Symphonia, terre de légende où la musique donnait vie aux machines les plus incroyables. Hélas, le rêve prit fin lorsque les quatre fondateurs disparurent. Un silence austère s’abattit alors sur Symphonia, transformant le pays en un tombeau de cuivre. Tout n’est cependant pas perdu ! La découverte fortuite d’une ancienne relique va permettre à Philemon, le violoniste, de revenir sur scène. Mais évidemment, son talent seul ne suffira pas à faire revivre le royaume : pour reformer le grand orchestre et ramener la musique à Symphonia, il lui faudra d’abord retrouver les trois autres fondateurs. Heureusement, le musicien peut compter sur son fidèle archet pour surmonter tous les obstacles. À ses côtés, embarquez ainsi pour un périple aussi poétique qu’acrobatique. Car si le titre n’est pas sans rappeler les aventures d’un certain chevalier insectoïde, Symphonia est avant tout un jeu de plate-forme. La route est périlleuse, et vous devrez faire preuve d’agilité pour en venir à bout. Utilisez au mieux les compétences de Philemon, et ne vous laissez pas distraire par la somptuosité des décors (gardez toutefois l’oeil ouvert pour dénicher les nombreux trésors cachés dans les niveaux ; ils vous seront utiles). Vraiment, si j’attends la sortie de la version Switch pour tester cette pépite, on peut dire que l’univers du titre m’a déjà conquis...
- Their Eyes (Black & Noir Games)
https://www.youtube.com/watch?v=BocHuhK8_M4
Voilà un compte à rebours nettement moins réjouissant que celui de la Saint-Sylvestre. Alors que la nuit approche, vous vous réveillez dans une clairière perdue, aux abords de la petite ville de Lockwood. Sans souvenir de comment vous avez atterri ici, vous n’avez d’autre choix que d’explorer les environs en quête de réponses. Mais attention, les rares habitants qui errent encore dans ces marais maudits sont formels : le temps vous est compté. Lorsque la cloche sonnera pour la troisième fois, la nuit tombera sur Lockwood, scellant votre destin de manière funeste. Un mal insondable se cache en effet dans l’obscurité, attendant son heure pour frapper les victimes innocentes d’un complot impie. Parviendrez-vous à vous échapper avant qu’il ne soit trop tard ? Et à quoi peuvent bien servir ces pièces étranges disséminées de-ci de-là ? Tant de mystères à percer, et si peu de temps... Vous l’aurez compris, c’est un titre sombre et envoûtant que je vous invite à découvrir, porté par une atmosphère visuelle et sonore aussi finement ciselée que délicieusement rétro. Un titre qui aurait peut-être eu davantage sa place dans une édition d’Halloween, mais je suis sûr que vous ne m’en tiendrez pas rigueur. :p
Et pour finir, j’aimerais attirer votre attention sur ce sublime morceau, une reprise du titre Trinity Pit, extrait de Breath of Fire : Dragon Quarter. Je ne connais pas vraiment l’univers du jeu, mais cette mélodie capture la grâce d’un paysage enneigé de façon spectaculaire... Sur ce, j’espère que cette édition vous aura plu. Que vous célébriez Noël ou non, j’espère également que vous aurez passé un bon mois de décembre. Rendez-vous l’année prochaine pour un nouveau numéro. À bientôt, les p’tits loups !
Sharing is Caring #61 - Fashionably late
General | Posted a year agoHello, hello, les p'tits loups !
J’espère que vous êtes en forme. Tout d’abord, permettez-moi de m’excuser pour cette reprise un peu tardive. N’allez pas croire, c’est avec grand plaisir que je vous retrouve pour ce nouveau numéro, mais je dois avouer que j’ai eu un peu de mal à me motiver pour reprendre la rédaction de cette newsletter. Il faut dire que j’ai été assez occupé ces derniers temps, notamment en raison de l’arrivée de Véga, la petite chienne Shih Tzu qui vient de rejoindre notre famille. (regardez-moi ce petit bout de chou. :3 ) Du coup, je vous ai préparé un numéro spécial pour me faire pardonner ce léger retard. En effet, j’avais envie de tester un format un peu différent, plus concis, histoire de voir si cela pouvait m’aider à retrouver le temps et l’énergie de me remettre à l’écriture. D’autant que vous devez en avoir marre de me voir sortir une dissertation à chaque fois que je vous présente un truc. Et comme l’expérience s’est avérée concluante, j’ai également décidé de mettre les petits plats dans les grands, et de célébrer la reprise avec une édition spéciale extra-extra-large. C’est que j’ai deux mois de retard à rattraper, au bout du compte... Alors voilà, j’espère que ce nouveau numéro vous plaira. Et sans plus attendre, passons à table !
- Family Bonds (Filmakademie Baden-Württemberg)
https://www.youtube.com/watch?v=d3BdHK3m570
Hugo est un adorable petit renard plein de vie qui coule des jours paisibles et innocents entouré de ses parents adorés. Petit détail qui a toutefois son importance : Hugo a été adopté. Et ses parents sont des oies. Un détail qui ne semble pas perturber plus que ça le renardeau. Mais alors qu’il profite d’une belle journée d’automne pour crapahuter dans la campagne, le jeune garçon va être témoin d’une scène qui va profondément le remuer... Avec son trait doux et espiègle, c’est une lumineuse ode à la famille et à la différence que nous offre ce court métrage. Les personnages sont adorablement attachants, et l’on sent tout l’amour que les réalisateurs ont mis dans leur travail. Vraiment, une œuvre qui met du baume au coeur et le sourire aux lèvres.
- God Games - EPIC The Musical Animatic (animation par Neal Illustrator, basée sur l’oeuvre de Jorge Rivera-Herrans)
https://www.youtube.com/watch?v=z_5Hokpu0vg
Peut-être avez-vous déjà entendu parler de EPIC, l’une des sensations musicales de ces dernières années. Au cas où, permettez que je vous fasse un rapide topo. Il s’agit d’une adaptation musicale* de l’Odyssée d’Homère. Vous connaissez l’histoire. La guerre de Troie vient de se terminer. Ulysse, qui a conduit les Grecs à la victoire grâce à sa ruse, reprend la mer pour s’en retourner à Ithaque, où l’attendent sa femme, Pénélope, et son fils, Télémaque. Hélas, il s’attire en chemin la colère de Poséidon, dieu des mers, en s’en prenant au fils de ce dernier, le cyclope Polyphème. Face au courroux de l’Olympe, c’est une lutte impitoyable qui s’engage alors pour retrouver le chemin de la maison... Divisé en neuf "sagas", comportant chacune autour de quatre ou cinq chansons, EPIC met ainsi en musique les épisodes-clés de ce périple légendaire. Le morceau qui nous intéresse ici, God Games, intervient par exemple au moment où Ulysse est retenu captif par la nymphe Calypso. Au bord du gouffre, le héros impuissant implore Athéna, déesse de la sagesse, de lui venir en aide. Celle-ci se rend donc auprès de son divin père, Zeus, roi des dieux, et le supplie d’intercéder en faveur d’Ulysse. Le maître de la foudre - qui a déjà démontré toute l'étendue de son sadisme dans Thunder Bringer - ne l'entend cependant pas de cette oreille et met la déesse au défi : si elle veut qu’il intervienne et ordonne à Calypso de libérer Ulysse, elle devra d’abord convaincre les autres dieux de l’Olympe que le héros mérite d'être libéré. Tel est le prix d’un miracle. Magistralement mis en images par Neal Illustrator, le morceau raconte donc les efforts d’Athéna pour persuader ses confrères d’accorder une seconde chance à Ulysse. Le dessinateur traduit ainsi le dialogue en scènes d’action fiévreuses, portées aussi bien par la musique, que par une interprétation des personnages pleine de fraîcheur (mention spéciale à Héphaïstos et à sa forge mobile, ainsi qu’à la manière dont Héra a été mise en scène). Une chorégraphie phénoménale qui sublime la fougue et les enjeux du morceau de façon tout à fait remarquable. On en viendrait presque à plaindre ceux qui auront un jour à adapter l’oeuvre de Jorge Rivera-Herrans pour la scène ; ils vont avoir du pain sur la planche (je dirais même, du pain sur les planches :p ) s’ils veulent être à la hauteur...
* Si j’ai bien compris, l’oeuvre en est encore au stade d’album conceptuel. Pour l’adaptation scénique, il faudra attendre la sortie du dernier chapitre...
- Secondlina
https://secondlina.tumblr.com/
Si la morosité automnale vous met le moral dans les chaussettes, je vous invite à jeter un oeil au travail de cette artiste. Spécialisée dans la mise en scène de petits corbeaux facétieux, son oeuvre déborde d’humour et de tendresse. On se plaît, au fil des saynètes, à découvrir son univers, plein de magie et de fantaisie. On citera par exemple les mésaventures d'une magicienne un peu trop téméraire et de son familier, ou encore les préoccupations d'un corbeau qui apprend que son petit copain vient de se faire mordre par un vampire (oui, oui). Drôles, émouvantes, souvent même poétiques, les créations de Secondlina ravissent le coeur autant que les yeux. :3
- Thalia et Daiman au Royaume des Elfes (Cosgrove Hall Films)
https://www.youtube.com/playlist?li.....iiwgE6lcX6auMC
Connue en Anglais sous le titre "Shadow of the Elves"*, cette série fait partie de celles qui ont marqué mon enfance. Allez savoir pourquoi j’y ai soudainement repensée après toutes ces années, mais tant qu’à faire, je me suis dit qu’elle pourrait vous intéresser. :p Tout commence par un conflit ancestral entre deux peuples rivaux. D’un côté, les fées, une tribu joyeuse et pacifique vivant dans un petit village entouré de verdure sous la protection de Salmacis, l’esprit de la source. De l’autre, les elfes, un clan belliqueux qui débarqua un jour de nulle part et cherche à présent à asseoir sa domination sur la forêt. En dépit de l’animosité que se portent les deux tribus, Thalia, une jeune fée au caractère bien trempé, va tomber sous le charme du séduisant capitaine Daiman, un haut gradé de l’armée elfique dont les convictions ne sont pas toujours en adéquation avec celles de son chef, l’ambitieux Kann. La série suit ainsi les aventures de ces deux improbables tourtereaux, partagés entre leurs sentiments naissants et leur désir de protéger les intérêts des leurs. Pour ne rien arranger, il leur faudra également faire face aux manigances et à la magie de Phaedon, membre estimé du conseil des fées qui s’est secrètement allié au seigneur des elfes et conspire désormais pour se tailler la part du lion dans le conflit qui oppose les deux tribus. Entre complots machiavéliques et loyautés vacillantes, Thalia et Daiman parviendront-ils à maintenir la paix dans la prairie ? Rien n’est moins sûr. (D’autant que la série s’est apparemment arrêtée après une seule saison. Au moins, le dernier épisode se termine sur une note optimiste ; c’est déjà ça...)
* En version originale : "Mittelland - Die Legende Der Elfen".
- Grimshire (Acute Owl Studio)
https://www.youtube.com/watch?v=ZAEbb77CGds
À mi-chemin entre Animal Crossing et Harvest Moon, Grimshire est un jeu de simulation agricole – prévu pour 2026 – qui vous entraîne dans un monde peuplé de petits animaux anthropomorphes. Mais attention, si le titre promet d’être cosy et adorable, il a également sa part d’ombre. Rescapé de l’incendie qui ravagea la capitale, vous vous réveillez dans la petite bourgade de Grimshire, un hameau perdu dans la campagne dont les habitants mènent une vie paisible et modeste, faite d’entraide et de plaisirs simples. Accueilli par la communauté, vous vous installez dans une vieille ferme abandonnée, bien décidé à vous retrousser les manches pour aider le village à prospérer. Mais le danger guette. Dans les décombres calcinés de la capitale, une étrange maladie fait son apparition, transformant ses victimes en bêtes sauvages. Avant que ce fléau n’arrive aux portes du village, les habitants de Grimshire vont devoir s’organiser pour survivre. Rassemblez des ressources, gérez votre exploitation, faites des réserves, et surtout, surtout, serrez-vous les coudes ! Vraiment, je mets peut-être la charrue avant les boeufs, mais il me tarde de découvrir ce que le titre a dans le ventre. D’autant que ceux qui ont eu l’occasion de toucher à la démo ne tarissent pas d’éloges à son sujet...
- Saga of Sins (Bonus Level Entertainment et Just For Games)
https://www.youtube.com/watch?v=xWJq7XrcTvQ
Un charmant petit jeu de plate-forme aux allures d’enluminure médiévale. De retour des croisades, le preux Cecil retrouve sa ville natale en proie à la peste. Pour maître Ulric, l’aumônier, cela ne fait aucun doute : ce fléau qui s’abat sur Sinwell est un châtiment divin. Pour sauver la bourgade, notre valeureux chevalier va donc devoir attaquer le mal à la racine, en s’immisçant dans l’esprit-même des pécheurs pour y purger les vices qui rongent leurs âmes. Armé de son seul courage, il lui faudra revêtir l’aspect de créatures cauchemardesques et défier les sept péchés capitaux. Mais alors qu’il entame sa quête, le doute commence lui aussi à assaillir Cecil : il y a quelque chose qui sent mauvais dans toute cette histoire. Et ce ne sont pas les cadavres pestiférés qui jonchent les rues de Sinwell... Bon, on ne va pas se mentir, Saga of Sins est loin d’être le jeu de l’année (je ne suis même pas sûr qu’il soit sorti cette année). Mais il va sans dire que je ne vous le recommanderais pas si je pensais qu’il ne valait pas le détour. Le gameplay, s’il n’a rien de révolutionnaire, reste très sympa, fluide et efficace. Et c’est évidemment par son identité visuelle, inspirée de l’art du vitrail, que le titre se distingue. On regrettera peut-être un peu la splendeur foisonnante de Gleamlight, mais le jeu n’en tient pas moins ses promesses.
- TERASENE - The Light of Her Life (SleepingMuseum)
https://www.youtube.com/watch?v=w2lhUuQ0VWM
Dissimulée sous une ombrelle, une jeune fille avance dans l’obscurité de la nuit. Où va-t-elle à cette heure tardive ? Que cherche-t-elle dans les ténèbres ? Son visage éteint ne laisse rien paraître de ses intentions. Pourtant, sa quête semble en déranger certains, et alors qu’elle poursuit vaillamment sa route, des nuées de créatures démoniaques viennent l’assaillir. Par chance, la demoiselle n’est pas aussi seule qu’elle n’en a l’air. En effet, un rayon de lumière s’entête à percer les ténèbres et à éclairer son chemin. C’est le Soleil en personne, qui – défiant toute logique - semble avoir résolu de protéger la jeune fille. Le seul hic, c’est que la demoiselle est en fait... un vampire. Alors si la lumière son céleste ange gardien peut repousser ses assaillants, elle lui est également fatale. Le Soleil va donc devoir mettre en fuite les ombres qui attaquent la jeune fille tout en s’assurant que cette dernière reste bien à l’abri sous son ombrelle. À partir de là, le principe est simple. Le Soleil émet un faisceau de lumière et tourne constamment sur lui-même. En cliquant, le joueur a la possibilité d’inverser le sens de rotation et doit ainsi diriger le rayon afin de repousser les ennemis qui envahissent l’écran. Mais attention, la demoiselle lâche son ombrelle lorsqu’elle est touchée par un ennemi, alors gardez un oeil sur elle. En accumulant des points, vous pourrez même acheter de nouveaux halos solaires, afin de modifier la forme et les effets de votre faisceau. Vraiment, le concept est plutôt bien ficelé. Ajoutez à cela une bande-son pas piquée des hannetons et une intrigue étonnamment prenante (même si la traduction laisse parfois à désirer), et vous obtenez un titre qui ne manque pas de caractère.
- Flow (Gints Zilbalodis)
https://www.youtube.com/watch?v=vob8AGZM4Wc
Sous-titré "le chat qui n'avait plus peur de l'eau", ce très beau film d’animation raconte le voyage d’un petit chat noir, dans un monde abandonné par les hommes et menacé par la montée des eaux. Arraché à son foyer par une crue inéluctable, le timide félin trouve refuge sur un vieux bateau à la dérive. Entraînée par les courants vers un étrange piton rocheux, la frêle embarcation se transforme peu à peu en véritable Arche de Noé miniature, tandis que notre petit héros s’ouvre au monde et se fait de nouveaux compagnons. Le réalisateur signe ainsi une fable éblouissante, faisant le pari audacieux d’un récit sans dialogues, porté par la poésie de l’image. Un film d’une sensibilité rare et d’une beauté sans nom, qui vous transporte par son lyrisme. Vraiment, je ne sais pas s’il est encore en salle, mais si vous avez l’occasion de le voir, saisissez-la.
- Harry Potter and the portrait of what looked like a large pile of ash (animation par Crowne Prince, basée sur le texte produit par Botnik Studios)
https://www.youtube.com/watch?v=x-uDnlGJRdk
Bien avant que l’intelligence artificielle n’envahisse le domaine de l’écriture, certains s’amusaient déjà à lui faire raconter n’importe quoi. Il y a quelques années, les gens de Botnik Studios avaient ainsi cru bon de remplacer J. K. Rowling par un programme développé par leurs soins (pas sûr que l’on y perde au change...) et de lui demander d’écrire un nouvel épisode pour la saga Harry Potter. Autant dire que le résultat fut haut en couleurs. Un seul chapitre fut produit - le treizième, car c’est évidemment par là qu’il faut commencer -, mais il ne déçoit pas. Chef-d’oeuvre de surréalisme, il vous entraîne dans un monde d’aberrations narratives, de métaphores ineptes et de bizarreries syntaxiques. Et comme souvent, absurdité rime ici avec hilarité. Sublimée par le talent du délicieux Crowne Prince*, l’incompétence artificielle révèle ainsi tout son potentiel comique. Vous allez voir, de beaux fous rires en perspective...
* Dans un tout autre registre, n’hésitez pas à jeter un oeil au reste de ses créations. Sa galerie regorge de petites pépites, en particulier ses oeuvres mettant en scène ces étranges renards tubulaires...
- Three Kobolds in a Trenchcoat (par Chase Noseworthy et Rebecca Snowden)
https://www.youtube.com/watch?v=QsLN542nvGg
Une chanson joyeusement entraînante à propos de… trois kobolds… dans un trench-coat. Vraiment, le titre résume assez bien la chose. XD Magnifiquement illustré par Rebecca Snowden, le morceau raconte ainsi les aventures extravagantes que vivent ces trois petites crapules, perchés les uns sur les autres. Comme la fois où ils ontpresque réussi à flouer le tavernier. Ou la fois où ils ont courageusement fui alors qu’une princesse se faisait attaquer par une bête sauvage. Ou encore celle où un peuple opprimé a cru qu’ils avaient terrassé son despotique souverain et leur a offert le trône, avant de violemment se révolter lorsque l’incompétence de son nouveau "maître" conduisit à la ruine du royaume. Mais bon, qui n’a jamais eu ce problème... ? Quoi qu’il en soit, nos trois adorables trublions semblent avoir le chic pour s’attirer des ennuis. Heureusement, tant qu’ils sont ensemble, il n’y a rien qu’ils ne peuvent surmonter. Quant à savoir pourquoi ils se baladent déguisés en gentilhomme moustachu, le mystère reste entier. Fruit du génie musical de Chase Noseworthy, cette chanson - que le barde décrit, non sans humour, comme son magnum opus - est assurément un véritable trésor de bonne humeur. Bien sûr, on saluera également l’interprétation pétillante de l’illustratrice. La personnalité qu’elle a su insuffler à ces trois petites canailles les rend d’autant plus drôles et attachants. Je vous laisse en juger. :p
Et voilà qui clôturera ce nouveau numéro. J’espère que vous aurez eu plaisir à retrouver ma petite newsletter, et que la sélection du mois (de ces trois derniers mois) vous aura plu. Encore une fois, n’hésitez pas à laisser un commentaire ; je serais ravi d’entendre vos réactions. ^_^ Pour le reste, je ne crois pas avoir quoi que ce soit à ajouter. On se retrouve évidemment dans un mois pour l’édition de décembre. D’ici là, portez-vous bien, et n’oubliez pas que c’est demain que l’on inaugure les calendriers de l’Avent. :p Allez, bye-bye, mes p’tits loups. Et que cette fin d’automne vous soit agréable. :3
J’espère que vous êtes en forme. Tout d’abord, permettez-moi de m’excuser pour cette reprise un peu tardive. N’allez pas croire, c’est avec grand plaisir que je vous retrouve pour ce nouveau numéro, mais je dois avouer que j’ai eu un peu de mal à me motiver pour reprendre la rédaction de cette newsletter. Il faut dire que j’ai été assez occupé ces derniers temps, notamment en raison de l’arrivée de Véga, la petite chienne Shih Tzu qui vient de rejoindre notre famille. (regardez-moi ce petit bout de chou. :3 ) Du coup, je vous ai préparé un numéro spécial pour me faire pardonner ce léger retard. En effet, j’avais envie de tester un format un peu différent, plus concis, histoire de voir si cela pouvait m’aider à retrouver le temps et l’énergie de me remettre à l’écriture. D’autant que vous devez en avoir marre de me voir sortir une dissertation à chaque fois que je vous présente un truc. Et comme l’expérience s’est avérée concluante, j’ai également décidé de mettre les petits plats dans les grands, et de célébrer la reprise avec une édition spéciale extra-extra-large. C’est que j’ai deux mois de retard à rattraper, au bout du compte... Alors voilà, j’espère que ce nouveau numéro vous plaira. Et sans plus attendre, passons à table !
- Family Bonds (Filmakademie Baden-Württemberg)
https://www.youtube.com/watch?v=d3BdHK3m570
Hugo est un adorable petit renard plein de vie qui coule des jours paisibles et innocents entouré de ses parents adorés. Petit détail qui a toutefois son importance : Hugo a été adopté. Et ses parents sont des oies. Un détail qui ne semble pas perturber plus que ça le renardeau. Mais alors qu’il profite d’une belle journée d’automne pour crapahuter dans la campagne, le jeune garçon va être témoin d’une scène qui va profondément le remuer... Avec son trait doux et espiègle, c’est une lumineuse ode à la famille et à la différence que nous offre ce court métrage. Les personnages sont adorablement attachants, et l’on sent tout l’amour que les réalisateurs ont mis dans leur travail. Vraiment, une œuvre qui met du baume au coeur et le sourire aux lèvres.
- God Games - EPIC The Musical Animatic (animation par Neal Illustrator, basée sur l’oeuvre de Jorge Rivera-Herrans)
https://www.youtube.com/watch?v=z_5Hokpu0vg
Peut-être avez-vous déjà entendu parler de EPIC, l’une des sensations musicales de ces dernières années. Au cas où, permettez que je vous fasse un rapide topo. Il s’agit d’une adaptation musicale* de l’Odyssée d’Homère. Vous connaissez l’histoire. La guerre de Troie vient de se terminer. Ulysse, qui a conduit les Grecs à la victoire grâce à sa ruse, reprend la mer pour s’en retourner à Ithaque, où l’attendent sa femme, Pénélope, et son fils, Télémaque. Hélas, il s’attire en chemin la colère de Poséidon, dieu des mers, en s’en prenant au fils de ce dernier, le cyclope Polyphème. Face au courroux de l’Olympe, c’est une lutte impitoyable qui s’engage alors pour retrouver le chemin de la maison... Divisé en neuf "sagas", comportant chacune autour de quatre ou cinq chansons, EPIC met ainsi en musique les épisodes-clés de ce périple légendaire. Le morceau qui nous intéresse ici, God Games, intervient par exemple au moment où Ulysse est retenu captif par la nymphe Calypso. Au bord du gouffre, le héros impuissant implore Athéna, déesse de la sagesse, de lui venir en aide. Celle-ci se rend donc auprès de son divin père, Zeus, roi des dieux, et le supplie d’intercéder en faveur d’Ulysse. Le maître de la foudre - qui a déjà démontré toute l'étendue de son sadisme dans Thunder Bringer - ne l'entend cependant pas de cette oreille et met la déesse au défi : si elle veut qu’il intervienne et ordonne à Calypso de libérer Ulysse, elle devra d’abord convaincre les autres dieux de l’Olympe que le héros mérite d'être libéré. Tel est le prix d’un miracle. Magistralement mis en images par Neal Illustrator, le morceau raconte donc les efforts d’Athéna pour persuader ses confrères d’accorder une seconde chance à Ulysse. Le dessinateur traduit ainsi le dialogue en scènes d’action fiévreuses, portées aussi bien par la musique, que par une interprétation des personnages pleine de fraîcheur (mention spéciale à Héphaïstos et à sa forge mobile, ainsi qu’à la manière dont Héra a été mise en scène). Une chorégraphie phénoménale qui sublime la fougue et les enjeux du morceau de façon tout à fait remarquable. On en viendrait presque à plaindre ceux qui auront un jour à adapter l’oeuvre de Jorge Rivera-Herrans pour la scène ; ils vont avoir du pain sur la planche (je dirais même, du pain sur les planches :p ) s’ils veulent être à la hauteur...
* Si j’ai bien compris, l’oeuvre en est encore au stade d’album conceptuel. Pour l’adaptation scénique, il faudra attendre la sortie du dernier chapitre...
- Secondlina
https://secondlina.tumblr.com/
Si la morosité automnale vous met le moral dans les chaussettes, je vous invite à jeter un oeil au travail de cette artiste. Spécialisée dans la mise en scène de petits corbeaux facétieux, son oeuvre déborde d’humour et de tendresse. On se plaît, au fil des saynètes, à découvrir son univers, plein de magie et de fantaisie. On citera par exemple les mésaventures d'une magicienne un peu trop téméraire et de son familier, ou encore les préoccupations d'un corbeau qui apprend que son petit copain vient de se faire mordre par un vampire (oui, oui). Drôles, émouvantes, souvent même poétiques, les créations de Secondlina ravissent le coeur autant que les yeux. :3
- Thalia et Daiman au Royaume des Elfes (Cosgrove Hall Films)
https://www.youtube.com/playlist?li.....iiwgE6lcX6auMC
Connue en Anglais sous le titre "Shadow of the Elves"*, cette série fait partie de celles qui ont marqué mon enfance. Allez savoir pourquoi j’y ai soudainement repensée après toutes ces années, mais tant qu’à faire, je me suis dit qu’elle pourrait vous intéresser. :p Tout commence par un conflit ancestral entre deux peuples rivaux. D’un côté, les fées, une tribu joyeuse et pacifique vivant dans un petit village entouré de verdure sous la protection de Salmacis, l’esprit de la source. De l’autre, les elfes, un clan belliqueux qui débarqua un jour de nulle part et cherche à présent à asseoir sa domination sur la forêt. En dépit de l’animosité que se portent les deux tribus, Thalia, une jeune fée au caractère bien trempé, va tomber sous le charme du séduisant capitaine Daiman, un haut gradé de l’armée elfique dont les convictions ne sont pas toujours en adéquation avec celles de son chef, l’ambitieux Kann. La série suit ainsi les aventures de ces deux improbables tourtereaux, partagés entre leurs sentiments naissants et leur désir de protéger les intérêts des leurs. Pour ne rien arranger, il leur faudra également faire face aux manigances et à la magie de Phaedon, membre estimé du conseil des fées qui s’est secrètement allié au seigneur des elfes et conspire désormais pour se tailler la part du lion dans le conflit qui oppose les deux tribus. Entre complots machiavéliques et loyautés vacillantes, Thalia et Daiman parviendront-ils à maintenir la paix dans la prairie ? Rien n’est moins sûr. (D’autant que la série s’est apparemment arrêtée après une seule saison. Au moins, le dernier épisode se termine sur une note optimiste ; c’est déjà ça...)
* En version originale : "Mittelland - Die Legende Der Elfen".
- Grimshire (Acute Owl Studio)
https://www.youtube.com/watch?v=ZAEbb77CGds
À mi-chemin entre Animal Crossing et Harvest Moon, Grimshire est un jeu de simulation agricole – prévu pour 2026 – qui vous entraîne dans un monde peuplé de petits animaux anthropomorphes. Mais attention, si le titre promet d’être cosy et adorable, il a également sa part d’ombre. Rescapé de l’incendie qui ravagea la capitale, vous vous réveillez dans la petite bourgade de Grimshire, un hameau perdu dans la campagne dont les habitants mènent une vie paisible et modeste, faite d’entraide et de plaisirs simples. Accueilli par la communauté, vous vous installez dans une vieille ferme abandonnée, bien décidé à vous retrousser les manches pour aider le village à prospérer. Mais le danger guette. Dans les décombres calcinés de la capitale, une étrange maladie fait son apparition, transformant ses victimes en bêtes sauvages. Avant que ce fléau n’arrive aux portes du village, les habitants de Grimshire vont devoir s’organiser pour survivre. Rassemblez des ressources, gérez votre exploitation, faites des réserves, et surtout, surtout, serrez-vous les coudes ! Vraiment, je mets peut-être la charrue avant les boeufs, mais il me tarde de découvrir ce que le titre a dans le ventre. D’autant que ceux qui ont eu l’occasion de toucher à la démo ne tarissent pas d’éloges à son sujet...
- Saga of Sins (Bonus Level Entertainment et Just For Games)
https://www.youtube.com/watch?v=xWJq7XrcTvQ
Un charmant petit jeu de plate-forme aux allures d’enluminure médiévale. De retour des croisades, le preux Cecil retrouve sa ville natale en proie à la peste. Pour maître Ulric, l’aumônier, cela ne fait aucun doute : ce fléau qui s’abat sur Sinwell est un châtiment divin. Pour sauver la bourgade, notre valeureux chevalier va donc devoir attaquer le mal à la racine, en s’immisçant dans l’esprit-même des pécheurs pour y purger les vices qui rongent leurs âmes. Armé de son seul courage, il lui faudra revêtir l’aspect de créatures cauchemardesques et défier les sept péchés capitaux. Mais alors qu’il entame sa quête, le doute commence lui aussi à assaillir Cecil : il y a quelque chose qui sent mauvais dans toute cette histoire. Et ce ne sont pas les cadavres pestiférés qui jonchent les rues de Sinwell... Bon, on ne va pas se mentir, Saga of Sins est loin d’être le jeu de l’année (je ne suis même pas sûr qu’il soit sorti cette année). Mais il va sans dire que je ne vous le recommanderais pas si je pensais qu’il ne valait pas le détour. Le gameplay, s’il n’a rien de révolutionnaire, reste très sympa, fluide et efficace. Et c’est évidemment par son identité visuelle, inspirée de l’art du vitrail, que le titre se distingue. On regrettera peut-être un peu la splendeur foisonnante de Gleamlight, mais le jeu n’en tient pas moins ses promesses.
- TERASENE - The Light of Her Life (SleepingMuseum)
https://www.youtube.com/watch?v=w2lhUuQ0VWM
Dissimulée sous une ombrelle, une jeune fille avance dans l’obscurité de la nuit. Où va-t-elle à cette heure tardive ? Que cherche-t-elle dans les ténèbres ? Son visage éteint ne laisse rien paraître de ses intentions. Pourtant, sa quête semble en déranger certains, et alors qu’elle poursuit vaillamment sa route, des nuées de créatures démoniaques viennent l’assaillir. Par chance, la demoiselle n’est pas aussi seule qu’elle n’en a l’air. En effet, un rayon de lumière s’entête à percer les ténèbres et à éclairer son chemin. C’est le Soleil en personne, qui – défiant toute logique - semble avoir résolu de protéger la jeune fille. Le seul hic, c’est que la demoiselle est en fait... un vampire. Alors si la lumière son céleste ange gardien peut repousser ses assaillants, elle lui est également fatale. Le Soleil va donc devoir mettre en fuite les ombres qui attaquent la jeune fille tout en s’assurant que cette dernière reste bien à l’abri sous son ombrelle. À partir de là, le principe est simple. Le Soleil émet un faisceau de lumière et tourne constamment sur lui-même. En cliquant, le joueur a la possibilité d’inverser le sens de rotation et doit ainsi diriger le rayon afin de repousser les ennemis qui envahissent l’écran. Mais attention, la demoiselle lâche son ombrelle lorsqu’elle est touchée par un ennemi, alors gardez un oeil sur elle. En accumulant des points, vous pourrez même acheter de nouveaux halos solaires, afin de modifier la forme et les effets de votre faisceau. Vraiment, le concept est plutôt bien ficelé. Ajoutez à cela une bande-son pas piquée des hannetons et une intrigue étonnamment prenante (même si la traduction laisse parfois à désirer), et vous obtenez un titre qui ne manque pas de caractère.
- Flow (Gints Zilbalodis)
https://www.youtube.com/watch?v=vob8AGZM4Wc
Sous-titré "le chat qui n'avait plus peur de l'eau", ce très beau film d’animation raconte le voyage d’un petit chat noir, dans un monde abandonné par les hommes et menacé par la montée des eaux. Arraché à son foyer par une crue inéluctable, le timide félin trouve refuge sur un vieux bateau à la dérive. Entraînée par les courants vers un étrange piton rocheux, la frêle embarcation se transforme peu à peu en véritable Arche de Noé miniature, tandis que notre petit héros s’ouvre au monde et se fait de nouveaux compagnons. Le réalisateur signe ainsi une fable éblouissante, faisant le pari audacieux d’un récit sans dialogues, porté par la poésie de l’image. Un film d’une sensibilité rare et d’une beauté sans nom, qui vous transporte par son lyrisme. Vraiment, je ne sais pas s’il est encore en salle, mais si vous avez l’occasion de le voir, saisissez-la.
- Harry Potter and the portrait of what looked like a large pile of ash (animation par Crowne Prince, basée sur le texte produit par Botnik Studios)
https://www.youtube.com/watch?v=x-uDnlGJRdk
Bien avant que l’intelligence artificielle n’envahisse le domaine de l’écriture, certains s’amusaient déjà à lui faire raconter n’importe quoi. Il y a quelques années, les gens de Botnik Studios avaient ainsi cru bon de remplacer J. K. Rowling par un programme développé par leurs soins (pas sûr que l’on y perde au change...) et de lui demander d’écrire un nouvel épisode pour la saga Harry Potter. Autant dire que le résultat fut haut en couleurs. Un seul chapitre fut produit - le treizième, car c’est évidemment par là qu’il faut commencer -, mais il ne déçoit pas. Chef-d’oeuvre de surréalisme, il vous entraîne dans un monde d’aberrations narratives, de métaphores ineptes et de bizarreries syntaxiques. Et comme souvent, absurdité rime ici avec hilarité. Sublimée par le talent du délicieux Crowne Prince*, l’incompétence artificielle révèle ainsi tout son potentiel comique. Vous allez voir, de beaux fous rires en perspective...
* Dans un tout autre registre, n’hésitez pas à jeter un oeil au reste de ses créations. Sa galerie regorge de petites pépites, en particulier ses oeuvres mettant en scène ces étranges renards tubulaires...
- Three Kobolds in a Trenchcoat (par Chase Noseworthy et Rebecca Snowden)
https://www.youtube.com/watch?v=QsLN542nvGg
Une chanson joyeusement entraînante à propos de… trois kobolds… dans un trench-coat. Vraiment, le titre résume assez bien la chose. XD Magnifiquement illustré par Rebecca Snowden, le morceau raconte ainsi les aventures extravagantes que vivent ces trois petites crapules, perchés les uns sur les autres. Comme la fois où ils ont
Et voilà qui clôturera ce nouveau numéro. J’espère que vous aurez eu plaisir à retrouver ma petite newsletter, et que la sélection du mois (de ces trois derniers mois) vous aura plu. Encore une fois, n’hésitez pas à laisser un commentaire ; je serais ravi d’entendre vos réactions. ^_^ Pour le reste, je ne crois pas avoir quoi que ce soit à ajouter. On se retrouve évidemment dans un mois pour l’édition de décembre. D’ici là, portez-vous bien, et n’oubliez pas que c’est demain que l’on inaugure les calendriers de l’Avent. :p Allez, bye-bye, mes p’tits loups. Et que cette fin d’automne vous soit agréable. :3
Sharing is Caring #60
General | Posted a year agoCoucou les p'tits loups !
J’espère que vous êtes en forme. En ce qui me concerne, je dois avouer que les choses sont un peu difficiles en ce moment. Mon anxiété a repris du poil de la bête ces derniers temps, et je me laisse facilement dévorer par l’angoisse. N’allez pas vous moquer, mais je fais notamment une fixation malsaine sur la rage. Je sais bien que le risque de la croiser sur notre territoire est astronomiquement faible, mais c’est plus fort que moi : je la vois partout. Évidemment, ce genre d’angoisse n’est, par nature, pas rationnel. Alors ce n’est pas toujours facile de se rassurer dans ces cas-là. D’autant que ce qui est terrible avec la rage, c’est qu’une fois que les premiers symptômes sont apparus, il est déjà trop tard : vous êtes condamnés. C’est une maladie que l’on ne peut que prévenir. Forcément, quand la partie anxieuse de mon cerveau entend ça, il ne faut pas s’étonner que la vigilance tourne à la psychose. Après tout, "improbable" ne veut pas dire "impossible". Et c’est bien là le problème. Oh, une égratignure dont tu ne te souviens pas la provenance ? Dommage. Mieux vaut commencer à rédiger ton testament. Et je n’exagère même pas. Sans compter que j’ai tendance à beaucoup somatiser, ce qui - bien sûr - ne fait qu’alimenter la machine infernale... Mais je digresse. Haha, désolé pour cette entrée en matière un peu morbide. J’avais juste besoin de vider mon sac, j’imagine. Cela étant chose faite, c’est avec toute la joie du monde que je vous retrouve pour cette nouvelle édition. Que dire de plus, si ce n’est : que le spectacle commence ! Une expression dont l’équivalent anglais est bien entendu "Showtime !", comme le titre d’un certain jeu. Un jeu princier, j’oserais même dire. :3 Mais assez fait d’esprit. Découvrons plutôt la sélection du jour. J’espère humblement qu’elle vous plaira. Allez, amusez-vous bien. ^_^
- Love Louder (The Meeps)
https://www.youtube.com/watch?v=3sM3uziv3PE
Et l’on commence avec un morceau qui aurait tout pour être le tube de l’été. Nés d’une collaboration entre XIX Entertainment et T&B Media Global, voici les Meeps, un groupe de musique fictif semblant tout droit sorti de l’univers de Tous en scène (Sing, pour ceux qui lui préféreraient son titre anglophone). Emmené par le tigre Axel, un garçon pétulant et débonnaire, le groupe est ainsi décrit comme une bande de copains passionnée de musique ayant traversé l’Atlantique pour venir tenter leur chance à LA. Et justement, je serais tenté de dire que c’est aussi cet amour de la musique qui est au coeur de cette première chanson. À la fois suave et bouillonnant, le titre est une proclamation : les Meeps sont là pour partager leur passion avec le reste du monde. Vous aussi, laissez-vous conquérir par leur enthousiasme et leurs adorables petites bouilles, et plongez avec eux dans un univers aussi pétillant- et nettement moins calorique - qu’un bon verre de soda bien frais. :3 (Le seul bémol, c’est que toutes leurs vidéos datent de l’année dernière, alors j’ai un peu peur que le projet soit tombé à l’eau entre temps... Il n’empêche, Love Louder est le genre de morceau qui ne manque pas de donner le sourire, alors je ne peux que vous encourager à lui laisser une chance. ^_^ )
- Pelican and White-tailed Eagle (Inax/Bebebebebe, Toto)
https://e-hentai.org/g/2229806/6dadd71554/
et sa suite, White-tailed Eagle and Owls
https://e-hentai.org/g/2642980/c0effdd27e/
Le printemps étant aussi la saison des amours, voici à présent de quoi faire plaisir à votre entrejambe. :3 Ce n’est toutefois pas dans la forêt que se déroule l’action, mais dans un établissement de bains publics. Notre protagoniste, un séduisant homme-aigle, est en train de se préparer dans les vestiaires lorsqu’il remarque le pélican qui se change à côté de lui. Par inadvertance, voilà que ses yeux se posent sur le gourdin qui pend mollement entre les cuisses de son voisin. L’engin est impressionnant, il faut bien le dire, et laisse notre oiseau admiratif. Mais alors que son esprit est occupé à fantasmer sur ce monument de virilité, quelle n’est pas la surprise du bel aigle lorsque le pélican - que le reste du monde semblait jusque-là laisser indifférent - se met à jouer nonchalamment avec sa volumineuse verge. Face à cette paradenuptiale obscène, le doute n’est plus permis : le grand gaillard essaie délibérément d’aguicher son voisin ! Et ce n’est qu’un début. Car comme notre héros à plumes le découvrira dans le second volet, le pélican et lui sont loin d’être les seuls chauds lapins oiseaux à fréquenter ces bains publics... Mais si ces deux œuvres sont à elles seules de remarquables exemples de sensualité, c’est aussi et surtout leur auteur que j’aimerais vous faire découvrir. Encore que je devrais peut-être plutôt parler d'auteurs, au pluriel. Je dois avouer que j’ai parfois un peu de mal à décrypter la façon dont les œuvres sont créditées sur ce genre de site, entre le pseudonyme des artistes et le nom des collectifs auxquels ils appartiennent (d'autant que derrière un "auteur" se cache bien souvent un duo dessinateur/scénariste)... Quoi qu’il en soit, je vous encourage chaudement à jeter un oeil au reste de ses créations. Son travail regorge de personnages tous plus appétissants les uns que les autres*, et le coup de crayon avec lequel il les met en scène n’est pas sans valoir le détour. :3
* En ce qui me concerne, j’ai un certain faible pour Hinoto’o, le vieux dragon dévergondé qui sert de protagoniste à ce comic, mais je pourrais également citer la tribu d'hommes-lézards libidineux qui apparaît dans celui-là (pas sûr que ce dernier soit disponible en anglais, mais c’est peut-être tout simplement moi qui ai mal regardé)...
- Sir Reginald's Marvellous Organ (Reginald Pikedevant)
https://www.youtube.com/watch?v=1XWo4ufMkG4
Permettez-moi de faire les présentations. Voici Sir Reginald Pikedevant, Esquire. Gentleman et fin musicien, cet homme du monde incarne toute la prestance et le raffinement dont s'enorgueillit la haute société britannique. Sa galanterie est telle, qu'il est capable de porter deux titres qui devraient, par définition, être incompatibles. L'homme est par ailleurs un organiste accompli, et comme tout artiste qui se respecte, Monsieur Pikedevant sait à quel point il est capital de prendre soin de son instrument. Cet orga... je veux dire, cet orgue qui fait sa fierté et sa joie lui inspire même des chansons. C'est une véritable déclaration d'amour que le mélomane adresse ainsi à son cher orga... je veux dire, à son cher orgue, fidèle compagnon de ses jours et de ses nuits. Inutile cependant de vous en faire pour Madame Pikedevant : son époux est un parfait gentilhomme, et en tant que tel, il n'a pas peur de la laisser jouer, elle aussi, avec son précieux orga... je veux dire, avec son précieux orgue. Alors ne vous faites pas prier, et venez à votre tour admirer la splendeur virile du prodigieux orga... je veux dire, du prodigieux orgue de Sir Reginald... Oui, bon, le jeu de mots qui est au coeur de cette chanson ne passe pas aussi bien en français, mais j’imagine que vous aurez compris où le texte veut en venir. Tout l’humour du morceau repose ainsi sur le contraste entre l’apparente respectabilité du personnage, quintessence même du gentleman anglais, et les innombrables sous-entendus grivois qui émaillent les paroles. Évidemment, il vaut mieux avoir une bonne maîtrise de la langue de Shakespeare pour saisir tous les doubles sens égrillards qui truffent le texte. D’autant que certains sont retors, comme par exemple le jeu de mots sur les tulipes (j’aurais aussi pu citer la référence au Prince Albert, mais compte tenu du site sur lequel nous sommes, j’imagine qu’elle ne devrait pas vous échapper :p ). Cela étant, même sans saisir toutes les indécentes subtilités du texte, soyez assurés que le talent musical de Sir Reginald reste un vrai régal pour les oreilles...
- Young Souls (The Arcade Crew et 1P2P Studio)
https://www.youtube.com/watch?v=AGkaYnOwO-U
Dissipons tout de suite tout malentendu : non, ce jeu n'est pas la version kid-friendly de Dark Souls. XD Blague à part, Young Souls est un charmant petit jeu que j'ai eu l'occasion de découvrir plus tôt ce mois-ci (et qui n'a évidemment aucun rapport avec la célèbre franchise de FromSoftware). Pensé comme un croisement entre beat’em up et jeu de rôle, le titre vous glisse ainsi dans la peau et les baskets de deux adolescents effrontés : Jenn et Tristan, une paire de jumeaux dont l’insolence têtue me laisse penser qu’ils ne sont pas nés sous le signe des Gémeaux, mais sous celui de la bourrique. Vraisemblablement orphelins, les deux garnements ont été recueillis il y a tout juste un an par un savant excentrique. Mais si le vieil homme n’a jamais manqué de bienveillance à leur égard, le frère et la soeur peinent encore à trouver leur place en ce monde. Il faut dire que leur sale caractère et leur langue bien pendue ne leur ont pas vraiment valu la meilleure des réputations. Ce ne sont pourtant pas de mauvais bougres (en dépit de leurs dégaines de délinquants), et ils ont à coeur d’aider ceux qui leur sont chers. Justement, tout commence lorsque le Professeur les envoie en ville faire une course. Mais alors qu’ils regagnent leurs pénates après avoir accompli leur mission, c’est avec effroi qu’ils découvrent que la demeure du savant a été complètement saccagée pendant leur absence. Pire encore, le Professeur reste introuvable ! En quête d’indices, les jumeaux découvrent un passage secret conduisant aux sous-sols du manoir. Ils y trouvent un vieux portail de pierre crépitant d’une énergie étrange... mais toujours aucune trace de leur tuteur. Ce qui avait commencé comme une journée paisible et monotone a décidément pris une bien curieuse et préoccupante tournure. Portés par la fougue impertinente de la jeunesse, nos deux têtes brûlées décident alors de franchir le mystérieux seuil, espérant trouver des réponses de l’autre côté du voile. Ils ne le savent pas encore, mais les voilà à présent mêlés à une guerre ancestrale, une guerre qui opposa jadis la race humaine à la fière tribu des Gobbons. Victorieuse, l’humanité força les gobelins à trouver refuge dans les entrailles de la terre. Mais l’heure de la revanche a sonné ! Dwarvengobben, nouveau souverain des profondeurs obscures, a bien l’intention de reprendre aux hommes ce qu’ils ont autrefois volé à son peuple, à commencer par les secrets antiques que détient le Professeur... Il n’y a plus que Jenn et Tristan pour se dresser contre les ambitions sanglantes du Trône de Pierre et de ses partisans, une bande haute en couleurs qui n’est pas sans me rappeler le Comte Niark et ses sbires. Heureusement, les jumeaux ne tarderont pas à se faire eux aussi des alliés dans cette bataille, comme par exemple Baldwin, un sage gobbon et ami du Professeur avec qui ce dernier menait une mission diplomatique pour trouver une issue pacifique au conflit. Nos deux zigotos parviendront-ils à donner une fin heureuse à cette histoire ? Il n’appartient qu’à vous de vous en assurer. Grâce aux portails lunaires, aventurez-vous en territoire ennemi et défiez les forces armées de Dwarvengobben. Vague après vague, il vous faudra triompher des hordes d’adversaires que le tyran placera sur votre route afin de pénétrer toujours plus profondément dans le royaume des gobelins. En chemin, n’oubliez pas de récolter les précieuses ressources minérales dont regorgent les cavernes, car elles vous serviront à améliorer votre arsenal. Servi par un gameplay dynamique et une direction artistique tout aussi pêchue*, Young Souls vous entraîne ainsi dans une aventure pleine d’humour et d’action. Un joli récit initiatique auquel il est également possible de s’attaquer en duo, chaque joueur contrôlant l’un des jumeaux (au lieu d’alterner entre les deux comme dans le mode solo). Je n’ai moi-même pas encore eu l’occasion de m’y frotter, faute de partenaire, mais d’après ce que j’ai pu entendre de-ci de-là, ce mode multijoueur semble tenir ses promesses. Vraiment, s’il y a une chose que je reprocherais au titre, c’est que l’aventure est beaucoup trop courte par rapport à tout ce que le jeu propose en termes d’équipement. J’arrivais devant le boss final, que j’avais à peine eu le temps d’acheter un tiers de ce que les boutiques avaient en stock. Et pourtant, j’avais pris soin de me procurer le plus tôt possible tous les outils destinés à maximiser les gains d’argent et de matériaux... Mais à part ça, ça reste un titre des plus charmants. Un petit jeu sympathique qui ravira tous les amateurs de donjons et bastons. :p
* C’est rageant, la patte graphique du jeu me rappelle affreusement quelque chose, mais impossible de mettre le doigt sur quoi...
Et voilà qui conclut cette soixantième édition. J’espère qu’elle vous aura plu, parce que comme je vous le disais dans le numéro précédent, ce sera sûrement la dernière avant ma pause de l’été. Mais pas d’inquiétude, je vous retrouve à l’automne pour un nouveau cycle. Ou peut-être avant, qui sait ; l’inspiration peut frapper à tout moment, après tout. ;) En tout cas, j’espère que vous serez au rendez-vous. D’ici là, et comme je le dis toujours, prenez soin de vous. Ne commettez pas d’imprudence, et avec les fortes chaleurs qui arrivent, pensez à bien vous hydrater. L’eau, c’est la vie. Enfin bon, je mets peut-être la charrue avant les boeufs avec ce dernier point. XD Après tout, le printemps est encore jeune... Sur ces sages paroles, je vous souhaite à tous une excellente continuation. Allez, à la prochaine, mes p’tits loups. Sali-salut ! :p
J’espère que vous êtes en forme. En ce qui me concerne, je dois avouer que les choses sont un peu difficiles en ce moment. Mon anxiété a repris du poil de la bête ces derniers temps, et je me laisse facilement dévorer par l’angoisse. N’allez pas vous moquer, mais je fais notamment une fixation malsaine sur la rage. Je sais bien que le risque de la croiser sur notre territoire est astronomiquement faible, mais c’est plus fort que moi : je la vois partout. Évidemment, ce genre d’angoisse n’est, par nature, pas rationnel. Alors ce n’est pas toujours facile de se rassurer dans ces cas-là. D’autant que ce qui est terrible avec la rage, c’est qu’une fois que les premiers symptômes sont apparus, il est déjà trop tard : vous êtes condamnés. C’est une maladie que l’on ne peut que prévenir. Forcément, quand la partie anxieuse de mon cerveau entend ça, il ne faut pas s’étonner que la vigilance tourne à la psychose. Après tout, "improbable" ne veut pas dire "impossible". Et c’est bien là le problème. Oh, une égratignure dont tu ne te souviens pas la provenance ? Dommage. Mieux vaut commencer à rédiger ton testament. Et je n’exagère même pas. Sans compter que j’ai tendance à beaucoup somatiser, ce qui - bien sûr - ne fait qu’alimenter la machine infernale... Mais je digresse. Haha, désolé pour cette entrée en matière un peu morbide. J’avais juste besoin de vider mon sac, j’imagine. Cela étant chose faite, c’est avec toute la joie du monde que je vous retrouve pour cette nouvelle édition. Que dire de plus, si ce n’est : que le spectacle commence ! Une expression dont l’équivalent anglais est bien entendu "Showtime !", comme le titre d’un certain jeu. Un jeu princier, j’oserais même dire. :3 Mais assez fait d’esprit. Découvrons plutôt la sélection du jour. J’espère humblement qu’elle vous plaira. Allez, amusez-vous bien. ^_^
- Love Louder (The Meeps)
https://www.youtube.com/watch?v=3sM3uziv3PE
Et l’on commence avec un morceau qui aurait tout pour être le tube de l’été. Nés d’une collaboration entre XIX Entertainment et T&B Media Global, voici les Meeps, un groupe de musique fictif semblant tout droit sorti de l’univers de Tous en scène (Sing, pour ceux qui lui préféreraient son titre anglophone). Emmené par le tigre Axel, un garçon pétulant et débonnaire, le groupe est ainsi décrit comme une bande de copains passionnée de musique ayant traversé l’Atlantique pour venir tenter leur chance à LA. Et justement, je serais tenté de dire que c’est aussi cet amour de la musique qui est au coeur de cette première chanson. À la fois suave et bouillonnant, le titre est une proclamation : les Meeps sont là pour partager leur passion avec le reste du monde. Vous aussi, laissez-vous conquérir par leur enthousiasme et leurs adorables petites bouilles, et plongez avec eux dans un univers aussi pétillant
- Pelican and White-tailed Eagle (Inax/Bebebebebe, Toto)
https://e-hentai.org/g/2229806/6dadd71554/
et sa suite, White-tailed Eagle and Owls
https://e-hentai.org/g/2642980/c0effdd27e/
Le printemps étant aussi la saison des amours, voici à présent de quoi faire plaisir à votre entrejambe. :3 Ce n’est toutefois pas dans la forêt que se déroule l’action, mais dans un établissement de bains publics. Notre protagoniste, un séduisant homme-aigle, est en train de se préparer dans les vestiaires lorsqu’il remarque le pélican qui se change à côté de lui. Par inadvertance, voilà que ses yeux se posent sur le gourdin qui pend mollement entre les cuisses de son voisin. L’engin est impressionnant, il faut bien le dire, et laisse notre oiseau admiratif. Mais alors que son esprit est occupé à fantasmer sur ce monument de virilité, quelle n’est pas la surprise du bel aigle lorsque le pélican - que le reste du monde semblait jusque-là laisser indifférent - se met à jouer nonchalamment avec sa volumineuse verge. Face à cette parade
* En ce qui me concerne, j’ai un certain faible pour Hinoto’o, le vieux dragon dévergondé qui sert de protagoniste à ce comic, mais je pourrais également citer la tribu d'hommes-lézards libidineux qui apparaît dans celui-là (pas sûr que ce dernier soit disponible en anglais, mais c’est peut-être tout simplement moi qui ai mal regardé)...
- Sir Reginald's Marvellous Organ (Reginald Pikedevant)
https://www.youtube.com/watch?v=1XWo4ufMkG4
Permettez-moi de faire les présentations. Voici Sir Reginald Pikedevant, Esquire. Gentleman et fin musicien, cet homme du monde incarne toute la prestance et le raffinement dont s'enorgueillit la haute société britannique. Sa galanterie est telle, qu'il est capable de porter deux titres qui devraient, par définition, être incompatibles. L'homme est par ailleurs un organiste accompli, et comme tout artiste qui se respecte, Monsieur Pikedevant sait à quel point il est capital de prendre soin de son instrument. Cet orga... je veux dire, cet orgue qui fait sa fierté et sa joie lui inspire même des chansons. C'est une véritable déclaration d'amour que le mélomane adresse ainsi à son cher orga... je veux dire, à son cher orgue, fidèle compagnon de ses jours et de ses nuits. Inutile cependant de vous en faire pour Madame Pikedevant : son époux est un parfait gentilhomme, et en tant que tel, il n'a pas peur de la laisser jouer, elle aussi, avec son précieux orga... je veux dire, avec son précieux orgue. Alors ne vous faites pas prier, et venez à votre tour admirer la splendeur virile du prodigieux orga... je veux dire, du prodigieux orgue de Sir Reginald... Oui, bon, le jeu de mots qui est au coeur de cette chanson ne passe pas aussi bien en français, mais j’imagine que vous aurez compris où le texte veut en venir. Tout l’humour du morceau repose ainsi sur le contraste entre l’apparente respectabilité du personnage, quintessence même du gentleman anglais, et les innombrables sous-entendus grivois qui émaillent les paroles. Évidemment, il vaut mieux avoir une bonne maîtrise de la langue de Shakespeare pour saisir tous les doubles sens égrillards qui truffent le texte. D’autant que certains sont retors, comme par exemple le jeu de mots sur les tulipes (j’aurais aussi pu citer la référence au Prince Albert, mais compte tenu du site sur lequel nous sommes, j’imagine qu’elle ne devrait pas vous échapper :p ). Cela étant, même sans saisir toutes les indécentes subtilités du texte, soyez assurés que le talent musical de Sir Reginald reste un vrai régal pour les oreilles...
- Young Souls (The Arcade Crew et 1P2P Studio)
https://www.youtube.com/watch?v=AGkaYnOwO-U
Dissipons tout de suite tout malentendu : non, ce jeu n'est pas la version kid-friendly de Dark Souls. XD Blague à part, Young Souls est un charmant petit jeu que j'ai eu l'occasion de découvrir plus tôt ce mois-ci (et qui n'a évidemment aucun rapport avec la célèbre franchise de FromSoftware). Pensé comme un croisement entre beat’em up et jeu de rôle, le titre vous glisse ainsi dans la peau et les baskets de deux adolescents effrontés : Jenn et Tristan, une paire de jumeaux dont l’insolence têtue me laisse penser qu’ils ne sont pas nés sous le signe des Gémeaux, mais sous celui de la bourrique. Vraisemblablement orphelins, les deux garnements ont été recueillis il y a tout juste un an par un savant excentrique. Mais si le vieil homme n’a jamais manqué de bienveillance à leur égard, le frère et la soeur peinent encore à trouver leur place en ce monde. Il faut dire que leur sale caractère et leur langue bien pendue ne leur ont pas vraiment valu la meilleure des réputations. Ce ne sont pourtant pas de mauvais bougres (en dépit de leurs dégaines de délinquants), et ils ont à coeur d’aider ceux qui leur sont chers. Justement, tout commence lorsque le Professeur les envoie en ville faire une course. Mais alors qu’ils regagnent leurs pénates après avoir accompli leur mission, c’est avec effroi qu’ils découvrent que la demeure du savant a été complètement saccagée pendant leur absence. Pire encore, le Professeur reste introuvable ! En quête d’indices, les jumeaux découvrent un passage secret conduisant aux sous-sols du manoir. Ils y trouvent un vieux portail de pierre crépitant d’une énergie étrange... mais toujours aucune trace de leur tuteur. Ce qui avait commencé comme une journée paisible et monotone a décidément pris une bien curieuse et préoccupante tournure. Portés par la fougue impertinente de la jeunesse, nos deux têtes brûlées décident alors de franchir le mystérieux seuil, espérant trouver des réponses de l’autre côté du voile. Ils ne le savent pas encore, mais les voilà à présent mêlés à une guerre ancestrale, une guerre qui opposa jadis la race humaine à la fière tribu des Gobbons. Victorieuse, l’humanité força les gobelins à trouver refuge dans les entrailles de la terre. Mais l’heure de la revanche a sonné ! Dwarvengobben, nouveau souverain des profondeurs obscures, a bien l’intention de reprendre aux hommes ce qu’ils ont autrefois volé à son peuple, à commencer par les secrets antiques que détient le Professeur... Il n’y a plus que Jenn et Tristan pour se dresser contre les ambitions sanglantes du Trône de Pierre et de ses partisans, une bande haute en couleurs qui n’est pas sans me rappeler le Comte Niark et ses sbires. Heureusement, les jumeaux ne tarderont pas à se faire eux aussi des alliés dans cette bataille, comme par exemple Baldwin, un sage gobbon et ami du Professeur avec qui ce dernier menait une mission diplomatique pour trouver une issue pacifique au conflit. Nos deux zigotos parviendront-ils à donner une fin heureuse à cette histoire ? Il n’appartient qu’à vous de vous en assurer. Grâce aux portails lunaires, aventurez-vous en territoire ennemi et défiez les forces armées de Dwarvengobben. Vague après vague, il vous faudra triompher des hordes d’adversaires que le tyran placera sur votre route afin de pénétrer toujours plus profondément dans le royaume des gobelins. En chemin, n’oubliez pas de récolter les précieuses ressources minérales dont regorgent les cavernes, car elles vous serviront à améliorer votre arsenal. Servi par un gameplay dynamique et une direction artistique tout aussi pêchue*, Young Souls vous entraîne ainsi dans une aventure pleine d’humour et d’action. Un joli récit initiatique auquel il est également possible de s’attaquer en duo, chaque joueur contrôlant l’un des jumeaux (au lieu d’alterner entre les deux comme dans le mode solo). Je n’ai moi-même pas encore eu l’occasion de m’y frotter, faute de partenaire, mais d’après ce que j’ai pu entendre de-ci de-là, ce mode multijoueur semble tenir ses promesses. Vraiment, s’il y a une chose que je reprocherais au titre, c’est que l’aventure est beaucoup trop courte par rapport à tout ce que le jeu propose en termes d’équipement. J’arrivais devant le boss final, que j’avais à peine eu le temps d’acheter un tiers de ce que les boutiques avaient en stock. Et pourtant, j’avais pris soin de me procurer le plus tôt possible tous les outils destinés à maximiser les gains d’argent et de matériaux... Mais à part ça, ça reste un titre des plus charmants. Un petit jeu sympathique qui ravira tous les amateurs de donjons et bastons. :p
* C’est rageant, la patte graphique du jeu me rappelle affreusement quelque chose, mais impossible de mettre le doigt sur quoi...
Et voilà qui conclut cette soixantième édition. J’espère qu’elle vous aura plu, parce que comme je vous le disais dans le numéro précédent, ce sera sûrement la dernière avant ma pause de l’été. Mais pas d’inquiétude, je vous retrouve à l’automne pour un nouveau cycle. Ou peut-être avant, qui sait ; l’inspiration peut frapper à tout moment, après tout. ;) En tout cas, j’espère que vous serez au rendez-vous. D’ici là, et comme je le dis toujours, prenez soin de vous. Ne commettez pas d’imprudence, et avec les fortes chaleurs qui arrivent, pensez à bien vous hydrater. L’eau, c’est la vie. Enfin bon, je mets peut-être la charrue avant les boeufs avec ce dernier point. XD Après tout, le printemps est encore jeune... Sur ces sages paroles, je vous souhaite à tous une excellente continuation. Allez, à la prochaine, mes p’tits loups. Sali-salut ! :p
Sharing is Caring #59
General | Posted a year agoCoucou les p'tits loups !
Que dire en préambule de cette nouvelle édition ? Comme je vous l’annonçais la dernière fois, c’est le retour du printemps que nous célébrons ce mois-ci. Bon, l’hiver a été tellement doux que c’est à peine si l’on voit une différence, mais j’imagine que c’est toujours agréable de retrouver les beaux jours (même si cela veut aussi dire que l’été et sa chaleur accablante ne sont plus très loin). Pour ma part, je me réjouis également de vous retrouver pour ce nouveau numéro. On ne peut pas dire qu’il ait quoi que ce soit de spécial, mais j’espère néanmoins que vous aurez plaisir à le lire. Je ne pense d’ailleurs pas avoir quoi que ce soit à ajouter, alors sans plus attendre, je vous propose de laisser de côté les hors-d’oeuvre et de passer aux vraies oeuvres. :p Allez, c’est parti pour le plat de résistance, à commencer par...
- Grand Panda et Petit Dragon (James Norbury)
https://www.lelotusetlelephant.com/.....t-dragon?gir=1
C’est l’histoire de deux amis inséparables : (je vous le donne en mille) un panda à la carrure imposante, et un dragon riquiqui. Épris d’aventure et de liberté, les deux compères voyagent ainsi par monts et par vaux, se laissant porter par le vent tels deux voiliers à la dérive. Au gré des saisons, ils découvrent les merveilles que le monde a à offrir. Et tandis que la résilience de la nature leur enseigne l’humilité, les deux vagabonds s’interrogent. Sur la vie, bien sûr, mais aussi sur eux-mêmes. La sagesse placide de Grand Panda vient tempérer l’impétuosité nerveuse de Petit Dragon, et c’est main dans la main qu’ils affrontent les coups du sort et les lendemains incertains. Au fils des pages, on découvre ainsi les illustrations de James Norbury, retrouvant dans son coup de crayon toute la finesse et la sérénité des estampes de l’orient. Car c’est bien sûr la philosophie bouddhiste - vers laquelle l’auteur s’est apparemment tourné alors qu’il traversait une période difficile - qui a inspiré ce recueil aérien. Un ouvrage qui, justement, nous invite à nous recueillir, à savourer la beauté de l’instant. L’expérience visuelle se transforme en expérience spirituelle, et l’on se laisse envoûter par la poésie simple de ce voyage, à la fois intimiste et universel. Vraiment, je ne peux que vous inviter à faire, vous aussi, un petit bout de chemin en compagnie de ces curieux vadrouilleurs*. ^_^ (Pour la petite anecdote, j’avais prévu, à la base, de vous présenter cet ouvrage dans le numéro précédent, dans la mesure où ce dernier était consacré à l’Année du Dragon. Et puis je me suis dit, puisque les pérégrinations de nos deux héros commencent avec l’arrivée du printemps, pourquoi ne pas attendre l’édition de mars, histoire de faire coïncider l’œuvre et le réel. Alors voilà ! Avouez que c’est une manière élégante de faire la liaison entre les deux numéros. :p )
* On me signale par ailleurs que l’ouvrage a eu droit à une suite, sommairement intitulée "Le Voyage". Je n’ai moi-même pas encore eu l’occasion d’y jeter un oeil, mais si ce second volume est aussi charmant que le premier, il ne devrait pas y avoir de souci à se faire...
- I think I like you (YeenTrash et Herutastic)
https://ithinkilikeyou.net/
Sky est un jeune homme tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Bon, c’est aussi un lapin, mais vu qu’il habite dans un monde peuplé uniquement d’animaux anthropomorphes, cela n’a rien d’anormal. Tout commence lorsque le fringant garçon - qui travaille comme livreur - vient frapper à la porte de Leon pour lui remettre un colis. Avec un nom pareil, on serait tenté de penser qu’il s’agit d’un lion, mais non. C’est un loup. Un beau loup ténébreux qui semble toujours avoir une bonne excuse pour se balader torse nu. Pour Sky, le coup de foudre est immédiat. Mais s’il va très vite devenir clair comme de l’eau de roche que les sentiments du jeune lapin sont loin d’être unilatéraux, cela ne va pas empêcher les deux hommes d’avoir toutes les peines du monde à s’avouer leur amour, que ce soit l’un à l’autre... ou à eux-mêmes. Au grand dam d’à peu près toutes les personnes qui gravitent autour d’eux, pour lesquelles il est atrocement évident que ces deux idiots en pincent l’un pour l’autre. L’amour est cependant un puissant moteur, et s’il va falloir un certain temps aux deux garçons pour reconnaître la véritable nature des sentiments qui les animent, c’est une belle et indéfectible amitié qu’ils vont nouer entre-temps. Les deux auteurs signent ainsi une oeuvre résolument printanière, pleine d’humour et de tendresse. Un récit qui, s’il n’a rien de particulièrement novateur, se laisse déguster avec toute la grâce d’une part de tarte aux pommes saupoudrée de cannelle*. Alors n’hésitez pas, si vous souffrez encore du spleen hivernal, à vous joindre à Sky, Leon, et tous leurs amis. Je suis sûr que leurs aventures lumineuses ne manqueront pas de vous réchauffer le coeur. :3
* Ou d’un panier d’oeufs en chocolat, pour rester dans l’esprit de la saison. Croyez-le ou non, mais j’avais complètement oublié que Pâques tombait à la fin du mois. C’est par le plus grand des hasards que j’ai choisi de vous présenter un webcomic ayant pour héros un lapin. XD
- The Dry-Dunes Temple (PaperMrio)
https://www.youtube.com/watch?v=DAvnGdq4KMc
Parce que qui dit "mars" dit aussi "MAR10 Day". L’édition de cette année n’a pas été particulièrement époustouflante (à part peut-être pour ce qui est de l’annonce de la suite du film, même si, soyons honnêtes, on savait tous qu’un second volet était inévitable XD ), mais on aura tout de même eu la date de sortie du remake de La Porte Millénaire. Sans vouloir m’étendre sur la place qu’occupe ce jeu dans mon coeur, je n’ai pas peur de dire que ma vie aurait été drastiquement différente s’il n’avait pas existé. Et bien sûr, je suis loin, très loin d’être le seul à avoir été inspiré par ce chef-d’oeuvre vidéoludique. Paper Mario, l’artiste que je vous propose de découvrir l’a dans le sang (comme l’indique fièrement son pseudonyme). Porté par sa passion, il a ainsi développé un certain talent pour l’animation en stop-motion, mettant en scène nos amis de papier dans toutes sortes d’exquis courts métrages. Celui dont je vous ai donné le lien, par exemple, vous invite à vous joindre aux frères Mario alors qu’ils accompagnent la princesse Peach et son fidèle Toad dans l’exploration d’un mystérieux tombeau enfoui sous le désert. Mais ce n’est là qu’un petit aperçu de son univers. Je ne saurais trop vous recommander de jeter un oeil au reste de sa filmographie. Entre décors pittoresques et humour affûté, on retrouve dans ses créations tout ce qui fait le charme de la série. Vraiment, que l’on soit mordu ou non de Paper Mario, on ne peut que saluer la virtuosité et le dévouement créatif du réalisateur. :p
Et voilà qui conclura cette édition. Son contenu n’avait certes rien d’exceptionnel, mais j’espère encore une fois qu’elle vous aura fait passer un agréable moment. Comme d’habitude, n’hésitez pas à laisser un commentaire si jamais il y a une remarque que vous aimeriez me faire ou une question que vous souhaiteriez me poser. Je suis tout ouïe ! :p Pour le reste, je vous donne rendez-vous le mois prochain pour ce qui sera la soixantième édition de cette newsletter. Elle n’aura sans doute rien de spécial, elle non plus, mais souvenez-vous que ce sera probablement le dernier numéro avant la trêve estivale, alors je compte sur vous pour ne pas le rater. ;) Sur ce, je vous souhaite à tous un joli mois d’Avril. Et pour ceux que cela intéresse, de joyeuses (et gourmandes !) fêtes de Pâques. ^_^ Allez, à bientôt tout le monde...
Que dire en préambule de cette nouvelle édition ? Comme je vous l’annonçais la dernière fois, c’est le retour du printemps que nous célébrons ce mois-ci. Bon, l’hiver a été tellement doux que c’est à peine si l’on voit une différence, mais j’imagine que c’est toujours agréable de retrouver les beaux jours (même si cela veut aussi dire que l’été et sa chaleur accablante ne sont plus très loin). Pour ma part, je me réjouis également de vous retrouver pour ce nouveau numéro. On ne peut pas dire qu’il ait quoi que ce soit de spécial, mais j’espère néanmoins que vous aurez plaisir à le lire. Je ne pense d’ailleurs pas avoir quoi que ce soit à ajouter, alors sans plus attendre, je vous propose de laisser de côté les hors-d’oeuvre et de passer aux vraies oeuvres. :p Allez, c’est parti pour le plat de résistance, à commencer par...
- Grand Panda et Petit Dragon (James Norbury)
https://www.lelotusetlelephant.com/.....t-dragon?gir=1
C’est l’histoire de deux amis inséparables : (je vous le donne en mille) un panda à la carrure imposante, et un dragon riquiqui. Épris d’aventure et de liberté, les deux compères voyagent ainsi par monts et par vaux, se laissant porter par le vent tels deux voiliers à la dérive. Au gré des saisons, ils découvrent les merveilles que le monde a à offrir. Et tandis que la résilience de la nature leur enseigne l’humilité, les deux vagabonds s’interrogent. Sur la vie, bien sûr, mais aussi sur eux-mêmes. La sagesse placide de Grand Panda vient tempérer l’impétuosité nerveuse de Petit Dragon, et c’est main dans la main qu’ils affrontent les coups du sort et les lendemains incertains. Au fils des pages, on découvre ainsi les illustrations de James Norbury, retrouvant dans son coup de crayon toute la finesse et la sérénité des estampes de l’orient. Car c’est bien sûr la philosophie bouddhiste - vers laquelle l’auteur s’est apparemment tourné alors qu’il traversait une période difficile - qui a inspiré ce recueil aérien. Un ouvrage qui, justement, nous invite à nous recueillir, à savourer la beauté de l’instant. L’expérience visuelle se transforme en expérience spirituelle, et l’on se laisse envoûter par la poésie simple de ce voyage, à la fois intimiste et universel. Vraiment, je ne peux que vous inviter à faire, vous aussi, un petit bout de chemin en compagnie de ces curieux vadrouilleurs*. ^_^ (Pour la petite anecdote, j’avais prévu, à la base, de vous présenter cet ouvrage dans le numéro précédent, dans la mesure où ce dernier était consacré à l’Année du Dragon. Et puis je me suis dit, puisque les pérégrinations de nos deux héros commencent avec l’arrivée du printemps, pourquoi ne pas attendre l’édition de mars, histoire de faire coïncider l’œuvre et le réel. Alors voilà ! Avouez que c’est une manière élégante de faire la liaison entre les deux numéros. :p )
* On me signale par ailleurs que l’ouvrage a eu droit à une suite, sommairement intitulée "Le Voyage". Je n’ai moi-même pas encore eu l’occasion d’y jeter un oeil, mais si ce second volume est aussi charmant que le premier, il ne devrait pas y avoir de souci à se faire...
- I think I like you (YeenTrash et Herutastic)
https://ithinkilikeyou.net/
Sky est un jeune homme tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Bon, c’est aussi un lapin, mais vu qu’il habite dans un monde peuplé uniquement d’animaux anthropomorphes, cela n’a rien d’anormal. Tout commence lorsque le fringant garçon - qui travaille comme livreur - vient frapper à la porte de Leon pour lui remettre un colis. Avec un nom pareil, on serait tenté de penser qu’il s’agit d’un lion, mais non. C’est un loup. Un beau loup ténébreux qui semble toujours avoir une bonne excuse pour se balader torse nu. Pour Sky, le coup de foudre est immédiat. Mais s’il va très vite devenir clair comme de l’eau de roche que les sentiments du jeune lapin sont loin d’être unilatéraux, cela ne va pas empêcher les deux hommes d’avoir toutes les peines du monde à s’avouer leur amour, que ce soit l’un à l’autre... ou à eux-mêmes. Au grand dam d’à peu près toutes les personnes qui gravitent autour d’eux, pour lesquelles il est atrocement évident que ces deux idiots en pincent l’un pour l’autre. L’amour est cependant un puissant moteur, et s’il va falloir un certain temps aux deux garçons pour reconnaître la véritable nature des sentiments qui les animent, c’est une belle et indéfectible amitié qu’ils vont nouer entre-temps. Les deux auteurs signent ainsi une oeuvre résolument printanière, pleine d’humour et de tendresse. Un récit qui, s’il n’a rien de particulièrement novateur, se laisse déguster avec toute la grâce d’une part de tarte aux pommes saupoudrée de cannelle*. Alors n’hésitez pas, si vous souffrez encore du spleen hivernal, à vous joindre à Sky, Leon, et tous leurs amis. Je suis sûr que leurs aventures lumineuses ne manqueront pas de vous réchauffer le coeur. :3
* Ou d’un panier d’oeufs en chocolat, pour rester dans l’esprit de la saison. Croyez-le ou non, mais j’avais complètement oublié que Pâques tombait à la fin du mois. C’est par le plus grand des hasards que j’ai choisi de vous présenter un webcomic ayant pour héros un lapin. XD
- The Dry-Dunes Temple (PaperMrio)
https://www.youtube.com/watch?v=DAvnGdq4KMc
Parce que qui dit "mars" dit aussi "MAR10 Day". L’édition de cette année n’a pas été particulièrement époustouflante (à part peut-être pour ce qui est de l’annonce de la suite du film, même si, soyons honnêtes, on savait tous qu’un second volet était inévitable XD ), mais on aura tout de même eu la date de sortie du remake de La Porte Millénaire. Sans vouloir m’étendre sur la place qu’occupe ce jeu dans mon coeur, je n’ai pas peur de dire que ma vie aurait été drastiquement différente s’il n’avait pas existé. Et bien sûr, je suis loin, très loin d’être le seul à avoir été inspiré par ce chef-d’oeuvre vidéoludique. Paper Mario, l’artiste que je vous propose de découvrir l’a dans le sang (comme l’indique fièrement son pseudonyme). Porté par sa passion, il a ainsi développé un certain talent pour l’animation en stop-motion, mettant en scène nos amis de papier dans toutes sortes d’exquis courts métrages. Celui dont je vous ai donné le lien, par exemple, vous invite à vous joindre aux frères Mario alors qu’ils accompagnent la princesse Peach et son fidèle Toad dans l’exploration d’un mystérieux tombeau enfoui sous le désert. Mais ce n’est là qu’un petit aperçu de son univers. Je ne saurais trop vous recommander de jeter un oeil au reste de sa filmographie. Entre décors pittoresques et humour affûté, on retrouve dans ses créations tout ce qui fait le charme de la série. Vraiment, que l’on soit mordu ou non de Paper Mario, on ne peut que saluer la virtuosité et le dévouement créatif du réalisateur. :p
Et voilà qui conclura cette édition. Son contenu n’avait certes rien d’exceptionnel, mais j’espère encore une fois qu’elle vous aura fait passer un agréable moment. Comme d’habitude, n’hésitez pas à laisser un commentaire si jamais il y a une remarque que vous aimeriez me faire ou une question que vous souhaiteriez me poser. Je suis tout ouïe ! :p Pour le reste, je vous donne rendez-vous le mois prochain pour ce qui sera la soixantième édition de cette newsletter. Elle n’aura sans doute rien de spécial, elle non plus, mais souvenez-vous que ce sera probablement le dernier numéro avant la trêve estivale, alors je compte sur vous pour ne pas le rater. ;) Sur ce, je vous souhaite à tous un joli mois d’Avril. Et pour ceux que cela intéresse, de joyeuses (et gourmandes !) fêtes de Pâques. ^_^ Allez, à bientôt tout le monde...
Sharing is Caring #58 - L'amour chez les dragons
General | Posted 2 years agoCoucou les p'tits loups !
J’espère que vous êtes en forme. Pour ma part, c’est avec grand plaisir que je vous retrouve pour cette nouvelle édition. Inutile de tourner autour du pot, j’imagine. Pour peu que vous suiviez cette newsletter depuis quelques années maintenant, vous n’êtes pas sans savoir que c’est devenu une tradition pour moi de dédier le numéro de février à la nouvelle année lunaire. Il faut dire que si je ne suis pas vraiment du genre à accorder beaucoup d’importance aux horoscopes, j’adore tout ce qui touche aux mythes et symboles astrologiques. Alors évidemment, le zodiaque chinois et sa ronde animalière ne manquent pas de titiller mon esprit créatif. D’autant que c’est sous un signe royal que cette nouvelle année sera placée : le Dragon, souverain incontesté des bêtes mythiques. Vraiment, existe-t-il une créature qui ait davantage excité l’imagination des hommes ? Et je ne parle pas uniquement de tous ces étalons à écailles qui traînent leurs formes viriles dans les profondeurs de FA. :p Que ce soient les sinuosités gracieuses des dragons de l’Orient, maîtres des eaux et des cieux, ou la férocité brûlante de leurs cousins occidentaux, gardiens avides des richesses infernales, ce n’est pas difficile de comprendre pourquoi ils sont devenus des symboles éternels de noblesse et de puissance. Reste maintenant à voir si 2024 saura être à la hauteur de cet auguste totem, garant de succès et de prospérité. XD Enfin bon, ne perdons pas notre temps à nous inquiéter de l’avenir. Concentrons-nous plutôt sur l’instant présent, à commencer par ce numéro spécial. Ce n’est pas grand-chose, mais j’espère qu’il vous plaira. Allez, c’est parti pour le feu d’artifice. :3
- Le Dragon qui rêvait de crépuscule (Akira Himekawa)
https://www.manga-news.com/index.ph.....-crepuscule-le
Oeuvre inachevée, pour ne pas dire abandonnée, c’était pourtant une belle épopée que promettait ce manga au titre éminemment poétique. Hélas, la série aura seulement duré assez longtemps pour remplir deux volumes. Désintérêt du public ? Ou de l’auteur ? Je n’ai pas souvenir d’avoir lu quoi que ce soit sur la question, mais c’est dommage, car elle n’avait pas manqué de me taper dans l’oeil. Tout commence par une rencontre. D’un côté, nous avons T.J, un mercenaire endurci dont le visage sombre trahit un passé cruel et douloureux. De l’autre, Kiya Hirasawa, un jeune garçon doux et innocent ayant hérité d’un sang antique le pouvoir de se transformer en féroce dragon. Recruté de force par Illumine, l’organisation qui emploie TJ, l’adolescent se retrouve contraint de faire équipe avec ce dernier pour aider le groupe dans sa lutte contre les "Digabeast", d’effroyables créatures qui se cachent parmi les hommes et manigancent dans l’ombre la fin de l’humanité. Mais alors que nos deux héros apprennent à s’apprivoiser et à travailler ensemble, ce monde en noir et blanc pourrait bien s’avérer plus flou qu’ils ne le croient... Décrit comme "un récit de dark fantasy moderne", Le Dragon qui rêvait de crépuscule entraîne ainsi le lecteur dans les bas-fonds d’un univers torturé, à la fois "beau et brutal". Alors qu’une guerre secrète fait rage, c’est animés par une profonde solitude que les personnages se jettent dans la bataille, comme pour arracher un sursis à cette ineffable tristesse qui les ronge. Pourtant, si le ton est résolument mélancolique, on sent malgré tout une irrépressible envie de vivre derrière la douleur. Ajoutez à cela des combats magistralement mis en scène, et vous obtenez un thriller, sombre et fiévreux, qui ne laisse pas indifférent. Vraiment, quand on voit ce que les deux premiers volumes avaient dans le ventre, on ne peut que déplorer la mort prématurée de la série. Enfin bon, j’imagine que c’est aussi le caractère inaccompli de la chose qui suscite cette fascination...
- Stutterhug (Sam Davies)
https://stutterhug.tumblr.com/post/.....-almost-forgot
Si de célèbres cracheurs de feu tels que Spyro et Krokmou ont déjà prouvé que les dragons pouvaient être aussi mignons que des chiots, on remerciera néanmoins cet illustrateur* d’avoir mis son talent au service de cette adorable vérité. Stutterhug - qui, si j’ai bien compris, n’est pas le pseudonyme de l’artiste, mais le titre sous lequel il regroupe ses travaux - vous invite ainsi à plonger dans un univers plein d’humour et de tendresse. Nos amis dragons y ont bien sûr la part belle, mais n’allez toutefois pas croire qu’ils soient les seules créatures à peupler l’imaginaire du dessinateur. Porté par une sensibilité rare et un coup de crayon tout en douceur, Stutterhug est une expérience à la fois visuelle et philosophique, nous invitant par exemple à contempler le passé sans pour autant nous laisser consumer par la nostalgie, ou encore à méditer sur ce que l'on recherche vraiment dans le regard des autres. Parfois drôle, souvent émouvante, l’oeuvre de Sam Davies est assurément un régal autant pour l’âme que pour les yeux. ^_^
* N’ayant pas réussi à lever l’ambiguïté, j’aurais tendance à employer le masculin, dans la mesure où c’est l’option la plus "neutre", mais c’est bien parce que le français m’oblige à faire un choix. N’hésitez pas à me corriger si je fais erreur.
- XinLong's Day-Off Log (Omyurice)
https://e-hentai.org/g/2821414/5efec230de/
(Attention, ce qui suit concerne du contenu à caractère pornographique. Vous voilà prévenus. :p )
Magia, un monde où la magie est omniprésente (même dans son nom !). Si certains s’appliquent à l’employer pour réaliser les plus incroyables prodiges, d’autres lui ont trouvé des applications plus terre à terre. C’est justement le cas de XinLong, un puissant dragon qui a ainsi utilisé ses incommensurables pouvoirs pour fonder… une société de transport. Certes, c’est moins glamour que de passer sa vie à incendier des villages et à kidnapper des princesses, mais ça reste nettement plus lucratif. :p Grâce à son audace et à son esprit novateur, notre improbable entrepreneur a pourtant su s’imposer et faire prospérer son empire. C’est devenu l’une des personnes les plus riches et influentes du pays, et il mène à présent une vie de luxe et d’insouciance. Bon, pas non plus si insouciante que ça (c’est qu’il a un business à faire tourner !). Quand bien même, cela ne l’empêche pas de prendre un petit jour de congé de temps en temps (il faut aussi savoir prendre soin de soi, après tout). Mais si XinLong est connu et respecté de par le monde pour son ingéniosité et son esprit d’entreprise, peu de gens savent que le fougueux dragon est aussi... une véritable traînée ! Pendant son temps libre, il n’y a rien que ce libidineux homme d’affaires apprécie plus que de se faire ramoner les entrailles par une meute de beaux mâles enragés. Au grand dam de son majordome en chef, Umezu, qui se désole de voir son maître s’adonner à ce genre de dévergondage indigne... Bref, vous l’aurez compris, XinLong’s Day-Off Log est une oeuvre qui, sur le plan scénaristique, ne se prend pas vraiment au sérieux. La personnalité colorée des protagonistes - alliée à un character design aussi viril que voluptueux - les rend néanmoins extrêmement attachants. Comment résister à l’outrecuidante impudicité de XinLong ? Ou à la prestance de gentleman d’Umezu ? Je me permets également de citer Yooyu, le fils de XinLong. Il apparaît surtout dans la petite histoire additionnelle qui suit l’oeuvre principale, mais sa nonchalance de hippie mal réveillé me fait craquer. :3 Vraiment, que dire de plus, si ce n’est que mon entrejambe et moi aimerions beaucoup retrouver cette exubérante famille dans de nouvelles aventures (imaginez, par exemple, Yooyu qui rencontre l’homme de sa vie et doit maintenant l’annoncer à son père, sachant pertinemment que celui-ci est incapable de résisterà une belle bite à un beau mec XD )...
Et ceci conclut cela. J’espère que vous aurez passé un agréable moment en compagnie de tous ces dragons. Avec cette édition, nous sommes officiellement entrés dans la seconde moitié du cycle zodiacal. En effet, c’est en 2018 que j’avais commencé à rédiger ces numéros spéciaux, avec l’année du Chien (qui se trouve être mon signe, même si c’était plus une coïncidence qu’autre chose). Six ans déjà... Encore cinq, et j’aurai bouclé la boucle ! À quoi ressemblera le monde lorsque viendra ce moment ? Aurai-je seulement le courage de continuer cette newsletter jusque-là ? Qui vivra verra, j’imagine. En attendant, j’espère pouvoir compter sur vous pour faire encore un petit bout de chemin avec moi. :p D’ailleurs, il va sans dire que je vous donne rendez-vous le mois prochain pour un nouveau numéro. Je profite normalement du numéro de mars pour célébrer avec vous le retour des beaux jours, mais quand je vois à quel point l’hiver a été doux, je ne peux m’empêcher d’éprouver un certain pincement au coeur... Quoi qu’il en soit, j’espère encore une fois que cette sélection draconique (à défaut d’être iconique XD ) vous aura plu. Ma prose enthousiaste a-t-elle rendu justice à la légendaire majesté de ces créatures ? À vous de me le dire. Sur ce, à la prochaine tout le monde. Prenez soin de vous. :3
J’espère que vous êtes en forme. Pour ma part, c’est avec grand plaisir que je vous retrouve pour cette nouvelle édition. Inutile de tourner autour du pot, j’imagine. Pour peu que vous suiviez cette newsletter depuis quelques années maintenant, vous n’êtes pas sans savoir que c’est devenu une tradition pour moi de dédier le numéro de février à la nouvelle année lunaire. Il faut dire que si je ne suis pas vraiment du genre à accorder beaucoup d’importance aux horoscopes, j’adore tout ce qui touche aux mythes et symboles astrologiques. Alors évidemment, le zodiaque chinois et sa ronde animalière ne manquent pas de titiller mon esprit créatif. D’autant que c’est sous un signe royal que cette nouvelle année sera placée : le Dragon, souverain incontesté des bêtes mythiques. Vraiment, existe-t-il une créature qui ait davantage excité l’imagination des hommes ? Et je ne parle pas uniquement de tous ces étalons à écailles qui traînent leurs formes viriles dans les profondeurs de FA. :p Que ce soient les sinuosités gracieuses des dragons de l’Orient, maîtres des eaux et des cieux, ou la férocité brûlante de leurs cousins occidentaux, gardiens avides des richesses infernales, ce n’est pas difficile de comprendre pourquoi ils sont devenus des symboles éternels de noblesse et de puissance. Reste maintenant à voir si 2024 saura être à la hauteur de cet auguste totem, garant de succès et de prospérité. XD Enfin bon, ne perdons pas notre temps à nous inquiéter de l’avenir. Concentrons-nous plutôt sur l’instant présent, à commencer par ce numéro spécial. Ce n’est pas grand-chose, mais j’espère qu’il vous plaira. Allez, c’est parti pour le feu d’artifice. :3
- Le Dragon qui rêvait de crépuscule (Akira Himekawa)
https://www.manga-news.com/index.ph.....-crepuscule-le
Oeuvre inachevée, pour ne pas dire abandonnée, c’était pourtant une belle épopée que promettait ce manga au titre éminemment poétique. Hélas, la série aura seulement duré assez longtemps pour remplir deux volumes. Désintérêt du public ? Ou de l’auteur ? Je n’ai pas souvenir d’avoir lu quoi que ce soit sur la question, mais c’est dommage, car elle n’avait pas manqué de me taper dans l’oeil. Tout commence par une rencontre. D’un côté, nous avons T.J, un mercenaire endurci dont le visage sombre trahit un passé cruel et douloureux. De l’autre, Kiya Hirasawa, un jeune garçon doux et innocent ayant hérité d’un sang antique le pouvoir de se transformer en féroce dragon. Recruté de force par Illumine, l’organisation qui emploie TJ, l’adolescent se retrouve contraint de faire équipe avec ce dernier pour aider le groupe dans sa lutte contre les "Digabeast", d’effroyables créatures qui se cachent parmi les hommes et manigancent dans l’ombre la fin de l’humanité. Mais alors que nos deux héros apprennent à s’apprivoiser et à travailler ensemble, ce monde en noir et blanc pourrait bien s’avérer plus flou qu’ils ne le croient... Décrit comme "un récit de dark fantasy moderne", Le Dragon qui rêvait de crépuscule entraîne ainsi le lecteur dans les bas-fonds d’un univers torturé, à la fois "beau et brutal". Alors qu’une guerre secrète fait rage, c’est animés par une profonde solitude que les personnages se jettent dans la bataille, comme pour arracher un sursis à cette ineffable tristesse qui les ronge. Pourtant, si le ton est résolument mélancolique, on sent malgré tout une irrépressible envie de vivre derrière la douleur. Ajoutez à cela des combats magistralement mis en scène, et vous obtenez un thriller, sombre et fiévreux, qui ne laisse pas indifférent. Vraiment, quand on voit ce que les deux premiers volumes avaient dans le ventre, on ne peut que déplorer la mort prématurée de la série. Enfin bon, j’imagine que c’est aussi le caractère inaccompli de la chose qui suscite cette fascination...
- Stutterhug (Sam Davies)
https://stutterhug.tumblr.com/post/.....-almost-forgot
Si de célèbres cracheurs de feu tels que Spyro et Krokmou ont déjà prouvé que les dragons pouvaient être aussi mignons que des chiots, on remerciera néanmoins cet illustrateur* d’avoir mis son talent au service de cette adorable vérité. Stutterhug - qui, si j’ai bien compris, n’est pas le pseudonyme de l’artiste, mais le titre sous lequel il regroupe ses travaux - vous invite ainsi à plonger dans un univers plein d’humour et de tendresse. Nos amis dragons y ont bien sûr la part belle, mais n’allez toutefois pas croire qu’ils soient les seules créatures à peupler l’imaginaire du dessinateur. Porté par une sensibilité rare et un coup de crayon tout en douceur, Stutterhug est une expérience à la fois visuelle et philosophique, nous invitant par exemple à contempler le passé sans pour autant nous laisser consumer par la nostalgie, ou encore à méditer sur ce que l'on recherche vraiment dans le regard des autres. Parfois drôle, souvent émouvante, l’oeuvre de Sam Davies est assurément un régal autant pour l’âme que pour les yeux. ^_^
* N’ayant pas réussi à lever l’ambiguïté, j’aurais tendance à employer le masculin, dans la mesure où c’est l’option la plus "neutre", mais c’est bien parce que le français m’oblige à faire un choix. N’hésitez pas à me corriger si je fais erreur.
- XinLong's Day-Off Log (Omyurice)
https://e-hentai.org/g/2821414/5efec230de/
(Attention, ce qui suit concerne du contenu à caractère pornographique. Vous voilà prévenus. :p )
Magia, un monde où la magie est omniprésente (même dans son nom !). Si certains s’appliquent à l’employer pour réaliser les plus incroyables prodiges, d’autres lui ont trouvé des applications plus terre à terre. C’est justement le cas de XinLong, un puissant dragon qui a ainsi utilisé ses incommensurables pouvoirs pour fonder… une société de transport. Certes, c’est moins glamour que de passer sa vie à incendier des villages et à kidnapper des princesses, mais ça reste nettement plus lucratif. :p Grâce à son audace et à son esprit novateur, notre improbable entrepreneur a pourtant su s’imposer et faire prospérer son empire. C’est devenu l’une des personnes les plus riches et influentes du pays, et il mène à présent une vie de luxe et d’insouciance. Bon, pas non plus si insouciante que ça (c’est qu’il a un business à faire tourner !). Quand bien même, cela ne l’empêche pas de prendre un petit jour de congé de temps en temps (il faut aussi savoir prendre soin de soi, après tout). Mais si XinLong est connu et respecté de par le monde pour son ingéniosité et son esprit d’entreprise, peu de gens savent que le fougueux dragon est aussi... une véritable traînée ! Pendant son temps libre, il n’y a rien que ce libidineux homme d’affaires apprécie plus que de se faire ramoner les entrailles par une meute de beaux mâles enragés. Au grand dam de son majordome en chef, Umezu, qui se désole de voir son maître s’adonner à ce genre de dévergondage indigne... Bref, vous l’aurez compris, XinLong’s Day-Off Log est une oeuvre qui, sur le plan scénaristique, ne se prend pas vraiment au sérieux. La personnalité colorée des protagonistes - alliée à un character design aussi viril que voluptueux - les rend néanmoins extrêmement attachants. Comment résister à l’outrecuidante impudicité de XinLong ? Ou à la prestance de gentleman d’Umezu ? Je me permets également de citer Yooyu, le fils de XinLong. Il apparaît surtout dans la petite histoire additionnelle qui suit l’oeuvre principale, mais sa nonchalance de hippie mal réveillé me fait craquer. :3 Vraiment, que dire de plus, si ce n’est que mon entrejambe et moi aimerions beaucoup retrouver cette exubérante famille dans de nouvelles aventures (imaginez, par exemple, Yooyu qui rencontre l’homme de sa vie et doit maintenant l’annoncer à son père, sachant pertinemment que celui-ci est incapable de résister
Et ceci conclut cela. J’espère que vous aurez passé un agréable moment en compagnie de tous ces dragons. Avec cette édition, nous sommes officiellement entrés dans la seconde moitié du cycle zodiacal. En effet, c’est en 2018 que j’avais commencé à rédiger ces numéros spéciaux, avec l’année du Chien (qui se trouve être mon signe, même si c’était plus une coïncidence qu’autre chose). Six ans déjà... Encore cinq, et j’aurai bouclé la boucle ! À quoi ressemblera le monde lorsque viendra ce moment ? Aurai-je seulement le courage de continuer cette newsletter jusque-là ? Qui vivra verra, j’imagine. En attendant, j’espère pouvoir compter sur vous pour faire encore un petit bout de chemin avec moi. :p D’ailleurs, il va sans dire que je vous donne rendez-vous le mois prochain pour un nouveau numéro. Je profite normalement du numéro de mars pour célébrer avec vous le retour des beaux jours, mais quand je vois à quel point l’hiver a été doux, je ne peux m’empêcher d’éprouver un certain pincement au coeur... Quoi qu’il en soit, j’espère encore une fois que cette sélection draconique (à défaut d’être iconique XD ) vous aura plu. Ma prose enthousiaste a-t-elle rendu justice à la légendaire majesté de ces créatures ? À vous de me le dire. Sur ce, à la prochaine tout le monde. Prenez soin de vous. :3
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General | Posted 2 years agoCoucou les p'tits loups ! (Je pense que ça va être ma nouvelle phrase d'accroche. XD )
Ça y est, nous voilà dans le futur. 2023 a tiré sa révérence, et c’est sur une année nouvelle que le soleil s’est levé. J’espère que ces premières semaines n’auront pas été trop dures. Avant toute chose, permettez-moi de vous adresser solennellement tous mes voeux pour 2024. Si j’en crois mon expérience dans le domaine de la correspondance festive, ceux-ci peuvent généralement être divisés en trois grandes catégories. Il y a d’abord la prospérité. Cette dernière n’est évidemment pas à définir comme une fin en soi, mais on ne va pas non plus nier qu’il est agréable de jouir d’une certain sécurité financière, que ce soit pour sa tranquillité d’esprit ou pour se faire plaisir. Sont également inclus dans cette catégorie tous les voeux de réussite, qu’elle soit scolaire ou professionnelle. Vient ensuite la santé, qu’elle soit physique ou mentale, autrement plus précieuse. J’imagine que cette catégorie se passe de commentaires, mais il est important de ne jamais oublier à quel point l’être humain peut être fragile... Enfin, troisième et dernière catégorie, tout ce qui touche à la félicité, au bonheur lui-même. Après tout, que peut-on souhaiter de plus à quelqu’un que d’être heureux ? Bien sûr, on préférerait tous être riche et sain, plutôt que pauvre et malade, mais les détails matériels passent facilement au second plan du moment que l’on garde au fond du coeur la joie de vivre... Alors voilà, pour cette année comme pour toutes celles à venir, je vous souhaite à tous de couler des jours paisibles et riants, entourés de ceux qui vous sont chers. Puisse votre bonne étoile vous guider vers de radieux lendemains. Quant à moi, j’espère humblement que ce nouveau numéro contribuera, à sa bien modeste manière, à illuminer votre journée. Sur ce, je ne crois pas avoir quoi que ce soit à ajouter (pour l’instant :p ), alors que le spectacle commence ! Bonne année... et bonne lecture. :3
- Dick Fight Island (Reibun Ike)
https://e-hentai.org/g/2136071/147c4885ab/
Qui dit janvier dit aussi épiphanie. Chez nous, la couronne revient à celui ou celle qui trouve la fève, mais certains ont une façon autrement plus, ahem ahem, originale de tirer les rois. Au sens propre du terme, d’ailleurs, puisqu’il s’agit de désigner leur nouveau souverain. L’auteur nous embarque ainsi pour le paradis tropical de Pulau Yong’Unda, un archipel luxuriant perdu dans les eaux turquoise des mers du sud. Isolées du reste du monde, ces îles à la beauté sauvage abritent huit clans bien distincts, chacun possédant ses propres traditions et savoir-faire. Tous les quatre ans, les huit tribus se réunissent pour ce qu’ils appellent le tournoi du Grand Wyrm, une compétition sacrée dont le vainqueur est déclaré roi de l’archipel. En effet, si les huit clans vivent aujourd’hui en relative harmonie, ça n’a pas toujours été le cas. Une guerre féroce a autrefois mis Pulau Yong’Unda à feu et à sang, et c’est pour éviter de nouveaux conflits que ce grand tournoi a été instauré. Les champions des huit tribus descendent ainsi dans l’arène pour s’affronter en duels, la victoire revenant à celui qui le premier... parvient à faire éjaculer son adversaire. Oui, oui, vous avez bien entendu. Ce n’est pas pour rien que le tournoi porte le nom d’un grand serpent mythologique. Vigueur et virilité occupent en effet une place primordiale dans la culture de l’archipel, et c’est en faisant cracher sa semence à son rival que l’on démontre sa supériorité. N’allez toutefois pas croire que l’ennemi se laissera faire. Si les hommes de Pulau Yong’Unda ont l’habitude de vivre les fesses à l’air, les guerriers de l’archipel ont également appris à protéger farouchement leurs parties intimes. Et c’est affublés d’étonnantes armures phalliques qu’ils s’avancent sur le champ de bataille. De curieuses cuirasses qui sont parfois bien plus dangereuses qu’elles n’en ont l’air... Après avoir passé les quatre dernières années à étudier à l’étranger, Hart, champion du clan des Joailliers, regagne ainsi sa terre natale pour défendre les couleurs de sa tribu lors du prochain tournoi. Fort du profond savoir qu’il a acquis durant son séjour outre-mer, le fougueux garçon entend bien faire honneur aux siens et remporter la victoire. Mais celle-ci pourrait bien être plus difficile à décrocher qu’il ne le croit. D’autant que si notre fier guerrier a les yeux rivés sur la compétition, son coeur, lui, reste tourné vers cet horizon par-delà lequel l’attend un certain jeune homme... Bref, vous l’aurez compris, Dick Fight Island est l’une de ces oeuvres dont le concept de base est tellement ridicule, tellement outrancier, qu’il en devient génial. On saluera néanmoins l’étonnante sincérité avec laquelle l’auteur s’empare de cette matière incongrue. On serait tenté de dire qu’il prend son intrigue au sérieux, mais à bien y réfléchir, ce n’est pas tout à fait exact. Ce sont plutôt les personnages qu’il prend au sérieux. En effet, s’il assume complètement le caractère saugrenu de la situation, c’est avec une sensibilité aussi surprenante que remarquable qu’il traite les protagonistes et leurs états d’âme. Un savant mélange d’humour et d’humanité qui - en plus d’être furieusement sexy - s’avère étrangement captivant. Amours viriles, rivalités passionnées, affrontements sensuels… c’est un spectacle torride et haletant que promet le tournoi du Grand Wyrm. Bien sûr, je sais pertinemment que cet homoérotisme décalé et extravagant ne sera pas au goût de tout le monde, mais pour peu que vous accrochiez à ce genre d’excentricité, vous ne devriez pas être déçus du voyage. Alors embarquez à votre tour pour les rivages sulfureux de Pulau Yong’Unda, et venez assister aux plus improbables combats decoqs cocks jamais mis en scène. :3
- Dungeons of Dreadrock (repris par Clamavi De Profundis)
https://www.youtube.com/watch?v=KlytebvYBIE
Reprenons du début, si vous le voulez bien. À la base, Dungeons of Dreadrock est un petit jeu d’aventure sorti en 2022. Je n’ai moi-même pas encore eu l’occasion de l’essayer ("encore" étant ici le mot-clé :p ), mais je n’en ai entendu que du bien. Avec ses énigmes retorses et son esthétique délicieusement old-school, le jeu affiche fièrement son ambition de faire revivre "l'esprit des jeux de rôles pour ordinateur des années 80". Votre mission (si tant est que vous soyez suffisamment courageux pour l’accepter :3 ) : partir à l’assaut du donjon de Dreadrock pour sauver votre frère d’un funeste destin. Tous les ans, un jeune homme est en effet choisi pour aller abattre le sorcier maudit qui règne d’une main d’os et de fer sur les sommets enneigés de la région. Jusque-là, aucun n’en est revenu vivant. Et cette année, hélas, c’est votre frère bien-aimé qui a été désigné pour aller défier le sombre tyran*. Mais alors qu’il vous avait simplement été demandé de l’escorter jusqu’aux portes de la sinistre forteresse où se terre le roi maudit, voilà que l’amour sororal finit par prendre le dessus. Refusant d’abandonner votre frère à une mort certaine, vous vous élancez à votre tour dans les ténébreuses entrailles du donjon. Mais parviendrez-vous seulement à retrouver le jeune homme avant de succomber aux pièges qui truffent les cent étages de la bâtisse** ? Il ne tient qu’à vous de déjouer les pronostics. Méfiez-vous, cependant, car le maître de la montagne veille. Initialement intitulée "The Dead King's Secret", la chanson que je voulais vous présenter - reprise ici par le groupe Clamavi De Profundis, connus pour leurs sonorités épiques inspirées de la littérature héroïco-fantastique - raconte ainsi ce qui semble être la légende du seigneur maudit de Dreadrock. Alors qu’il était autrefois un souverain bon et éclairé, le mage finit hélas par céder aux forces obscures. Avide de pouvoir et d’éternité, il scella son âme mortelle dans un anneau d’or (tiens donc), qu’il cacha ensuite dans un recoin oublié du monde, afin que plus jamais l’odieuse relique ne revoie la lumière du jour. La chanson met ainsi en garde les aventuriers qui viendraient défier le noir tyran dans son tombeau de pierre : tant que l’anneau demeure, le roi restera invaincu. Et son ombre perfide, incontestée, continuera de s’étendre sur le pays... Pourtant, en dépit de ce sombre avertissement, la mélodie a quelque chose d’inexplicablement triomphal, comme si la défaite de l’obscur sorcier, aussi improbable soit-elle, était aussi inévitable. Avant que je n’en découvre le contexte exact, le morceau évoquait pour moi l’image d’un héros franchissant fièrement les portes du domaine maudit. Après d’innombrables épreuves, il l’a finalement trouvé, l’anneau endormi qui renferme l’âme du sorcier maléfique. Il a déjoué tous les pièges, vaincu tous les démons que le despote a placés sur sa route, et triomphé de toute la noirceur qui rongeait son coeur. Le roi de la montagne ne peut plus rien contre lui à présent. L’impossible a été accompli, et il n’a plus aucun pouvoir sur le courageux héros. Il ne peut que contempler, du haut de sa tour, le champion qui s’avance victorieusement. L’hiver touche à sa fin, et le soleil se lève à l’horizon, jetant sa douce lumière sur les murs glacés de sa forteresse, comme pour signifier la fin imminente de son règne... Évidemment, n’ayant pas encore joué au jeu, j’ignore si ma vision contient une part de vérité. Mais le fin mot de l’histoire, c’est que ce thème est majestueusement inspirant. À vous de voir, maintenant, si vous partagez mon avis... :p
* Dans le même esprit, je vous invite par ailleurs à jeter un oeil à cette petite vidéo (à moins que vous ne préfériez cette autre version :p ). Pas sûr que le seigneur de Dreadrock soit aussi compatissant, mais vous avouerez que le concept est adorable, le maître des ténèbres qui adopte le "champion" missionné pour le vaincre...
** Un donjon aux 100 étages ? C'est marrant, j'ai l'impression d'avoir déjà entendu ça quelque part... :3
- Le Parc aux Cerfs (ECV Animation, promotion 2022)
https://www.youtube.com/watch?v=zblGp7U2pjQ
Derrière de lourdes grilles, un palais. Dans ce palais, un homme. Sur la tête de cet homme, une couronne. Derrière de lourdes grilles,un palais une prison. Dans cette prison, une chambre. Dans cette chambre, une jeune femme. Cet homme, c'est Louis XV, Sa Majesté des cerfs, et cette demoiselle aux yeux de biche, c'est Diane, sa favorite. Retenue captive entre les murs impassibles de la royale demeure, prisonnière d’un amour froid et impérieux qui dissimule sa cruauté derrière des montagnes de somptueux présents, la douce enfant ne peut que soupirer sur son triste sort, condamnée à contempler silencieusement le monde depuis la fenêtre de son opulente cellule. Un soir, pourtant, alors que son maître vient de s’assoupir à ses côtés, elle décide de tenter sa chance. Sans faire de bruit, la voilà qui s’empare de la clé qui ouvrira la porte interdite de son tombeau. Mais le tour n’en est pas joué pour autant. S’élançant dans l’air immobile, spectre pâle glissant entre les ombres noires, la jeune fille doit encore trouver le chemin qui la conduira hors de cet oppressant labyrinthe. Sans fil d’Ariane pour la guider, Diane n’a d’autre choix que d’inspecter - avec autant de discrétion que de méticulosité - chaque salle, chaque couloir de l’immense demeure, espérant voir se révéler l’issue salvatrice au détour de l’un de ces innombrables corridors. Hélas, c’est bien connu : les murs ont des oreilles. Et parfois même, des yeux... Porté par une direction artistique aussi venimeuse qu’enchanteresse, c’est un court métrage à la beauté terrifiante que signent ainsi les élèves de l’École de Création Visuelle. On se laisse séduire par la poésie de l’image, par la fantasmagorie diabolique de ce conte sans fées, à la fois glacial et enivrant. Pour reprendre les mots d’un autre commentateur, chaque plan est à lui tout seul un vrai petit bijou. Assurément, Le Parc aux Cerfs fait partie de ces oeuvres lourdes de sens qui émerveillent et fascinent autant qu’elles dérangent...
Et voilà, c’était le premier numéro de 2024. Au final, on peut dire que cette édition aura vraiment été placée sous le signe de la royauté. XD Ce n’était pas réellement prémédité, mais comme je le faisais remarquer plus tôt, janvier est le mois des rois, alors ça ne pouvait pas tomber mieux. Si j’avais voulu faire encore plus d’esprit, j’aurais même pu essayer de faire en sorte que chacune des oeuvres présentées soit thématiquement liée à l’un des cadeaux* que les trois mages apportèrent au divin rejeton... mais ce serait sans doute pousser un peu loin. :p En tout cas, j’espère que ce numéro vous aura plu, et que vous aurez passé un agréable moment en ma compagnie. Si c’est la première fois que le hasard vous conduit ici, n’hésitez pas à jeter un oeil aux éditions précédentes pour encore plus de contenu. Et si le cœur vous en dit, ne vous gênez pas non plus pour présenter à votre tour les oeuvres qui ont retenu votre attention. Après tout, c’est là le but avoué de cette newsletter : partager et faire connaître les univers qui nous tiennent à coeur, élargir nos horizons, enrichir nos imaginaires... Enfin bon, il va sans dire qu’il s’agit là d’une invitation, et non d'une obligation. :p Loin de moi l'idée de vous forcer la main. Avant de clôturer cette édition, permettez-moi cependant de vous souhaiter encore une fois une bonne et heureuse année. J’ignore ce que nous réserve l’avenir, mais demain comme aujourd’hui, tâchons simplement de faire de notre mieux. C’est le plus important. Sur ce, je vous donne rendez-vous le mois prochain pour un nouveau numéro. Cette fois encore, l’édition de février sera dédiée à la nouvelle année lunaire. Ce sont les nobles et fiers dragons qui seront à l’honneur en 2024, alors j’espère que mes mots seront à la hauteur de leur majesté. Allez, prenez soin de vous, et à la prochaine tout le monde. ^_^
* Pour ceux qui ne connaîtraient pas la légende, ces trois cadeaux sont traditionnellement : de l’or, symbole solaire de noblesse ; de l’encens, symbole de la pureté divine ; et de la myrrhe, symbole de mort et de résurrection. À vous de voir si vous trouvez des correspondances entre ces trésors allégoriques et la sélection telle qu’elle est. :p
Ça y est, nous voilà dans le futur. 2023 a tiré sa révérence, et c’est sur une année nouvelle que le soleil s’est levé. J’espère que ces premières semaines n’auront pas été trop dures. Avant toute chose, permettez-moi de vous adresser solennellement tous mes voeux pour 2024. Si j’en crois mon expérience dans le domaine de la correspondance festive, ceux-ci peuvent généralement être divisés en trois grandes catégories. Il y a d’abord la prospérité. Cette dernière n’est évidemment pas à définir comme une fin en soi, mais on ne va pas non plus nier qu’il est agréable de jouir d’une certain sécurité financière, que ce soit pour sa tranquillité d’esprit ou pour se faire plaisir. Sont également inclus dans cette catégorie tous les voeux de réussite, qu’elle soit scolaire ou professionnelle. Vient ensuite la santé, qu’elle soit physique ou mentale, autrement plus précieuse. J’imagine que cette catégorie se passe de commentaires, mais il est important de ne jamais oublier à quel point l’être humain peut être fragile... Enfin, troisième et dernière catégorie, tout ce qui touche à la félicité, au bonheur lui-même. Après tout, que peut-on souhaiter de plus à quelqu’un que d’être heureux ? Bien sûr, on préférerait tous être riche et sain, plutôt que pauvre et malade, mais les détails matériels passent facilement au second plan du moment que l’on garde au fond du coeur la joie de vivre... Alors voilà, pour cette année comme pour toutes celles à venir, je vous souhaite à tous de couler des jours paisibles et riants, entourés de ceux qui vous sont chers. Puisse votre bonne étoile vous guider vers de radieux lendemains. Quant à moi, j’espère humblement que ce nouveau numéro contribuera, à sa bien modeste manière, à illuminer votre journée. Sur ce, je ne crois pas avoir quoi que ce soit à ajouter (pour l’instant :p ), alors que le spectacle commence ! Bonne année... et bonne lecture. :3
- Dick Fight Island (Reibun Ike)
https://e-hentai.org/g/2136071/147c4885ab/
Qui dit janvier dit aussi épiphanie. Chez nous, la couronne revient à celui ou celle qui trouve la fève, mais certains ont une façon autrement plus, ahem ahem, originale de tirer les rois. Au sens propre du terme, d’ailleurs, puisqu’il s’agit de désigner leur nouveau souverain. L’auteur nous embarque ainsi pour le paradis tropical de Pulau Yong’Unda, un archipel luxuriant perdu dans les eaux turquoise des mers du sud. Isolées du reste du monde, ces îles à la beauté sauvage abritent huit clans bien distincts, chacun possédant ses propres traditions et savoir-faire. Tous les quatre ans, les huit tribus se réunissent pour ce qu’ils appellent le tournoi du Grand Wyrm, une compétition sacrée dont le vainqueur est déclaré roi de l’archipel. En effet, si les huit clans vivent aujourd’hui en relative harmonie, ça n’a pas toujours été le cas. Une guerre féroce a autrefois mis Pulau Yong’Unda à feu et à sang, et c’est pour éviter de nouveaux conflits que ce grand tournoi a été instauré. Les champions des huit tribus descendent ainsi dans l’arène pour s’affronter en duels, la victoire revenant à celui qui le premier... parvient à faire éjaculer son adversaire. Oui, oui, vous avez bien entendu. Ce n’est pas pour rien que le tournoi porte le nom d’un grand serpent mythologique. Vigueur et virilité occupent en effet une place primordiale dans la culture de l’archipel, et c’est en faisant cracher sa semence à son rival que l’on démontre sa supériorité. N’allez toutefois pas croire que l’ennemi se laissera faire. Si les hommes de Pulau Yong’Unda ont l’habitude de vivre les fesses à l’air, les guerriers de l’archipel ont également appris à protéger farouchement leurs parties intimes. Et c’est affublés d’étonnantes armures phalliques qu’ils s’avancent sur le champ de bataille. De curieuses cuirasses qui sont parfois bien plus dangereuses qu’elles n’en ont l’air... Après avoir passé les quatre dernières années à étudier à l’étranger, Hart, champion du clan des Joailliers, regagne ainsi sa terre natale pour défendre les couleurs de sa tribu lors du prochain tournoi. Fort du profond savoir qu’il a acquis durant son séjour outre-mer, le fougueux garçon entend bien faire honneur aux siens et remporter la victoire. Mais celle-ci pourrait bien être plus difficile à décrocher qu’il ne le croit. D’autant que si notre fier guerrier a les yeux rivés sur la compétition, son coeur, lui, reste tourné vers cet horizon par-delà lequel l’attend un certain jeune homme... Bref, vous l’aurez compris, Dick Fight Island est l’une de ces oeuvres dont le concept de base est tellement ridicule, tellement outrancier, qu’il en devient génial. On saluera néanmoins l’étonnante sincérité avec laquelle l’auteur s’empare de cette matière incongrue. On serait tenté de dire qu’il prend son intrigue au sérieux, mais à bien y réfléchir, ce n’est pas tout à fait exact. Ce sont plutôt les personnages qu’il prend au sérieux. En effet, s’il assume complètement le caractère saugrenu de la situation, c’est avec une sensibilité aussi surprenante que remarquable qu’il traite les protagonistes et leurs états d’âme. Un savant mélange d’humour et d’humanité qui - en plus d’être furieusement sexy - s’avère étrangement captivant. Amours viriles, rivalités passionnées, affrontements sensuels… c’est un spectacle torride et haletant que promet le tournoi du Grand Wyrm. Bien sûr, je sais pertinemment que cet homoérotisme décalé et extravagant ne sera pas au goût de tout le monde, mais pour peu que vous accrochiez à ce genre d’excentricité, vous ne devriez pas être déçus du voyage. Alors embarquez à votre tour pour les rivages sulfureux de Pulau Yong’Unda, et venez assister aux plus improbables combats de
- Dungeons of Dreadrock (repris par Clamavi De Profundis)
https://www.youtube.com/watch?v=KlytebvYBIE
Reprenons du début, si vous le voulez bien. À la base, Dungeons of Dreadrock est un petit jeu d’aventure sorti en 2022. Je n’ai moi-même pas encore eu l’occasion de l’essayer ("encore" étant ici le mot-clé :p ), mais je n’en ai entendu que du bien. Avec ses énigmes retorses et son esthétique délicieusement old-school, le jeu affiche fièrement son ambition de faire revivre "l'esprit des jeux de rôles pour ordinateur des années 80". Votre mission (si tant est que vous soyez suffisamment courageux pour l’accepter :3 ) : partir à l’assaut du donjon de Dreadrock pour sauver votre frère d’un funeste destin. Tous les ans, un jeune homme est en effet choisi pour aller abattre le sorcier maudit qui règne d’une main d’os et de fer sur les sommets enneigés de la région. Jusque-là, aucun n’en est revenu vivant. Et cette année, hélas, c’est votre frère bien-aimé qui a été désigné pour aller défier le sombre tyran*. Mais alors qu’il vous avait simplement été demandé de l’escorter jusqu’aux portes de la sinistre forteresse où se terre le roi maudit, voilà que l’amour sororal finit par prendre le dessus. Refusant d’abandonner votre frère à une mort certaine, vous vous élancez à votre tour dans les ténébreuses entrailles du donjon. Mais parviendrez-vous seulement à retrouver le jeune homme avant de succomber aux pièges qui truffent les cent étages de la bâtisse** ? Il ne tient qu’à vous de déjouer les pronostics. Méfiez-vous, cependant, car le maître de la montagne veille. Initialement intitulée "The Dead King's Secret", la chanson que je voulais vous présenter - reprise ici par le groupe Clamavi De Profundis, connus pour leurs sonorités épiques inspirées de la littérature héroïco-fantastique - raconte ainsi ce qui semble être la légende du seigneur maudit de Dreadrock. Alors qu’il était autrefois un souverain bon et éclairé, le mage finit hélas par céder aux forces obscures. Avide de pouvoir et d’éternité, il scella son âme mortelle dans un anneau d’or (tiens donc), qu’il cacha ensuite dans un recoin oublié du monde, afin que plus jamais l’odieuse relique ne revoie la lumière du jour. La chanson met ainsi en garde les aventuriers qui viendraient défier le noir tyran dans son tombeau de pierre : tant que l’anneau demeure, le roi restera invaincu. Et son ombre perfide, incontestée, continuera de s’étendre sur le pays... Pourtant, en dépit de ce sombre avertissement, la mélodie a quelque chose d’inexplicablement triomphal, comme si la défaite de l’obscur sorcier, aussi improbable soit-elle, était aussi inévitable. Avant que je n’en découvre le contexte exact, le morceau évoquait pour moi l’image d’un héros franchissant fièrement les portes du domaine maudit. Après d’innombrables épreuves, il l’a finalement trouvé, l’anneau endormi qui renferme l’âme du sorcier maléfique. Il a déjoué tous les pièges, vaincu tous les démons que le despote a placés sur sa route, et triomphé de toute la noirceur qui rongeait son coeur. Le roi de la montagne ne peut plus rien contre lui à présent. L’impossible a été accompli, et il n’a plus aucun pouvoir sur le courageux héros. Il ne peut que contempler, du haut de sa tour, le champion qui s’avance victorieusement. L’hiver touche à sa fin, et le soleil se lève à l’horizon, jetant sa douce lumière sur les murs glacés de sa forteresse, comme pour signifier la fin imminente de son règne... Évidemment, n’ayant pas encore joué au jeu, j’ignore si ma vision contient une part de vérité. Mais le fin mot de l’histoire, c’est que ce thème est majestueusement inspirant. À vous de voir, maintenant, si vous partagez mon avis... :p
* Dans le même esprit, je vous invite par ailleurs à jeter un oeil à cette petite vidéo (à moins que vous ne préfériez cette autre version :p ). Pas sûr que le seigneur de Dreadrock soit aussi compatissant, mais vous avouerez que le concept est adorable, le maître des ténèbres qui adopte le "champion" missionné pour le vaincre...
** Un donjon aux 100 étages ? C'est marrant, j'ai l'impression d'avoir déjà entendu ça quelque part... :3
- Le Parc aux Cerfs (ECV Animation, promotion 2022)
https://www.youtube.com/watch?v=zblGp7U2pjQ
Derrière de lourdes grilles, un palais. Dans ce palais, un homme. Sur la tête de cet homme, une couronne. Derrière de lourdes grilles,
Et voilà, c’était le premier numéro de 2024. Au final, on peut dire que cette édition aura vraiment été placée sous le signe de la royauté. XD Ce n’était pas réellement prémédité, mais comme je le faisais remarquer plus tôt, janvier est le mois des rois, alors ça ne pouvait pas tomber mieux. Si j’avais voulu faire encore plus d’esprit, j’aurais même pu essayer de faire en sorte que chacune des oeuvres présentées soit thématiquement liée à l’un des cadeaux* que les trois mages apportèrent au divin rejeton... mais ce serait sans doute pousser un peu loin. :p En tout cas, j’espère que ce numéro vous aura plu, et que vous aurez passé un agréable moment en ma compagnie. Si c’est la première fois que le hasard vous conduit ici, n’hésitez pas à jeter un oeil aux éditions précédentes pour encore plus de contenu. Et si le cœur vous en dit, ne vous gênez pas non plus pour présenter à votre tour les oeuvres qui ont retenu votre attention. Après tout, c’est là le but avoué de cette newsletter : partager et faire connaître les univers qui nous tiennent à coeur, élargir nos horizons, enrichir nos imaginaires... Enfin bon, il va sans dire qu’il s’agit là d’une invitation, et non d'une obligation. :p Loin de moi l'idée de vous forcer la main. Avant de clôturer cette édition, permettez-moi cependant de vous souhaiter encore une fois une bonne et heureuse année. J’ignore ce que nous réserve l’avenir, mais demain comme aujourd’hui, tâchons simplement de faire de notre mieux. C’est le plus important. Sur ce, je vous donne rendez-vous le mois prochain pour un nouveau numéro. Cette fois encore, l’édition de février sera dédiée à la nouvelle année lunaire. Ce sont les nobles et fiers dragons qui seront à l’honneur en 2024, alors j’espère que mes mots seront à la hauteur de leur majesté. Allez, prenez soin de vous, et à la prochaine tout le monde. ^_^
* Pour ceux qui ne connaîtraient pas la légende, ces trois cadeaux sont traditionnellement : de l’or, symbole solaire de noblesse ; de l’encens, symbole de la pureté divine ; et de la myrrhe, symbole de mort et de résurrection. À vous de voir si vous trouvez des correspondances entre ces trésors allégoriques et la sélection telle qu’elle est. :p
Sharing is Caring #56
General | Posted 2 years agoCoucou les p'tits loups !
J’espère que les rigueurs de l’hiver qui approche n’ont pas trop refroidi vos ardeurs, et que votre Avent s’est passé sous les meilleurs auspices. Tiens, maintenant que j’y pense, c’est une idée à retenir pour l’année prochaine : Sharing is Caring, version calendrier de l’Avent. Pas sûr que j’arrive à tenir le rythme, mais ça pourrait être très sympa. En tout cas, j’espère que vous êtes prêts. Pour les célébrations de fin d’année, bien sûr, mais aussi pour cette nouvelle édition. Vous allez voir, c’est un menu royal que je vous ai préparé pour l’occasion. Entre fêtes et froids, il rend hommage à tous les aspects de la saison. Je n’en dirai pas plus, mais j’espère évidemment que cette nouvelle sélection vous plaira. Sur ce, je vous laisse déballer votre cadeau. Mes mots sont tels des couches de papier scintillant qu’il vous faudra méticuleusement effeuiller jusqu’à dévoiler le trésor qu’elles dissimulent. Ou vous pouvez simplement déchirer le paquet et cliquer directement sur le lien. À vous de voir de quelle façon vous préférez filer la métaphore. :p Dans tous les cas, permettez-moi de vous souhaiter à tous un très bon réveillon. Ou au moins une bonne soirée. Haha, désolé, j’ai vite tendance à me laisser emporter par la magie et à oublier que Noël n’est pas nécessairement la tasse de thé (ou plutôt de chocolat chaud :3 ) de tout le monde. Enfin bon, je vous rassure, nul besoin de célébrer la Nativité pour apprécier le contenu de cette newsletter. XD Allez, amusez-vous bien !
- Astral-Requin
https://www.deviantart.com/astral-requin
Et pour commencer, j’aimerais vous inviter à découvrir le travail d’un artiste qui ne manquera pas de vous faire fondre par la douceur de son coup de crayon. Son oeuvre n’a techniquement aucun rapport avec la saison des fêtes*, mais comme je le disais dans le numéro précédent, quand le froid et la grisaille s’installent, il est important de mettre de la couleur dans nos vies. Heureusement, Astral-Requin est là pour réchauffer nos petits coeurs engourdis par les frimas de décembre. Avec ses couleurs pastel et son trait rondouillard, l’artiste se spécialise en effet dans la mise en scène de petits requins tout mignons (d’où son pseudo). Dans un monde où l’humanité s’est éteinte, les habitants des profondeurs océaniques ont évolué et pris la place laissée vacante par les hommes. Ils ont fondé leur propre société, créé leur propre culture et leurs propres icônes**, développé leur propre technologie, et c’est avec des étoiles plein les yeux qu’ils partent à la découverte de l’univers qui les entoure. À votre tour, laissez-vous séduire par leur candeur et leur curiosité pétillante, et par l’infinie tendresse avec laquelle l’artiste les dépeint. Je n’ai pas peur de le dire, si leurs petites bouilles ne vous font pas craquer, c’est qu’il y a quelque chose qui cloche chez vous. :p
* L’une de ses plus récentes créations était certes un magnifique paysage verglacé, mais j'imagine que c'est un peu léger comme connexion. XD
** À l’instar de Super Mechalodon, le héros d'acier, défenseur de la veuve et de l'alevin. :3
- Chant of Selflessness (4everfreebrony)
https://www.youtube.com/watch?v=U7hPX6tVR5w
Parce qu’il est important de ne pas oublier que le maître mot de la saison des fêtes est "générosité". :p Bien sûr, si vous êtes fans de My Little Pony : Friendship is Magic, il y a de fortes chances pour que vous connaissiez déjà ce morceau. Mais comme ce n’est pas nécessairement le cas de tout le monde, permettez-moi tout de même d’expliquer de quoi il est question. Ce qu'il faut savoir, c'est que la série suit les aventures de six poneys inséparables. Les "Mane Six", comme les fans les surnomment. Chacune d'entre elles est associée à l'un des six "éléments d'harmonie", six vertus qui dans ce monde de merveilles et de magie sont source d'une éclatante puissance*. Ce sont ces mêmes éléments qui ont inspiré à 4everfreebrony la série des "Chants", à laquelle appartient ce morceau. Le principe est on ne peut plus simple : il s’agit d’un ensemble de six chansons, chacune dédiée à l’une de nos six héroïnes et à la noble qualité qu’elle représente. À mi-chemin entre chants populaires et hymnes sacrés, ces compositions éthérées élèvent les six poneys au rang de figures quasi mythiques, à la fois héroïnes d’un lointain passé et incarnations parfaites d’un idéal. Par ces chants de louange, l’auteur lègue ainsi à l’éternité leurs exploits et leurs valeurs. Mais si chacun de ces hymnes est un vrai petit bijou, je dois bien admettre que c’est ce "Chant du Désintéressement" que je préfère. Et je ne dis pas ça uniquement parce que j’ai un faible pour Rarity. :p C’est juste que, comment dire, je trouve que c’est celui qui se distingue le plus sur le plan musical. J’ignore si l’on peut dire que c’est le plus abouti, mais c’est en tout cas celui que je trouve le plus marquant, celui que je considérerais comme le magnum opus de la série. Cela n’engage que moi, bien sûr, mais ce moment, entre les deux premiers couplets, où le violon se joint au piano est tout simplement divin. D’autant que l’illustration complète à merveille la mélodie. Cette image de Rarity, accoudée sur l’horizon, déversant sa générosité sur le monde telle une pluie de diamants... c’est tout à fait somptueux. On ne peut que saluer le travail fourni par tous les artistes associés au projet. Ils ont de quoi être fiers. ^_^
* Techniquement, cinq vertus, le dernier élément étant la magie elle-même...
- Golden Shrike (doeprince)
https://www.deviantart.com/doeprinc.....ke-1-758806117
Pour tout vous dire, j’avais prévu de vous présenter ce webcomic dans le numéro précédent. Et puis je me suis dit, ce sont des cervidés que l’oeuvre met en scène, alors autant attendre le mois prochain, puisque les rennes seront à l’honneur. Mon sens de l’à-propos n’est-il pas stupéfiant ? XD Mais trêve de plaisanteries. Je sais bien que vous n’êtes pas là pour m’entendre m’auto-congratuler. Laissez-moi plutôt vous expliquer de quoi il retourne. L’action se déroule ainsi dans un monde peuplé de créatures semblables à des cerfs, un monde sauvage et verdoyant dans lequel chaque harde vit selon ses propres règles, naviguant au gré des saisons et des caprices de la nature, tel que l’a voulu leur créateur, le grand Karuna. Tout commence lorsque les jumeaux Nero (le cerf) et Runi (la biche) se retrouvent contraints de quitter leur troupeau et de partir à la découverte de ce que ces vastes horizons ont à offrir. Mais alors qu’ils entament leur périple solitaire, voilà que le grand Karuna en personne vient s’adresser à Nero. Et ce qu’il a à dire n’est guère réjouissant. En effet, trois de ses divins enfants - Eve, Loss, et War* - ont disparu du ciel étoilé et errent à présent sur terre. Et leur absence ne va pas tarder à avoir de lourdes répercussions sur le monde d’en bas. Sans Eve pour insuffler la vie, tous les enfants à naître seront morts avant même de voir le jour, et sans Loss pour leur donner le repos éternel, tous les mourants continueront de vivre et de dépérir, dans l’attente insoutenable d’une fin qui n’arrivera jamais. Quant à War, son influence finira par précipiter le monde dans un maelström de haine et de violence... Autant dire qu’il faut vite les ramener au bercail. Et comme il ne peut pas s’en charger lui-même (à juste raison), le grand Karuna n’a d’autre choix que de confier cette mission sacrée au jeune cerf et à sa soeur. C’est une course contre la montre qui s’engage alors pour les deux exilés, bien décidés à retrouver les trois fugueurs célestes avant qu’il ne soit trop tard. Mais pourront-ils seulement les convaincre de reprendre leur place au firmament ? La question reste entière. D’autant que les jumeaux ne sont pas les seuls à s’intéresser aux enfants du créateur. Quelque chose se trame dans l’ombre. Antaras, chef d’un groupe de cerfs aux desseins mystérieux, a lui aussi des vues sur les trois divinités vagabondes. Hélas, le prix de ses ambitions pourrait bien être plus élevé qu’il ne le pense... Ainsi, c’est à Nero et Runi qu’il revient d’enrayer la catastrophe à venir. Une bien lourde tâche pour leurs jeunes épaules. Heureusement, ils ne tarderont pas à se faire des compagnons de voyage. Et puis ils pourront également compter sur le soutien de leurs "moitiés", de curieux oiseaux, à la fois âmes soeurs et familiers, auxquels les cerfs de ce monde sont liés à la naissance. Avec Golden Shrike, l’auteur signe ainsi un récit d’une finesse rare qui ravira assurément tous les amateurs de xénofiction. Une œuvre pleine de clarté et de poésie, servie par une écriture aussi élégamment ciselée que ses graphismes. Vraiment, que ce soit sur le plan de la narration ou de la présentation, on ne peut que rester admiratif devant le talent de l’artiste et la délicate richesse de son univers...
* J’ai préféré ne pas toucher à leurs noms, mais compte tenu de leur nature symbolique, je me dis que l’idéal serait de les traduire eux aussi...
- Ice Life (extrait du film Here comes Peter Cottontail : The Movie)
https://www.youtube.com/watch?v=TldvU6kQGY0
Pour finir, vous reprendrez bien un peu de nostalgie ? :p Voilà une chanson à laquelle je repense étonnamment souvent. Alors puisqu’elle colle parfaitement à la saison (sauf bien sûr si vous lisez ces lignes depuis l’hémisphère sud), je me suis dit, pourquoi ne pas vous en toucher deux mots ? Pour ne rien vous cacher, Here comes Peter Cottontail : The Movie (à ne pas confondre avec le chef-d’oeuvre de 1971, auquel il fait suite) fait partie de ces films qui ont laissé leur empreinte sur mon enfance. On ne peut pas dire qu’il ait particulièrement bien vieilli - même si, n’exagérons rien, il est clairement loin d’être le "pire exemple de CGI jamais vu", comme certains se plaisent à l’affirmer :p -, mais je garde néanmoins un bon souvenir de son univers bucolique et pétillant. J’étais particulièrement fan de tout ce qui avait trait aux horloges des quatre saisons, mais j’imagine que ce n’est pas vraiment le sujet. XD Revenons plutôt à nos glaçons. C’est justement le nom de la méchante dans la version française : Jackie Glaçon (son nom original étant évidemment Jackie Frost). Impératrice des congères et du froid mordant, cette reine des neiges au sang étonnamment chaud règne sans partage sur l’hiver et ses contrées gelées. Mais comme chacun le sait, au froid hivernal succédera toujours la douceur printanière, une loi de la nature qui insupporte au plus haut point la tempétueuse souveraine. Si ça ne tenait qu’à elle, la saison des flocons durerait éternellement. Et c’est précisément le sujet de cette chanson. Vantant la puissance de l’hiver, elle partage ainsi sa vision d’un monde idéal, un monde austère et figé, frissonnant sous un ciel blafard. Notez que le numéro n’a absolument aucun intérêt sur le plan scénaristique, étant donné que le film a déjà abondamment insisté sur le fait que Jackie exècre tout ce qui se rapporte de près ou de loin au printemps. Mais cela ne l’empêche pas d’être diaboliquement envoûtant. Vraiment, mes compliments à la comédienne qui double la princesse de la poudreuse. On se laisse ensorceler par la sensualité glaciale qui imprègne sa performance. Et je ne vous parle même pas de la chorégraphie psychédélique qui l’accompagne... Enfin bon, jetez-y plutôt un œil par vous-mêmes. Pour ma part, je n’aurais qu’une chose à ajouter : "au revoir, soleil ; here comes the freeze" !
Et voilà qui conclura cette cinquante-sixième édition. Je ne sais pas si l’on peut vraiment la qualifier de bouquet final, mais ce sera la dernière de l’année, alors j’espère qu’elle aura malgré tout été à la hauteur. Quoi qu’il en soit, 2023 - tout comme ce numéro - touche à sa fin. Peut-être avez-vous déjà pris vos résolutions pour l’année à venir. En ce qui me concerne, j’en ai pris une que je vais m’appliquer à tenir dès maintenant : ne plus vous imposer mes platitudes sur le temps qui passe. XD Plus sérieusement, permettez-moi de vous souhaiter encore une fois de très belles fêtes de fin d’année. Puissent-elles vous être aussi douces et étincelantes qu’une cuillère de miel. :3 Allez, sali-salut tout le monde. Et à l'année prochaine pour un nouveau numéro. ;)
J’espère que les rigueurs de l’hiver qui approche n’ont pas trop refroidi vos ardeurs, et que votre Avent s’est passé sous les meilleurs auspices. Tiens, maintenant que j’y pense, c’est une idée à retenir pour l’année prochaine : Sharing is Caring, version calendrier de l’Avent. Pas sûr que j’arrive à tenir le rythme, mais ça pourrait être très sympa. En tout cas, j’espère que vous êtes prêts. Pour les célébrations de fin d’année, bien sûr, mais aussi pour cette nouvelle édition. Vous allez voir, c’est un menu royal que je vous ai préparé pour l’occasion. Entre fêtes et froids, il rend hommage à tous les aspects de la saison. Je n’en dirai pas plus, mais j’espère évidemment que cette nouvelle sélection vous plaira. Sur ce, je vous laisse déballer votre cadeau. Mes mots sont tels des couches de papier scintillant qu’il vous faudra méticuleusement effeuiller jusqu’à dévoiler le trésor qu’elles dissimulent. Ou vous pouvez simplement déchirer le paquet et cliquer directement sur le lien. À vous de voir de quelle façon vous préférez filer la métaphore. :p Dans tous les cas, permettez-moi de vous souhaiter à tous un très bon réveillon. Ou au moins une bonne soirée. Haha, désolé, j’ai vite tendance à me laisser emporter par la magie et à oublier que Noël n’est pas nécessairement la tasse de thé (ou plutôt de chocolat chaud :3 ) de tout le monde. Enfin bon, je vous rassure, nul besoin de célébrer la Nativité pour apprécier le contenu de cette newsletter. XD Allez, amusez-vous bien !
- Astral-Requin
https://www.deviantart.com/astral-requin
Et pour commencer, j’aimerais vous inviter à découvrir le travail d’un artiste qui ne manquera pas de vous faire fondre par la douceur de son coup de crayon. Son oeuvre n’a techniquement aucun rapport avec la saison des fêtes*, mais comme je le disais dans le numéro précédent, quand le froid et la grisaille s’installent, il est important de mettre de la couleur dans nos vies. Heureusement, Astral-Requin est là pour réchauffer nos petits coeurs engourdis par les frimas de décembre. Avec ses couleurs pastel et son trait rondouillard, l’artiste se spécialise en effet dans la mise en scène de petits requins tout mignons (d’où son pseudo). Dans un monde où l’humanité s’est éteinte, les habitants des profondeurs océaniques ont évolué et pris la place laissée vacante par les hommes. Ils ont fondé leur propre société, créé leur propre culture et leurs propres icônes**, développé leur propre technologie, et c’est avec des étoiles plein les yeux qu’ils partent à la découverte de l’univers qui les entoure. À votre tour, laissez-vous séduire par leur candeur et leur curiosité pétillante, et par l’infinie tendresse avec laquelle l’artiste les dépeint. Je n’ai pas peur de le dire, si leurs petites bouilles ne vous font pas craquer, c’est qu’il y a quelque chose qui cloche chez vous. :p
* L’une de ses plus récentes créations était certes un magnifique paysage verglacé, mais j'imagine que c'est un peu léger comme connexion. XD
** À l’instar de Super Mechalodon, le héros d'acier, défenseur de la veuve et de l'alevin. :3
- Chant of Selflessness (4everfreebrony)
https://www.youtube.com/watch?v=U7hPX6tVR5w
Parce qu’il est important de ne pas oublier que le maître mot de la saison des fêtes est "générosité". :p Bien sûr, si vous êtes fans de My Little Pony : Friendship is Magic, il y a de fortes chances pour que vous connaissiez déjà ce morceau. Mais comme ce n’est pas nécessairement le cas de tout le monde, permettez-moi tout de même d’expliquer de quoi il est question. Ce qu'il faut savoir, c'est que la série suit les aventures de six poneys inséparables. Les "Mane Six", comme les fans les surnomment. Chacune d'entre elles est associée à l'un des six "éléments d'harmonie", six vertus qui dans ce monde de merveilles et de magie sont source d'une éclatante puissance*. Ce sont ces mêmes éléments qui ont inspiré à 4everfreebrony la série des "Chants", à laquelle appartient ce morceau. Le principe est on ne peut plus simple : il s’agit d’un ensemble de six chansons, chacune dédiée à l’une de nos six héroïnes et à la noble qualité qu’elle représente. À mi-chemin entre chants populaires et hymnes sacrés, ces compositions éthérées élèvent les six poneys au rang de figures quasi mythiques, à la fois héroïnes d’un lointain passé et incarnations parfaites d’un idéal. Par ces chants de louange, l’auteur lègue ainsi à l’éternité leurs exploits et leurs valeurs. Mais si chacun de ces hymnes est un vrai petit bijou, je dois bien admettre que c’est ce "Chant du Désintéressement" que je préfère. Et je ne dis pas ça uniquement parce que j’ai un faible pour Rarity. :p C’est juste que, comment dire, je trouve que c’est celui qui se distingue le plus sur le plan musical. J’ignore si l’on peut dire que c’est le plus abouti, mais c’est en tout cas celui que je trouve le plus marquant, celui que je considérerais comme le magnum opus de la série. Cela n’engage que moi, bien sûr, mais ce moment, entre les deux premiers couplets, où le violon se joint au piano est tout simplement divin. D’autant que l’illustration complète à merveille la mélodie. Cette image de Rarity, accoudée sur l’horizon, déversant sa générosité sur le monde telle une pluie de diamants... c’est tout à fait somptueux. On ne peut que saluer le travail fourni par tous les artistes associés au projet. Ils ont de quoi être fiers. ^_^
* Techniquement, cinq vertus, le dernier élément étant la magie elle-même...
- Golden Shrike (doeprince)
https://www.deviantart.com/doeprinc.....ke-1-758806117
Pour tout vous dire, j’avais prévu de vous présenter ce webcomic dans le numéro précédent. Et puis je me suis dit, ce sont des cervidés que l’oeuvre met en scène, alors autant attendre le mois prochain, puisque les rennes seront à l’honneur. Mon sens de l’à-propos n’est-il pas stupéfiant ? XD Mais trêve de plaisanteries. Je sais bien que vous n’êtes pas là pour m’entendre m’auto-congratuler. Laissez-moi plutôt vous expliquer de quoi il retourne. L’action se déroule ainsi dans un monde peuplé de créatures semblables à des cerfs, un monde sauvage et verdoyant dans lequel chaque harde vit selon ses propres règles, naviguant au gré des saisons et des caprices de la nature, tel que l’a voulu leur créateur, le grand Karuna. Tout commence lorsque les jumeaux Nero (le cerf) et Runi (la biche) se retrouvent contraints de quitter leur troupeau et de partir à la découverte de ce que ces vastes horizons ont à offrir. Mais alors qu’ils entament leur périple solitaire, voilà que le grand Karuna en personne vient s’adresser à Nero. Et ce qu’il a à dire n’est guère réjouissant. En effet, trois de ses divins enfants - Eve, Loss, et War* - ont disparu du ciel étoilé et errent à présent sur terre. Et leur absence ne va pas tarder à avoir de lourdes répercussions sur le monde d’en bas. Sans Eve pour insuffler la vie, tous les enfants à naître seront morts avant même de voir le jour, et sans Loss pour leur donner le repos éternel, tous les mourants continueront de vivre et de dépérir, dans l’attente insoutenable d’une fin qui n’arrivera jamais. Quant à War, son influence finira par précipiter le monde dans un maelström de haine et de violence... Autant dire qu’il faut vite les ramener au bercail. Et comme il ne peut pas s’en charger lui-même (à juste raison), le grand Karuna n’a d’autre choix que de confier cette mission sacrée au jeune cerf et à sa soeur. C’est une course contre la montre qui s’engage alors pour les deux exilés, bien décidés à retrouver les trois fugueurs célestes avant qu’il ne soit trop tard. Mais pourront-ils seulement les convaincre de reprendre leur place au firmament ? La question reste entière. D’autant que les jumeaux ne sont pas les seuls à s’intéresser aux enfants du créateur. Quelque chose se trame dans l’ombre. Antaras, chef d’un groupe de cerfs aux desseins mystérieux, a lui aussi des vues sur les trois divinités vagabondes. Hélas, le prix de ses ambitions pourrait bien être plus élevé qu’il ne le pense... Ainsi, c’est à Nero et Runi qu’il revient d’enrayer la catastrophe à venir. Une bien lourde tâche pour leurs jeunes épaules. Heureusement, ils ne tarderont pas à se faire des compagnons de voyage. Et puis ils pourront également compter sur le soutien de leurs "moitiés", de curieux oiseaux, à la fois âmes soeurs et familiers, auxquels les cerfs de ce monde sont liés à la naissance. Avec Golden Shrike, l’auteur signe ainsi un récit d’une finesse rare qui ravira assurément tous les amateurs de xénofiction. Une œuvre pleine de clarté et de poésie, servie par une écriture aussi élégamment ciselée que ses graphismes. Vraiment, que ce soit sur le plan de la narration ou de la présentation, on ne peut que rester admiratif devant le talent de l’artiste et la délicate richesse de son univers...
* J’ai préféré ne pas toucher à leurs noms, mais compte tenu de leur nature symbolique, je me dis que l’idéal serait de les traduire eux aussi...
- Ice Life (extrait du film Here comes Peter Cottontail : The Movie)
https://www.youtube.com/watch?v=TldvU6kQGY0
Pour finir, vous reprendrez bien un peu de nostalgie ? :p Voilà une chanson à laquelle je repense étonnamment souvent. Alors puisqu’elle colle parfaitement à la saison (sauf bien sûr si vous lisez ces lignes depuis l’hémisphère sud), je me suis dit, pourquoi ne pas vous en toucher deux mots ? Pour ne rien vous cacher, Here comes Peter Cottontail : The Movie (à ne pas confondre avec le chef-d’oeuvre de 1971, auquel il fait suite) fait partie de ces films qui ont laissé leur empreinte sur mon enfance. On ne peut pas dire qu’il ait particulièrement bien vieilli - même si, n’exagérons rien, il est clairement loin d’être le "pire exemple de CGI jamais vu", comme certains se plaisent à l’affirmer :p -, mais je garde néanmoins un bon souvenir de son univers bucolique et pétillant. J’étais particulièrement fan de tout ce qui avait trait aux horloges des quatre saisons, mais j’imagine que ce n’est pas vraiment le sujet. XD Revenons plutôt à nos glaçons. C’est justement le nom de la méchante dans la version française : Jackie Glaçon (son nom original étant évidemment Jackie Frost). Impératrice des congères et du froid mordant, cette reine des neiges au sang étonnamment chaud règne sans partage sur l’hiver et ses contrées gelées. Mais comme chacun le sait, au froid hivernal succédera toujours la douceur printanière, une loi de la nature qui insupporte au plus haut point la tempétueuse souveraine. Si ça ne tenait qu’à elle, la saison des flocons durerait éternellement. Et c’est précisément le sujet de cette chanson. Vantant la puissance de l’hiver, elle partage ainsi sa vision d’un monde idéal, un monde austère et figé, frissonnant sous un ciel blafard. Notez que le numéro n’a absolument aucun intérêt sur le plan scénaristique, étant donné que le film a déjà abondamment insisté sur le fait que Jackie exècre tout ce qui se rapporte de près ou de loin au printemps. Mais cela ne l’empêche pas d’être diaboliquement envoûtant. Vraiment, mes compliments à la comédienne qui double la princesse de la poudreuse. On se laisse ensorceler par la sensualité glaciale qui imprègne sa performance. Et je ne vous parle même pas de la chorégraphie psychédélique qui l’accompagne... Enfin bon, jetez-y plutôt un œil par vous-mêmes. Pour ma part, je n’aurais qu’une chose à ajouter : "au revoir, soleil ; here comes the freeze" !
Et voilà qui conclura cette cinquante-sixième édition. Je ne sais pas si l’on peut vraiment la qualifier de bouquet final, mais ce sera la dernière de l’année, alors j’espère qu’elle aura malgré tout été à la hauteur. Quoi qu’il en soit, 2023 - tout comme ce numéro - touche à sa fin. Peut-être avez-vous déjà pris vos résolutions pour l’année à venir. En ce qui me concerne, j’en ai pris une que je vais m’appliquer à tenir dès maintenant : ne plus vous imposer mes platitudes sur le temps qui passe. XD Plus sérieusement, permettez-moi de vous souhaiter encore une fois de très belles fêtes de fin d’année. Puissent-elles vous être aussi douces et étincelantes qu’une cuillère de miel. :3 Allez, sali-salut tout le monde. Et à l'année prochaine pour un nouveau numéro. ;)
Sharing is Caring #55
General | Posted 2 years agoCoucou les p'tits loups.
J'espère que vous allez bien en ce froid mois de Novembre. Après l'effervescence festive d'Octobre, le voilà qui étend son sombre manteau pour nous rappeler que le moment est venu de faire preuve de sobriété avant l'apothéose de Décembre. Mois de la grisaille et du recueillement, il nous invite également à honorer la mémoire de ceux qui nous ont quittés et ne seront pas là pour célébrer avec nous l'année nouvelle. Aussi aimerais-je en profiter pour rendre hommage à une petite boule de poils qui nous a été trop tôt enlevée : Éden (comme le jardin). C'était la petite chihuahua du compagnon de ma mère. Elle appartenait à l'origine à sa propre mère, mais nous l'avions recueillie lorsque le grand âge de la vieille dame l'a rendue incapable de s'en occuper. C’était déjà une petite mamie lorsque nous l’avons adoptée, et elle en avait déjà vu des vertes et des pas mûres (ayant notamment survécu à l’attaque d’un gros chien quelques années plus tôt). Mais elle a tout de même trouvé en elle la force de nous donner six merveilleuses années. Merci pour tout, Éden. Pour ton courage et ton dévouement. Pour ta douceur et ta présence rassurante. Pour toute l’affection et le réconfort que tu as su nous procurer, en dépit des épreuves. Puisses-tu à jamais reposer en paix, dans l’étreinte fleurie de ton jardin, sous les crocus et le laurier-rose. Nous n’entendrons plus le cliquetis de tes petites griffes sur le carrelage, mais tu resteras pour toujours dans nos coeurs, jusqu’au jour où nous serons réunis, par-delà les étoiles. Au revoir, petite puce... Fiou. Désolé pour cette entrée en matière un peu lugubre, mais il fallait que ça sorte. Sur ce, passons si vous le voulez bien à plus réjouissant sujet. Car ne vous y trompez pas, ça reste une joie pour moi de vous retrouver pour ce nouveau numéro. Sans plus attendre, je vous invite donc à découvrir cette cinquante-cinquième sélection. J’espère bien sûr qu’elle vous plaira, et qu’elle contribuera, à sa modeste façon, à enrichir votre imaginaire. Après tout, c’est là l’humble ambition de cette newsletter. ^_^ Allez, bonne dégustation !
- Dr. Globule, monstres à emporter (Tony Barnes)
https://www.youtube.com/watch?v=Gh5NFHw3iH4
De vous avoir parlé de Mot dans le numéro précédent, ça m’a entraîné dans une véritable spirale de nostalgie. Alors pour commencer, voici une autre série tirée de mon enfance. Quand j’y pense, elle aurait été parfaite pour l’édition d’Halloween. J’imagine que c’est un peu tard, maintenant qu’ils ont sorti Mariah Carey du congélateur, mais je suis sûr que vous ne m’en tiendrez pas rigueur. :p Mais faisons plutôt les présentations. Comme l’indique le titre anglophone de la série, Dr. Zitbag’s Transylvania Pet Shop, l’action se déroule en Transylvanie. Et comme chacun le sait, la région toute entière est une friche marécageuse peuplée uniquement de monstres et de revenants. Comment ? Ce n’était pas mentionné dans votre guide touristique ? Eh bien tant pis pour vous ! Qui sait, peut-être aurez-vous la chance de rencontrer l’éminent Professeur Globule.Sidoney Sidney de son prénom, ce brillant scientifique tient une animalerie dans laquelle il vend les créatures farfelues qu’il conçoit dans son laboratoire. Mais si son génie n’est pas à prouver, il en va de même pour sa cupidité. Avide et sans scrupules, le (pas si) bon docteur est prêt à toutes les arnaques et malhonnêtetés pour s’enrichir. Évidemment - sinon ce ne serait pas drôle -, ses stratagèmes ont bien souvent (pour ne pas dire toujours) la fâcheuse habitude de se retourner contre lui. Mais qu’à cela ne tienne, le savant fou a plus d’un mauvais tour dans son sac pour concrétiser ses rêves de gloire et de richesse. Après tout, répéter les mêmes erreurs encore et encore en espérant un résultat différent, n’est-ce pas là la définition même de la folie ? Vous l’aurez compris, Dr. Globule est une série qui consiste surtout à rire aux dépens de son personnage principal. Bien sûr, on finit tout de même par s’attacher au pauvre docteur, mais bon, vous savez ce qu’on dit : quand on cherche les ennuis, on les trouve. Alors on ne va pas non plus faire semblant de le plaindre. XD Vous l’aurez par ailleurs deviné, mais c’est toute une galaxie de personnages excentriques qui gravite autour du savant fou. À commencer par mon chouchou, Horrifido, le chien squelette qui sert d’assistant à Globule (si vous cherchez un surnom pour votre Tomberro, voilà qui devrait faire l’affaire). Fidèle et clairvoyant, Horrifido essaie tant bien que mal d’épauler son maître dans ses vénales entreprises, mais l’ego de ce dernier est hélas rarement réceptif aux conseils du vaillant toutou. Et puis il y a aussi les jumelles vampires, Sinistra et Bimbella, qui forment avec Globule l’un des triangles amoureux les plus improbables jamais vus dans un dessin animé. D’un côté, on a les deux soeurs, qui si elles éprouvent une affection relativement sincère pour le docteur, veulent surtout l’épouser parce qu’elles sont convaincues que ce n’est qu’une question de temps avant qu’il ne devienne riche et célèbre. De l’autre, Globule, qui ne serait pas contre l’idée de convoler avec les deux soeurs en même temps. Évidemment, les jumelles ne l’entendent pas vraiment de cette oreille et lui demande toujours de choisir laquelle il préfère, ce qui ne manque jamais d’embarrasser leur cher "Sidoney". Mentionnons enfin le brigadier Sanglote, un démon à la tête amovible que l’on pourrait décrire comme l’ennemi juré du docteur. Le policier rêve en effet d’installer ses quartiers dans le château qu’occupe le scientifique véreux, mais pour ce faire, il doit d’abord trouver une excuse pour coffrer Globule. Malheureusement pour lui, cette rivalité est à peu près le seul cas de figure où le sort semble favoriser le docteur, lequel trouve toujours un moyen d’échapper à la justice... Mais je devrais peut-être vous laisser découvrir tout cela par vous-même. Vraiment, si la série accuse son âge, je ne doute pas que son écriture pleine d’humour et de piquant saura vous séduire. Alors n’hésitez plus, et franchissez, vous aussi, les portes de l’animalerie... du Professeur... Globule !*
* Sur les conseils de nos avocats, Sharing is Caring™ décline toute responsabilité en cas d’insatisfaction du consommateur relative au produit vanté supra. Si vous ne l’aimez pas, c’est votre problème ! :p
- Ivy the Kiwi ? (XSEED Games)
https://www.youtube.com/watch?v=Sb7aCLV2CLE
Voilà un adorable petit jeu que j’ai récemment eu le plaisir de découvrir. Et j’insiste sur les mots "petit" et "adorable". Que ce soit au niveau de l’intrigue ou du gameplay, l’aventure se veut minimaliste. Mais faisons d’abord connaissance avec l’héroïne de cette histoire. Voici donc Ivy. Qui, comme l’indique le titre du jeu, est (selon toute vraisemblance (clin d’oeil, clin d’oeil)) un kiwi. Et je ne parle pas du fruit de l’actinidia, mais bien du petit oiseau néo-zélandais. :p Mais alors qu’elle vient tout juste de sortir de l’oeuf, l’adorable boule de plumes découvre qu’elle a malencontreusement été séparée de sa mère. Perdue et livrée à elle-même, la demoiselle n’a d’autre choix que de prendre son courage à deux mains (à deux ailes ?) et de partir en quête de ses origines. Mais si le monde qui l’entoure n’a pas l’air si effrayant que ça, il n’en regorge pas moins de dangers insoupçonnés. Surtout pour un oisillon comme Ivy qui ne sait pas voler. Heureusement, la petiote pourra compter sur un précieux allié lors de cette aventure : vous, le joueur. C’est là que les choses prennent une tournure intéressante. En effet, vous ne contrôlerez pas directement le petit oiseau. Celui-ci avancera tout seul, et votre tâche consistera à le guider à travers les différents niveaux en créant des lianes. Ces dernières constituent d’ailleurs un outil étonnamment polyvalent. D’autant que vous pouvez ajuster leur position en temps réel et ainsi profiter de l’inertie pour faire faire à Ivy toutes sortes d’acrobaties. Besoin d’une rampe pour aider la demoiselle à gravir une marche, ou d’une passerelle pour lui permettre de franchir un fossé ? D’un mur pour lui faire changer de direction, voire d’un trampoline pour la propulser dans les airs ? Ces lianes ont réponse à tout ! Vraiment, si le titre revendique fièrement la simplicité de son design, il n’en déborde pas moins d’ingéniosité. Une expérience aussi mignonne que dynamique, servie par une direction artistique automnale dont la délicatesse fait revivre la magie des livres d’images et des jeux en bois de notre enfance. Le seul point noir, c’est que le jeu - qui était sorti à l’origine sur Wii et DS - est tellement obscur, qu’il y a peu de chances pour qu’on le revoit un jour dans un catalogue. Quand bien même, ça reste un titre tout à fait charmant qui gagne à être connu. Alors vous aussi, suivez la traînée de plumes, et rejoignez Ivy (le kiwi ?) dans son aventure. :3
- Lorraine (Abnocto)
https://www.youtube.com/watch?v=03SwWhl6-2o
Dans un tout autre registre, voilà un jeu qui ne devrait pas manquer de vous glacer le sang. Attention cependant : si vous ne supportez pas la cruauté envers les animaux, vous préférerez sans doute passer votre chemin, car certaines scènes risquent d’être assez pénibles. Vous voilà prévenus ! :p Si vous n’avez en revanche pas froid aux yeux, je vous invite à présent à vous glisser dans la peau et les dentelles de Lorraine, une aristocrate victorienne qui n’a rien à envier à Bayonetta en termes de prestance et de bon goût vestimentaire. Hélas, tout n’est pas rose dans la vie de la jeune femme. Elle qui avait tout pour être heureuse, la voilà qui perd subitement son époux bien-aimé. Comme le destin peut être cruel... Après de houleuses funérailles, l’élégante endeuillée se réveille ainsi dans la pesante solitude de sa demeure. Mais alors qu’elle essaie tant bien que mal d’échapper au chagrin en s’occupant de la maison, un événement aussi troublant qu’inattendu vient - littéralement - frapper à sa porte... Servie par une esthétique délicieusement gothique et des graphismes dignes de la PS2 (avec toute mon affection :p ), c’est une histoire plus sombre encore que les habits du deuil à la découverte de laquelle nous entraîne le jeu. Une histoire envoûtante qui, comme bien souvent, s’écrit en lettres de sang au carrefour de l’amour et de la folie...
- Wriggle (Cosmo Sheldrake)
https://www.youtube.com/watch?v=VpQhVl-WkHo
Vous me direz, j’aurais pu attendre le numéro d’Avril pour vous présenter cette chanson, eu égard à l’imagerie poissonneuse que déploie la vidéo. Mais en y regardant de plus près, les paroles résonnent étonnamment bien avec l’esprit de la saison actuelle. Pour reprendre les mots de l’auteur, c’est une chanson qui entend "célébrer la vie dans l'espoir que celle-ci ait été bien vécue". À l’heure où sonne le glas, le morceau nous invite ainsi à méditer sur l’inévitabilité de la mort et à savourer le temps qui nous est donné. Un thème que l’artiste aborde avec une légèreté rafraîchissante, comme pour nous dire "la vie est une promenade, pas un marathon". À cet effet, la vidéo est pensée comme un aquarium, comme une invitation exotique à la contemplation. Des poissons vont et viennent sous le regard du spectateur, chacun correspondant à un élément de la partition. Une idée aussi charmante qu’astucieuse qui transforme l’expérience sonore en expérience visuelle. Plus la mélodie se complexifie, et plus l’écran se retrouve envahi de créatures aquatiques aux reflets chatoyants. On se laisse ainsi doucement emporter par cette rêverie sous-marine, aussi exquise sur le plan plastique que musical. Je n’ai pas encore pris le temps de jeter un œil aux autres compositions de l’artiste, mais vraiment, j’oserais dire que la finesse de ce morceau augure de bien belles choses...
Et voilà qui conclura cette édition. En ce triste mois de Novembre, j’espère qu’elle aura un tant soit peu contribué à mettre de la couleur dans votre journée. Dans le cas contraire, permettez-moi, en guise de bouquet final, de joindre un arc-en-ciel à ces lignes. Du rouge pour la passion, et un zeste d'orange pour la gourmandise. Du jaune pour la joie, et du vert pour l'espérance. Un peu d'azur pour la sérénité, et une touche d'indigo pour l'élévation. Quant au violet, il rime avec créativité (et avec tout un tas d’autres mots, mais on se contentera de celui-ci pour l’instant :p ). Alors n’oubliez jamais, lorsque vous broyez du noir ou affrontez des nuits blanches, qu’il y a de la beauté dans tout ce qui nous entoure, et que le beau temps viendra toujours après la pluie. Et ça tombe bien, car à la morosité de Novembre vont bientôt succéder les festivités scintillantes de la fin d’année. J’espère que le prochain numéro sera à la hauteur de vos attentes. D’ici là, prenez soin de vous, et de tous ceux qui vous sont chers. C’est le plus important. Allez, à bientôt tout le monde. ^_^
PS : On pense très fort à toi, Éden !
J'espère que vous allez bien en ce froid mois de Novembre. Après l'effervescence festive d'Octobre, le voilà qui étend son sombre manteau pour nous rappeler que le moment est venu de faire preuve de sobriété avant l'apothéose de Décembre. Mois de la grisaille et du recueillement, il nous invite également à honorer la mémoire de ceux qui nous ont quittés et ne seront pas là pour célébrer avec nous l'année nouvelle. Aussi aimerais-je en profiter pour rendre hommage à une petite boule de poils qui nous a été trop tôt enlevée : Éden (comme le jardin). C'était la petite chihuahua du compagnon de ma mère. Elle appartenait à l'origine à sa propre mère, mais nous l'avions recueillie lorsque le grand âge de la vieille dame l'a rendue incapable de s'en occuper. C’était déjà une petite mamie lorsque nous l’avons adoptée, et elle en avait déjà vu des vertes et des pas mûres (ayant notamment survécu à l’attaque d’un gros chien quelques années plus tôt). Mais elle a tout de même trouvé en elle la force de nous donner six merveilleuses années. Merci pour tout, Éden. Pour ton courage et ton dévouement. Pour ta douceur et ta présence rassurante. Pour toute l’affection et le réconfort que tu as su nous procurer, en dépit des épreuves. Puisses-tu à jamais reposer en paix, dans l’étreinte fleurie de ton jardin, sous les crocus et le laurier-rose. Nous n’entendrons plus le cliquetis de tes petites griffes sur le carrelage, mais tu resteras pour toujours dans nos coeurs, jusqu’au jour où nous serons réunis, par-delà les étoiles. Au revoir, petite puce... Fiou. Désolé pour cette entrée en matière un peu lugubre, mais il fallait que ça sorte. Sur ce, passons si vous le voulez bien à plus réjouissant sujet. Car ne vous y trompez pas, ça reste une joie pour moi de vous retrouver pour ce nouveau numéro. Sans plus attendre, je vous invite donc à découvrir cette cinquante-cinquième sélection. J’espère bien sûr qu’elle vous plaira, et qu’elle contribuera, à sa modeste façon, à enrichir votre imaginaire. Après tout, c’est là l’humble ambition de cette newsletter. ^_^ Allez, bonne dégustation !
- Dr. Globule, monstres à emporter (Tony Barnes)
https://www.youtube.com/watch?v=Gh5NFHw3iH4
De vous avoir parlé de Mot dans le numéro précédent, ça m’a entraîné dans une véritable spirale de nostalgie. Alors pour commencer, voici une autre série tirée de mon enfance. Quand j’y pense, elle aurait été parfaite pour l’édition d’Halloween. J’imagine que c’est un peu tard, maintenant qu’ils ont sorti Mariah Carey du congélateur, mais je suis sûr que vous ne m’en tiendrez pas rigueur. :p Mais faisons plutôt les présentations. Comme l’indique le titre anglophone de la série, Dr. Zitbag’s Transylvania Pet Shop, l’action se déroule en Transylvanie. Et comme chacun le sait, la région toute entière est une friche marécageuse peuplée uniquement de monstres et de revenants. Comment ? Ce n’était pas mentionné dans votre guide touristique ? Eh bien tant pis pour vous ! Qui sait, peut-être aurez-vous la chance de rencontrer l’éminent Professeur Globule.
* Sur les conseils de nos avocats, Sharing is Caring™ décline toute responsabilité en cas d’insatisfaction du consommateur relative au produit vanté supra. Si vous ne l’aimez pas, c’est votre problème ! :p
- Ivy the Kiwi ? (XSEED Games)
https://www.youtube.com/watch?v=Sb7aCLV2CLE
Voilà un adorable petit jeu que j’ai récemment eu le plaisir de découvrir. Et j’insiste sur les mots "petit" et "adorable". Que ce soit au niveau de l’intrigue ou du gameplay, l’aventure se veut minimaliste. Mais faisons d’abord connaissance avec l’héroïne de cette histoire. Voici donc Ivy. Qui, comme l’indique le titre du jeu, est (selon toute vraisemblance (clin d’oeil, clin d’oeil)) un kiwi. Et je ne parle pas du fruit de l’actinidia, mais bien du petit oiseau néo-zélandais. :p Mais alors qu’elle vient tout juste de sortir de l’oeuf, l’adorable boule de plumes découvre qu’elle a malencontreusement été séparée de sa mère. Perdue et livrée à elle-même, la demoiselle n’a d’autre choix que de prendre son courage à deux mains (à deux ailes ?) et de partir en quête de ses origines. Mais si le monde qui l’entoure n’a pas l’air si effrayant que ça, il n’en regorge pas moins de dangers insoupçonnés. Surtout pour un oisillon comme Ivy qui ne sait pas voler. Heureusement, la petiote pourra compter sur un précieux allié lors de cette aventure : vous, le joueur. C’est là que les choses prennent une tournure intéressante. En effet, vous ne contrôlerez pas directement le petit oiseau. Celui-ci avancera tout seul, et votre tâche consistera à le guider à travers les différents niveaux en créant des lianes. Ces dernières constituent d’ailleurs un outil étonnamment polyvalent. D’autant que vous pouvez ajuster leur position en temps réel et ainsi profiter de l’inertie pour faire faire à Ivy toutes sortes d’acrobaties. Besoin d’une rampe pour aider la demoiselle à gravir une marche, ou d’une passerelle pour lui permettre de franchir un fossé ? D’un mur pour lui faire changer de direction, voire d’un trampoline pour la propulser dans les airs ? Ces lianes ont réponse à tout ! Vraiment, si le titre revendique fièrement la simplicité de son design, il n’en déborde pas moins d’ingéniosité. Une expérience aussi mignonne que dynamique, servie par une direction artistique automnale dont la délicatesse fait revivre la magie des livres d’images et des jeux en bois de notre enfance. Le seul point noir, c’est que le jeu - qui était sorti à l’origine sur Wii et DS - est tellement obscur, qu’il y a peu de chances pour qu’on le revoit un jour dans un catalogue. Quand bien même, ça reste un titre tout à fait charmant qui gagne à être connu. Alors vous aussi, suivez la traînée de plumes, et rejoignez Ivy (le kiwi ?) dans son aventure. :3
- Lorraine (Abnocto)
https://www.youtube.com/watch?v=03SwWhl6-2o
Dans un tout autre registre, voilà un jeu qui ne devrait pas manquer de vous glacer le sang. Attention cependant : si vous ne supportez pas la cruauté envers les animaux, vous préférerez sans doute passer votre chemin, car certaines scènes risquent d’être assez pénibles. Vous voilà prévenus ! :p Si vous n’avez en revanche pas froid aux yeux, je vous invite à présent à vous glisser dans la peau et les dentelles de Lorraine, une aristocrate victorienne qui n’a rien à envier à Bayonetta en termes de prestance et de bon goût vestimentaire. Hélas, tout n’est pas rose dans la vie de la jeune femme. Elle qui avait tout pour être heureuse, la voilà qui perd subitement son époux bien-aimé. Comme le destin peut être cruel... Après de houleuses funérailles, l’élégante endeuillée se réveille ainsi dans la pesante solitude de sa demeure. Mais alors qu’elle essaie tant bien que mal d’échapper au chagrin en s’occupant de la maison, un événement aussi troublant qu’inattendu vient - littéralement - frapper à sa porte... Servie par une esthétique délicieusement gothique et des graphismes dignes de la PS2 (avec toute mon affection :p ), c’est une histoire plus sombre encore que les habits du deuil à la découverte de laquelle nous entraîne le jeu. Une histoire envoûtante qui, comme bien souvent, s’écrit en lettres de sang au carrefour de l’amour et de la folie...
- Wriggle (Cosmo Sheldrake)
https://www.youtube.com/watch?v=VpQhVl-WkHo
Vous me direz, j’aurais pu attendre le numéro d’Avril pour vous présenter cette chanson, eu égard à l’imagerie poissonneuse que déploie la vidéo. Mais en y regardant de plus près, les paroles résonnent étonnamment bien avec l’esprit de la saison actuelle. Pour reprendre les mots de l’auteur, c’est une chanson qui entend "célébrer la vie dans l'espoir que celle-ci ait été bien vécue". À l’heure où sonne le glas, le morceau nous invite ainsi à méditer sur l’inévitabilité de la mort et à savourer le temps qui nous est donné. Un thème que l’artiste aborde avec une légèreté rafraîchissante, comme pour nous dire "la vie est une promenade, pas un marathon". À cet effet, la vidéo est pensée comme un aquarium, comme une invitation exotique à la contemplation. Des poissons vont et viennent sous le regard du spectateur, chacun correspondant à un élément de la partition. Une idée aussi charmante qu’astucieuse qui transforme l’expérience sonore en expérience visuelle. Plus la mélodie se complexifie, et plus l’écran se retrouve envahi de créatures aquatiques aux reflets chatoyants. On se laisse ainsi doucement emporter par cette rêverie sous-marine, aussi exquise sur le plan plastique que musical. Je n’ai pas encore pris le temps de jeter un œil aux autres compositions de l’artiste, mais vraiment, j’oserais dire que la finesse de ce morceau augure de bien belles choses...
Et voilà qui conclura cette édition. En ce triste mois de Novembre, j’espère qu’elle aura un tant soit peu contribué à mettre de la couleur dans votre journée. Dans le cas contraire, permettez-moi, en guise de bouquet final, de joindre un arc-en-ciel à ces lignes. Du rouge pour la passion, et un zeste d'orange pour la gourmandise. Du jaune pour la joie, et du vert pour l'espérance. Un peu d'azur pour la sérénité, et une touche d'indigo pour l'élévation. Quant au violet, il rime avec créativité (et avec tout un tas d’autres mots, mais on se contentera de celui-ci pour l’instant :p ). Alors n’oubliez jamais, lorsque vous broyez du noir ou affrontez des nuits blanches, qu’il y a de la beauté dans tout ce qui nous entoure, et que le beau temps viendra toujours après la pluie. Et ça tombe bien, car à la morosité de Novembre vont bientôt succéder les festivités scintillantes de la fin d’année. J’espère que le prochain numéro sera à la hauteur de vos attentes. D’ici là, prenez soin de vous, et de tous ceux qui vous sont chers. C’est le plus important. Allez, à bientôt tout le monde. ^_^
PS : On pense très fort à toi, Éden !
A message to dream_and_nightmare
General | Posted 2 years agoI don't really know how to word it, but I'd like to solemnly apologize for my previous comment. I thought I was just doing an inconsequential jest, but it's clear that you didn't take it that way. I'm sorry if I offended you ; be assured that it was definitely not my intention. Guess I forgot that black humour is not everyone's cup of tea. Or maybe it was simply too dark to begin with. Still, I should have been more careful. If you want me to stop following your work, I'll quietly oblige. Thank you for everything, and once again, sorry for upsetting you. I don't know if you'll ever see this message, but I had to get it out. With my most sincere and respectful regards.
Sharing is Caring #54
General | Posted 2 years agoBonjour à toutes, à tous, et à tous ceux qui se situent quelque part entre les deux. :p
Regardez qui ramène sa fraise. J'espère que vous avez la pêche. En ce qui me concerne, la fraîcheur automnale me donne une de ces patates. Alors tenez-vous prêts, parce qu'on va se fendre la poire jusqu'à en tomber dans les pommes... Oui, bon, j'arrête avec les métaphores fruitées*. Après tout, je serais incroyablement sadique de vous infliger ce risible et si trompeusement formulé calvaire. :3 Non mais sérieusement, j’espère que vous allez bien. Pour peu que vous fassiez partie de ces gens qui consultent régulièrement leur calendrier, vous n’êtes certainement pas sans savoir qu’Halloween sera bientôt là. Et vous savez ce que cela signifie : c’est l’heure pour une nouvelle édition monstrueusement spéciale ! Vraiment, je ne pense pas avoir besoin d’ajouter quoi que ce soit à ce stade, mais j’ose néanmoins espérer que ce nouveau numéro saura vous donner... la banane. :p Haha, désolé, je n’ai pas pu me retenir. Promis, cette fois, j’arrête pour de bon. Pensez tout de même à manger des fruits, c’est important. Surtout quand on songe à toutes les cochonneries que l’on va s’envoyer le trente-et-un au soir. XD Mais trêve de plaisanteries. Vous devez commencer à vous impatienter, j’imagine. Alors laissons tomber les hors-d’oeuvre, et passons plutôt au plat de résistance. J’espère que vous avez les crocs, mes p’tits loups. Allez, place à la sélection (horriblement spéciale) du mois. ^_^
* Vous me direz, depuis quand les pommes de terre sont-elles des fruits ? Eh bien justement, dans "pommes de terre", il y a "pommes". Alors je pense qu’à titre honorifique, on peut les compter comme des fruits. :p
- Kitsune : The Journey of Adashino (Room 6 et Yokaze)
https://www.youtube.com/watch?v=7O_dNbO8oZE
Et pour commencer, voilà un jeu qui ne devrait pas manquer de ravir vos pupilles. Ce n’est encore qu’une démo, certes, mais l’expérience est déjà de toute beauté. Pour l’heure, il va néanmoins sans dire que les tenants et aboutissants de l’intrigue restent nébuleux. De ce que nous en savons, c’est l’histoire d’une jeune fille, mi-humaine mi-renard, prénommée Kitsune (on ne peut pas dire que ses parents aient fait un gros effort d’imagination, mais je suppose qu’un peu de simplicité ne fait jamais de mal :p ). Accompagnée de Kaeru, sa fidèle grenouille parlante*, la voilà qui débarque sur l’île de Bakenoshima - que ses habitants appellent également Adashino -, un lieu tout aussi mystérieux que les circonstances qui y ont conduit l’adolescente. Caprice du hasard ou du destin, il se trouve qu’un festival se tient justement sur l’île ce soir. Le trafic maritime étant interrompu jusqu’au lendemain matin, les deux compères n’ont d’autre choix que de partir en quête d’une chambre pour la nuit. Mais si la fête bat son plein dans les rues d’Adashino et que l’île brille de mille feux, une ombre étrange semble pourtant planer sur ce chatoyant tableau. Quelque chose rôde dans l’obscurité, entre les stands et les lanternes, quelque chose d’inquiétant... Par chance, en tant qu’esprit renard, Kitsune est capable d’utiliser le pouvoir de Rinka, la flamme sacrée, grâce auquel la jeune fille peut raviver la lumière des autels oubliés de l’île et dissiper les ténèbres. C’est une longue, très longue soirée qui débute ainsi pour la demoiselle, entre démons et merveilles. Heureusement, elle ne tardera pas à se faire des amis dans cette curieuse bourgade, comme par exemple Pell, une jeune fille aux traits félins qui connaît bien les ruelles de Bakenoshima. Et puis n’oublions pas que Kitsune peut également compter sur le soutien indéfectible de Kaeru(même s'il faut bien avouer que ce dernier n'a pas franchement l'air de servir à grand-chose :p ). Dans tous les cas, s’il est encore trop tôt pour juger du résultat, c’est assurément une aventure féerique que promet le titre. Il y a eu Le voyage de Chihiro, voici maintenant le voyage de Kitsune. La comparaison vaut ce qu’elle vaut, mais c’est vrai que l’on ressent une certaine proximité spirituelle entre les deux oeuvres. Porté par une direction artistique envoûtante, le jeu vous invite à explorer l’île et à partir à la rencontre de ses habitants, tous plus excentriques les uns que les autres. Mais attention, car si la plupart de ces insolites insulaires sont inoffensifs, le danger peut surgir à n’importe quel coin de rue. Dans ces cas-là, une seule solution : courir ! Mêlant ainsi courses-poursuites haletantes et fantasmagorie contemplative, j’oserais dire que le titre s’annonce aussi palpitant qu’enchanteur. Alors vous aussi, laissez-vous guider par la lumière. Qui sait où est-ce qu’elle vous mènera...
* D’aucuns diraient même bavarde. XD
- Mot (Ellipsanime Productions)
https://www.youtube.com/watch?v=tKH9d9y6Zbs
"Gare à ton placard, gare à ton placard, y a du louche là-dedans !" Ceux qui ont connu cette série reconnaîtront probablement tout de suite ce générique. Mot (comme une motte de beurre, et non pas comme un mot d’amour :p ) fait ainsi partie de ces dessins animés qui ont marqué mon enfance. Je ne saurais trop vous dire pourquoi j’y ai récemment repensé, mais ça allait parfaitement avec le numéro d’Halloween. Est-ce que j’essaie juste de faire connaître la série afin de maximiser mes chances de tomber sur des fanarts sexy du monstre qui lui donne son titre ? Peut-être. :3 Mais j’oserais dire que la série en elle-même ne mérite pas moins qu’on s’y intéresse. Commençons toutefois par le commencement. Voici donc Léo, un adolescent un peu soupe au lait mais dans l’ensemble tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Si ses parents sont parfois un peu trop farfelus à son goût, c’est une existence sans histoires que mène le garçon (vraiment, quand on voit la gueule de sa baraque, on se dit qu’il n’a pas de quoi se plaindre XD ). Mais tout cela va changer le jour où une étrange créature violette ressemblant vaguement à un dragon débarque dans sa chambre par la porte de son placard. Le monstre en question, c’est bien évidemment Mot*. Et au cas où vous vous posiez la question, non, il n’est pas là pour terroriser l’adolescent et récolter ses cris d’effroi dans le but d’alimenter son monde en énergie. :p Non, c’est juste qu’il possède l’étonnant pouvoir de voyager à sa guise à travers l’espace et le temps. Quel que soit le lieu ou l’époque, qu’il s’agisse du passé lointain ou d’une planète située à l’autre bout de l’univers, aucune destination ne lui est inaccessible. Il peut même entrer dans les rêves des gens, c’est dire. Évidemment, il ne faudra pas longtemps au monstrueux baroudeur pour s’enticher de Léo (qu’il surnomme affectueusement "p'tite tête"**). Lorsque Mot déboule à l’improviste des tréfonds de son dressing, le garçon peut être sûr que c’est pour l’entraîner dans une autre de ses folles escapades. Le seul problème, c’est que le sens de l’orientation spatio-temporel de son nouveau compère - si on peut le dire ainsi - n’est pas toujours des plus fiables. Et il leur arrive fréquemment d’atterrir au mauvais endroit et/ou au mauvais moment. Souvent au mauvais moment. Au grand dam de Léo, qui en vient parfois à regretter la barbante normalité de son train-train quotidien... Enfin bref, vous l’aurez compris, c’est une série délicieusement truculente. D’autant qu’autour de nos deux héros gravitent tout un tas de personnages tous plus excentriques les uns que les autres. Bien sûr, il y a d’abord la famille de Léo : sa mère, improbable rescapée du mouvement hippie, résolument plus bohème que bourgeoise ; sa tante Zelda, une snobinarde atrabilaire, résolument plus bourgeoise que bohème (à ne pas confondre avec une autre tante Zelda, même s’il faut avouer que la tante de Léo a nettement plus l’air d’une sorcière que celle de Sabrina XD ) ; et bien entendu, son père, un intellectuel cynique et pantouflard qui peine un peu à s’affirmer au milieu de toutes ces personnalités hautes en couleurs. Ajoutez à cela la petite amie du garçon, Diane, qui sous ses airs de douce jeune fille est aussi tête de mule que son petit copain, et c’est à se demander si la vie de Léo serait vraiment plus tranquille que ça sans le gros monstre gaffeur... Allez savoir pourquoi, mais l’adolescent semble par ailleurs convaincu que l’existence de Mot doit demeurer secrète. Si la série n’élabore jamais sur la question, vous imaginez bien que cette impérieuse nécessité va donner lieu à toutes sortes de chassés-croisés délirants. Heureusement, le caractère imprévisible et capricieux de l’adolescence est une excuse bien pratique lorsqu’il s’agit d’expliquer certaines situations incongrues. La seule qui ne soit pas dupe, c’est la voisine, une vieille ménagère aigrie qui aimerait bien en profiter pour faire enfermer tous ces hurluberlus qui troublent la quiétude du quartier***. Mais essayez d’appeler la police pour leur dire que le fils des voisins fait les quatre cents coups en compagnie d’un énorme monstre violet, on verra comment ils vous recevront... Vraiment, c’est une série pleine d’esprit. Si je devais lui reprocher quelque chose, c’est que le tempérament tempétueux des personnages les rend parfois un peu trop antipathiques à mon goût. Ça, et le rythme de l’action, qui est parfois un peu mou. Enfin bon, cela n’a pas empêché les aventures de Mot et Léo de me laisser un impérissable souvenir. On ne va pas se mentir, c’est surtout la nostalgie qui parle, mais je pense tout de même que la série vaut le coup d’oeil.Ne serait-ce que pour le séduisant gaillard dont le nom lui sert de titre. :p
* Je ne crois pas me souvenir que cela soit mentionné à un quelconque moment dans la série, mais il semblerait que "Mot" soit en fait l'abréviation de "Monstruosus Organicus Telluricus". Comme c’est souvent le cas, le dessin animé est apparemment adapté d’une BD, alors j’imagine que ça vient de là...
** À sa décharge, son impressionnante carrure fait que la tête de Léo est effectivement toute petite à côté de la sienne. Quant à savoir lequel des deux a le plus de jugeote, ça en revanche, c’est une toute autre histoire... :p
*** C’est d’ailleurs cette même voisine qui interprète le générique de début, dressant un portrait plein de dédain - et par conséquent désopilant - de cette famille d’ostrogoths qui lui en fait voir de toutes les couleurs.
- La Salsa du Démon (le Grand Orchestre du Splendid)
https://www.youtube.com/watch?v=O6dvrtN3EUw
Et pour finir, un peu de musique. La plupart de mes compatriotes auront sûrement déjà entendu ce grand classique de la scène française, mais vu que son succès - aussi intemporel soit-il - commence à dater un peu*, je me dis que ça ne peut pas faire de mal de rafraîchir un peu la mémoire collective. :p En tout cas, que vous la connaissiez déjà ou non, je pense que vous serez d’accord pour dire que c’est la chanson idéale pour mettre de l’ambiance dans les soirées d’Halloween. Interprété par la troupe du Splendid, un célèbre café-théâtre parisien, le numéro est ainsi pensé comme un train fantôme de fête foraine, faisant la part belle à un humour burlesque et joyeusement égrillard. Sur un rythme endiablé - au sens propre comme au figuré, les musiciens étant pour l’occasion déguisés en diablotins - tenant techniquement plus du ska que de la salsa, trois sulfureux personnages viennent parader, dans toute leur glorieuse dépravation, devant le spectateur. Il y a d’abord Belzébuth, le prince des ténèbres en personne, qui se décrit lui-même comme un bouc hirsute et libidineux, suprême incarnation du vice et de la débauche (on saluera au passage la performance de l’acteur, qui n’hésite pas à jouer du pelvis :3 ). Vient ensuite Vampirella, succube insatiable et sanguinaire qui hante les nuits de la capitale, traquant les hommes comme du gibier pour leur faire goûter à la férocité de ses caresses. Et enfin, la sorcière. Oui, oui, pas une sorcière, mais la sorcière, répugnante jeteuse de sorts dont la laideur n’a d’égal que la perversion. Mais s’ils sont loin d’être des modèles de vertu, il y a toutefois une qualité que l’on ne peut enlever à ces trois immondes personnages : ils savent faire la fête ! Que dire de plus ? Avec la Salsa du Démon, c’est un numéro iconique que signe la troupe. Une prestation irrévérencieuse et haute en couleur qui vous invite, le temps d’une danse infernale, à laisser joyeusement s’envoler vos inhibitions. Alors n’attendez plus, et joignez-vous vous aussi à cet affreux cortège. :p
* Rendez-vous compte, la chanson est sortie au tout début des années quatre-vingt. S’il n’y avait pas eu une certaine partie de Trivial Pursuit, je ne l’aurais moi-même sans doute jamais connue...
Voili-voilà, j’espère que le contenu de cette édition ne vous aura pas fait trop peur. :3 Non mais sérieusement, j’espère que cette sélection vous aura plu. Et surtout qu’elle aura contribué à vous mettre dans l’ambiance de la saison. D’ailleurs, il ne faudra pas que j’oublie, l’année prochaine, que le mois d’octobre est également dédié aux orques de tout poil. Vous savez, ces grands gaillards au teint verdâtre qui affolent les univers d’heroic fantasy, avec leurs gros muscles et leurs formes voluptueuses*. Avouez-le, vous non plus vous n’êtes pas insensibles à leur charme barbare. Et puis on nous dit toujours qu’il faut manger plus de verdure (clin d’oeil, clin d’oeil)... Enfin bon, il va sans dire que ce n’est pas pour tout de suite. XD En attendant, c’est le mois prochain que je vous donne rendez-vous pour un nouveau bulletin. D’ici là, prenez soin de vous, profitez bien de la vivifiante fraîcheur de l’automne, et bien entendu, passez un joyeux Halloween. :p Allez, c’est tout pour aujourd’hui. Sali-salut, les p’tits loups(-garous) !
* À ne pas confondre avec une certaine espèce de mammifères marins, bien que fréquenter FA vous aura sans doute appris à quel point ils peuvent être sexy eux aussi. ;)
Regardez qui ramène sa fraise. J'espère que vous avez la pêche. En ce qui me concerne, la fraîcheur automnale me donne une de ces patates. Alors tenez-vous prêts, parce qu'on va se fendre la poire jusqu'à en tomber dans les pommes... Oui, bon, j'arrête avec les métaphores fruitées*. Après tout, je serais incroyablement sadique de vous infliger ce risible et si trompeusement formulé calvaire. :3 Non mais sérieusement, j’espère que vous allez bien. Pour peu que vous fassiez partie de ces gens qui consultent régulièrement leur calendrier, vous n’êtes certainement pas sans savoir qu’Halloween sera bientôt là. Et vous savez ce que cela signifie : c’est l’heure pour une nouvelle édition monstrueusement spéciale ! Vraiment, je ne pense pas avoir besoin d’ajouter quoi que ce soit à ce stade, mais j’ose néanmoins espérer que ce nouveau numéro saura vous donner... la banane. :p Haha, désolé, je n’ai pas pu me retenir. Promis, cette fois, j’arrête pour de bon. Pensez tout de même à manger des fruits, c’est important. Surtout quand on songe à toutes les cochonneries que l’on va s’envoyer le trente-et-un au soir. XD Mais trêve de plaisanteries. Vous devez commencer à vous impatienter, j’imagine. Alors laissons tomber les hors-d’oeuvre, et passons plutôt au plat de résistance. J’espère que vous avez les crocs, mes p’tits loups. Allez, place à la sélection (horriblement spéciale) du mois. ^_^
* Vous me direz, depuis quand les pommes de terre sont-elles des fruits ? Eh bien justement, dans "pommes de terre", il y a "pommes". Alors je pense qu’à titre honorifique, on peut les compter comme des fruits. :p
- Kitsune : The Journey of Adashino (Room 6 et Yokaze)
https://www.youtube.com/watch?v=7O_dNbO8oZE
Et pour commencer, voilà un jeu qui ne devrait pas manquer de ravir vos pupilles. Ce n’est encore qu’une démo, certes, mais l’expérience est déjà de toute beauté. Pour l’heure, il va néanmoins sans dire que les tenants et aboutissants de l’intrigue restent nébuleux. De ce que nous en savons, c’est l’histoire d’une jeune fille, mi-humaine mi-renard, prénommée Kitsune (on ne peut pas dire que ses parents aient fait un gros effort d’imagination, mais je suppose qu’un peu de simplicité ne fait jamais de mal :p ). Accompagnée de Kaeru, sa fidèle grenouille parlante*, la voilà qui débarque sur l’île de Bakenoshima - que ses habitants appellent également Adashino -, un lieu tout aussi mystérieux que les circonstances qui y ont conduit l’adolescente. Caprice du hasard ou du destin, il se trouve qu’un festival se tient justement sur l’île ce soir. Le trafic maritime étant interrompu jusqu’au lendemain matin, les deux compères n’ont d’autre choix que de partir en quête d’une chambre pour la nuit. Mais si la fête bat son plein dans les rues d’Adashino et que l’île brille de mille feux, une ombre étrange semble pourtant planer sur ce chatoyant tableau. Quelque chose rôde dans l’obscurité, entre les stands et les lanternes, quelque chose d’inquiétant... Par chance, en tant qu’esprit renard, Kitsune est capable d’utiliser le pouvoir de Rinka, la flamme sacrée, grâce auquel la jeune fille peut raviver la lumière des autels oubliés de l’île et dissiper les ténèbres. C’est une longue, très longue soirée qui débute ainsi pour la demoiselle, entre démons et merveilles. Heureusement, elle ne tardera pas à se faire des amis dans cette curieuse bourgade, comme par exemple Pell, une jeune fille aux traits félins qui connaît bien les ruelles de Bakenoshima. Et puis n’oublions pas que Kitsune peut également compter sur le soutien indéfectible de Kaeru
* D’aucuns diraient même bavarde. XD
- Mot (Ellipsanime Productions)
https://www.youtube.com/watch?v=tKH9d9y6Zbs
"Gare à ton placard, gare à ton placard, y a du louche là-dedans !" Ceux qui ont connu cette série reconnaîtront probablement tout de suite ce générique. Mot (comme une motte de beurre, et non pas comme un mot d’amour :p ) fait ainsi partie de ces dessins animés qui ont marqué mon enfance. Je ne saurais trop vous dire pourquoi j’y ai récemment repensé, mais ça allait parfaitement avec le numéro d’Halloween. Est-ce que j’essaie juste de faire connaître la série afin de maximiser mes chances de tomber sur des fanarts sexy du monstre qui lui donne son titre ? Peut-être. :3 Mais j’oserais dire que la série en elle-même ne mérite pas moins qu’on s’y intéresse. Commençons toutefois par le commencement. Voici donc Léo, un adolescent un peu soupe au lait mais dans l’ensemble tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Si ses parents sont parfois un peu trop farfelus à son goût, c’est une existence sans histoires que mène le garçon (vraiment, quand on voit la gueule de sa baraque, on se dit qu’il n’a pas de quoi se plaindre XD ). Mais tout cela va changer le jour où une étrange créature violette ressemblant vaguement à un dragon débarque dans sa chambre par la porte de son placard. Le monstre en question, c’est bien évidemment Mot*. Et au cas où vous vous posiez la question, non, il n’est pas là pour terroriser l’adolescent et récolter ses cris d’effroi dans le but d’alimenter son monde en énergie. :p Non, c’est juste qu’il possède l’étonnant pouvoir de voyager à sa guise à travers l’espace et le temps. Quel que soit le lieu ou l’époque, qu’il s’agisse du passé lointain ou d’une planète située à l’autre bout de l’univers, aucune destination ne lui est inaccessible. Il peut même entrer dans les rêves des gens, c’est dire. Évidemment, il ne faudra pas longtemps au monstrueux baroudeur pour s’enticher de Léo (qu’il surnomme affectueusement "p'tite tête"**). Lorsque Mot déboule à l’improviste des tréfonds de son dressing, le garçon peut être sûr que c’est pour l’entraîner dans une autre de ses folles escapades. Le seul problème, c’est que le sens de l’orientation spatio-temporel de son nouveau compère - si on peut le dire ainsi - n’est pas toujours des plus fiables. Et il leur arrive fréquemment d’atterrir au mauvais endroit et/ou au mauvais moment. Souvent au mauvais moment. Au grand dam de Léo, qui en vient parfois à regretter la barbante normalité de son train-train quotidien... Enfin bref, vous l’aurez compris, c’est une série délicieusement truculente. D’autant qu’autour de nos deux héros gravitent tout un tas de personnages tous plus excentriques les uns que les autres. Bien sûr, il y a d’abord la famille de Léo : sa mère, improbable rescapée du mouvement hippie, résolument plus bohème que bourgeoise ; sa tante Zelda, une snobinarde atrabilaire, résolument plus bourgeoise que bohème (à ne pas confondre avec une autre tante Zelda, même s’il faut avouer que la tante de Léo a nettement plus l’air d’une sorcière que celle de Sabrina XD ) ; et bien entendu, son père, un intellectuel cynique et pantouflard qui peine un peu à s’affirmer au milieu de toutes ces personnalités hautes en couleurs. Ajoutez à cela la petite amie du garçon, Diane, qui sous ses airs de douce jeune fille est aussi tête de mule que son petit copain, et c’est à se demander si la vie de Léo serait vraiment plus tranquille que ça sans le gros monstre gaffeur... Allez savoir pourquoi, mais l’adolescent semble par ailleurs convaincu que l’existence de Mot doit demeurer secrète. Si la série n’élabore jamais sur la question, vous imaginez bien que cette impérieuse nécessité va donner lieu à toutes sortes de chassés-croisés délirants. Heureusement, le caractère imprévisible et capricieux de l’adolescence est une excuse bien pratique lorsqu’il s’agit d’expliquer certaines situations incongrues. La seule qui ne soit pas dupe, c’est la voisine, une vieille ménagère aigrie qui aimerait bien en profiter pour faire enfermer tous ces hurluberlus qui troublent la quiétude du quartier***. Mais essayez d’appeler la police pour leur dire que le fils des voisins fait les quatre cents coups en compagnie d’un énorme monstre violet, on verra comment ils vous recevront... Vraiment, c’est une série pleine d’esprit. Si je devais lui reprocher quelque chose, c’est que le tempérament tempétueux des personnages les rend parfois un peu trop antipathiques à mon goût. Ça, et le rythme de l’action, qui est parfois un peu mou. Enfin bon, cela n’a pas empêché les aventures de Mot et Léo de me laisser un impérissable souvenir. On ne va pas se mentir, c’est surtout la nostalgie qui parle, mais je pense tout de même que la série vaut le coup d’oeil.
* Je ne crois pas me souvenir que cela soit mentionné à un quelconque moment dans la série, mais il semblerait que "Mot" soit en fait l'abréviation de "Monstruosus Organicus Telluricus". Comme c’est souvent le cas, le dessin animé est apparemment adapté d’une BD, alors j’imagine que ça vient de là...
** À sa décharge, son impressionnante carrure fait que la tête de Léo est effectivement toute petite à côté de la sienne. Quant à savoir lequel des deux a le plus de jugeote, ça en revanche, c’est une toute autre histoire... :p
*** C’est d’ailleurs cette même voisine qui interprète le générique de début, dressant un portrait plein de dédain - et par conséquent désopilant - de cette famille d’ostrogoths qui lui en fait voir de toutes les couleurs.
- La Salsa du Démon (le Grand Orchestre du Splendid)
https://www.youtube.com/watch?v=O6dvrtN3EUw
Et pour finir, un peu de musique. La plupart de mes compatriotes auront sûrement déjà entendu ce grand classique de la scène française, mais vu que son succès - aussi intemporel soit-il - commence à dater un peu*, je me dis que ça ne peut pas faire de mal de rafraîchir un peu la mémoire collective. :p En tout cas, que vous la connaissiez déjà ou non, je pense que vous serez d’accord pour dire que c’est la chanson idéale pour mettre de l’ambiance dans les soirées d’Halloween. Interprété par la troupe du Splendid, un célèbre café-théâtre parisien, le numéro est ainsi pensé comme un train fantôme de fête foraine, faisant la part belle à un humour burlesque et joyeusement égrillard. Sur un rythme endiablé - au sens propre comme au figuré, les musiciens étant pour l’occasion déguisés en diablotins - tenant techniquement plus du ska que de la salsa, trois sulfureux personnages viennent parader, dans toute leur glorieuse dépravation, devant le spectateur. Il y a d’abord Belzébuth, le prince des ténèbres en personne, qui se décrit lui-même comme un bouc hirsute et libidineux, suprême incarnation du vice et de la débauche (on saluera au passage la performance de l’acteur, qui n’hésite pas à jouer du pelvis :3 ). Vient ensuite Vampirella, succube insatiable et sanguinaire qui hante les nuits de la capitale, traquant les hommes comme du gibier pour leur faire goûter à la férocité de ses caresses. Et enfin, la sorcière. Oui, oui, pas une sorcière, mais la sorcière, répugnante jeteuse de sorts dont la laideur n’a d’égal que la perversion. Mais s’ils sont loin d’être des modèles de vertu, il y a toutefois une qualité que l’on ne peut enlever à ces trois immondes personnages : ils savent faire la fête ! Que dire de plus ? Avec la Salsa du Démon, c’est un numéro iconique que signe la troupe. Une prestation irrévérencieuse et haute en couleur qui vous invite, le temps d’une danse infernale, à laisser joyeusement s’envoler vos inhibitions. Alors n’attendez plus, et joignez-vous vous aussi à cet affreux cortège. :p
* Rendez-vous compte, la chanson est sortie au tout début des années quatre-vingt. S’il n’y avait pas eu une certaine partie de Trivial Pursuit, je ne l’aurais moi-même sans doute jamais connue...
Voili-voilà, j’espère que le contenu de cette édition ne vous aura pas fait trop peur. :3 Non mais sérieusement, j’espère que cette sélection vous aura plu. Et surtout qu’elle aura contribué à vous mettre dans l’ambiance de la saison. D’ailleurs, il ne faudra pas que j’oublie, l’année prochaine, que le mois d’octobre est également dédié aux orques de tout poil. Vous savez, ces grands gaillards au teint verdâtre qui affolent les univers d’heroic fantasy, avec leurs gros muscles et leurs formes voluptueuses*. Avouez-le, vous non plus vous n’êtes pas insensibles à leur charme barbare. Et puis on nous dit toujours qu’il faut manger plus de verdure (clin d’oeil, clin d’oeil)... Enfin bon, il va sans dire que ce n’est pas pour tout de suite. XD En attendant, c’est le mois prochain que je vous donne rendez-vous pour un nouveau bulletin. D’ici là, prenez soin de vous, profitez bien de la vivifiante fraîcheur de l’automne, et bien entendu, passez un joyeux Halloween. :p Allez, c’est tout pour aujourd’hui. Sali-salut, les p’tits loups(-garous) !
* À ne pas confondre avec une certaine espèce de mammifères marins, bien que fréquenter FA vous aura sans doute appris à quel point ils peuvent être sexy eux aussi. ;)
Sharing is Caring #53
General | Posted 2 years agoBonjour tout le monde.
J'espère que vous allez bien. La chaleur estivale ne vous a pas trop assommés ? J'imagine que vous devez en avoir un peu marre de m'entendre radoter sur la question, mais par le scrotum hirsute de Satan, je ne vous cacherai pas que je suis bien content d'en avoir fini avec cette saison suffocante. Le fond de l'air est bien sûr encore chaud, mais de sentir la fraîcheur automnale qui arrive, je me sens revivre. Enfin bon, comme je le disais, vous n'êtes sans doute pas là pour m'écouter discuter de la pluie et du beau temps. :p Après cette pause revigorante, le moment est venu de reprendre les bonnes vieilles habitudes. Et c’est avec grand plaisir que je vous reviens pour cette cinquante-troisième édition. Il y a eu la rentrée des classes, eh bien préparez-vous maintenant pour la rentrée des artistes. Laissez-moi juste rendosser mon costume de Monsieur Loyal, et je lance les festivités. Une fois encore, j’espère que vous trouverez ce que j’ai à vous présenter un tant soit peu enrichissant (sauf bien sûr si vous connaissez déjà ces oeuvres, auquel cas j’espère simplement que vous aurez plaisir à les redécouvrir en ma compagnie XD ). Allez, hop, assez perdu de temps. C’est parti pour une nouvelle fournée. :3
- Bô : Path of the Teal Lotus (Humble Games et Squid Shock Studios)
https://www.youtube.com/watch?v=ftdTD_Q8HqA
Et on commence en beauté avec un metroidvania qui s’annonce d’ores et déjà somptueux. Sublime croisement entre Hollow Knight et Ôkami, le titre vous entraîne dans un monde à la fois inquiétant et enchanteur inspiré - cela va de soi - du folklore japonais. Vous voilà ainsi dans la peau d’un petit esprit renard, né d’une fleur de lotus aux pétales bleutés béni par le dieu de la Lune. Armée d’un bâton magique aux étonnants pouvoirs, l’adorable boule de poils embarque alors pour un périlleux voyage sur les routes de cette étrange contrée, bien décidée à percer les mystères qui pèsent sur ses origines... Eeet c’est à peu près tout ce que je sais de l’intrigue du jeu. On ne peut pas dire que les différents trailers soient particulièrement diserts sur la question*, mais j’imagine que c’est une stratégie comme une autre. D’autant que l’univers visuel du jeu parle de lui-même. Disons-le clairement : c’est beau. Très beau. Tour à tour lumineux et cauchemardesque, c’est une aventure pleine de poésie que promet le titre, une épopée entre démons et merveilles servie par un trait ensorcelant. À la splendeur des graphismes vient s’ajouter un gameplay efficace et exaltant qui, grosso modo, semble reprendre les bases jetées par la Team Cherry**, mettant l’accent sur la fluidité de l’action et des chorégraphies acrobatiques. J’ai d’ailleurs cru comprendre que l’un des défis proposés par le jeu était de battre les boss en touchant le sol le moins possible. Si je ne suis pas sûr d’être moi-même à la hauteur de ce genre de challenge, voilà qui devrait ravir ceux qui aiment mettre leur dextérité à l’épreuve. :p Bref, vous l’aurez compris, c’est une aventure qui a tout pour séduire. Je ne crois pas avoir vu de précision quant à une potentielle date de sortie, mais c’est assurément un titre à surveiller de près. Enfin bon, je suppose qu’un simple coup d’oeil à la bande-annonce devrait suffire à vous en convaincre. Après tout, on dit bien qu’une image vaut mille mots. Alors une bande-annonce de 1 minute 46, voyons voir... admettons que la vidéo tourne à 30 fps, que multiplie 106... ça nous fait 3180 images. Multiplié par 1000, cela équivaut à plus de trois millions de mots ! Voilà ce que j’appelle de l’éloquence. XD
* J’imagine que "Bô" est probablement le nom du protagoniste, mais même là-dessus, je ne mettrais pas ma main au feu. XD
** Je sais encore une fois que certains s’offusquent de la comparaison, mais vraiment, c’est une référence que je fais avec toute l’affection du monde. Songez à la parabole des deux gâteaux. :p
- Bear’s Creek (Boogsburr)
https://e-hentai.org/g/2640731/629e5dca94/
Pour ceux qui - contrairement à moi - regretteraient déjà la chaleur de l’été, voici de quoi faire monter la température. :p Le comic étant encore en cours de parution, il vous faudra pour l’instant vous contenter des dix premières pages, mais croyez-moi, votre entrejambe ne sera pas déçu. Tout commence lorsqu’un jeune homme-ours décide d’aller camper au bord de l’eau avec quelques amis. Arrivé sur place, il reçoit cependant un texto l’informant que ses camarades sont coincés dans les embouteillages et ne seront pas là avant un moment. Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, le séduisant ursidé se résout à faire une petite promenade pour tuer le temps. Le voici donc qui s’enfonce dans les broussailles de la forêt voisine. Mais alors qu’il profite de la beauté de la nature, c’est un bien curieux spectacle sur lequel il tombe au détour d’un buisson : deux hommes, serrés l’un contre l’autre, s’abritant des regards sous l’arche d’un vieux pont de pierre. Si le jeune ours croit d’abord avoir affaire à un dealer en pleine transaction, c’est une direction autrement plus intéressante que vont prendre les choses quand les deux hommes commencent à se bécoter vigoureusement sous ses yeux ébahis. Une tournure inattendue (enfin, tout est relatif XD ), mais qui est loin de déplaire à notre ami. D’autant que les deux tourtereaux ne semblent pas avoir l’intention de s’arrêter en si bon chemin. Avouez que ce serait dommage de passer à côté d’une si belle occasion. :3 C’est en tout cas l’avis du libidineux gaillard, témoin insoupçonné de ces furieux ébats. Non content de se rincer l’oeil, l’indiscret plantigrade décide même de sortir son portable pour immortaliser la scène, profitant du fait que les deux hommes ne l’aient pas encore repéré pour se rapprocher furtivement de l’action. Arrivera-t-il à ses fins sans se faire prendre ? Ou l’intrépide voyeur se montrera-t-il un peu trop gourmand ? Y aurait-il un fougueux plan à trois dans son avenir proche ? Il faudra hélas attendre un peu pour le découvrir, mais sur le plan purement érotique, j’oserais dire que le comic envoie déjà du lourd. Impétueuse et sensuelle, servie par un trait lumineux alliant virilité et volupté, voilà une oeuvre qui ne manquera pas de réveiller les hormones qui dorment entre vos cuisses. C’est beau, c’est chaud, et on en redemande ! :p
- To The King (TyKim)
https://www.youtube.com/watch?v=fhS83VEUB5Y
Puisque j’évoquais précédemment Hollow Knight, voici justement une chanson inspirée du jeu que j’ai eu le plaisir de découvrir récemment. Comme l’indique son titre, le morceau s’intéresse principalement à la figure du Roi Pâle. Vous savez, le gars qui a jeté tous ses enfants au fond des Abysses dans l’espoir de sceller la lumière qui tourmentait son royaume. Faisant le pari audacieux de donner une voix aux fantômes de tous ceux que le monarque a dû sacrifier au nom de la sauvegarde d’Hallownest et de ses sujets, c’est un portrait étonnamment mélancolique que le texte dresse du souverain. Ce n’est pas tant de la colère ou de la rancoeur qui teintent les reproches qu’ils adressent à leur divin géniteur, mais plutôt une indicible tristesse. Sans pour autant excuser ses actions, on sent une certaine sympathie pour ce fardeau que le roi de lumière a dû porter, tiraillé entre devoir, regret et désespoir. Ils rappellent toutefois au monarque, du fond de leur obscur tombeau, que toute dette doit un jour se payer. Lorsque viendra l’heure de régler les comptes, pourra-t-il encore dire que nul prix n’est trop élevé ? Porté par une mélodie aussi sombre et ensorcelante que la décrépitude qui s’est abattue sur Hallownest, c’est un texte saisissant que signe ici l’auteur. Un réquisitoire en fer forgé, puissant et ténébreux, qui vous transporte par la finesse incisive de son écriture. Vraiment, on ne peut que saluer le travail de l’artiste...
Et voilà, j’espère que cette nouvelle édition vous a plu. Je vous avouerai que j’ai encore un peu de mal à balayer la paresse estivale, mais ça fait tout de même du bien de retrouver ce petit rituel. À part ça, je suis vraiment sur un petit nuage en ce moment. Je n’arrête pas de penser au dernier Nintendo Direct. Ça va bientôt faire deux semaines, mais j’en suis encore tout retourné. Un remake de Legend of the Seven Stars et de La Porte Millénaire ? Même dans mes rêves les plus fous, jamais je n’aurais imaginé en demander autant. Je dois tellement à LPM. Je n’ai pas peur de le dire : si ce jeu n’avait pas existé, ma vie aurait été radicalement différente. Quel plaisir cela va être que de le redécouvrir après toutes ces années. Quant à Legend of the Seven Stars, ça fait tellement longtemps que j’attends de pouvoir y jouer, de pouvoir goûter à cette aventure par moi-même... Rah là là, j’en suis tout excité ! D’autant que, dans un cas comme dans l’autre, le remake en lui-même a l’air tout à fait exquis. Et puis il y a aussi Showtime, qui n’a pas manqué de me mettre des étoiles plein les yeux, entre les costumes de Peach et ces décors qui s’annoncent absolument charmants. Sans oublier bien sûr Super Mario Bros. Wonder, ainsi que Sonic Superstars, qui s’annoncent déjà comme de vraies pépites, débordant de créativité et de bonne humeur. Vraiment, rien que d’y penser, ça me rend tout euphorique. Et encore, je ne fais que mentionner les principaux titres... XD D’ailleurs, en parlant de jeux vidéo qu’il me tarde d’essayer, Halloween approche, et j’ai déjà plein d’idées pour me mettre dans l’ambiance : Cereza and the Lost Demon, le second volet de Blasphemous, et enfin Yomawari : Lost in the Dark. Je ne connais pas du tout ce dernier, mais je suis tombé dessus par hasard en magasin et il m’a bien fait envie. Hâte de découvrir ce que le jeu a dans le ventre… Mais j’imagine que je vous ai suffisamment tenu la jambe comme ça. Haha, désolé. C’est dur de m’arrêter une fois que je suis lancé. :p J’espère en tout cas que vous aurez apprécié ce numéro, et que vous serez au rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle édition. D’ici là, prenez soin de vous, les p’tits loups ! En vous souhaitant un bel automne. :3
J'espère que vous allez bien. La chaleur estivale ne vous a pas trop assommés ? J'imagine que vous devez en avoir un peu marre de m'entendre radoter sur la question, mais par le scrotum hirsute de Satan, je ne vous cacherai pas que je suis bien content d'en avoir fini avec cette saison suffocante. Le fond de l'air est bien sûr encore chaud, mais de sentir la fraîcheur automnale qui arrive, je me sens revivre. Enfin bon, comme je le disais, vous n'êtes sans doute pas là pour m'écouter discuter de la pluie et du beau temps. :p Après cette pause revigorante, le moment est venu de reprendre les bonnes vieilles habitudes. Et c’est avec grand plaisir que je vous reviens pour cette cinquante-troisième édition. Il y a eu la rentrée des classes, eh bien préparez-vous maintenant pour la rentrée des artistes. Laissez-moi juste rendosser mon costume de Monsieur Loyal, et je lance les festivités. Une fois encore, j’espère que vous trouverez ce que j’ai à vous présenter un tant soit peu enrichissant (sauf bien sûr si vous connaissez déjà ces oeuvres, auquel cas j’espère simplement que vous aurez plaisir à les redécouvrir en ma compagnie XD ). Allez, hop, assez perdu de temps. C’est parti pour une nouvelle fournée. :3
- Bô : Path of the Teal Lotus (Humble Games et Squid Shock Studios)
https://www.youtube.com/watch?v=ftdTD_Q8HqA
Et on commence en beauté avec un metroidvania qui s’annonce d’ores et déjà somptueux. Sublime croisement entre Hollow Knight et Ôkami, le titre vous entraîne dans un monde à la fois inquiétant et enchanteur inspiré - cela va de soi - du folklore japonais. Vous voilà ainsi dans la peau d’un petit esprit renard, né d’une fleur de lotus aux pétales bleutés béni par le dieu de la Lune. Armée d’un bâton magique aux étonnants pouvoirs, l’adorable boule de poils embarque alors pour un périlleux voyage sur les routes de cette étrange contrée, bien décidée à percer les mystères qui pèsent sur ses origines... Eeet c’est à peu près tout ce que je sais de l’intrigue du jeu. On ne peut pas dire que les différents trailers soient particulièrement diserts sur la question*, mais j’imagine que c’est une stratégie comme une autre. D’autant que l’univers visuel du jeu parle de lui-même. Disons-le clairement : c’est beau. Très beau. Tour à tour lumineux et cauchemardesque, c’est une aventure pleine de poésie que promet le titre, une épopée entre démons et merveilles servie par un trait ensorcelant. À la splendeur des graphismes vient s’ajouter un gameplay efficace et exaltant qui, grosso modo, semble reprendre les bases jetées par la Team Cherry**, mettant l’accent sur la fluidité de l’action et des chorégraphies acrobatiques. J’ai d’ailleurs cru comprendre que l’un des défis proposés par le jeu était de battre les boss en touchant le sol le moins possible. Si je ne suis pas sûr d’être moi-même à la hauteur de ce genre de challenge, voilà qui devrait ravir ceux qui aiment mettre leur dextérité à l’épreuve. :p Bref, vous l’aurez compris, c’est une aventure qui a tout pour séduire. Je ne crois pas avoir vu de précision quant à une potentielle date de sortie, mais c’est assurément un titre à surveiller de près. Enfin bon, je suppose qu’un simple coup d’oeil à la bande-annonce devrait suffire à vous en convaincre. Après tout, on dit bien qu’une image vaut mille mots. Alors une bande-annonce de 1 minute 46, voyons voir... admettons que la vidéo tourne à 30 fps, que multiplie 106... ça nous fait 3180 images. Multiplié par 1000, cela équivaut à plus de trois millions de mots ! Voilà ce que j’appelle de l’éloquence. XD
* J’imagine que "Bô" est probablement le nom du protagoniste, mais même là-dessus, je ne mettrais pas ma main au feu. XD
** Je sais encore une fois que certains s’offusquent de la comparaison, mais vraiment, c’est une référence que je fais avec toute l’affection du monde. Songez à la parabole des deux gâteaux. :p
- Bear’s Creek (Boogsburr)
https://e-hentai.org/g/2640731/629e5dca94/
Pour ceux qui - contrairement à moi - regretteraient déjà la chaleur de l’été, voici de quoi faire monter la température. :p Le comic étant encore en cours de parution, il vous faudra pour l’instant vous contenter des dix premières pages, mais croyez-moi, votre entrejambe ne sera pas déçu. Tout commence lorsqu’un jeune homme-ours décide d’aller camper au bord de l’eau avec quelques amis. Arrivé sur place, il reçoit cependant un texto l’informant que ses camarades sont coincés dans les embouteillages et ne seront pas là avant un moment. Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, le séduisant ursidé se résout à faire une petite promenade pour tuer le temps. Le voici donc qui s’enfonce dans les broussailles de la forêt voisine. Mais alors qu’il profite de la beauté de la nature, c’est un bien curieux spectacle sur lequel il tombe au détour d’un buisson : deux hommes, serrés l’un contre l’autre, s’abritant des regards sous l’arche d’un vieux pont de pierre. Si le jeune ours croit d’abord avoir affaire à un dealer en pleine transaction, c’est une direction autrement plus intéressante que vont prendre les choses quand les deux hommes commencent à se bécoter vigoureusement sous ses yeux ébahis. Une tournure inattendue (enfin, tout est relatif XD ), mais qui est loin de déplaire à notre ami. D’autant que les deux tourtereaux ne semblent pas avoir l’intention de s’arrêter en si bon chemin. Avouez que ce serait dommage de passer à côté d’une si belle occasion. :3 C’est en tout cas l’avis du libidineux gaillard, témoin insoupçonné de ces furieux ébats. Non content de se rincer l’oeil, l’indiscret plantigrade décide même de sortir son portable pour immortaliser la scène, profitant du fait que les deux hommes ne l’aient pas encore repéré pour se rapprocher furtivement de l’action. Arrivera-t-il à ses fins sans se faire prendre ? Ou l’intrépide voyeur se montrera-t-il un peu trop gourmand ? Y aurait-il un fougueux plan à trois dans son avenir proche ? Il faudra hélas attendre un peu pour le découvrir, mais sur le plan purement érotique, j’oserais dire que le comic envoie déjà du lourd. Impétueuse et sensuelle, servie par un trait lumineux alliant virilité et volupté, voilà une oeuvre qui ne manquera pas de réveiller les hormones qui dorment entre vos cuisses. C’est beau, c’est chaud, et on en redemande ! :p
- To The King (TyKim)
https://www.youtube.com/watch?v=fhS83VEUB5Y
Puisque j’évoquais précédemment Hollow Knight, voici justement une chanson inspirée du jeu que j’ai eu le plaisir de découvrir récemment. Comme l’indique son titre, le morceau s’intéresse principalement à la figure du Roi Pâle. Vous savez, le gars qui a jeté tous ses enfants au fond des Abysses dans l’espoir de sceller la lumière qui tourmentait son royaume. Faisant le pari audacieux de donner une voix aux fantômes de tous ceux que le monarque a dû sacrifier au nom de la sauvegarde d’Hallownest et de ses sujets, c’est un portrait étonnamment mélancolique que le texte dresse du souverain. Ce n’est pas tant de la colère ou de la rancoeur qui teintent les reproches qu’ils adressent à leur divin géniteur, mais plutôt une indicible tristesse. Sans pour autant excuser ses actions, on sent une certaine sympathie pour ce fardeau que le roi de lumière a dû porter, tiraillé entre devoir, regret et désespoir. Ils rappellent toutefois au monarque, du fond de leur obscur tombeau, que toute dette doit un jour se payer. Lorsque viendra l’heure de régler les comptes, pourra-t-il encore dire que nul prix n’est trop élevé ? Porté par une mélodie aussi sombre et ensorcelante que la décrépitude qui s’est abattue sur Hallownest, c’est un texte saisissant que signe ici l’auteur. Un réquisitoire en fer forgé, puissant et ténébreux, qui vous transporte par la finesse incisive de son écriture. Vraiment, on ne peut que saluer le travail de l’artiste...
Et voilà, j’espère que cette nouvelle édition vous a plu. Je vous avouerai que j’ai encore un peu de mal à balayer la paresse estivale, mais ça fait tout de même du bien de retrouver ce petit rituel. À part ça, je suis vraiment sur un petit nuage en ce moment. Je n’arrête pas de penser au dernier Nintendo Direct. Ça va bientôt faire deux semaines, mais j’en suis encore tout retourné. Un remake de Legend of the Seven Stars et de La Porte Millénaire ? Même dans mes rêves les plus fous, jamais je n’aurais imaginé en demander autant. Je dois tellement à LPM. Je n’ai pas peur de le dire : si ce jeu n’avait pas existé, ma vie aurait été radicalement différente. Quel plaisir cela va être que de le redécouvrir après toutes ces années. Quant à Legend of the Seven Stars, ça fait tellement longtemps que j’attends de pouvoir y jouer, de pouvoir goûter à cette aventure par moi-même... Rah là là, j’en suis tout excité ! D’autant que, dans un cas comme dans l’autre, le remake en lui-même a l’air tout à fait exquis. Et puis il y a aussi Showtime, qui n’a pas manqué de me mettre des étoiles plein les yeux, entre les costumes de Peach et ces décors qui s’annoncent absolument charmants. Sans oublier bien sûr Super Mario Bros. Wonder, ainsi que Sonic Superstars, qui s’annoncent déjà comme de vraies pépites, débordant de créativité et de bonne humeur. Vraiment, rien que d’y penser, ça me rend tout euphorique. Et encore, je ne fais que mentionner les principaux titres... XD D’ailleurs, en parlant de jeux vidéo qu’il me tarde d’essayer, Halloween approche, et j’ai déjà plein d’idées pour me mettre dans l’ambiance : Cereza and the Lost Demon, le second volet de Blasphemous, et enfin Yomawari : Lost in the Dark. Je ne connais pas du tout ce dernier, mais je suis tombé dessus par hasard en magasin et il m’a bien fait envie. Hâte de découvrir ce que le jeu a dans le ventre… Mais j’imagine que je vous ai suffisamment tenu la jambe comme ça. Haha, désolé. C’est dur de m’arrêter une fois que je suis lancé. :p J’espère en tout cas que vous aurez apprécié ce numéro, et que vous serez au rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle édition. D’ici là, prenez soin de vous, les p’tits loups ! En vous souhaitant un bel automne. :3
Sharing is Caring #52
General | Posted 2 years agoBonjour tout le monde.
J'espère que vous allez bien. Ça y est, le moment tant redouté est arrivé : l’été est là, avec son accablant cortège de degrés, qu’ils soient Fahrenheit ou Celsius. C’est un soleil de plomb qui vient taper sur nos volets et fait bouillir l’air. Une chaleur assommante qui me pompe toute mon énergie. Oh je ne doute pas que ce climat conviendra à certains, mais en ce qui me concerne, plus vite on arrivera en automne, mieux ce sera. Si je pouvais faire comme les ours en hiver et dormir jusqu’à l’équinoxe, je ne m’en priverais pas. XD Enfin bon, loin de moi l’idée de gâcher le plaisir de ceux qui aiment cette saison. Si ce cagnard vous ravit, tant mieux pour vous. Je vous demanderai juste de penser à mettre de la crème solaire lorsque vous sortez et de vous hydrater correctement. On ne plaisante pas avec la canicule ! Quant à ceux qui, comme moi, préfèrent rester chez eux bien au frais, voici de quoi vous distraire un peu. :p (Blague à part, j’espère que le contenu de ce numéro vous plaira. Allez, je vous souhaite une bonne lecture. :3 )
- BANDIT X DRAGON (Yakisaketeishoku/Kishiguma Toragorou (Xigma))
https://e-hentai.org/g/1906874/badd8f039c/
et In the king's clutches (Tolok)
https://e-hentai.org/g/2341552/5f11c727c2/
Et on commence par une paire de comics aussi torrides l’un que l’autre. Quand on y pense, c’est assez ironique : je passe toute l’introduction à me plaindre de la chaleur estivale, et voilà que c’est moi qui fais monter la température. Tu parles d’un comble... Enfin bon, juin est aussi le mois des fiertés, alors je ne pouvais décemment pas faire l’impasse sur l’homoérotisme. Comment ça, les deux n’ont techniquement aucun rapport ? Pff, c’est juste que vous ne savez pas vous amuser. :p Mais j’imagine que vous n’êtes pas là pour m’écouter vous chambrer. Allez, trêve de taquineries, passons plutôt aux choses sérieuses. N’ayant pas réussi à me décider entre ces deux oeuvres, j’ai finalement choisi de vous les présenter côte à côte. Il faut dire que leurs trames sont au bout du compte assez similaires. Attention cependant : dans un cas comme dans l’autre, c’est à du mpreg que nous avons affaire. Si ce n’est pas votre truc, vous préférerez sans doute passer votre chemin*. Mais du coup, me direz-vous, de quoi est-il question exactement ? Commençons par BANDIT X DRAGON. Comme l’indique son titre, c’est l’histoire... d’un bandit et d’un dragon. Qui l’eût cru ! Le bandit, c’est Baren Garifa, un homme-hyène au tempérament assez fruste. Dans un monde ravagé par la guerre, il survit en récupérant ce qu’il peut sur les champs de bataille abandonnés. Que ce soit des richesses ou de la nourriture. Une existence misérable dont il lui faut bien se satisfaire. Mais un soir, alors que le charognard campe au milieu des décombres d’un nouveau massacre, le voilà qui est pris en embuscade par une bande de brigands. De toute évidence, les malandrins n’ont pas beaucoup apprécié que Baren se permette ainsi de venir empuantir leur territoire... au sens propre comme au figuré. Heureusement pour lui, il s’avère que le chef des bandits, un gigantesque homme-dragon répondant au nom d’Utur, a une proposition à lui faire. Enfin, "proposition" est à mettre entre guillemets. Bref, voilà le topo : Utur commençant à se faire vieux, il serait temps pour lui de songer à produire un héritier. Hélas, avec la guerre qui fait rage, les femmes se font rares dans les environs. Par chance, le grand dragon et sa bande ont réussi à se procurer un élixir magique qui aurait le pouvoir de permettre à un homme de porter son enfant. Bien sûr, on ne peut pas non plus écarter la possibilité que ce soit en fait un poison mortel. Utur n’ayant pas particulièrement envie de risquer ainsi la vie de ses camarades, c’est là que Baren intervient... :3 Et comme je vous le disais, on retrouve à peu près les mêmes éléments dans In the king’s clutches. Cette fois, notre héros est un jeune homme-rat du nom de Mark. Étant parvenu à s’infiltrer dans le repaire d’une tribu de puissants guerriers crocodiles, le miséreux a bien l’intention de faire fortune en pillant le contenu de leur salle au trésor. Mais alors qu’il s’apprête à mettre la main sur le magot, le voilà qui tombe dans un piège (pff, amateur). Fait prisonnier, le garçon se retrouve à la merci du sorcier de la tribu, un étrange et sinistre individu dont le masque peine à dissimuler les intentions perverses. Heureusement pour Mark, il semblerait que le roi des reptiles ait certains projets pour le jeune intrus. Malheureusement pour Mark, il semblerait que lesdits projets impliquent son trou du cul, une mystérieuse potion, et l’énorme gourdin de Sa Majesté... Voili-voilà, j’espère que ces résumés, aussi succinct soient-ils, auront suffi à vous mettre l’eau à la bouche... aussi bien en haut qu’en bas, si vous voyez ce que je veux dire. :p Encore une fois, je sais que l’aspect mpreg en débectera certains, mais honnêtement, il n’est pas aussi important que ce que le synopsis des deux oeuvres laisse entendre, alors vous ne devriez avoir aucun mal à en faire abstraction. Même sans cet aspect délicieusement contre nature, le spectacle que nous offrent ces deux comics reste aussi chaud qu’un barbecue organisé par Satan lui-même**. Du sexe bien bourrin, viril et impétueux, porté par deux styles drastiquement différents mais tout aussi appétissants l’un que l’autre. Je vous le dis, vos entrejambes me remercieront. :3
* Vous remarquerez par ailleurs que la liste des tags de BANDIT X DRAGON inclut également "scat". Si le souci d’exhaustivité est parfaitement compréhensible, je tiens à préciser que le terme ne correspond pas du tout au comic. Et je dis ça en tant que personne que ce genre de contenu rebute. Vraiment, en dehors d’un passage un peu diarrhéique au début - qui n’a de surcroît rien à voir avec la partie érotique de l’œuvre -, vous n’avez absolument rien à craindre de ce côté-là.
** Et voilà que j’ai cette image en tête, d’un grand démon hirsute, les boules moulées dans un étroit slip de bain, en train de faire griller des saucisses au bord d’une piscine de sang bouillonnant autour de laquelle batifolent toutes sortes de séduisants incubes... Quelqu’un sait où est-ce que je pourrais dénicher un truc dans le genre ?
- Natural Habitat Shorts
https://www.youtube.com/@NaturalHabitatShorts
Si vous vous sentez d’humeur chagrine, voilà qui devrait vous remonter le moral. Il s’agit d’une collection de vignettes animées mettant en scène - de façon éminemment humoristique - les bizarreries du monde animal. Le principe est simple : chaque saynète part d’une anecdote insolite à propos d’une espèce et imagine ce que cela donnerait si l’animal en question vivait dans une société à caractère anthropomorphe. Par exemple, une chauve-souris qui travaille comme chef de rayon dans une supérette. Ou un castor qui visite un parc aquatique. Ou encore un furet qui prend l’avion et se retrouve coincé entre deux porcs-épics. Quand j’y pense, la démarche n’est pas sans rappeler Zootopie (n’allez pas croire que ce soit un reproche ; c’est juste pour vous donner une idée de ce qui vous attend :p ). Néanmoins, je dirais que le ton de ces petits clips est légèrement plus décalé et grinçant que celui de notre comédie anima-policière préférée. C’est un humour dont la couleur oscille allégrement entre le noir et le burlesque. A contrario, on se laissera volontiers attendrir par l’identité visuelle absolument irrésistible de la série. Que ce soit pour leurs silhouettes rondouillardes, ou pour leurs adorables mimiques, les personnages sont tout simplement à croquer (n’en déplaise aux végétariens :p ). Le contraste ainsi créé entre la forme et le ton* est d’ailleurs on ne peut plus savoureux... Mais je vous laisse en juger par vous-mêmes. Promis, ces petites boules de poils et leurs improbable (més)aventures ne manqueront pas d’illuminer votre journée. ^_^
* Et non pas le thon, même si ce poisson est tout aussi bon. :3
- Pancakes (miikesobi)
https://www.youtube.com/watch?v=UIf0s5uCLhY
Je suis retombé par hasard sur cette adorable vidéo, et vraiment, je me demande bien pourquoi je ne vous l’ai pas présentée plus tôt*. Vous me direz, ce n’est pas plus mal : elle était faite pour le numéro de juin. Mais laissez-moi plutôt vous en faire rapidement la présentation. Alors que la fête bat son plein autour de lui, un homme est accoudé au comptoir d’un bar gay, seul au milieu de la riante foule. Une peine indéfinissable se lit sur son visage, et l’on sent qu’il est surtout là pour noyer ses soucis dans le contenu d’une bonne bouteille. Cet homme, c’est Eddie. Et sa vie sentimentale n’est pas franchement rose, contrairement à la lumière des néons qui éclairent son affliction. Tant bien que mal, il essaie de se donner du courage pour la discussion qu’il doit avoir le lendemain avec son petit ami. Mais tout va basculer lorsqu’un autre garçon, aussi bourré qu’adorable, vient s’asseoir à côté de lui et l’accoste. C’est un brouillard immaculé que l’alcool fait alors tomber sur l’esprit d’Eddie... Je n’en dirai pas plus, mais c’est évidemment une œuvre pleine de sincérité et d’émotions que signe l’auteur. Les personnages sont aussi sexy qu’attachants, et l’on se laisse emporter par l’élégance de l’écriture. Un récit empreint d’humilité, drôle et sensible, servi par un trait à la fois rugueux et d’une ineffable tendresse. Vraiment, comment ne pas craquer ? :3
* À vrai dire, je suis assez étonné de constater qu’elle n’a été postée qu’il y a trois mois à peine. J’aurais juré l’avoir vue pour la première fois il y a beaucoup plus longtemps que cela...
- Prince Ivan and the Clockwork Heart (Zz1nk)
https://www.youtube.com/watch?v=Xme3tNS4rno
Une charmante relecture d’un conte populaire bien connu en Europe de l’Est. Si la version dont s’inspire le réalisateur de cette petite vidéo raconte l’histoire d’un prince et d’une grenouille*, je crois savoir qu’il en existe de nombreuses variantes. D’ailleurs, vous vous souvenez peut-être de cette série que je vous ai récemment recommandée, Hungarian Folk Tales ? Elle compte plusieurs épisodes basés sur ce conte et ses différentes versions, alors peut-être en avez-vous déjà croisé quelques-uns. Dans tous les cas, ne vous étonnez pas si l’intrigue de ce court métrage vous semble familière. Mais justement, de quoi est-il question ? Eh bien tout commence lorsque le roi d’un étrange et lointain pays réunit ses trois fils. En effet, le vieux monarque a décidé qu’il était temps pour eux de prendre épouse. Ayant choisi de remettre l’avenir de sa lignée entre les mains de la providence, il a par ailleurs organisé un petit jeu pour élire celles qui auront la chance et l’honneur de convoler en justes noces avec les trois princes. À l’aide d’une arbalète, chacun d’eux devra tirer une flèche dans la direction de son choix. C’est là où atterrira la flèche qu’ils trouveront leur future épouse. Si les deux aînés se réjouissent en voyant les belles et nobles dames aux pieds desquelles sont tombés leurs carreaux, le petit dernier de la fratrie, Ivan, n’est pas aussi enthousiaste. Ne voulant pas causer de chagrin à son père, le jeune prince se résout néanmoins à décocher sa flèche. Mais alors qu’il se rend sur les lieux où cette dernière a atterri, c’est une bien curieuse tournure que va prendre son destin. Alors n’attendez plus : emboîtez-lui le pas, et plongez, vous aussi, dans les profondeurs de cet étrange univers, à la rencontre du coeur mécanique... Avec son esthétique à mi-chemin entre steampunk et fantaisie médiévale, l’auteur nous livre ainsi une audacieuse et fascinante réinterprétation de ce qui est assurément l’un des piliers de la littérature folklorique d’Europe orientale. Une mise en scène à la finesse épatante qui - mine de rien - nous interroge également sur notre propre humanité et perception des choses. Vraiment, j’oserais dire que nous sommes en présence d’un vrai petit bijou...
* À ne pas confondre avec cet autre conte - et le Disney qui en a été tiré :p - où un batracien demande à une princesse de l’embrasser.
Et voilà qui conclura cette édition. J’espère que vous l’aurez trouvée un tant soit peu rafraîchissante... exception faite de la première partie, bien sûr. :p Je vous souhaite en tout cas de passer un bel été. Pour ma part, je sens ma motivation qui diminue à mesure que la température augmente, alors ce numéro sera vraisemblablement le dernier de la saison. Mais ne vous inquiétez pas : même si je mets cette newsletter en pause, ce n’est pas pour autant que je vais déserter FA. Alors comme d’habitude, n’hésitez pas si jamais vous avez une remarque à me faire ou un message à me transmettre. Je serais heureux de lire vos commentaires... Pour le reste, je reprendrai sûrement la publication en septembre, comme les années précédentes, histoire de célébrer avec vous le retour de l’automne et des saisons studieuses. :3 D’ici là, prenez soin de vous. Pensez à vous hydrater convenablement, et n'allez pas vous mettre inutilement en danger(comme par exemple en plongeant dans les profondeurs glacées de l'Atlantique à bord d'une vieille boîte de conserve). Sur ces bonnes paroles, je vous dis à la prochaine, les p’tits loups. Et puisse le soleil estival vous être clément. Allez, Sali-salut tout le monde. ^_^
J'espère que vous allez bien. Ça y est, le moment tant redouté est arrivé : l’été est là, avec son accablant cortège de degrés, qu’ils soient Fahrenheit ou Celsius. C’est un soleil de plomb qui vient taper sur nos volets et fait bouillir l’air. Une chaleur assommante qui me pompe toute mon énergie. Oh je ne doute pas que ce climat conviendra à certains, mais en ce qui me concerne, plus vite on arrivera en automne, mieux ce sera. Si je pouvais faire comme les ours en hiver et dormir jusqu’à l’équinoxe, je ne m’en priverais pas. XD Enfin bon, loin de moi l’idée de gâcher le plaisir de ceux qui aiment cette saison. Si ce cagnard vous ravit, tant mieux pour vous. Je vous demanderai juste de penser à mettre de la crème solaire lorsque vous sortez et de vous hydrater correctement. On ne plaisante pas avec la canicule ! Quant à ceux qui, comme moi, préfèrent rester chez eux bien au frais, voici de quoi vous distraire un peu. :p (Blague à part, j’espère que le contenu de ce numéro vous plaira. Allez, je vous souhaite une bonne lecture. :3 )
- BANDIT X DRAGON (Yakisaketeishoku/Kishiguma Toragorou (Xigma))
https://e-hentai.org/g/1906874/badd8f039c/
et In the king's clutches (Tolok)
https://e-hentai.org/g/2341552/5f11c727c2/
Et on commence par une paire de comics aussi torrides l’un que l’autre. Quand on y pense, c’est assez ironique : je passe toute l’introduction à me plaindre de la chaleur estivale, et voilà que c’est moi qui fais monter la température. Tu parles d’un comble... Enfin bon, juin est aussi le mois des fiertés, alors je ne pouvais décemment pas faire l’impasse sur l’homoérotisme. Comment ça, les deux n’ont techniquement aucun rapport ? Pff, c’est juste que vous ne savez pas vous amuser. :p Mais j’imagine que vous n’êtes pas là pour m’écouter vous chambrer. Allez, trêve de taquineries, passons plutôt aux choses sérieuses. N’ayant pas réussi à me décider entre ces deux oeuvres, j’ai finalement choisi de vous les présenter côte à côte. Il faut dire que leurs trames sont au bout du compte assez similaires. Attention cependant : dans un cas comme dans l’autre, c’est à du mpreg que nous avons affaire. Si ce n’est pas votre truc, vous préférerez sans doute passer votre chemin*. Mais du coup, me direz-vous, de quoi est-il question exactement ? Commençons par BANDIT X DRAGON. Comme l’indique son titre, c’est l’histoire... d’un bandit et d’un dragon. Qui l’eût cru ! Le bandit, c’est Baren Garifa, un homme-hyène au tempérament assez fruste. Dans un monde ravagé par la guerre, il survit en récupérant ce qu’il peut sur les champs de bataille abandonnés. Que ce soit des richesses ou de la nourriture. Une existence misérable dont il lui faut bien se satisfaire. Mais un soir, alors que le charognard campe au milieu des décombres d’un nouveau massacre, le voilà qui est pris en embuscade par une bande de brigands. De toute évidence, les malandrins n’ont pas beaucoup apprécié que Baren se permette ainsi de venir empuantir leur territoire... au sens propre comme au figuré. Heureusement pour lui, il s’avère que le chef des bandits, un gigantesque homme-dragon répondant au nom d’Utur, a une proposition à lui faire. Enfin, "proposition" est à mettre entre guillemets. Bref, voilà le topo : Utur commençant à se faire vieux, il serait temps pour lui de songer à produire un héritier. Hélas, avec la guerre qui fait rage, les femmes se font rares dans les environs. Par chance, le grand dragon et sa bande ont réussi à se procurer un élixir magique qui aurait le pouvoir de permettre à un homme de porter son enfant. Bien sûr, on ne peut pas non plus écarter la possibilité que ce soit en fait un poison mortel. Utur n’ayant pas particulièrement envie de risquer ainsi la vie de ses camarades, c’est là que Baren intervient... :3 Et comme je vous le disais, on retrouve à peu près les mêmes éléments dans In the king’s clutches. Cette fois, notre héros est un jeune homme-rat du nom de Mark. Étant parvenu à s’infiltrer dans le repaire d’une tribu de puissants guerriers crocodiles, le miséreux a bien l’intention de faire fortune en pillant le contenu de leur salle au trésor. Mais alors qu’il s’apprête à mettre la main sur le magot, le voilà qui tombe dans un piège (pff, amateur). Fait prisonnier, le garçon se retrouve à la merci du sorcier de la tribu, un étrange et sinistre individu dont le masque peine à dissimuler les intentions perverses. Heureusement pour Mark, il semblerait que le roi des reptiles ait certains projets pour le jeune intrus. Malheureusement pour Mark, il semblerait que lesdits projets impliquent son trou du cul, une mystérieuse potion, et l’énorme gourdin de Sa Majesté... Voili-voilà, j’espère que ces résumés, aussi succinct soient-ils, auront suffi à vous mettre l’eau à la bouche... aussi bien en haut qu’en bas, si vous voyez ce que je veux dire. :p Encore une fois, je sais que l’aspect mpreg en débectera certains, mais honnêtement, il n’est pas aussi important que ce que le synopsis des deux oeuvres laisse entendre, alors vous ne devriez avoir aucun mal à en faire abstraction. Même sans cet aspect délicieusement contre nature, le spectacle que nous offrent ces deux comics reste aussi chaud qu’un barbecue organisé par Satan lui-même**. Du sexe bien bourrin, viril et impétueux, porté par deux styles drastiquement différents mais tout aussi appétissants l’un que l’autre. Je vous le dis, vos entrejambes me remercieront. :3
* Vous remarquerez par ailleurs que la liste des tags de BANDIT X DRAGON inclut également "scat". Si le souci d’exhaustivité est parfaitement compréhensible, je tiens à préciser que le terme ne correspond pas du tout au comic. Et je dis ça en tant que personne que ce genre de contenu rebute. Vraiment, en dehors d’un passage un peu diarrhéique au début - qui n’a de surcroît rien à voir avec la partie érotique de l’œuvre -, vous n’avez absolument rien à craindre de ce côté-là.
** Et voilà que j’ai cette image en tête, d’un grand démon hirsute, les boules moulées dans un étroit slip de bain, en train de faire griller des saucisses au bord d’une piscine de sang bouillonnant autour de laquelle batifolent toutes sortes de séduisants incubes... Quelqu’un sait où est-ce que je pourrais dénicher un truc dans le genre ?
- Natural Habitat Shorts
https://www.youtube.com/@NaturalHabitatShorts
Si vous vous sentez d’humeur chagrine, voilà qui devrait vous remonter le moral. Il s’agit d’une collection de vignettes animées mettant en scène - de façon éminemment humoristique - les bizarreries du monde animal. Le principe est simple : chaque saynète part d’une anecdote insolite à propos d’une espèce et imagine ce que cela donnerait si l’animal en question vivait dans une société à caractère anthropomorphe. Par exemple, une chauve-souris qui travaille comme chef de rayon dans une supérette. Ou un castor qui visite un parc aquatique. Ou encore un furet qui prend l’avion et se retrouve coincé entre deux porcs-épics. Quand j’y pense, la démarche n’est pas sans rappeler Zootopie (n’allez pas croire que ce soit un reproche ; c’est juste pour vous donner une idée de ce qui vous attend :p ). Néanmoins, je dirais que le ton de ces petits clips est légèrement plus décalé et grinçant que celui de notre comédie anima-policière préférée. C’est un humour dont la couleur oscille allégrement entre le noir et le burlesque. A contrario, on se laissera volontiers attendrir par l’identité visuelle absolument irrésistible de la série. Que ce soit pour leurs silhouettes rondouillardes, ou pour leurs adorables mimiques, les personnages sont tout simplement à croquer (n’en déplaise aux végétariens :p ). Le contraste ainsi créé entre la forme et le ton* est d’ailleurs on ne peut plus savoureux... Mais je vous laisse en juger par vous-mêmes. Promis, ces petites boules de poils et leurs improbable (més)aventures ne manqueront pas d’illuminer votre journée. ^_^
* Et non pas le thon, même si ce poisson est tout aussi bon. :3
- Pancakes (miikesobi)
https://www.youtube.com/watch?v=UIf0s5uCLhY
Je suis retombé par hasard sur cette adorable vidéo, et vraiment, je me demande bien pourquoi je ne vous l’ai pas présentée plus tôt*. Vous me direz, ce n’est pas plus mal : elle était faite pour le numéro de juin. Mais laissez-moi plutôt vous en faire rapidement la présentation. Alors que la fête bat son plein autour de lui, un homme est accoudé au comptoir d’un bar gay, seul au milieu de la riante foule. Une peine indéfinissable se lit sur son visage, et l’on sent qu’il est surtout là pour noyer ses soucis dans le contenu d’une bonne bouteille. Cet homme, c’est Eddie. Et sa vie sentimentale n’est pas franchement rose, contrairement à la lumière des néons qui éclairent son affliction. Tant bien que mal, il essaie de se donner du courage pour la discussion qu’il doit avoir le lendemain avec son petit ami. Mais tout va basculer lorsqu’un autre garçon, aussi bourré qu’adorable, vient s’asseoir à côté de lui et l’accoste. C’est un brouillard immaculé que l’alcool fait alors tomber sur l’esprit d’Eddie... Je n’en dirai pas plus, mais c’est évidemment une œuvre pleine de sincérité et d’émotions que signe l’auteur. Les personnages sont aussi sexy qu’attachants, et l’on se laisse emporter par l’élégance de l’écriture. Un récit empreint d’humilité, drôle et sensible, servi par un trait à la fois rugueux et d’une ineffable tendresse. Vraiment, comment ne pas craquer ? :3
* À vrai dire, je suis assez étonné de constater qu’elle n’a été postée qu’il y a trois mois à peine. J’aurais juré l’avoir vue pour la première fois il y a beaucoup plus longtemps que cela...
- Prince Ivan and the Clockwork Heart (Zz1nk)
https://www.youtube.com/watch?v=Xme3tNS4rno
Une charmante relecture d’un conte populaire bien connu en Europe de l’Est. Si la version dont s’inspire le réalisateur de cette petite vidéo raconte l’histoire d’un prince et d’une grenouille*, je crois savoir qu’il en existe de nombreuses variantes. D’ailleurs, vous vous souvenez peut-être de cette série que je vous ai récemment recommandée, Hungarian Folk Tales ? Elle compte plusieurs épisodes basés sur ce conte et ses différentes versions, alors peut-être en avez-vous déjà croisé quelques-uns. Dans tous les cas, ne vous étonnez pas si l’intrigue de ce court métrage vous semble familière. Mais justement, de quoi est-il question ? Eh bien tout commence lorsque le roi d’un étrange et lointain pays réunit ses trois fils. En effet, le vieux monarque a décidé qu’il était temps pour eux de prendre épouse. Ayant choisi de remettre l’avenir de sa lignée entre les mains de la providence, il a par ailleurs organisé un petit jeu pour élire celles qui auront la chance et l’honneur de convoler en justes noces avec les trois princes. À l’aide d’une arbalète, chacun d’eux devra tirer une flèche dans la direction de son choix. C’est là où atterrira la flèche qu’ils trouveront leur future épouse. Si les deux aînés se réjouissent en voyant les belles et nobles dames aux pieds desquelles sont tombés leurs carreaux, le petit dernier de la fratrie, Ivan, n’est pas aussi enthousiaste. Ne voulant pas causer de chagrin à son père, le jeune prince se résout néanmoins à décocher sa flèche. Mais alors qu’il se rend sur les lieux où cette dernière a atterri, c’est une bien curieuse tournure que va prendre son destin. Alors n’attendez plus : emboîtez-lui le pas, et plongez, vous aussi, dans les profondeurs de cet étrange univers, à la rencontre du coeur mécanique... Avec son esthétique à mi-chemin entre steampunk et fantaisie médiévale, l’auteur nous livre ainsi une audacieuse et fascinante réinterprétation de ce qui est assurément l’un des piliers de la littérature folklorique d’Europe orientale. Une mise en scène à la finesse épatante qui - mine de rien - nous interroge également sur notre propre humanité et perception des choses. Vraiment, j’oserais dire que nous sommes en présence d’un vrai petit bijou...
* À ne pas confondre avec cet autre conte - et le Disney qui en a été tiré :p - où un batracien demande à une princesse de l’embrasser.
Et voilà qui conclura cette édition. J’espère que vous l’aurez trouvée un tant soit peu rafraîchissante... exception faite de la première partie, bien sûr. :p Je vous souhaite en tout cas de passer un bel été. Pour ma part, je sens ma motivation qui diminue à mesure que la température augmente, alors ce numéro sera vraisemblablement le dernier de la saison. Mais ne vous inquiétez pas : même si je mets cette newsletter en pause, ce n’est pas pour autant que je vais déserter FA. Alors comme d’habitude, n’hésitez pas si jamais vous avez une remarque à me faire ou un message à me transmettre. Je serais heureux de lire vos commentaires... Pour le reste, je reprendrai sûrement la publication en septembre, comme les années précédentes, histoire de célébrer avec vous le retour de l’automne et des saisons studieuses. :3 D’ici là, prenez soin de vous. Pensez à vous hydrater convenablement, et n'allez pas vous mettre inutilement en danger
Sharing is Caring #51
General | Posted 2 years agoBonjour, bonjour !
J'espère que vous êtes tous prêts pour un nouveau numéro ! En ce qui me concerne, c’est avec grand plaisir que je vous retrouve pour cette cinquante-et-unième édition. Je dois admettre que le printemps me donne une certaine pêche qui n’est pas désagréable*. Dédié à la déesse Maia, généreuse maîtresse de la fertilité et du monde végétal, le joli mois de mai fait souffler un vent de liberté sur nos coeurs. Après tout, le proverbe est bien connu : en mai, fais ce qu’il te plaît. Les fleurs de muguet tintent dans les champs telles des milliers de clochettes et nous invitent à profiter des dernières douceurs du printemps avant l’arrivée de la chaleur accablante. J’espère néanmoins que vous trouverez le temps entre deux bains de soleil de vous caler devant votre ordinateur pour déguster cette nouvelle sélection. :p Ne me laissez d’ailleurs pas vous retenir plus longtemps. Elle n’attend que vous. À moins que vous ne soyez trop occupés à jouer à Tears of the Kingdom ? Pour ma part, il faut d’abord que je finisse Xenoblade Chronicles 3, alors je n’ai pas encore eu l’occasion de m’y frotter. Mais de ce que j’ai pu en voir, le jeu a l’air d’être une véritable tuerie. Sans surprise, je suis déjà complètement dingue de Rauru. Il est tellementsexy fluffy et bienveillant... Rah la la, à quand le jeu The Legend of Zelda : Dating Sim. Par le scrotum hirsute de Satan, laissez-moi courtiser tous ces beaux mâles ! ...Enfin bref, revenons plutôt à nos moutons. Ils ne sont peut-être pas aussi cotonneux que l’ancien roi d’Hyrule, mais j’espère néanmoins que vous passerez un agréable moment en leur compagnie. :p Sur ce, trêve de métaphores ! Pour votre plus grand plaisir et le mien, voilà un nouveau numéro - tout beau, tout chaud - de Sharing is Caring. Régalez-vous. ;)
* Je dirais même qu’il me donne une certaine... ♪ Peach, Peach, Peach, Peachounette ; tu me rends fou-u-u-u... ♪ (Haha, désolé, je n’ai pas pu me retenir en tapant le mot "pêche". XD )
- Destripando la Historia - Afrodita (Pascu y Rodri)
https://www.youtube.com/watch?v=q1A7ardAe4o
Et on commence en rendant hommage à une autre divinité dont le nom est synonyme de fécondité et de volupté printanière : Aphrodite, déesse de l’amour et des jardins. Dans l’absolu, je serais d’avis qu’il n’y a pas grand-chose à dire sur la chanson en elle-même. Non sans humour, le morceau retrace simplement l’histoire de la déesse et les principaux épisodes mythologiques qui lui sont associés, de sa naissance ô combien saugrenue, jusqu’à la rivalité qui l’opposa à Perséphone pour l’affection d’Adonis, en passant bien sûr par sa liaison avec le dieu de la guerre et la fameuse querelle de la pomme d’or. Les auteurs dressent ainsi un portrait survolté de la déesse, un peu comme si l’on entrait dans l’intimité sulfureuse d’une star de cinéma. Se déhanchant à l’arrière d’une Rolls Royce ou au bord d’une piscine, Aphrodite devient le symbole d’une insouciance solaire et irrévérencieuse. Son assurance et sa sensualité divine vous passent dessus comme un rouleau compresseur pailleté, entraînant le spectateur dans un tourbillon aux sonorités techno aussi décomplexé que la déesse elle-même. Aphrodite n’est d’ailleurs pas la seule figure mythologique à avoir été mise en scène par les deux artistes. Des Ases à Sun Wukong, en passant par Râ ou encore Gilgamesh et Enkidu, Destripando la Historia s’amuse en effet à mettre en musique toutes les plus grandes célébrités de l’imaginaire collectif*. Entre humour épique et mélodies pétillantes, le duo tisse un univers facétieux et haut en couleur, empruntant à tous les genres et à toutes les époques, aussi bien au baroque qu’à Frank Sinatra. Vraiment, si c’est Afrodita qui m’a permis de découvrir leur travail, je ne peux que vous encourager à jeter un oeil au reste de leur catalogue. Que ce soit sur le plan musical ou visuel, l’oeuvre de ces deux zigotos est un véritable concentré de bonne humeur. Alors que dire de plus si ce n’est... FIESTA INFINITA !
* N’allez d’ailleurs pas croire que leur répertoire narratif se limite aux grands mythes de l’antiquité. Je n’ai moi-même pas encore eu l’occasion de vraiment m’aventurer dans les profondeurs de leur compte YouTube, mais j’ai cru comprendre qu’à ses débuts, la série s’intéressait principalement aux héros des contes et légendes populaires, comme Mulan ou Rapunzel. Il me semble même avoir remarqué que certains de leurs travaux portaient aussi sur les grandes icônes de l’imaginaire contemporain, comme par exemple les super-héros, ou encore les personnages des plus importantes sagas littéraires et télévisées… Bref, autant dire qu’il y en a pour tous les goûts. :p
- Hanuman (Balmos)
https://e-hentai.org/g/2298283/2842f6563b/
Une fantaisie érotique qui, comme l'indique son titre, met en scène Hanuman, le dieu-singe*, champion invincible du royaume céleste et serviteur du grand Rama, l'auguste prince des dieux. Mais avant que le fougueux simien ne fasse son entrée, il nous faut revenir un peu en arrière. Ainsi faisons-nous la connaissance de Ravana, un autre serviteur du royaume céleste dont la place dans l'ordre cosmique est de... laver les pieds des dieux. Las de cette besogne humiliante, le bougre décide de faire payer à ses maîtres leur arrogance. Ayant reçu la bénédiction de Dheva, le serpent divin, le voilà qui revient en tant que roi-démon, investi du pouvoir de soumettre la terre et le ciel à sa volonté. Évidemment, le sublime Rama n'est pas vraiment d'humeur à laisser tomber son royaume aux mains de cette méprisable engeance. Aussi décoche-t-il sa flèche sacrée en direction du palais où Ravana et ses fidèles se sont établis. Cette flèche, c'est Hanuman. Se faisant le bras armé du prince des cieux, le fier guerrier s’élance à l’assaut de la forteresse du roi-démon, déterminé à rétablir l’ordre universel. Mais alors qu’il arrive face à Ravana, les choses vont prendre une tournure que le singe n’avait pas anticipée. Une tournure qui est loin de lui déplaire autant qu’il aimerait le faire croire... Je vous laisse bien sûr le soin de découvrir la suite par vous-mêmes, mais on notera néanmoins que c’est un récit étonnamment sophistiqué que signe ici l’auteur. Bien sûr, il sert avant tout de prétexte pour mettre en scène tout un tas de beaux mâles frottant vigoureusement les uns contre les autres, mais on sent une certaine grandeur dans la passion qui anime les personnages. C’est un carrefour qui se dessine entre leurs corps voluptueux, une réflexion entre le bien et le mal, entre devoir et désir, entre haine et amour... Pour le reste, le coup de crayon de l’artiste ne manquera pas de vous faire bouillir les hormones. Aussi robuste et fougueux que les amours viriles qu’il dépeint, son trait sauvage interpelle autant qu’il émoustille. C’est une chaleur farouche et sensuelle qui imprègne ses planches. D’ailleurs, si ce comic-ci ne suffit pas à rassasier les appétits de votre entrejambe, n’hésitez pas : ses autres oeuvres sont tout aussi savoureuses. :3
* Après tout, il fallait bien que je rattrape ma tragique négligence du numéro précédent. En effet, dans ma hâte de faire un petit clin d’oeil au poisson d’avril (que nos amis anglophones ont sans doute dû trouver assez déroutant, d’ailleurs), j’avais complètement oublié que la communauté avait déjà dédié le mois d’avril à la gent simienne. Du coup, vous aurez eu du sushi pour APEril, et de la viande de singe pour Mermay.Et en juin, on fêtera Mayternity ! :p
- Hunter’s First Day - The Owl House Animatic (Rileyclaw)
https://www.youtube.com/watch?v=xUpSloktY4Y
Histoire de faire durer un peu le plaisir après la fin de la série :p (maudit sois-tu, Mickey Mouse, pour nous avoir trop tôt privé de ces personnages et de leurs aventures rocambolesques). L’auteur de ce petit clip vous propose ainsi de revenir sur les quatre années qui séparent la défaite de Belos de l’épilogue de la série. Plus précisément, il s’amuse à imaginer comment s’est déroulé le premier jour d’apprentissage de Hunter sous la bienveillante houlette de Dell Clawthorne. De sa rencontre avec la reine chauve-souris, jusqu’à la création de sa première figurine, la vidéo explore en quelques minutes ce que cela représente pour le jeune homme de devenir sculpteur de Palismans, lui dont la confiance aveugle en un despote illuminé a contribué à la disparition de tant de ces petites créatures. Entre expiation et épanouissement, c’est une histoire de liberté retrouvée, la liberté de racheter ses fautes, d’honorer la mémoire de celui qui s’est sacrifié pour lui montrer la lumière, mais aussi celle de choisir par lui-même la voie qu’il veut emprunter. Pour le garçon comme pour son nouveau mentor, c’est une page qui se tourne. L’un peut enfin aller de l’avant et trouver sa place dans ce monde régénéré, délivré de cette ombre pernicieuse qui l’avait jusque-là empêché de déployer ses ailes ; l’autre peut finalement renouer avec un passé auquel il avait été contraint de renoncer par la force des choses, ayant trouvé un héritier auquel léguer sa passion et son savoir. Les pièces s’assemblent avec infiniment d’élégance, et c’est avec une extrême délicatesse que l’auteur décrit les espoirs retrouvés des deux personnages. On saluera d’ailleurs la finesse d’écriture des répliques, qui fait plus qu’honneur à la série. Un dialogue à coeur ouvert, émouvant et lumineux, qui nous rappelle aussi que chaque fin est un nouveau commencement... Enfin bref, vous savez ce qu’il vous reste à faire : cliquez sur le lien de la vidéo, et laissez l’optimisme qui l’imprègne vous réchauffer le coeur. ^_^
Et voilà, j’espère que cette sélection au doux parfum d’affranchissement et de renouveau vous aura plu. Je ne pense pas avoir quoi que ce soit à ajouter, mais laissez-moi néanmoins souligner encore une fois quel plaisir c’est de partager toutes ces choses avec vous. Il m’arrive parfois de peiner à trouver les mots qui retranscriront au mieux ma pensée et mes sentiments, mais c’est un exercice auquel je m’adonne toujours de bon coeur. C’est sans doute un peu étrange d’entendre ça alors que je vous annoncé il n’y a pas si longtemps mon intention de faire une petite pause après le numéro de juin, mais je suis sincère... Sur ce, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne semaine. Comme d’habitude, prenez soin de vous et ne commettez pas d’imprudences. C’est l’arrivée de l’été que nous célébrerons le mois prochain et l’on sent déjà les premiers relents de la canicule, alors tenez-vous à l’ombre et veillez à vous hydrater correctement. Allez, à la prochaine, tout le monde. Portez-vous bien, et au plaisir de vous retrouver pour une nouvelle édition. Sali-salut ! :p
J'espère que vous êtes tous prêts pour un nouveau numéro ! En ce qui me concerne, c’est avec grand plaisir que je vous retrouve pour cette cinquante-et-unième édition. Je dois admettre que le printemps me donne une certaine pêche qui n’est pas désagréable*. Dédié à la déesse Maia, généreuse maîtresse de la fertilité et du monde végétal, le joli mois de mai fait souffler un vent de liberté sur nos coeurs. Après tout, le proverbe est bien connu : en mai, fais ce qu’il te plaît. Les fleurs de muguet tintent dans les champs telles des milliers de clochettes et nous invitent à profiter des dernières douceurs du printemps avant l’arrivée de la chaleur accablante. J’espère néanmoins que vous trouverez le temps entre deux bains de soleil de vous caler devant votre ordinateur pour déguster cette nouvelle sélection. :p Ne me laissez d’ailleurs pas vous retenir plus longtemps. Elle n’attend que vous. À moins que vous ne soyez trop occupés à jouer à Tears of the Kingdom ? Pour ma part, il faut d’abord que je finisse Xenoblade Chronicles 3, alors je n’ai pas encore eu l’occasion de m’y frotter. Mais de ce que j’ai pu en voir, le jeu a l’air d’être une véritable tuerie. Sans surprise, je suis déjà complètement dingue de Rauru. Il est tellement
* Je dirais même qu’il me donne une certaine... ♪ Peach, Peach, Peach, Peachounette ; tu me rends fou-u-u-u... ♪ (Haha, désolé, je n’ai pas pu me retenir en tapant le mot "pêche". XD )
- Destripando la Historia - Afrodita (Pascu y Rodri)
https://www.youtube.com/watch?v=q1A7ardAe4o
Et on commence en rendant hommage à une autre divinité dont le nom est synonyme de fécondité et de volupté printanière : Aphrodite, déesse de l’amour et des jardins. Dans l’absolu, je serais d’avis qu’il n’y a pas grand-chose à dire sur la chanson en elle-même. Non sans humour, le morceau retrace simplement l’histoire de la déesse et les principaux épisodes mythologiques qui lui sont associés, de sa naissance ô combien saugrenue, jusqu’à la rivalité qui l’opposa à Perséphone pour l’affection d’Adonis, en passant bien sûr par sa liaison avec le dieu de la guerre et la fameuse querelle de la pomme d’or. Les auteurs dressent ainsi un portrait survolté de la déesse, un peu comme si l’on entrait dans l’intimité sulfureuse d’une star de cinéma. Se déhanchant à l’arrière d’une Rolls Royce ou au bord d’une piscine, Aphrodite devient le symbole d’une insouciance solaire et irrévérencieuse. Son assurance et sa sensualité divine vous passent dessus comme un rouleau compresseur pailleté, entraînant le spectateur dans un tourbillon aux sonorités techno aussi décomplexé que la déesse elle-même. Aphrodite n’est d’ailleurs pas la seule figure mythologique à avoir été mise en scène par les deux artistes. Des Ases à Sun Wukong, en passant par Râ ou encore Gilgamesh et Enkidu, Destripando la Historia s’amuse en effet à mettre en musique toutes les plus grandes célébrités de l’imaginaire collectif*. Entre humour épique et mélodies pétillantes, le duo tisse un univers facétieux et haut en couleur, empruntant à tous les genres et à toutes les époques, aussi bien au baroque qu’à Frank Sinatra. Vraiment, si c’est Afrodita qui m’a permis de découvrir leur travail, je ne peux que vous encourager à jeter un oeil au reste de leur catalogue. Que ce soit sur le plan musical ou visuel, l’oeuvre de ces deux zigotos est un véritable concentré de bonne humeur. Alors que dire de plus si ce n’est... FIESTA INFINITA !
* N’allez d’ailleurs pas croire que leur répertoire narratif se limite aux grands mythes de l’antiquité. Je n’ai moi-même pas encore eu l’occasion de vraiment m’aventurer dans les profondeurs de leur compte YouTube, mais j’ai cru comprendre qu’à ses débuts, la série s’intéressait principalement aux héros des contes et légendes populaires, comme Mulan ou Rapunzel. Il me semble même avoir remarqué que certains de leurs travaux portaient aussi sur les grandes icônes de l’imaginaire contemporain, comme par exemple les super-héros, ou encore les personnages des plus importantes sagas littéraires et télévisées… Bref, autant dire qu’il y en a pour tous les goûts. :p
- Hanuman (Balmos)
https://e-hentai.org/g/2298283/2842f6563b/
Une fantaisie érotique qui, comme l'indique son titre, met en scène Hanuman, le dieu-singe*, champion invincible du royaume céleste et serviteur du grand Rama, l'auguste prince des dieux. Mais avant que le fougueux simien ne fasse son entrée, il nous faut revenir un peu en arrière. Ainsi faisons-nous la connaissance de Ravana, un autre serviteur du royaume céleste dont la place dans l'ordre cosmique est de... laver les pieds des dieux. Las de cette besogne humiliante, le bougre décide de faire payer à ses maîtres leur arrogance. Ayant reçu la bénédiction de Dheva, le serpent divin, le voilà qui revient en tant que roi-démon, investi du pouvoir de soumettre la terre et le ciel à sa volonté. Évidemment, le sublime Rama n'est pas vraiment d'humeur à laisser tomber son royaume aux mains de cette méprisable engeance. Aussi décoche-t-il sa flèche sacrée en direction du palais où Ravana et ses fidèles se sont établis. Cette flèche, c'est Hanuman. Se faisant le bras armé du prince des cieux, le fier guerrier s’élance à l’assaut de la forteresse du roi-démon, déterminé à rétablir l’ordre universel. Mais alors qu’il arrive face à Ravana, les choses vont prendre une tournure que le singe n’avait pas anticipée. Une tournure qui est loin de lui déplaire autant qu’il aimerait le faire croire... Je vous laisse bien sûr le soin de découvrir la suite par vous-mêmes, mais on notera néanmoins que c’est un récit étonnamment sophistiqué que signe ici l’auteur. Bien sûr, il sert avant tout de prétexte pour mettre en scène tout un tas de beaux mâles frottant vigoureusement les uns contre les autres, mais on sent une certaine grandeur dans la passion qui anime les personnages. C’est un carrefour qui se dessine entre leurs corps voluptueux, une réflexion entre le bien et le mal, entre devoir et désir, entre haine et amour... Pour le reste, le coup de crayon de l’artiste ne manquera pas de vous faire bouillir les hormones. Aussi robuste et fougueux que les amours viriles qu’il dépeint, son trait sauvage interpelle autant qu’il émoustille. C’est une chaleur farouche et sensuelle qui imprègne ses planches. D’ailleurs, si ce comic-ci ne suffit pas à rassasier les appétits de votre entrejambe, n’hésitez pas : ses autres oeuvres sont tout aussi savoureuses. :3
* Après tout, il fallait bien que je rattrape ma tragique négligence du numéro précédent. En effet, dans ma hâte de faire un petit clin d’oeil au poisson d’avril (que nos amis anglophones ont sans doute dû trouver assez déroutant, d’ailleurs), j’avais complètement oublié que la communauté avait déjà dédié le mois d’avril à la gent simienne. Du coup, vous aurez eu du sushi pour APEril, et de la viande de singe pour Mermay.
- Hunter’s First Day - The Owl House Animatic (Rileyclaw)
https://www.youtube.com/watch?v=xUpSloktY4Y
Histoire de faire durer un peu le plaisir après la fin de la série :p (maudit sois-tu, Mickey Mouse, pour nous avoir trop tôt privé de ces personnages et de leurs aventures rocambolesques). L’auteur de ce petit clip vous propose ainsi de revenir sur les quatre années qui séparent la défaite de Belos de l’épilogue de la série. Plus précisément, il s’amuse à imaginer comment s’est déroulé le premier jour d’apprentissage de Hunter sous la bienveillante houlette de Dell Clawthorne. De sa rencontre avec la reine chauve-souris, jusqu’à la création de sa première figurine, la vidéo explore en quelques minutes ce que cela représente pour le jeune homme de devenir sculpteur de Palismans, lui dont la confiance aveugle en un despote illuminé a contribué à la disparition de tant de ces petites créatures. Entre expiation et épanouissement, c’est une histoire de liberté retrouvée, la liberté de racheter ses fautes, d’honorer la mémoire de celui qui s’est sacrifié pour lui montrer la lumière, mais aussi celle de choisir par lui-même la voie qu’il veut emprunter. Pour le garçon comme pour son nouveau mentor, c’est une page qui se tourne. L’un peut enfin aller de l’avant et trouver sa place dans ce monde régénéré, délivré de cette ombre pernicieuse qui l’avait jusque-là empêché de déployer ses ailes ; l’autre peut finalement renouer avec un passé auquel il avait été contraint de renoncer par la force des choses, ayant trouvé un héritier auquel léguer sa passion et son savoir. Les pièces s’assemblent avec infiniment d’élégance, et c’est avec une extrême délicatesse que l’auteur décrit les espoirs retrouvés des deux personnages. On saluera d’ailleurs la finesse d’écriture des répliques, qui fait plus qu’honneur à la série. Un dialogue à coeur ouvert, émouvant et lumineux, qui nous rappelle aussi que chaque fin est un nouveau commencement... Enfin bref, vous savez ce qu’il vous reste à faire : cliquez sur le lien de la vidéo, et laissez l’optimisme qui l’imprègne vous réchauffer le coeur. ^_^
Et voilà, j’espère que cette sélection au doux parfum d’affranchissement et de renouveau vous aura plu. Je ne pense pas avoir quoi que ce soit à ajouter, mais laissez-moi néanmoins souligner encore une fois quel plaisir c’est de partager toutes ces choses avec vous. Il m’arrive parfois de peiner à trouver les mots qui retranscriront au mieux ma pensée et mes sentiments, mais c’est un exercice auquel je m’adonne toujours de bon coeur. C’est sans doute un peu étrange d’entendre ça alors que je vous annoncé il n’y a pas si longtemps mon intention de faire une petite pause après le numéro de juin, mais je suis sincère... Sur ce, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne semaine. Comme d’habitude, prenez soin de vous et ne commettez pas d’imprudences. C’est l’arrivée de l’été que nous célébrerons le mois prochain et l’on sent déjà les premiers relents de la canicule, alors tenez-vous à l’ombre et veillez à vous hydrater correctement. Allez, à la prochaine, tout le monde. Portez-vous bien, et au plaisir de vous retrouver pour une nouvelle édition. Sali-salut ! :p
Sharing is Caring #50
General | Posted 2 years agoBonjour tout le monde.
Comment allez-vous en ce beau mois d'avril ? J’espère que le printemps vous aura jusqu’ici été agréable. En ce qui me concerne, je fête le retour des beaux jours en jouant à Tales of Symphonia. On dira ce qu’on veut sur le portage Switch, mais pour quelqu’un qui comme moi s’est pris relativement récemment de passion pour la série, c’est une joie de pouvoir expérimenter l’aventure par moi-même. Et puis quoi de mieux qu’un périple pour la régénération du monde pour célébrer la saison de la fertilité et du renouveau. À part ça, je ne crois pas avoir quoi que ce soit de particulièrement intéressant à ajouter. Vous devez commencer à me connaître, je suis du genre à mener une existence plutôt tranquille. Ma vie intérieure, en revanche, est autrement plus luxuriante. Bien sûr, ce n’est pas demain la veille que l’on pourra s’affranchir de nos enveloppes charnelles, mais en attendant, voici un nouvel échantillon des oeuvres et contenus qui sont venus enrichir mon imaginaire au cours des derniers mois*. Ce n’est pas grand-chose, mais j’espère néanmoins que vous trouverez cette sélection un tant soit peu inspirante. ^_^ Allez, en avant la musique !
* Il va sans dire que, comme une substantielle partie de la planète, je suis également allé au cinéma voir le film Super Mario. Je ne suis pas sûr que vous ayez vraiment envie de m’entendre énumérer tout ce que j’ai adoré ou non à propos du film (pour ceux que ça intéresse, voici tout de même un petit résumé de mes impressions), mais je pense que nous serons tous d’accord sur un point : Bowser était - comme à son habitude - méchamment sexy.
- Fishing (Zi Ran)
https://e-hentai.org/g/2393897/f9a4da0058/
et Forbidden Seas (Dinamitecupcake)
https://e-hentai.org/g/2036761/fc4ff67b0a/
Et qui dit "avril" dit forcément "poissons". :3 Je sais que la sphère anglophone attend plutôt mai pour mettre à l’honneur tout ce qui est ondins et hommes-poissons (Mermay), mais je n’ai pas su résister à la tentation. Je n’ai pas non plus été capable de me décider entre ces deux comics, alors vu qu’ils sont assez courts l’un comme l’autre, je me suis dit : "tant pis, ils en auront deux pour le prix d'un". (Dans la mesure où Pâques tombait aussi en avril cette année, j’ai presque eu envie d’inclure quelques lapins dans le lot, mais je pense que vous avez eu votre dose avec l’édition spéciale de février. XD )* En tout cas, voilà deux oeuvres qui sentent bon l’eau de mer... entre autres fluides. C’est peut-être un peu tard pour le préciser, mais nous avons ici affaire à du contenu ichtyo-pornographique, alors procédez à vos risques et périls. Fishing, comme l’indique son titre, démarre par une partie de pêche. Karollen, le dauphin athlétique, et Sahner, le bélouga voluptueux, sont sortis en mer pour attraper de quoi gagner leur pain quotidien. Il faut dire qu’en tant que mammifères aquatiques, ils ont un avantage certain dans ce domaine. Mais alors qu’ils s’apprêtent à rentrer au port après une longue journée à trimer sous le soleil brûlant, voilà que l’une de leurs prises essaie de se faire la malle. Et pas n’importe laquelle : le plus beau poisson qu’ils ont remonté aujourd’hui ! Ni une ni deux, Karollen plonge à sa poursuite, n’ayant pas particulièrement envie de passer à côté du magot que pourrait leur rapporter une telle prise. C’est là que les choses vont prendre une tournure pour le moins... incongrue. Dans un registre similaire, Forbidden Seas commence également par une sortie au bord de l’eau. Il ne s’agit toutefois pas d’une partie de pêche, mais d’une petite virée à la plage entre copains. Eos, un jeune léopard** au physique aussi avenant que sa personnalité, est tout excité à l’idée d’aller se baigner (comme quoi, qui a dit que les chats n’aimaient pas l’eau ? :3 ). Malheureusement, ses camarades sont loin de partager son enthousiasme. Devant le manque d’entrain de ses compagnons, le fougueux félin décide donc de partir explorer les fonds marins tout seul. C’est ainsi qu’il fait la découverte d’un petit lagon isolé, une crique paradisiaque dissimulée entre les rochers, à l’abri des regards. S’étant arrêté sur cette plage secrète pour reprendre son souffle, quelle n’est pas sa surprise lorsqu’il tombe nez à nez avec un séduisant homme-sirène, pris dans les mailles retorses d’un filet de pêche. Si le beau triton se montre d’abord farouche, il comprend vite qu’Eos ne lui veut aucun mal quand ce dernier, d’un habile coup de griffe, vient à son secours. Libéré de l’étreinte suffocante du filet, le fier enfant des flots va alors laisser éclater sa joie. Le coeur débordant de gratitude, il commence même à se montrer étonnamment affectueux envers son fringant sauveur. Par chance, Eos aussi a l’air de le trouver à son goût. Après tout, c’est bien connu : les chats raffolent du poisson. D’autant que celui-là est fish-trement appétissant***. Et puis si c’est sa manière de le remercier pour le coup de main, qui est-il pour refuser ? :3 Bref, vous aurez certainement compris où tout cela veut en venir. Alors hardi, moussaillons ! Calez vos fesses dans votre chaise, baissez votre braguette, et laissez-vous entraîner par la marée. Si ces deux comics se distinguent par des sensibilités artistiques vastement différentes, je peux vous assurer qu’ils sont aussi émoustillants l’un que l’autre. Entre humour polisson et sensualité dégoulinante, ils ne manqueront pas de faire frétiller vos entrejambes.
* Maintenant que j’y pense, Pâques est aussi la saison de la chasse aux œufs, alors j’aurais pu en profiter pour glisser un peu d’oviposition dans la sélection du jour. Ça ne plaira évidemment pas à tout le monde, mais je dois avouer que c’est une fantaisie érotique pour laquelle j’ai un furieux penchant. Bah, je pourrai toujours me rattraper le mois prochain... :p
** À moins qu’il ne s’agisse d’un gay-pard ? Je ne sais jamais quelle est la différence entre les deux. :3
*** Je ne vous cacherai pas que je n’ai même pas l’intention de m’excuser pour ce calembour tout pourri. D’ailleurs, en parlant de mauvais jeux de mots, je m’interroge : si l'on qualifie les hommes bien gaulés d'"étalons", ne faudrait-il pas qualifier les sirins bien foutus d'"hippocampes" ? Avouez que cela donne à réfléchir...
- Roaming Sheep (Final Fantasy III)
https://www.youtube.com/watch?v=0qtJqI_IjPA
Petit mouton errant, à la recherche du pays que tu n'as jamais connu. Écoute les murmures du Vent, jusqu'à entendre le signe. Petit mouton errant, devant la porte si solidement fermée. Repose-toi un moment sur la Terre, jusqu'à en trouver la clé. Petit mouton errant, à la recherche de ces gens remplis d'amour. Baigne-toi dans l'Eau si pure, jusqu'à ce que ton âme retrouve la paix. Petit mouton errant, face au sommeil profond et sans rêves. Te voici près du Feu crépitant, qui réchauffera ton coeur. Chaque moment qui nous est donné, oh comme le temps passe. Tout dans ce monde devra changer... Honnêtement, je n'avais pas grand-chose à dire sur cette chanson, alors vu qu'elle est plutôt courte, je me suis dit, tant qu'à faire, pourquoi ne pas essayer de vous en proposer une traduction ? Notez que je me suis concentré sur le sens plutôt que sur la mélodie, alors je ne pense pas qu’on puisse la chanter. :p Bref. Comme je l’ai précisé plus haut, cette chanson est tirée de la bande-son de Final Fantasy III. Si vous avez déjà joué au jeu et que vous vous étonnez de ne pas vous souvenir de ce morceau, c’est normal. En vérité, la chanson en question figure uniquement sur le CD de la bande originale. Pas sûr qu’il soit encore édité de nos jours (même si j’imagine qu’on doit pouvoir le trouver en cherchant bien), mais grâce à la magie d’Internet, tout le monde peut quand même en profiter. Et franchement, ça aurait été dommage de passer à côté, parce que c’est vraiment une composition superbe, pleine de clarté et de poésie. Bien sûr, la bande-son de FF3 ne manque pas de pépites. On pensera notamment aux thèmes de la Tour de Cristal, d'Eurêka, de Doga et Unéi, du Luth de Noah, de l'océan infini, ou bien entendu à celui d'Aria. Pas évident de se démarquer à côté de tout ce beau monde. Pourtant, lorsque je l’ai entendu pour la première fois, j’ai tout de suite été subjugué par la grâce cristalline de cette chanson. Comment dire, elle est d’une pureté saisissante, tout bêtement. À la fois simple et d’une richesse éclatante. Et puis c’est amusant de voir comment les paroles reflètent l’intrigue du jeu, derrière toutes ces évocations lyriques. Petit mouton errant, à la recherche du pays que tu n'as jamais connu. Il te faut reprendre ton souffle, jusqu'à entendre le signe. Petit mouton errant, à la recherche du pays que tu n'as jamais vu. Fais attention au chemin que tu empruntes, jusqu'à en trouver la clé. Petit mouton errant, à la recherche du pays que tu n'atteindras peut-être jamais. Veille à prendre soin de toi, car demain est un autre jour...
- Le secret des Perlims (Alê Abreu)
https://www.youtube.com/watch?v=xcguf5Jy6MA
Si ce film vaut le détour, je préfère vous prévenir : la scène d’ouverture n’est pas faite pour les épileptiques. Mais alors vraiment pas. Tenez-vous le pour dit. À part ça, c’est un film magnifique que signe le réalisateur, connu notamment pour l’une de ses précédentes créations, Le Garçon et le Monde (que je vous recommande tout aussi vivement, par ailleurs). Fable chatoyante et contemplative, Le secret des Perlims* nous entraîne ainsi aux portes d’un univers onirique, tiraillé entre enchantement et brutalité. Un monde en quête de rédemption, où les choses ne sont jamais ce qu’elles semblent être. Sous les frondaisons éclatantes d’une forêt lointaine, nous faisons donc la connaissance de Claé, agent secret du royaume du Soleil. Déterminé et caractériel, le jeune garçon est en mission pour retrouver les fameux Perlims, êtres de lumière infinie dont le pouvoir est la clé qui permettra de sauver la forêt de la destruction. Mais voilà qu’en chemin, il croise la route de Bruô, agent secret du royaume de la Lune. Costaud et perspicace, ce dernier a lui aussi été envoyé à la recherche des mystérieuses créatures. Séparés par l’inimitié que se portent leurs deux nations, mais réunis par une mission et un espoir communs, les deux rivaux vont devoir apprendre à se supporter et à travailler de concert s’ils veulent pouvoir retrouver les Perlims avant qu’il ne soit trop tard. Car le temps presse. Le peuple des Géants, abominations avides et belliqueuses, se prépare à engloutir la forêt sous un torrent d’eau et de boue pour servir de fondation à leur nouvel empire. Si la lumière des Perlims n’est pas ravivée à temps, plus rien ne subsistera de cette terre sacrée. Mais à part ça, no pressure. Partagés entre dédain ancestral et amitié naissante, les deux garçons se lancent ainsi à corps perdus dans une course contre la montre désespérée. Pourtant, il semble y avoir quelque chose de louche dans cette histoire. Comme s’il nous manquait l’une des pièces du puzzle. À l’heure où la vérité sera révélée, c’est un regard neuf que Claé et Bruô devront porter sur leur monde. Un regard qui, peut-être, portera en lui la promesse d’une aube nouvelle... Mais bien sûr, c’est à vous seuls qu’il appartient de découvrir le dénouement de cette aventure. Pour le meilleur comme pour le pire, Le secret des Perlims est en tout cas un film qui interpelle. Car c’est à notre enfant intérieur qu’il s’adresse. Un récit initiatique qui oscille entre beauté et amertume de la vie. Servi par des décors somptueux, on se laissera surtout emporter par la poésie de l’image. Personnellement, c’est le passage des montagnes de gaz qui m’a le plus marqué, scène intimiste éclairée par la lumière d’une nuit éternelle. Mais vraiment, le film dans son entièreté est absolument splendide. Une vraie peinture. À vous de voir, maintenant, si l’expérience vous tente, mais je ne pense pas que vous serez déçus du voyage... :p
* De son titre original, Perlimps. Allez savoir pourquoi le second p a disparu de la version française...
Et c’est sur ces bonnes paroles que se termine cette édition. J’espère que vous aurez apprécié son contenu. ^_^ Avec le recul, je regrette simplement de ne pas avoir gardé It’s a Good Day... pour ce numéro. Après tout, vous connaissez le dicton : en avril, ne te découvre pas d’un fil. Et vu que le conflit du second chapitre repose essentiellement sur l’opposition entre vêtements et nudité - aussi absurde que cela puisse paraître XD -, le comic aurait été parfaitement dans le thème. Enfin bon, ce qui est fait est fait. Et puis ça aura tout de même été une édition bien sympathique. Pour le reste, je ne sais pas encore si je ferais de pause estivale cette année, mais si d’aventure je me décidais à en faire une, je pense que ce serait plutôt après le numéro de juin. Du coup, je vous donne rendez-vous le mois prochain, dans la joie et la bonne humeur, pour une nouvelle sélection. D’ici là, prenez soin de vous, et profitez pleinement de la douceur printanière. Ou de la fraîcheur automnale, si jamais vous résidez dans l’hémisphère sud. Dans un cas comme dans l’autre, ça vaut mieux que la chaleur étouffante de l’été. :p Allez, à la prochaine les p’tits loups. Bye-bye !
Comment allez-vous en ce beau mois d'avril ? J’espère que le printemps vous aura jusqu’ici été agréable. En ce qui me concerne, je fête le retour des beaux jours en jouant à Tales of Symphonia. On dira ce qu’on veut sur le portage Switch, mais pour quelqu’un qui comme moi s’est pris relativement récemment de passion pour la série, c’est une joie de pouvoir expérimenter l’aventure par moi-même. Et puis quoi de mieux qu’un périple pour la régénération du monde pour célébrer la saison de la fertilité et du renouveau. À part ça, je ne crois pas avoir quoi que ce soit de particulièrement intéressant à ajouter. Vous devez commencer à me connaître, je suis du genre à mener une existence plutôt tranquille. Ma vie intérieure, en revanche, est autrement plus luxuriante. Bien sûr, ce n’est pas demain la veille que l’on pourra s’affranchir de nos enveloppes charnelles, mais en attendant, voici un nouvel échantillon des oeuvres et contenus qui sont venus enrichir mon imaginaire au cours des derniers mois*. Ce n’est pas grand-chose, mais j’espère néanmoins que vous trouverez cette sélection un tant soit peu inspirante. ^_^ Allez, en avant la musique !
* Il va sans dire que, comme une substantielle partie de la planète, je suis également allé au cinéma voir le film Super Mario. Je ne suis pas sûr que vous ayez vraiment envie de m’entendre énumérer tout ce que j’ai adoré ou non à propos du film (pour ceux que ça intéresse, voici tout de même un petit résumé de mes impressions), mais je pense que nous serons tous d’accord sur un point : Bowser était - comme à son habitude - méchamment sexy.
- Fishing (Zi Ran)
https://e-hentai.org/g/2393897/f9a4da0058/
et Forbidden Seas (Dinamitecupcake)
https://e-hentai.org/g/2036761/fc4ff67b0a/
Et qui dit "avril" dit forcément "poissons". :3 Je sais que la sphère anglophone attend plutôt mai pour mettre à l’honneur tout ce qui est ondins et hommes-poissons (Mermay), mais je n’ai pas su résister à la tentation. Je n’ai pas non plus été capable de me décider entre ces deux comics, alors vu qu’ils sont assez courts l’un comme l’autre, je me suis dit : "tant pis, ils en auront deux pour le prix d'un". (Dans la mesure où Pâques tombait aussi en avril cette année, j’ai presque eu envie d’inclure quelques lapins dans le lot, mais je pense que vous avez eu votre dose avec l’édition spéciale de février. XD )* En tout cas, voilà deux oeuvres qui sentent bon l’eau de mer... entre autres fluides. C’est peut-être un peu tard pour le préciser, mais nous avons ici affaire à du contenu ichtyo-pornographique, alors procédez à vos risques et périls. Fishing, comme l’indique son titre, démarre par une partie de pêche. Karollen, le dauphin athlétique, et Sahner, le bélouga voluptueux, sont sortis en mer pour attraper de quoi gagner leur pain quotidien. Il faut dire qu’en tant que mammifères aquatiques, ils ont un avantage certain dans ce domaine. Mais alors qu’ils s’apprêtent à rentrer au port après une longue journée à trimer sous le soleil brûlant, voilà que l’une de leurs prises essaie de se faire la malle. Et pas n’importe laquelle : le plus beau poisson qu’ils ont remonté aujourd’hui ! Ni une ni deux, Karollen plonge à sa poursuite, n’ayant pas particulièrement envie de passer à côté du magot que pourrait leur rapporter une telle prise. C’est là que les choses vont prendre une tournure pour le moins... incongrue. Dans un registre similaire, Forbidden Seas commence également par une sortie au bord de l’eau. Il ne s’agit toutefois pas d’une partie de pêche, mais d’une petite virée à la plage entre copains. Eos, un jeune léopard** au physique aussi avenant que sa personnalité, est tout excité à l’idée d’aller se baigner (comme quoi, qui a dit que les chats n’aimaient pas l’eau ? :3 ). Malheureusement, ses camarades sont loin de partager son enthousiasme. Devant le manque d’entrain de ses compagnons, le fougueux félin décide donc de partir explorer les fonds marins tout seul. C’est ainsi qu’il fait la découverte d’un petit lagon isolé, une crique paradisiaque dissimulée entre les rochers, à l’abri des regards. S’étant arrêté sur cette plage secrète pour reprendre son souffle, quelle n’est pas sa surprise lorsqu’il tombe nez à nez avec un séduisant homme-sirène, pris dans les mailles retorses d’un filet de pêche. Si le beau triton se montre d’abord farouche, il comprend vite qu’Eos ne lui veut aucun mal quand ce dernier, d’un habile coup de griffe, vient à son secours. Libéré de l’étreinte suffocante du filet, le fier enfant des flots va alors laisser éclater sa joie. Le coeur débordant de gratitude, il commence même à se montrer étonnamment affectueux envers son fringant sauveur. Par chance, Eos aussi a l’air de le trouver à son goût. Après tout, c’est bien connu : les chats raffolent du poisson. D’autant que celui-là est fish-trement appétissant***. Et puis si c’est sa manière de le remercier pour le coup de main, qui est-il pour refuser ? :3 Bref, vous aurez certainement compris où tout cela veut en venir. Alors hardi, moussaillons ! Calez vos fesses dans votre chaise, baissez votre braguette, et laissez-vous entraîner par la marée. Si ces deux comics se distinguent par des sensibilités artistiques vastement différentes, je peux vous assurer qu’ils sont aussi émoustillants l’un que l’autre. Entre humour polisson et sensualité dégoulinante, ils ne manqueront pas de faire frétiller vos entrejambes.
* Maintenant que j’y pense, Pâques est aussi la saison de la chasse aux œufs, alors j’aurais pu en profiter pour glisser un peu d’oviposition dans la sélection du jour. Ça ne plaira évidemment pas à tout le monde, mais je dois avouer que c’est une fantaisie érotique pour laquelle j’ai un furieux penchant. Bah, je pourrai toujours me rattraper le mois prochain... :p
** À moins qu’il ne s’agisse d’un gay-pard ? Je ne sais jamais quelle est la différence entre les deux. :3
*** Je ne vous cacherai pas que je n’ai même pas l’intention de m’excuser pour ce calembour tout pourri. D’ailleurs, en parlant de mauvais jeux de mots, je m’interroge : si l'on qualifie les hommes bien gaulés d'"étalons", ne faudrait-il pas qualifier les sirins bien foutus d'"hippocampes" ? Avouez que cela donne à réfléchir...
- Roaming Sheep (Final Fantasy III)
https://www.youtube.com/watch?v=0qtJqI_IjPA
Petit mouton errant, à la recherche du pays que tu n'as jamais connu. Écoute les murmures du Vent, jusqu'à entendre le signe. Petit mouton errant, devant la porte si solidement fermée. Repose-toi un moment sur la Terre, jusqu'à en trouver la clé. Petit mouton errant, à la recherche de ces gens remplis d'amour. Baigne-toi dans l'Eau si pure, jusqu'à ce que ton âme retrouve la paix. Petit mouton errant, face au sommeil profond et sans rêves. Te voici près du Feu crépitant, qui réchauffera ton coeur. Chaque moment qui nous est donné, oh comme le temps passe. Tout dans ce monde devra changer... Honnêtement, je n'avais pas grand-chose à dire sur cette chanson, alors vu qu'elle est plutôt courte, je me suis dit, tant qu'à faire, pourquoi ne pas essayer de vous en proposer une traduction ? Notez que je me suis concentré sur le sens plutôt que sur la mélodie, alors je ne pense pas qu’on puisse la chanter. :p Bref. Comme je l’ai précisé plus haut, cette chanson est tirée de la bande-son de Final Fantasy III. Si vous avez déjà joué au jeu et que vous vous étonnez de ne pas vous souvenir de ce morceau, c’est normal. En vérité, la chanson en question figure uniquement sur le CD de la bande originale. Pas sûr qu’il soit encore édité de nos jours (même si j’imagine qu’on doit pouvoir le trouver en cherchant bien), mais grâce à la magie d’Internet, tout le monde peut quand même en profiter. Et franchement, ça aurait été dommage de passer à côté, parce que c’est vraiment une composition superbe, pleine de clarté et de poésie. Bien sûr, la bande-son de FF3 ne manque pas de pépites. On pensera notamment aux thèmes de la Tour de Cristal, d'Eurêka, de Doga et Unéi, du Luth de Noah, de l'océan infini, ou bien entendu à celui d'Aria. Pas évident de se démarquer à côté de tout ce beau monde. Pourtant, lorsque je l’ai entendu pour la première fois, j’ai tout de suite été subjugué par la grâce cristalline de cette chanson. Comment dire, elle est d’une pureté saisissante, tout bêtement. À la fois simple et d’une richesse éclatante. Et puis c’est amusant de voir comment les paroles reflètent l’intrigue du jeu, derrière toutes ces évocations lyriques. Petit mouton errant, à la recherche du pays que tu n'as jamais connu. Il te faut reprendre ton souffle, jusqu'à entendre le signe. Petit mouton errant, à la recherche du pays que tu n'as jamais vu. Fais attention au chemin que tu empruntes, jusqu'à en trouver la clé. Petit mouton errant, à la recherche du pays que tu n'atteindras peut-être jamais. Veille à prendre soin de toi, car demain est un autre jour...
- Le secret des Perlims (Alê Abreu)
https://www.youtube.com/watch?v=xcguf5Jy6MA
Si ce film vaut le détour, je préfère vous prévenir : la scène d’ouverture n’est pas faite pour les épileptiques. Mais alors vraiment pas. Tenez-vous le pour dit. À part ça, c’est un film magnifique que signe le réalisateur, connu notamment pour l’une de ses précédentes créations, Le Garçon et le Monde (que je vous recommande tout aussi vivement, par ailleurs). Fable chatoyante et contemplative, Le secret des Perlims* nous entraîne ainsi aux portes d’un univers onirique, tiraillé entre enchantement et brutalité. Un monde en quête de rédemption, où les choses ne sont jamais ce qu’elles semblent être. Sous les frondaisons éclatantes d’une forêt lointaine, nous faisons donc la connaissance de Claé, agent secret du royaume du Soleil. Déterminé et caractériel, le jeune garçon est en mission pour retrouver les fameux Perlims, êtres de lumière infinie dont le pouvoir est la clé qui permettra de sauver la forêt de la destruction. Mais voilà qu’en chemin, il croise la route de Bruô, agent secret du royaume de la Lune. Costaud et perspicace, ce dernier a lui aussi été envoyé à la recherche des mystérieuses créatures. Séparés par l’inimitié que se portent leurs deux nations, mais réunis par une mission et un espoir communs, les deux rivaux vont devoir apprendre à se supporter et à travailler de concert s’ils veulent pouvoir retrouver les Perlims avant qu’il ne soit trop tard. Car le temps presse. Le peuple des Géants, abominations avides et belliqueuses, se prépare à engloutir la forêt sous un torrent d’eau et de boue pour servir de fondation à leur nouvel empire. Si la lumière des Perlims n’est pas ravivée à temps, plus rien ne subsistera de cette terre sacrée. Mais à part ça, no pressure. Partagés entre dédain ancestral et amitié naissante, les deux garçons se lancent ainsi à corps perdus dans une course contre la montre désespérée. Pourtant, il semble y avoir quelque chose de louche dans cette histoire. Comme s’il nous manquait l’une des pièces du puzzle. À l’heure où la vérité sera révélée, c’est un regard neuf que Claé et Bruô devront porter sur leur monde. Un regard qui, peut-être, portera en lui la promesse d’une aube nouvelle... Mais bien sûr, c’est à vous seuls qu’il appartient de découvrir le dénouement de cette aventure. Pour le meilleur comme pour le pire, Le secret des Perlims est en tout cas un film qui interpelle. Car c’est à notre enfant intérieur qu’il s’adresse. Un récit initiatique qui oscille entre beauté et amertume de la vie. Servi par des décors somptueux, on se laissera surtout emporter par la poésie de l’image. Personnellement, c’est le passage des montagnes de gaz qui m’a le plus marqué, scène intimiste éclairée par la lumière d’une nuit éternelle. Mais vraiment, le film dans son entièreté est absolument splendide. Une vraie peinture. À vous de voir, maintenant, si l’expérience vous tente, mais je ne pense pas que vous serez déçus du voyage... :p
* De son titre original, Perlimps. Allez savoir pourquoi le second p a disparu de la version française...
Et c’est sur ces bonnes paroles que se termine cette édition. J’espère que vous aurez apprécié son contenu. ^_^ Avec le recul, je regrette simplement de ne pas avoir gardé It’s a Good Day... pour ce numéro. Après tout, vous connaissez le dicton : en avril, ne te découvre pas d’un fil. Et vu que le conflit du second chapitre repose essentiellement sur l’opposition entre vêtements et nudité - aussi absurde que cela puisse paraître XD -, le comic aurait été parfaitement dans le thème. Enfin bon, ce qui est fait est fait. Et puis ça aura tout de même été une édition bien sympathique. Pour le reste, je ne sais pas encore si je ferais de pause estivale cette année, mais si d’aventure je me décidais à en faire une, je pense que ce serait plutôt après le numéro de juin. Du coup, je vous donne rendez-vous le mois prochain, dans la joie et la bonne humeur, pour une nouvelle sélection. D’ici là, prenez soin de vous, et profitez pleinement de la douceur printanière. Ou de la fraîcheur automnale, si jamais vous résidez dans l’hémisphère sud. Dans un cas comme dans l’autre, ça vaut mieux que la chaleur étouffante de l’été. :p Allez, à la prochaine les p’tits loups. Bye-bye !
Sharing is Caring #49 - Chat-pristi ! :3
General | Posted 2 years agoChat-lut tout le monde.
J'espère que vous allez bien. Le mois de mars touche bientôt à sa fin, mais cela veut aussi dire que c'est le printemps qui commence* (cela veut aussi dire que c'est bientôt l'anniversaire de l'une de mes cousines, mais j'imagine que ce détail vous intéresse nettement moins XD ). Ah le printemps, saison de l'espoir et du renouveau. Que dire qui n'est pas déjà été dit à son sujet ? Tous les poètes du monde ont déjà chanté ses mérites. Et ça tombe bien, parce que cette édition ne lui est pas consacrée. On appréciera bien sûr la douceur qu'apporte la saison nouvelle, mais comme je vous l'annonçais dans le numéro précédent, les stars de cette quarante-neuvième édition seront en fait nos amis les chats. Comme vous le savez sûrement, nous fêtions il y a peu la nouvelle année lunaire. Si l'année qui suit celle du Tigre est habituellement placée sous le signe du Lapin, il existe des versions de ce calendrier (notamment vietnamiennes, si je ne dis pas de bêtises) qui remplacent le fringant lagomorphe par un second félin : Felis silvestris catus. D’aucuns diront que c’est un peu redondant, mais ainsi va la tradition. J'avais au départ l'intention de rendre hommage aux deux animaux dans un seul et même bulletin, mais le Lapin étant une espèce très prolifique, la sélection de février était déjà bien pleine. Du coup, je me rattrape dans ce numéro-ci. :p Vous me direz, ce n'est pas plus mal. Après tout, Raminagrobis et ses disciples méritent bien une édition entière rien qu'à eux. :3 (Au vu du thème de cette édition, vous pouvez être sûrs que je ne vais pas me gêner pour caser cette émoticône à la moindre occasion.) Je ne pense pas avoir besoin de mentionner la popularité dont les chats jouissent de par le monde. Siamois ou persans, ils sont bien les seuls à pouvoir concurrencer les chiens pour le titre de "meilleur ami de l'Homme". Ce n’est pas pour rien si les lettres "Cats" trônent au-dessus des parvis de Broadway depuis tant d’années. Et ça ne date pas d’hier. Il n’y a qu’à demander aux Égyptiens... Pour ma part, je n’ai malheureusement pas les moyens d’ériger un sphinx en leur honneur, aussi j’espère que cette humble - mais néanmoins verbeuse - dédicace suffira. Qu’ils soient du genre chats de gouttière ou Aristochats, qu’ils viennent du comté de Cheshire ou du fin fond du cosmos, leurs petits ronrons ne manquent jamais de nous mettre du baume au coeur. Et pour cela, nous leur disons un grand merci. Sans plus attendre, je vous propose ainsi de faire connaissance avec quelques représentants de cette noble espèce. Pour peu que vous les connaissiez déjà, j’espère que vous aurez plaisir à les redécouvrir à mes côtés. Bien sûr, pour peu que vous ne les connaissiez pas, j’espère aussi que vous aurez plaisir à les découvrir tout court. Allez, en avant la musique ! :3
* Évidemment, si vous résidez dans l'hémisphère sud, n'hésitez pas à remplacer le mot "printemps" par "automne". Pas sûr que le reste du texte ait encore beaucoup de sens, mais dans la vie, on ne peut pas toujours tout avoir. :p
- Circus Hop (YonKaGor)
https://www.youtube.com/watch?v=bjKLjGbL-W0
À la base, j’avais dans l’idée d’évoquer avec vous "Danny, le chat superstar", un film qui - à mon humble avis - reste aujourd’hui encore criminellement méconnu. Mais vu que nous sommes sur FA, je me suis finalement dit que vous deviez, pour la plupart, déjà le connaître. Alors plutôt que de prêcher un converti*, c’est un tout autre chaton chanteur que j’ai décidé de vous présenter. Et je ne parle pas d’un Jellicle Cat. :3 De son nom de scène YonKaGor (parfois orthographié JonKaGor dans certaines de ses vidéos), c’est un artiste** que j’ai eu le plaisir de découvrir au hasard de mes égarements numériques. Se dissimulant derrière les traits malicieux d’un adorable homme-félin, l’individu se décrit lui-même comme "le chat musicien furry amateur de poissons". Compositeur, parolier, interprète, mais aussi dessinateur, le bougre a plus d’une corde à son arc. Et c’est avec une sensibilité haute en couleurs qu’il met en scène son avatar. Tantôt pétillant, tantôt contemplatif, son univers se veut lisse et lumineux, entre nuances pastel et éclairage au néon. Ne vous laissez toutefois pas duper par ce style pimpant et coloré : ses textes savent aborder des thématiques autrement plus sombres. Circus Hop, par exemple, la chanson dont je vous ai fourni le lien, évoque ainsi le sentiment d’échec et les pensées suicidaires. Mais vous trouverez également dans son répertoire des réflexions sur les aléas de la vie amoureuse ou encore sur la mortalité. En revanche, point de défaitisme : c’est toujours avec sincérité et optimisme qu’il traite de ces sujets, conférant à son travail une certaine légèreté qui n’est pas désagréable. Une philosophie personnelle qui semble faire écho à l’insouciance de la faune sous-marine, omniprésente dans l’imagerie qu’il déploie. Tel un poisson flottant sereinement dans les eaux scintillantes, il nous invite à nous laisser porter par le courant et à saisir la vie avec recul et souplesse. Ce qui ne l’empêche pas pour autant de composer des mélodies diaboliquement entraînantes (là encore, Circus Hop, avec son esthétique carnavalesque, est un parfait exemple). Bref, en un mot comme en cent, un artiste au style chatoyant (chat-toyant ?) qui séduit autant par sa fraîcheur que par sa bienveillance. Alors ne vous embêtez pas à essayer de résister au minois charmeur de son avatar : je peux vous assurer que vous avez tout intérêt à vous laisser appâter. :3
* Si d’aventure vous n’en aviez vraiment jamais entendu parler, je vous recommande néanmoins vivement de jeter un coup d’oeil au film. C’est l’un des titres qui ont bercé mon enfance, alors je ne risque pas de tarir d’éloges à son sujet, mais même en faisant abstraction de ma nostalgie, je peux vous affirmer que c’est une vraie pépite.
** J’ai par ailleurs cru comprendre qu’il s’identifiait comme non-binaire. Le Français étant ce qu’il est, j’ai préféré employer le masculin dans le reste de cet article, dans la mesure où c’était l’option qui me paraissait la plus neutre, mais n’allez pas y voir une impolitesse de ma part.
- The Cursed Castle (Hungarian Folk Tales)
https://www.youtube.com/watch?v=FR66R8Tk4L8
C’est bien connu : chats et contes de fées ont toujours fait bon ménage. Un certain film l’a d’ailleurs brillamment démontré il n’y a pas si longtemps. Si toutefois vous avez besoin de preuves supplémentaires, je vous invite à cliquer sur le lien que je viens de vous donner. Comme l’indique son titre, Hungarian Folk Tales est une série de vignettes animées mettant en scène des contes populaires issus pour la plupart de la tradition hongroise. Bien sûr, ils ne comptent pas tous des représentants de la race féline parmi leurs personnages, mais ça n’a vraiment pas été dur de trouver un épisode qui corresponde au thème de cette édition. XD De tous ceux que j’ai eu l’occasion de visionner jusqu’ici, celui que j’ai choisi comme exemple est sans doute l’un de mes préférés. C’est l’histoire d’une pauvre jeune fille qui, suite à la mort de sa tout aussi pauvre mère, se retrouve sans le sou, contrainte de partir à la découverte du monde. On pourrait croire que c’est l’un de ces récits où la jeune héroïne surmonte l’adversité et se taille une place au soleil grâce à son abnégation et à son humilité, mais non. Car la pauvresse est aussi prodigieusement paresseuse, et préfère vivre aux crochets des autres en squattant les étables et les jardins. Un jour, cependant, elle apprend que le roi voisin a mis en vente l’un de ses châteaux. Séduite par l’idée de vivre dans le luxe d’une telle demeure, elle part à la rencontre du monarque et, contre toute attente, parvient à le convaincre de lui céder son bien, faisant croire au bonhomme qu’elle n’aura aucun mal à lui régler la somme exigée une fois qu’elle aura récupéré l’argent que certains débiteurs lui doivent. Ce n’est évidemment que du flan, et la jeune fille ne se fait pas d’illusions sur le sort qui l’attend lorsque le délai accordé arrivera à son terme. Mais vous savez ce qu’on dit : habiter pendant un an dans un château avant d’être exécutée vaut mieux que de ne pas habiter dans un château du tout. Bon, d’accord, personne ne dit ça. Pourtant, notre jeune amie semble se satisfaire de cette potentielle fin. À défaut de louer sa vaillance, on ne peut qu’admirer son culot... Les termes de la transaction ayant été approuvés, l’affabulatrice part ainsi prendre possession des lieux. Mais alors qu’elle s’installe dans son nouveau logis, quelle n’est pas sa surprise lorsqu’elle entend du bruit derrière l’une des portes de l’immense demeure. Je vous laisse le soin de découvrir la suite par vous-mêmes, mais j’aime autant vous dire que la morale de l’histoire n’est sans doute pas celle que vous imaginez. XD Bien sûr, c’est aussi quelque part l’incongruité du message qui rend cet épisode si mémorable. Pour le reste, Hungarian Folk Tales est une série qui se laisse agréablement regarder, et The Cursed Castle illustre bien tout ce qui en fait le charme. Évidemment, cela passe avant tout par la qualité de la narration. Je ne connais que la version anglaise, mais j’oserais dire que le comédien qui la double ne se débrouille pas mal du tout. C’est d’ailleurs moins une question d’émotions que d’emphase et de rythme. On se laisse emporter par la théâtralité de sa voix, à la fois claire et apaisante, et par la façon dont il dépeint l’action et les paysages. Vraiment, la manière dont il s’approprie le rôle de conteur est pour le moins remarquable. Le reste de la bande-son est plus discret, mais tout aussi savoureux. Et il va sans dire que les sonorités folkloriques de la musique qui accompagne le texte confèrent un caractère certain à l’ensemble. Le générique d’ouverture a de surcroît un côté frais et champêtre qui correspond tout à fait à la saison. C’est cependant au niveau visuel que la série se distingue vraiment. L’animation en elle-même ne casse sans doute pas des briques (la série étant surtout pensée comme une suite de tableaux qui bougent, plutôt que comme un authentique dessin animé), mais sa direction artistique riche et colorée, inspirée des motifs traditionnels qui décorent l’artisanat hongrois, est un véritable enchantement. On s’amusera par ailleurs à relever les différences de style d’un épisode à l’autre... Bref, vous l’aurez compris, chat ou pas chat, cette série n’a pas manqué de me taper dans l’oeil. La sagesse populaire que ces contes transmettent n’est certes pas toujours applicable à notre monde moderne, mais ils n’en restent pas moins extrêmement distrayants. Je vous recommande notamment The Mayor's Clever Daughter et The Silken Meadow, que je trouve particulièrement captivants. Même si vous êtes bien entendu libres de visionner les différents épisodes à votre gré. Pour peu que le contenu vous plaise, cela va de soi. ;3
- It’s a Good Day... (Catsudon)
https://e-hentai.org/g/2418326/466a3c4d12/
Qui dit "félins" dit forcément "sensualité". Aussi ne pouvais-je décemment pas conclure ce numéro sans vous présenter au moins une oeuvre à caractère érotique. :p Je dois avouer que j’ai eu un peu de mal à me décider quant à laquelle, et puis j’ai remarqué que l’auteur de ce comic avait "Cat" dans son pseudonyme, alors je me suis dit "c'est un signe !". Que voulez-vous, quand on est dans l'embarras du choix, il faut bien trouver de nouveaux critères, même s'ils ne sont pas toujours des plus cartésiens. XD Je préfère d’ailleurs vous prévenir, le comic lui-même n’est pas vraiment du genre à se prendre au sérieux. L’artiste a bien compris que son récit allait surtout servir de prétexte à tout un tas de situations coquines. Ainsi prend-il plaisir à mettre en scène un univers aussi sexy que décalé, où le torride danse un tango passionné avec le loufoque (ou peut-être s’agit-il d’une polka :p ). Faisons néanmoins connaissance avec cet étrange petit monde. Dans une société où la nudité est monnaie courante et où la plupart des citoyens préfèrent se balader à poil* plutôt que de porter des vêtements, voici qu’entre en scène l’un de nos protagonistes : Hyouza, un homme-panthère** dont la silhouette robuste et le sourire charmeur ne manquent pas d’attirer les regards. Il faut dire que le bougre fait partie de ceux qui préfèrent vivre les fesses et la queue à l’air, alors quand vous le croisez dans la rue, vous pouvez difficilement faire autrement que d’admirer sa superbe plastique. Venant de rompre avec son dernier petit ami en date (le quarante-sixième), notre ami décide d’inaugurer ce nouveau célibat en allant faire un tour à la plage. Mais alors qu’il est dans le bus, un brusque soubresaut du véhicule fait que le gros gourdin du gaillard vient malencontreusement frapper le visage d’un autre passager. Ce dernier ne semble toutefois pas s’en offusquer. Au contraire, il semble même plutôt intéressé par l’organe que Hyouza trimballe entre ses cuisses. Le garçon étant particulièrement mignon, et l’homme-panthère étant particulièrement chaud lapin, la situation finit évidemment par leur échapper. Et c’est devant les yeux incrédules - mais tout aussi intéressés - des autres passagers que Hyouza enfonce son braquemart dans la gorge de ce séduisant inconnu, signalant le début d’une véritable orgie à l’arrière du car. Arrivés à destination, il leur faut cependant se séparer. Hyouza, qui n’est manifestement pas insensible au charme du jeune homme qui vient de lui sucer la bite, se permet néanmoins de lui demander son numéro. Après tout, qui sait, peut-être que le quarante-septième sera le bon ? C’est là que les choses prennent une tournure inattendue. En effet, il s’avère que l’adorable garçon connaît déjà Hyouza. Et depuis longtemps, apparemment. L’homme-panthère n’a toutefois pas le temps de lui demander des explications que le voilà déjà parti, devant vite se rendre en cours. Incapable de retrouver la trace de ce garçon dans sa mémoire, Hyouza n’arrive pourtant plus à se le sortir de la tête. Plus le choix : sans même prendre le temps de profiter du soleil et de la plage, le voilà qui se lance à la poursuite du jeune homme, bien décidé à faire toute la lumière sur cette histoire... Et ce n’est que le premier chapitre ! Croyez-le ou non, mais la suite est encore plus farfelue. Franchement, que dire de plus ? On se plaît à découvrir les audacieuses élucubrations de l’artiste. Un savant mélange de créativité sincère et d’autodérision qui fait mouche et nous invite à prendre du bon temps, tandis que l’on plonge dans cet univers aussi facétieux que désinhibé. Les graphismes, propres et rutilants, sont par ailleurs délicieux. Et je ne parle pas uniquement de l’impeccable musculature de Hyouza. :3 Vraiment, c’est un récit plein d’esprit et joyeusement libidineux que signe l’auteur. Une oeuvre jubilatoire portée par des personnages tous plus attachants - et alléchants - les uns que les autres. De l’humour, des scènes de sexe fiévreuses et déjantées, une intrigue étonnamment attendrissante... It’s a Good Day coche toutes les cases. :p
* Une expression qui prend tout son sens, étant donné que ce sont des hommes-bêtes.
** J’aurais préféré me limiter aux chats domestiques, mais dans l’absolu, c’est aussi un félin. Au moins, la panthère ne ressemble pas du tout au tigre, alors ça ne fait pas doublon avec l’édition spéciale de l’année dernière. XD (Je suis toutefois presque sûr que notre second protagoniste est un vrai chat, lui, même si je dois avouer que certains plans me mettent le doute...)
Et voilà qui conclura cette édition. J'espère que ce petit hommage à la gente féline vous aura plu. Je dirais même, j’espère qu’il vous aura fait ronronner de plaisir. :3 ...Ôtez-moi d’un doute, je n’aurais pas fait exactement la même blague dans le numéro spécial de l’Année du Tigre ? Je ne sais pas, j’ai comme une impression de déjà-vu. XD En tout cas, je vous souhaite une belle fin de mois, douce et légère comme la brise des beaux jours qui reviennent, et c’est avec grand plaisir que je vous retrouverai en avril pour une nouvelle édition (et pour ne pas se découvrir d’un fil, cela va sans dire :p ). D’ici là, prenez bien soin de vous et des gentilles petites boules de poils qui partagent vos vies, et comme toujours, ne commettez pas d’imprudences. Je sais que le retour du printemps nous invite à regarder l’avenir avec confiance et désinvolture, mais en ces temps de crise, l’heure n’est pas au relâchement. Prenons exemple sur nos amis félins, et veillons à toujours agir avec vigilance et une hygiène irréprochable. :3 Allez, j’imagine que vous en avez marre de m’entendre vous faire la leçon. Portez-vous bien, c’est tout ce que je vous demande. Et à la prochaine. Chat-yonara tout le monde ! ^w^
J'espère que vous allez bien. Le mois de mars touche bientôt à sa fin, mais cela veut aussi dire que c'est le printemps qui commence* (cela veut aussi dire que c'est bientôt l'anniversaire de l'une de mes cousines, mais j'imagine que ce détail vous intéresse nettement moins XD ). Ah le printemps, saison de l'espoir et du renouveau. Que dire qui n'est pas déjà été dit à son sujet ? Tous les poètes du monde ont déjà chanté ses mérites. Et ça tombe bien, parce que cette édition ne lui est pas consacrée. On appréciera bien sûr la douceur qu'apporte la saison nouvelle, mais comme je vous l'annonçais dans le numéro précédent, les stars de cette quarante-neuvième édition seront en fait nos amis les chats. Comme vous le savez sûrement, nous fêtions il y a peu la nouvelle année lunaire. Si l'année qui suit celle du Tigre est habituellement placée sous le signe du Lapin, il existe des versions de ce calendrier (notamment vietnamiennes, si je ne dis pas de bêtises) qui remplacent le fringant lagomorphe par un second félin : Felis silvestris catus. D’aucuns diront que c’est un peu redondant, mais ainsi va la tradition. J'avais au départ l'intention de rendre hommage aux deux animaux dans un seul et même bulletin, mais le Lapin étant une espèce très prolifique, la sélection de février était déjà bien pleine. Du coup, je me rattrape dans ce numéro-ci. :p Vous me direz, ce n'est pas plus mal. Après tout, Raminagrobis et ses disciples méritent bien une édition entière rien qu'à eux. :3 (Au vu du thème de cette édition, vous pouvez être sûrs que je ne vais pas me gêner pour caser cette émoticône à la moindre occasion.) Je ne pense pas avoir besoin de mentionner la popularité dont les chats jouissent de par le monde. Siamois ou persans, ils sont bien les seuls à pouvoir concurrencer les chiens pour le titre de "meilleur ami de l'Homme". Ce n’est pas pour rien si les lettres "Cats" trônent au-dessus des parvis de Broadway depuis tant d’années. Et ça ne date pas d’hier. Il n’y a qu’à demander aux Égyptiens... Pour ma part, je n’ai malheureusement pas les moyens d’ériger un sphinx en leur honneur, aussi j’espère que cette humble - mais néanmoins verbeuse - dédicace suffira. Qu’ils soient du genre chats de gouttière ou Aristochats, qu’ils viennent du comté de Cheshire ou du fin fond du cosmos, leurs petits ronrons ne manquent jamais de nous mettre du baume au coeur. Et pour cela, nous leur disons un grand merci. Sans plus attendre, je vous propose ainsi de faire connaissance avec quelques représentants de cette noble espèce. Pour peu que vous les connaissiez déjà, j’espère que vous aurez plaisir à les redécouvrir à mes côtés. Bien sûr, pour peu que vous ne les connaissiez pas, j’espère aussi que vous aurez plaisir à les découvrir tout court. Allez, en avant la musique ! :3
* Évidemment, si vous résidez dans l'hémisphère sud, n'hésitez pas à remplacer le mot "printemps" par "automne". Pas sûr que le reste du texte ait encore beaucoup de sens, mais dans la vie, on ne peut pas toujours tout avoir. :p
- Circus Hop (YonKaGor)
https://www.youtube.com/watch?v=bjKLjGbL-W0
À la base, j’avais dans l’idée d’évoquer avec vous "Danny, le chat superstar", un film qui - à mon humble avis - reste aujourd’hui encore criminellement méconnu. Mais vu que nous sommes sur FA, je me suis finalement dit que vous deviez, pour la plupart, déjà le connaître. Alors plutôt que de prêcher un converti*, c’est un tout autre chaton chanteur que j’ai décidé de vous présenter. Et je ne parle pas d’un Jellicle Cat. :3 De son nom de scène YonKaGor (parfois orthographié JonKaGor dans certaines de ses vidéos), c’est un artiste** que j’ai eu le plaisir de découvrir au hasard de mes égarements numériques. Se dissimulant derrière les traits malicieux d’un adorable homme-félin, l’individu se décrit lui-même comme "le chat musicien furry amateur de poissons". Compositeur, parolier, interprète, mais aussi dessinateur, le bougre a plus d’une corde à son arc. Et c’est avec une sensibilité haute en couleurs qu’il met en scène son avatar. Tantôt pétillant, tantôt contemplatif, son univers se veut lisse et lumineux, entre nuances pastel et éclairage au néon. Ne vous laissez toutefois pas duper par ce style pimpant et coloré : ses textes savent aborder des thématiques autrement plus sombres. Circus Hop, par exemple, la chanson dont je vous ai fourni le lien, évoque ainsi le sentiment d’échec et les pensées suicidaires. Mais vous trouverez également dans son répertoire des réflexions sur les aléas de la vie amoureuse ou encore sur la mortalité. En revanche, point de défaitisme : c’est toujours avec sincérité et optimisme qu’il traite de ces sujets, conférant à son travail une certaine légèreté qui n’est pas désagréable. Une philosophie personnelle qui semble faire écho à l’insouciance de la faune sous-marine, omniprésente dans l’imagerie qu’il déploie. Tel un poisson flottant sereinement dans les eaux scintillantes, il nous invite à nous laisser porter par le courant et à saisir la vie avec recul et souplesse. Ce qui ne l’empêche pas pour autant de composer des mélodies diaboliquement entraînantes (là encore, Circus Hop, avec son esthétique carnavalesque, est un parfait exemple). Bref, en un mot comme en cent, un artiste au style chatoyant (chat-toyant ?) qui séduit autant par sa fraîcheur que par sa bienveillance. Alors ne vous embêtez pas à essayer de résister au minois charmeur de son avatar : je peux vous assurer que vous avez tout intérêt à vous laisser appâter. :3
* Si d’aventure vous n’en aviez vraiment jamais entendu parler, je vous recommande néanmoins vivement de jeter un coup d’oeil au film. C’est l’un des titres qui ont bercé mon enfance, alors je ne risque pas de tarir d’éloges à son sujet, mais même en faisant abstraction de ma nostalgie, je peux vous affirmer que c’est une vraie pépite.
** J’ai par ailleurs cru comprendre qu’il s’identifiait comme non-binaire. Le Français étant ce qu’il est, j’ai préféré employer le masculin dans le reste de cet article, dans la mesure où c’était l’option qui me paraissait la plus neutre, mais n’allez pas y voir une impolitesse de ma part.
- The Cursed Castle (Hungarian Folk Tales)
https://www.youtube.com/watch?v=FR66R8Tk4L8
C’est bien connu : chats et contes de fées ont toujours fait bon ménage. Un certain film l’a d’ailleurs brillamment démontré il n’y a pas si longtemps. Si toutefois vous avez besoin de preuves supplémentaires, je vous invite à cliquer sur le lien que je viens de vous donner. Comme l’indique son titre, Hungarian Folk Tales est une série de vignettes animées mettant en scène des contes populaires issus pour la plupart de la tradition hongroise. Bien sûr, ils ne comptent pas tous des représentants de la race féline parmi leurs personnages, mais ça n’a vraiment pas été dur de trouver un épisode qui corresponde au thème de cette édition. XD De tous ceux que j’ai eu l’occasion de visionner jusqu’ici, celui que j’ai choisi comme exemple est sans doute l’un de mes préférés. C’est l’histoire d’une pauvre jeune fille qui, suite à la mort de sa tout aussi pauvre mère, se retrouve sans le sou, contrainte de partir à la découverte du monde. On pourrait croire que c’est l’un de ces récits où la jeune héroïne surmonte l’adversité et se taille une place au soleil grâce à son abnégation et à son humilité, mais non. Car la pauvresse est aussi prodigieusement paresseuse, et préfère vivre aux crochets des autres en squattant les étables et les jardins. Un jour, cependant, elle apprend que le roi voisin a mis en vente l’un de ses châteaux. Séduite par l’idée de vivre dans le luxe d’une telle demeure, elle part à la rencontre du monarque et, contre toute attente, parvient à le convaincre de lui céder son bien, faisant croire au bonhomme qu’elle n’aura aucun mal à lui régler la somme exigée une fois qu’elle aura récupéré l’argent que certains débiteurs lui doivent. Ce n’est évidemment que du flan, et la jeune fille ne se fait pas d’illusions sur le sort qui l’attend lorsque le délai accordé arrivera à son terme. Mais vous savez ce qu’on dit : habiter pendant un an dans un château avant d’être exécutée vaut mieux que de ne pas habiter dans un château du tout. Bon, d’accord, personne ne dit ça. Pourtant, notre jeune amie semble se satisfaire de cette potentielle fin. À défaut de louer sa vaillance, on ne peut qu’admirer son culot... Les termes de la transaction ayant été approuvés, l’affabulatrice part ainsi prendre possession des lieux. Mais alors qu’elle s’installe dans son nouveau logis, quelle n’est pas sa surprise lorsqu’elle entend du bruit derrière l’une des portes de l’immense demeure. Je vous laisse le soin de découvrir la suite par vous-mêmes, mais j’aime autant vous dire que la morale de l’histoire n’est sans doute pas celle que vous imaginez. XD Bien sûr, c’est aussi quelque part l’incongruité du message qui rend cet épisode si mémorable. Pour le reste, Hungarian Folk Tales est une série qui se laisse agréablement regarder, et The Cursed Castle illustre bien tout ce qui en fait le charme. Évidemment, cela passe avant tout par la qualité de la narration. Je ne connais que la version anglaise, mais j’oserais dire que le comédien qui la double ne se débrouille pas mal du tout. C’est d’ailleurs moins une question d’émotions que d’emphase et de rythme. On se laisse emporter par la théâtralité de sa voix, à la fois claire et apaisante, et par la façon dont il dépeint l’action et les paysages. Vraiment, la manière dont il s’approprie le rôle de conteur est pour le moins remarquable. Le reste de la bande-son est plus discret, mais tout aussi savoureux. Et il va sans dire que les sonorités folkloriques de la musique qui accompagne le texte confèrent un caractère certain à l’ensemble. Le générique d’ouverture a de surcroît un côté frais et champêtre qui correspond tout à fait à la saison. C’est cependant au niveau visuel que la série se distingue vraiment. L’animation en elle-même ne casse sans doute pas des briques (la série étant surtout pensée comme une suite de tableaux qui bougent, plutôt que comme un authentique dessin animé), mais sa direction artistique riche et colorée, inspirée des motifs traditionnels qui décorent l’artisanat hongrois, est un véritable enchantement. On s’amusera par ailleurs à relever les différences de style d’un épisode à l’autre... Bref, vous l’aurez compris, chat ou pas chat, cette série n’a pas manqué de me taper dans l’oeil. La sagesse populaire que ces contes transmettent n’est certes pas toujours applicable à notre monde moderne, mais ils n’en restent pas moins extrêmement distrayants. Je vous recommande notamment The Mayor's Clever Daughter et The Silken Meadow, que je trouve particulièrement captivants. Même si vous êtes bien entendu libres de visionner les différents épisodes à votre gré. Pour peu que le contenu vous plaise, cela va de soi. ;3
- It’s a Good Day... (Catsudon)
https://e-hentai.org/g/2418326/466a3c4d12/
Qui dit "félins" dit forcément "sensualité". Aussi ne pouvais-je décemment pas conclure ce numéro sans vous présenter au moins une oeuvre à caractère érotique. :p Je dois avouer que j’ai eu un peu de mal à me décider quant à laquelle, et puis j’ai remarqué que l’auteur de ce comic avait "Cat" dans son pseudonyme, alors je me suis dit "c'est un signe !". Que voulez-vous, quand on est dans l'embarras du choix, il faut bien trouver de nouveaux critères, même s'ils ne sont pas toujours des plus cartésiens. XD Je préfère d’ailleurs vous prévenir, le comic lui-même n’est pas vraiment du genre à se prendre au sérieux. L’artiste a bien compris que son récit allait surtout servir de prétexte à tout un tas de situations coquines. Ainsi prend-il plaisir à mettre en scène un univers aussi sexy que décalé, où le torride danse un tango passionné avec le loufoque (ou peut-être s’agit-il d’une polka :p ). Faisons néanmoins connaissance avec cet étrange petit monde. Dans une société où la nudité est monnaie courante et où la plupart des citoyens préfèrent se balader à poil* plutôt que de porter des vêtements, voici qu’entre en scène l’un de nos protagonistes : Hyouza, un homme-panthère** dont la silhouette robuste et le sourire charmeur ne manquent pas d’attirer les regards. Il faut dire que le bougre fait partie de ceux qui préfèrent vivre les fesses et la queue à l’air, alors quand vous le croisez dans la rue, vous pouvez difficilement faire autrement que d’admirer sa superbe plastique. Venant de rompre avec son dernier petit ami en date (le quarante-sixième), notre ami décide d’inaugurer ce nouveau célibat en allant faire un tour à la plage. Mais alors qu’il est dans le bus, un brusque soubresaut du véhicule fait que le gros gourdin du gaillard vient malencontreusement frapper le visage d’un autre passager. Ce dernier ne semble toutefois pas s’en offusquer. Au contraire, il semble même plutôt intéressé par l’organe que Hyouza trimballe entre ses cuisses. Le garçon étant particulièrement mignon, et l’homme-panthère étant particulièrement chaud lapin, la situation finit évidemment par leur échapper. Et c’est devant les yeux incrédules - mais tout aussi intéressés - des autres passagers que Hyouza enfonce son braquemart dans la gorge de ce séduisant inconnu, signalant le début d’une véritable orgie à l’arrière du car. Arrivés à destination, il leur faut cependant se séparer. Hyouza, qui n’est manifestement pas insensible au charme du jeune homme qui vient de lui sucer la bite, se permet néanmoins de lui demander son numéro. Après tout, qui sait, peut-être que le quarante-septième sera le bon ? C’est là que les choses prennent une tournure inattendue. En effet, il s’avère que l’adorable garçon connaît déjà Hyouza. Et depuis longtemps, apparemment. L’homme-panthère n’a toutefois pas le temps de lui demander des explications que le voilà déjà parti, devant vite se rendre en cours. Incapable de retrouver la trace de ce garçon dans sa mémoire, Hyouza n’arrive pourtant plus à se le sortir de la tête. Plus le choix : sans même prendre le temps de profiter du soleil et de la plage, le voilà qui se lance à la poursuite du jeune homme, bien décidé à faire toute la lumière sur cette histoire... Et ce n’est que le premier chapitre ! Croyez-le ou non, mais la suite est encore plus farfelue. Franchement, que dire de plus ? On se plaît à découvrir les audacieuses élucubrations de l’artiste. Un savant mélange de créativité sincère et d’autodérision qui fait mouche et nous invite à prendre du bon temps, tandis que l’on plonge dans cet univers aussi facétieux que désinhibé. Les graphismes, propres et rutilants, sont par ailleurs délicieux. Et je ne parle pas uniquement de l’impeccable musculature de Hyouza. :3 Vraiment, c’est un récit plein d’esprit et joyeusement libidineux que signe l’auteur. Une oeuvre jubilatoire portée par des personnages tous plus attachants - et alléchants - les uns que les autres. De l’humour, des scènes de sexe fiévreuses et déjantées, une intrigue étonnamment attendrissante... It’s a Good Day coche toutes les cases. :p
* Une expression qui prend tout son sens, étant donné que ce sont des hommes-bêtes.
** J’aurais préféré me limiter aux chats domestiques, mais dans l’absolu, c’est aussi un félin. Au moins, la panthère ne ressemble pas du tout au tigre, alors ça ne fait pas doublon avec l’édition spéciale de l’année dernière. XD (Je suis toutefois presque sûr que notre second protagoniste est un vrai chat, lui, même si je dois avouer que certains plans me mettent le doute...)
Et voilà qui conclura cette édition. J'espère que ce petit hommage à la gente féline vous aura plu. Je dirais même, j’espère qu’il vous aura fait ronronner de plaisir. :3 ...Ôtez-moi d’un doute, je n’aurais pas fait exactement la même blague dans le numéro spécial de l’Année du Tigre ? Je ne sais pas, j’ai comme une impression de déjà-vu. XD En tout cas, je vous souhaite une belle fin de mois, douce et légère comme la brise des beaux jours qui reviennent, et c’est avec grand plaisir que je vous retrouverai en avril pour une nouvelle édition (et pour ne pas se découvrir d’un fil, cela va sans dire :p ). D’ici là, prenez bien soin de vous et des gentilles petites boules de poils qui partagent vos vies, et comme toujours, ne commettez pas d’imprudences. Je sais que le retour du printemps nous invite à regarder l’avenir avec confiance et désinvolture, mais en ces temps de crise, l’heure n’est pas au relâchement. Prenons exemple sur nos amis félins, et veillons à toujours agir avec vigilance et une hygiène irréprochable. :3 Allez, j’imagine que vous en avez marre de m’entendre vous faire la leçon. Portez-vous bien, c’est tout ce que je vous demande. Et à la prochaine. Chat-yonara tout le monde ! ^w^
Sharing is Caring #48 - Chauds Lapins
General | Posted 3 years agoBonjour tout le monde.
Chose promise, chose due, ce numéro sera dédié aux lagomorphes de tout poil. Voilà un mois maintenant que nous sommes entrés dans l'Année du Lapin (ou du Lièvre, ça dépend des traductions, encore qu'il n'y ait pas de différences substantielles entre les deux animaux :p ), symbole de douceur, d'adaptation et de prospérité. Je ne suis pas particulièrement superstitieux - même s'il va sans dire que j'adore tout ce qui a trait à la symbolique et à l'imagerie astrologique -, mais j'espère néanmoins que ce nouveau signe vous aura été favorable jusqu'ici (comprenez : j'espère que vous allez bien et que ces dernières semaines n'auront pas été trop éprouvantes). Bien sûr, je ne vous apprendrai rien en disant que le lapin est un animal extrêmement populaire, que ce soit dans le monde réel ou dans la fiction. Bugs Bunny, Roger Rabbit, Judy Hopps, Max, le lapin Trix... Qu’il s’agisse d’adorables petites boules de poils ou de joyeux farceurs (les deux n’étant bien sûr pas incompatibles :3 ), ce n’est vraiment pas difficile de trouver des représentants de cette noble espèce dans l’imaginaire collectif. Laissez-moi donc vous présenter quelques-uns des fringants lapinous qui ont creusé leur terrier dans les méandres de mon esprit. Ce n’est pas grand-chose, mais avec ça, vous devriez avoir assez de pattes de lapins pour vous porter chance jusqu’à l’année prochaine :p (je plaisante bien sûr ; inutile de dépecer ces pauvres petites peluches XD ). En tout cas, j’espère que cette modeste sélection vous plaira. Alors bouclez vos ceintures, et sautez avec le Lapin Blanc au fond du trou. C’est parti, mon kiki !
- Big Surprise (Granite McGee)
https://e-hentai.org/g/2457645/89c919e78d/
Et pour commencer, voici un comic porno qui ne manquera pas de rendre justice au titre de cette édition. :3 Après tout, c’est bien connu : s’il y a une chose pour laquelle les lapins sont doués, c’est la reproduction. Enfin bon, vous me connaissez, mon truc à moi, c’est plutôt les amours viriles. Alors même si je ne crache pas sur le mpreg (comme en atteste l’une des œuvres que je vous avais présentées la dernière fois), le risque d’enfantement est en général plutôt faible. Toujours est-il que si les lapins sont des animaux à la popularité évidente, c’est d’autant plus vrai en ce qui concerne la communauté furry. Et ce ne sont pas les artistes qui fréquentent FA qui me démentiront. XD Qu’il s’agisse de canaliser la délicatesse duveteuse de ces peluches vivantes pour en faire des minets tout mignons, ou au contraire de jouer sur les a priori pour les transformer en grands gaillards costauds, il y en a pour tous les goûts. Personnellement, je pense surtout à Spelunker_Sal, Palmedo, ainsi qu'à certains personnages d'Aaron et de dream_and_nightmare, mais ce n’est évidemment qu’un petit échantillon de tous les séduisants hommes-lapins qui peuplent les recoins les plus sordides du web. Sans surprise (même si cela contredit un peu son titre), le héros de ce comic en est justement un beau spécimen. Lucas de son prénom, c’est un étudiant tout ce qu’il y a de plus ordinaire. D’un naturel discret et introverti, il mène une existence tranquille, essayant tant bien que mal de ne pas se faire remarquer. Mais voilà qu’un soir, alors qu’il est en train de se changer dans les vestiaires de son établissement, le timide garçon est accosté par Cole, une petite frappe impudente qui prend un malin plaisir à taquiner ses camarades. Voyant en Lucas une proie facile, l’arrogant canidé se met évidemment à lui chercher des noises. Le jeune lapin, qui venait juste de se déshabiller, ne peut que s’abriter maladroitement derrière sa serviette. Bien sûr, c’est bien connu : ce sont toujours les intellos qui cachent les plus gros monstres dans leurs sous-vêtements. :3 Si Cole n’est pas du genre à avoir froid aux yeux, vous imaginez qu’elle n’est pas sa (big) surprise lorsqu’il remarque le braquemart que se trimballe son camarade. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, il se trouve que les manières rustres et agressives de la petite brute ne sont pas sans avoir un certain effet sur Lucas. Sous les yeux incrédules de Cole, il ne faut pas longtemps pour que la situation ne lui provoque une incontrôlable érection. Mortifié, le jeune homme et son gourdin ne peuvent que détalercomme des lapins la queue entre les jambes sans demander leur reste, trouvant refuge dans l’une des cabines des toilettes. Mais alors qu’il essaie désespérément de calmer le feu qui couve entre ses cuisses (en se branlant vigoureusement, bien sûr), quelqu’un vient troubler l’intimité solitaire de sa cachette en toquant à sa porte. Je vous laisse deviner la suite. :p Inutile pourtant de couper les cheveux en quatre : Big Surprise est un comic furieusement sexy qui brille autant par ses graphismes que par sa mise en scène. C’est lisse, viril, et diaboliquement chaud. (Précisons que le titre est encore en cours de parution, alors il faudra faire preuve d’un peu de patience pour connaître la conclusion du récit. Vous comprendrez néanmoins que l’écriture et les dessins étaient bien trop sexy pour que je résiste à l’envie de vous en parler. :3 )
- Bunny Maloney (Moonscoop)
https://www.youtube.com/watch?v=D3Poj6GAZ-8
Voilà assurément un titre qui me ramène loin en arrière. Bunny Maloney est une série animée que j’adorais quand j’étais plus jeune. Je ne suis pas sûr qu’elle ait si bien vieilli que ça, mais vous savez ce que c’est, nostalgie, quand tu nous tiens... Je vous préviens en tout cas, c’est une série assez kitsch et effrontée. Dans un monde à l’esthétique de publicité japonaise - ou tout du moins, à l’esthétique de publicité japonaise telles que l’on se les imagine en Occident -, se dresse la fière ville de Bunnycity, métropole rutilante et pleine de vie peuplée aussi bien d’humains que d’animaux anthropomorphes. Hélas, si Bunnycity offre à ses habitants une existence ensoleillée, la belle cité est aussi la cible d’odieux criminels, à commencer par l’infâme Débilouman. Depuis son sous-marin, ce génie du mal complexé cherche par tous les moyens à prendre le contrôle de la bourgade et de ses richesses. Dans la mesure où l’armée locale brille surtout par son incompétence, c’est à une improbable équipe d’anti-héros qu’il revient de protéger la ville contre la menace et d’assurer la sécurité de leurs concitoyens : Bunny Maloney,un beau parleur gaffeur et suffisant le brave et charismatique chef de la bande ; sa petite amie acariâtre et un peu lunatique sa douce et vaillante fiancée, Candy ; et Jean-François, une étrange créature bleu qui, tel un Pokémon, ne peut parler qu'en disant son nom. Que voulez-vous, on fait avec ce qu’on a... Aidés de Stan Ookie, un mécanicien de génie qui leur a construit un robot géant, les trois compères luttent avec zèle et panache pour défendre leur foyer et maintenir la paix dans les rues de Bunnycity. Ce qui n’est pas toujours facile, étant donné que ces soi-disant justiciers sont bien souvent tout aussi - si ce n’est plus - antipathiques et dysfonctionnels que les méchants qu’ils combattent (enfin, c’est surtout valable pour Bunny et Candy ; Stan et Jean-François sont à peu près les seuls personnages qui aient un tant soit peu de bon sens XD ). Vous l’aurez compris, derrière ses graphismes faussement kawaii, Bunny Maloney est un show qui se veut décalé et grinçant. Je n’irais pas jusqu’à le qualifier de série pour adultes, mais il est clair qu’il n’est pas non plus pour les enfants. Le ton n’est certes pas grossier, mais il reste incroyablement outrancier et libidineux. Et c’est évidemment ça qui est fun ! Enfin bon, vous connaissez le proverbe : il faut le voir pour le croire. Si je devais ranger le show dans une catégorie, ce serait d’ailleurs le nom que je lui donnerais. :p Un dernier point que je me dois toutefois de commenter : le générique, interprété par Olivia Ruiz. C’était une chanteuse que j’adorais à l’époque, alors vous imaginez quelle ne fut pas ma surprise la première fois que j’ai découvert la série et que je l’ai entendue chanter l’intro. XD Je ne sais pas ce qu’elle est devenue, mais on retrouve dans ce générique tout ce qui dans le temps avait fait son succès : une voix chaude et mouchetée, une verve polyglotte, et un mélange ô combien paradoxal d’innocence et de sensualité. Vraiment, si l’intro ne suffit pas à vous convaincre de donner une chance à la série, rien n’y parviendra...
- Don't Toy With Me (Karmic Punishment)
https://www.youtube.com/watch?v=sr3C_rxgN9w
et Parsnip (Digital Poppy)
https://www.youtube.com/watch?v=XR0VHIf1uxU
Vous en avez de la veine. Comme je n’arrivais pas à choisir lequel de ces deux jeux je voulais vous présenter, vous en aurez deux pour le prix d’un. :p Vous me direz, Don’t Toy With Me n’a qu’un rapport extrêmement superficiel avec le thème de cette édition, dans la mesure où le seul lapin qui apparaît dans le jeu est un personnage assez anecdotique. Pourtant, c’est l’une des premières choses auxquelles j’ai pensé lorsqu’il a fallu réfléchir à ce dont j’allais vous parler pour la nouvelle année lunaire. Mais du coup, de quoi est-il question exactement ? Disons-le d’emblée, Don’t Toy With Me est un visual novel dont le style délicat et coloré cache-t-un récit d’une fascinante noirceur. Dans un monde où les jouets sont aussi vivants que vous et moi, Dahlia et Wisker vivent ensemble dans la solitude d’une maison de poupée. Wisker est un petit lapin en peluche, muet et amical, tandis que Dahlia est une splendide poupée de porcelaine, une antiquité qui fait la joie et la fierté de leur propriétaire. Le propriétaire, c’est vous, le joueur. Un jour, craignant que la jeune fille ne s’ennuie dans cette demeure où sa seule distraction est un animal dénué de parole, vous décidez de lui acheter un compagnon. C’est ainsi que la maison de poupée voit débarquer un nouvel habitant : Huxley, une marionnette à gaine (vous savez, celles qui s’utilisent comme des gants) habillée en bouffon. En dépit de ses allures de clown, le bougre est cependant loin d’être un boute-en-train. En fait, il est même plutôt maussade. Malgré cette différence de caractère, Dahlia et lui semblent néanmoins se compléter assez bien, et les deux jouets deviennent vite amis. Mais si l’élégante poupée de porcelaine est d’abord ravie d’accueillir un nouveau camarade de jeu sous son toit, les choses vont quelque peu s’envenimer lorsqu’il devient manifeste que Huxley pourrait bien remplacer la demoiselle en tant que favori du propriétaire... Je vous laisse le soin de découvrir la suite par vous-mêmes, mais gardez cela à l’esprit en passant la porte de cette étrange maison de poupée : c’est une histoire sordide. Une histoire d’orgueil, de jalousie, de paranoïa, dans tout ce que ces notions ont de plus destructeur...
Parsnip est par ailleurs tout aussi dérangeant. Et en dépit de la douceur de ses graphismes, je serais même d’avis qu’il le cache encore moins bien. Ce point ‘n click aux airs d’aquarelle bucolique vous glisse ainsi dans la peau et dans les poils de Parsnip Bunner, un jeune lapin qui n’a... manifestement pas la lumière à tous les étages (précisons que Parsnip est un garçon, contrairement à ce que la façon dont il s’habille pourrait vous faire croire). Bien qu’il soit assez grand pour posséder sa propre maison, le jeune homme aborde le monde qui l’entoure avec une naïveté sinistrement enfantine, un comportement qui ne manque pas de perturber ses voisins (pensez à un Bob l’Éponge encore plus mielleux et déconnecté, et vous comprendrez pourquoi il leur fiche autant les jetons). Un matin, ce drôle de zigoto s’aperçoit qu’il n’a plus les ingrédients nécessaires pour confectionner son gâteau de petit-déjeuner. Comme il lui est impossible d’aller faire les courses aujourd’hui (et comme il ne peut visiblement pas se passer de ce satané gâteau), notre candide lapin décide donc de faire le tour du quartier pour demander à ses charmants voisins s’ils ne peuvent pas lui prêter les ingrédients dont il a besoin. Mais l’abominable ingénuité du garçon n’est pas la seule chose terrifiante à rôder dans le voisinage. Des forces bien plus obscures encore sont à l’œuvre dans ce tranquille petit coin de campagne en apparence idyllique. Et Parsnip pourrait bien malgré lui jouer un rôle dans cet horrible avènement. À vous maintenant de décider ce qui est le plus effrayant : l’Apocalypse, ou la personnalité de notre protagoniste... Vous l’aurez compris, Parsnip (le jeu, pas le personnage) est une expérience assez particulière. Je dirais néanmoins qu’il ne laisse pas indifférent. Pour citer sa page de téléchargement, le titre promet (non sans auto-dérision) : "des graphismes dessinés à la main et animés de manière traditionnelle ; une aventure en point 'n click mettant l'accent sur ses personnages ; une piètre optimisation ; plus de cinq cents lignes de dialogues passablement amusants ; genre, une heure entière de gameplay !". De tous ces points, le seul qui se prend un tant soit peu au sérieux concerne les graphismes, qui sont vraiment - et j’insiste là-dessus - de toute beauté. Pour le reste, le jeu ne démontre sans doute pas la même finesse d’écriture que Don’t Toy With Me, mais son univers et son humour ne manque assurément pas de piquant. (Si le titre vous plaît, sachez par ailleurs qu’il a eu droit à une suite : The Testimony of Trixie Glimmer Smith. Mettant en scène un tout nouvel ensemble de personnages, le jeu approfondie l’univers et la mythologie développés par le premier opus avec autrement plus de gravité, toujours influencé par l’œuvre de Lovecraft. Je n’ai moi-même pas encore eu l’occasion de m’y intéresser de près, mais le titre semble avoir repris et amélioré tout ce qui faisait le charme de son prédécesseur, alors n’hésitez pas à y jeter un coup d’oeil...)
Et voili-voilà, j’espère que ce numéro aura fait honneur à tous les lièvres et lapins du monde. :p Comme je vous le disais, les lapins se trouvent à tous les coins de rue dans les univers de fiction, alors ça n’a vraiment pas été difficile de trouver de quoi remplir ce bulletin. C’est presque dommage, d’ailleurs. J’avais prévu de glisser quelques félins dans la sélection du jour, eu égard au fait que le Chat remplace le Lièvre dans certaines versions du calendrier lunaire (c’est d’ailleurs le seul signe à être aussi différent d’une version à l’autre), mais rien qu’avec les lapins, j’avais déjà trop d’idées. Du coup, je pensais faire du numéro de mars une édition spéciale consacrée à nos amis ronronnants. Après tout, quoi de mieux pour célébrer le retour des beaux jours qu’un petit assortiment de minous tout mignons ? :3 En tout cas, je ne devrais pas avoir de mal là aussi à trouver du contenu. XD Sur ce, je ne crois pas avoir quoi que ce soit à ajouter. J’espère que cette sélection vous aura plu, et que la prochaine vous régalera tout autant. D’ici là, je ne vous demanderai qu’une chose (et ce n’est pas négociable) : prenez soin de vous. ^_^ Allez, à bientôt tout le monde !
Chose promise, chose due, ce numéro sera dédié aux lagomorphes de tout poil. Voilà un mois maintenant que nous sommes entrés dans l'Année du Lapin (ou du Lièvre, ça dépend des traductions, encore qu'il n'y ait pas de différences substantielles entre les deux animaux :p ), symbole de douceur, d'adaptation et de prospérité. Je ne suis pas particulièrement superstitieux - même s'il va sans dire que j'adore tout ce qui a trait à la symbolique et à l'imagerie astrologique -, mais j'espère néanmoins que ce nouveau signe vous aura été favorable jusqu'ici (comprenez : j'espère que vous allez bien et que ces dernières semaines n'auront pas été trop éprouvantes). Bien sûr, je ne vous apprendrai rien en disant que le lapin est un animal extrêmement populaire, que ce soit dans le monde réel ou dans la fiction. Bugs Bunny, Roger Rabbit, Judy Hopps, Max, le lapin Trix... Qu’il s’agisse d’adorables petites boules de poils ou de joyeux farceurs (les deux n’étant bien sûr pas incompatibles :3 ), ce n’est vraiment pas difficile de trouver des représentants de cette noble espèce dans l’imaginaire collectif. Laissez-moi donc vous présenter quelques-uns des fringants lapinous qui ont creusé leur terrier dans les méandres de mon esprit. Ce n’est pas grand-chose, mais avec ça, vous devriez avoir assez de pattes de lapins pour vous porter chance jusqu’à l’année prochaine :p (je plaisante bien sûr ; inutile de dépecer ces pauvres petites peluches XD ). En tout cas, j’espère que cette modeste sélection vous plaira. Alors bouclez vos ceintures, et sautez avec le Lapin Blanc au fond du trou. C’est parti, mon kiki !
- Big Surprise (Granite McGee)
https://e-hentai.org/g/2457645/89c919e78d/
Et pour commencer, voici un comic porno qui ne manquera pas de rendre justice au titre de cette édition. :3 Après tout, c’est bien connu : s’il y a une chose pour laquelle les lapins sont doués, c’est la reproduction. Enfin bon, vous me connaissez, mon truc à moi, c’est plutôt les amours viriles. Alors même si je ne crache pas sur le mpreg (comme en atteste l’une des œuvres que je vous avais présentées la dernière fois), le risque d’enfantement est en général plutôt faible. Toujours est-il que si les lapins sont des animaux à la popularité évidente, c’est d’autant plus vrai en ce qui concerne la communauté furry. Et ce ne sont pas les artistes qui fréquentent FA qui me démentiront. XD Qu’il s’agisse de canaliser la délicatesse duveteuse de ces peluches vivantes pour en faire des minets tout mignons, ou au contraire de jouer sur les a priori pour les transformer en grands gaillards costauds, il y en a pour tous les goûts. Personnellement, je pense surtout à Spelunker_Sal, Palmedo, ainsi qu'à certains personnages d'Aaron et de dream_and_nightmare, mais ce n’est évidemment qu’un petit échantillon de tous les séduisants hommes-lapins qui peuplent les recoins les plus sordides du web. Sans surprise (même si cela contredit un peu son titre), le héros de ce comic en est justement un beau spécimen. Lucas de son prénom, c’est un étudiant tout ce qu’il y a de plus ordinaire. D’un naturel discret et introverti, il mène une existence tranquille, essayant tant bien que mal de ne pas se faire remarquer. Mais voilà qu’un soir, alors qu’il est en train de se changer dans les vestiaires de son établissement, le timide garçon est accosté par Cole, une petite frappe impudente qui prend un malin plaisir à taquiner ses camarades. Voyant en Lucas une proie facile, l’arrogant canidé se met évidemment à lui chercher des noises. Le jeune lapin, qui venait juste de se déshabiller, ne peut que s’abriter maladroitement derrière sa serviette. Bien sûr, c’est bien connu : ce sont toujours les intellos qui cachent les plus gros monstres dans leurs sous-vêtements. :3 Si Cole n’est pas du genre à avoir froid aux yeux, vous imaginez qu’elle n’est pas sa (big) surprise lorsqu’il remarque le braquemart que se trimballe son camarade. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, il se trouve que les manières rustres et agressives de la petite brute ne sont pas sans avoir un certain effet sur Lucas. Sous les yeux incrédules de Cole, il ne faut pas longtemps pour que la situation ne lui provoque une incontrôlable érection. Mortifié, le jeune homme et son gourdin ne peuvent que détaler
- Bunny Maloney (Moonscoop)
https://www.youtube.com/watch?v=D3Poj6GAZ-8
Voilà assurément un titre qui me ramène loin en arrière. Bunny Maloney est une série animée que j’adorais quand j’étais plus jeune. Je ne suis pas sûr qu’elle ait si bien vieilli que ça, mais vous savez ce que c’est, nostalgie, quand tu nous tiens... Je vous préviens en tout cas, c’est une série assez kitsch et effrontée. Dans un monde à l’esthétique de publicité japonaise - ou tout du moins, à l’esthétique de publicité japonaise telles que l’on se les imagine en Occident -, se dresse la fière ville de Bunnycity, métropole rutilante et pleine de vie peuplée aussi bien d’humains que d’animaux anthropomorphes. Hélas, si Bunnycity offre à ses habitants une existence ensoleillée, la belle cité est aussi la cible d’odieux criminels, à commencer par l’infâme Débilouman. Depuis son sous-marin, ce génie du mal complexé cherche par tous les moyens à prendre le contrôle de la bourgade et de ses richesses. Dans la mesure où l’armée locale brille surtout par son incompétence, c’est à une improbable équipe d’anti-héros qu’il revient de protéger la ville contre la menace et d’assurer la sécurité de leurs concitoyens : Bunny Maloney,
- Don't Toy With Me (Karmic Punishment)
https://www.youtube.com/watch?v=sr3C_rxgN9w
et Parsnip (Digital Poppy)
https://www.youtube.com/watch?v=XR0VHIf1uxU
Vous en avez de la veine. Comme je n’arrivais pas à choisir lequel de ces deux jeux je voulais vous présenter, vous en aurez deux pour le prix d’un. :p Vous me direz, Don’t Toy With Me n’a qu’un rapport extrêmement superficiel avec le thème de cette édition, dans la mesure où le seul lapin qui apparaît dans le jeu est un personnage assez anecdotique. Pourtant, c’est l’une des premières choses auxquelles j’ai pensé lorsqu’il a fallu réfléchir à ce dont j’allais vous parler pour la nouvelle année lunaire. Mais du coup, de quoi est-il question exactement ? Disons-le d’emblée, Don’t Toy With Me est un visual novel dont le style délicat et coloré cache-t-un récit d’une fascinante noirceur. Dans un monde où les jouets sont aussi vivants que vous et moi, Dahlia et Wisker vivent ensemble dans la solitude d’une maison de poupée. Wisker est un petit lapin en peluche, muet et amical, tandis que Dahlia est une splendide poupée de porcelaine, une antiquité qui fait la joie et la fierté de leur propriétaire. Le propriétaire, c’est vous, le joueur. Un jour, craignant que la jeune fille ne s’ennuie dans cette demeure où sa seule distraction est un animal dénué de parole, vous décidez de lui acheter un compagnon. C’est ainsi que la maison de poupée voit débarquer un nouvel habitant : Huxley, une marionnette à gaine (vous savez, celles qui s’utilisent comme des gants) habillée en bouffon. En dépit de ses allures de clown, le bougre est cependant loin d’être un boute-en-train. En fait, il est même plutôt maussade. Malgré cette différence de caractère, Dahlia et lui semblent néanmoins se compléter assez bien, et les deux jouets deviennent vite amis. Mais si l’élégante poupée de porcelaine est d’abord ravie d’accueillir un nouveau camarade de jeu sous son toit, les choses vont quelque peu s’envenimer lorsqu’il devient manifeste que Huxley pourrait bien remplacer la demoiselle en tant que favori du propriétaire... Je vous laisse le soin de découvrir la suite par vous-mêmes, mais gardez cela à l’esprit en passant la porte de cette étrange maison de poupée : c’est une histoire sordide. Une histoire d’orgueil, de jalousie, de paranoïa, dans tout ce que ces notions ont de plus destructeur...
Parsnip est par ailleurs tout aussi dérangeant. Et en dépit de la douceur de ses graphismes, je serais même d’avis qu’il le cache encore moins bien. Ce point ‘n click aux airs d’aquarelle bucolique vous glisse ainsi dans la peau et dans les poils de Parsnip Bunner, un jeune lapin qui n’a... manifestement pas la lumière à tous les étages (précisons que Parsnip est un garçon, contrairement à ce que la façon dont il s’habille pourrait vous faire croire). Bien qu’il soit assez grand pour posséder sa propre maison, le jeune homme aborde le monde qui l’entoure avec une naïveté sinistrement enfantine, un comportement qui ne manque pas de perturber ses voisins (pensez à un Bob l’Éponge encore plus mielleux et déconnecté, et vous comprendrez pourquoi il leur fiche autant les jetons). Un matin, ce drôle de zigoto s’aperçoit qu’il n’a plus les ingrédients nécessaires pour confectionner son gâteau de petit-déjeuner. Comme il lui est impossible d’aller faire les courses aujourd’hui (et comme il ne peut visiblement pas se passer de ce satané gâteau), notre candide lapin décide donc de faire le tour du quartier pour demander à ses charmants voisins s’ils ne peuvent pas lui prêter les ingrédients dont il a besoin. Mais l’abominable ingénuité du garçon n’est pas la seule chose terrifiante à rôder dans le voisinage. Des forces bien plus obscures encore sont à l’œuvre dans ce tranquille petit coin de campagne en apparence idyllique. Et Parsnip pourrait bien malgré lui jouer un rôle dans cet horrible avènement. À vous maintenant de décider ce qui est le plus effrayant : l’Apocalypse, ou la personnalité de notre protagoniste... Vous l’aurez compris, Parsnip (le jeu, pas le personnage) est une expérience assez particulière. Je dirais néanmoins qu’il ne laisse pas indifférent. Pour citer sa page de téléchargement, le titre promet (non sans auto-dérision) : "des graphismes dessinés à la main et animés de manière traditionnelle ; une aventure en point 'n click mettant l'accent sur ses personnages ; une piètre optimisation ; plus de cinq cents lignes de dialogues passablement amusants ; genre, une heure entière de gameplay !". De tous ces points, le seul qui se prend un tant soit peu au sérieux concerne les graphismes, qui sont vraiment - et j’insiste là-dessus - de toute beauté. Pour le reste, le jeu ne démontre sans doute pas la même finesse d’écriture que Don’t Toy With Me, mais son univers et son humour ne manque assurément pas de piquant. (Si le titre vous plaît, sachez par ailleurs qu’il a eu droit à une suite : The Testimony of Trixie Glimmer Smith. Mettant en scène un tout nouvel ensemble de personnages, le jeu approfondie l’univers et la mythologie développés par le premier opus avec autrement plus de gravité, toujours influencé par l’œuvre de Lovecraft. Je n’ai moi-même pas encore eu l’occasion de m’y intéresser de près, mais le titre semble avoir repris et amélioré tout ce qui faisait le charme de son prédécesseur, alors n’hésitez pas à y jeter un coup d’oeil...)
Et voili-voilà, j’espère que ce numéro aura fait honneur à tous les lièvres et lapins du monde. :p Comme je vous le disais, les lapins se trouvent à tous les coins de rue dans les univers de fiction, alors ça n’a vraiment pas été difficile de trouver de quoi remplir ce bulletin. C’est presque dommage, d’ailleurs. J’avais prévu de glisser quelques félins dans la sélection du jour, eu égard au fait que le Chat remplace le Lièvre dans certaines versions du calendrier lunaire (c’est d’ailleurs le seul signe à être aussi différent d’une version à l’autre), mais rien qu’avec les lapins, j’avais déjà trop d’idées. Du coup, je pensais faire du numéro de mars une édition spéciale consacrée à nos amis ronronnants. Après tout, quoi de mieux pour célébrer le retour des beaux jours qu’un petit assortiment de minous tout mignons ? :3 En tout cas, je ne devrais pas avoir de mal là aussi à trouver du contenu. XD Sur ce, je ne crois pas avoir quoi que ce soit à ajouter. J’espère que cette sélection vous aura plu, et que la prochaine vous régalera tout autant. D’ici là, je ne vous demanderai qu’une chose (et ce n’est pas négociable) : prenez soin de vous. ^_^ Allez, à bientôt tout le monde !
Sharing is Caring #47
General | Posted 3 years agoBonjour tout le monde.
Et voilà, c'est une nouvelle année qui commence. J'espère que vos célébrations du Nouvel An se sont bien passées, et que les premières semaines de 2023 n'auront pas été trop rudes. En tout cas, c'est avec grand plaisir que je vous retrouve pour ce nouveau millésime. Mais avant de passer aux choses sérieuses, je me dois néanmoins de vous présenter mes voeux en bonne et due forme. Promis, je ne m'éterniserai pas sur le sujet. XD Blague à part, puisse cette année qui s'amorce vous apporter tout ce que votre coeur désire : santé (c'est l'essentiel), bonheur (ce serait déjà pas mal), prospérité (on ne va pas cracher dessus)... Bref, que cette année soit, pour vous et pour tous ceux qui vous sont chers, la plus belle possible. (En même temps, avec tout ce qu'on se tape depuis quelques années, ça ne devrait pas être trop difficile de faire mieux. Mais bon, comme nous le recommande l'expression consacrée, n'allons pas chercher le diable. Même si le bougre est plutôt sexy. :p ) Enfin voilà quoi, je voulais juste vous souhaiter une bonne et heureuse année à tous. Puissiez-vous réussir tout ce que vous entreprendrez. ^_^ Sur ce, je vous propose de couper court à ce préambule, et de passer à la sélection qui inaugurera ce nouveau cru. Ce n’est pas grand-chose, mais j’espère qu’elle contribuera à vous mettre un peu de baume au coeur en ce morne mois de janvier. Allez, amusez-vous bien. :3
- Bear and Breakfast (Gummy Cat et Armor Games Studios)
https://www.youtube.com/watch?v=USaiP4ACTB4
Et quoi de mieux pour débuter l’année nouvelle que de partir se ressourcer quelques jours en pleine nature ? Si vous ressentez vous aussi l’envie de vous mettre au vert, j’ai le jeu idéal pour vous. Bear and Breakfast vous glisse ainsi dans la peau de Hank, un jeune gaillard plein de ressources et de bonne volonté. Quand ses amis et lui découvrent une vieille bicoque abandonnée en plein coeur de la forêt, ils décident de rénover la bâtisse pour en faire une auberge, un petit cocon chaleureux qui pourra accueillir des gens de tous horizons. De quoi mettre un peu d’animation dans leur vie, et du beurre dans leurs épinards. La tâche s’annonce difficile, mais qu’à cela ne tienne, Hank est un garçon débrouillard, et grâce à son travail acharné, les chambres d’hôtes reçoivent bientôt leurs premiers clients. Petit détail qui a son importance : Hank est un ours. Et je ne parle pas de ceux que l’on trouve dans les bars gays. Non, non, non. Il s’agit bel et bien d’un authentique ursidé. En chair et en poils. Pas sûr que les clients apprécient la surprise, mais voilà en tout cas qui promet un séjour pour le moins dépaysant. XD Vous l’aurez compris, le jeu consiste surtout à gérer au mieux cet improbable établissement. Car si le physique de Hank a de quoi intimider ses hôtes, l’aimable plantigrade a uniquement à cœur de satisfaire sa clientèle et de faire prospérer son auberge. Malheureusement, si notre gros nounours ne manque pas de courage et d’abnégation, il est aussi un peu maladroit. C’est évidemment là que vous intervenez. Grâce à une utilisation astucieuse de vos économies et des différents matériaux que vous pourrez glaner dans la forêt, il vous faudra aider le brave grizzli à faire tourner la boutique : alliez efficacité et convivialité, mettez à profit l’argent gagné pour améliorer vos installations, et surtout, veillez à répondre aux attentes de vos exigeants pensionnaires pour permettre à votre établissement de se forger la meilleure réputation possible. Car qui dit clients contents dit de bons avis sur le web. Et qui dit de bons avis sur le web dit encore plus de clients ! Faites attention cependant, car si Hank et ses amis sont de bonnes pâtes, la forêt regorge également de dangers insoupçonnés. Ainsi, à la différence de la plupart des jeux de la même espèce, le titre met un accent important sur l’intrigue et la narration. Que ce soient les habitants de la forêt qui aideront le jeune ursidé dans son entreprise, ou les pensionnaires que ce dernier aura la chance d’accueillir sous son toit, tous les personnages ont une histoire à raconter. Au fil des quêtes et des rencontres, Hank et ses compagnons vont peu à peu se rendre compte que leur forêt natale cache encore de lourds secrets. Et bien entendu, c’est au joueur qu’il appartient de faire toute la lumière sur les mystères qui dorment dans ses profondeurs ombragées. Drôle et émouvant, le jeu est aussi très beau, sublimé par des graphismes aussi riches qu’adorables. Dans l’ensemble, je serais tenté de décrire l’identité visuelle du titre comme un croisement plastique entre Hollow Knight et Monster Prom. Assaisonné d’une légère pincée de Gravity Falls pour faire bonne mesure. Un style pétillant et coloré, très cartoonesque, qui ne manque ni de charme ni de caractère, comme en témoignent les irrésistibles mimiques des personnages. On soulignera également la somptuosité des décors, pittoresques et foisonnants, qui donne vraiment envie d’en explorer chaque recoin. Sans oublier la silhouette rondouillarde de Hank. Il a tellement l’air d’une grosse peluche, je fonds ! Comment résister à l’envie de lui faire un gros câlin ? ^_^ Mais je m’égare. Pour résumer, Bear and Breakfast est donc un habile mélange de crafting, gestion et exploration. Un petit jeu sympathique qui vous entraîne dans une aventure aussi cosy que rocambolesque. Alors n’attendez plus : prenez les rênes de cette insolite au-bear-ge, et lancez-vous à la découverte des merveilles de ce monde aussi farfelu que poétique.
- Black Salt Asphalt (Apollo*)
https://e-hentai.org/g/2397400/a8b59b0a1a/
Attention, contenu pornographique en approche. Je vous parlais tout à l'heure de ne pas chercher le diable, eh bien voilà justement un conseil que le héros de ce webcomic s’est bien gardé de suivre. Le garçon en question s’appelle Erik. En dépit de son allure de délinquant et de son caractère revêche, c’est un jeune homme tout ce qu’il y a de plus ordinaire menant une vie sans histoires. Mais tout va basculer lorsqu’un soir, en sortant de la supérette où il vient de faire ses courses, il découvre que les portières de sa voiture ont été salement amochées par le tocard qui s’était garé à côté de lui. La moutarde ne manque pas de lui monter au nez, et pour se calmer les nerfs, le voilà qui se met à chercher des idées de vengeance sur le net. C’est ainsi qu’il tombe sur les instructions d’un bien étrange rituel, une cérémonie interdite visant à demander réparation à Satan lui-même. La colère qui anime alors Erik suffit à lui faire oublier toute notion de scepticisme, et le jeune homme s’empresse d’acheter ce dont il va avoir besoin pour invoquer les forces des ténèbres. Vous l’aurez deviné, ce n’est que lorsqu’un démon apparaît en chair et en os dans son salon qu’il réalise que ce n’était peut-être pas une si bonne idée que ça en fin de compte. À ce stade cependant, le doute n’est plus permis. Le voici en présence de Charles l’Empaleur (Charlie, pour les intimes), six cent soixante-neuvième fils du Diable, Roi du Carnage et champion invaincu de l’Enfer. Et j’aime autant vous dire que le gaillard est aussi bien gaulé que ce que l’on est en droit d’attendre d’un démon de sa stature. :3 Le moment semble d’ailleurs bien choisi pour évoquer le coup de crayon de l’auteur, qui est tout juste phénoménal. Si je vous encourage chaudement à jeter un oeil à ses autres oeuvres, Black Salt Asphalt, en particulier, est un vrai bijou sur le plan visuel. Le comic s’ouvre en noir et blanc, de façon somme toute assez modeste, avant de littéralement s’embraser lorsque Charlie entre en scène. C’est un véritable feu d’artifice de rouges et de bleus, à la fois sombre et chatoyant, qui inonde alors les pages, tandis que le séduisant démon entraîne Erik dans les profondeurs de son royaume pour une folle nuit de passion. Car la vengeance a un prix, et l’Empaleur a bien l’intention de faire honneur à son titre. :3 Soulignons par ailleurs que si le bougre sait faire preuve d’un peu plus de tendresse que la moyenne des démons, l’œuvre comporte quelques passages assez hardcore (notamment l’intervention sanglante du frère de Charlie, Chance l’Entailleur, aussi sexy qu’horrifiant). Je sais que cette brutalité rebutera les uns autant qu’elle émoustillera les autres, alors même si je ne taris pas d’éloges sur le comic et son auteur, je vous recommande néanmoins d’avancer avec une certaine prudence. Pour le reste, cette mise en scène de la sensualité, à la fois voluptueuse et féroce, est plastiquement éblouissante. Je ne saurais trop comment définir le style de l’artiste, mais son travail est un véritable ravissement, aussi bien pour les yeux que pour l’entrejambe. Portée par un character design punk et viril furieusement appétissant, la virtuosité avec laquelle il dépeint la fougue torride qui anime ses personnages et ses univers ne manquera pas de vous ébouriffer le pubis. Sans parler de son humour délicieusement libidineux. Vraiment, je pense que ça s’entend à l’enthousiasme avec lequel je chante les louanges de l’auteur, mais je suis complètement dingue de son oeuvre. Et Black Salt Asphalt en est un parfait échantillon. Je ne vous cache pas que ce serait génial si le titre pouvait avoir droit à une suite. J’ai cru comprendre qu’Erik était un personnage récurrent dans les travaux du dessinateur - bien qu’il ne semble exister aucun lien logique ou scénaristique entre ses différentes aventures -, mais c’est l’idée d’explorer la nouvelle "vie" du jeune homme aux côtés de Charles, ainsi que l’étrange affection qui unit le démon à son nouveau fourreau à bite, que je trouve particulièrement excitante... Bref, tout ça pour dire que, si vous n’avez pas froid aux yeux, vous devriez vraiment donner une chance à ce comic. Que ce soit pour le sexe ou sa beauté graphique, je peux vous assurer que vous ne le regretterez pas. :p
* C’est en tout cas comme ça que le nom de l’auteur semble être orthographié sur la couverture. Partout ailleurs, il semble plutôt se faire appeler "Apalloh". Je ne sais pas à quoi est due cette différence, mais j’ai cru bon de le mentionner...
- Les contes de Lupin (Xilam Animation)
https://www.youtube.com/watch?v=cFKXEZmnl1U
C’est bien connu : dans les contes de fées, les loups font d’excellents méchants. Et ce n’est pas Le Chat Potté 2 qui me contredira*. Ce n’est pourtant pas l’avis de Lupin, l’adorable louveteau. Issu d’une longue et auguste lignée de grands méchants loups, ce petit bonhomme débordant d’énergie rêve de prouver au monde qu’il peut lui aussi être le héros de l’histoire, le preux chevalier qui délivre les princesses, le gamin astucieux qui triomphe des monstres et des sorciers maléfiques, le justicier sans peur ni reproche qui vole au secours de la veuve et de l’orphelin. Le coeur empli d’entrain et de détermination, l’espiègle boule de poils voyage ainsi d’histoire en histoire, essayant tant bien que mal d’offrir à chaque conte l’heureux dénouement qu’il mérite. Bien sûr, il n’est pas rare que le tempérament facétieux de l’intrépide louveteau fasse un peu beaucoup dérailler le récit, mais l’essentiel est que tout finisse bien, pas vrai ? Par chance, le narrateur est là pour guider Lupin et le remettre sur le droit chemin lorsqu’il perd de vue l’objectif. Car même avec toute la bonne volonté du monde, ce n’est pas toujours facile d’être un héros. Mais qu’à cela ne tienne, le vaillant petit loup n’est pas du genre à se laisser décourager. Chaque erreur est aussi une nouvelle occasion d’apprendre et de s’améliorer, et Lupin ne reculera devant aucun effort pour accomplir son rêve et prouver sa valeur. Vous l’aurez deviné, derrière ce synopsis se cache une série pleine d’humour et de tendresse. S’il va sans dire qu’elle s’adresse avant tout aux plus jeunes, je gage que les plus grands ne manqueront pas eux aussi de s’attacher à cet univers, que ce soit pour son optimisme lumineux qui fait du bien au moral, ou pour sa direction artistique aussi créative qu’adorable. La série se distingue en effet par une esthétique unique et chatoyante qui n’est pas sans rappeler une certaine saga vidéoludique. Chaque épisode est ainsi pensé comme un livre en relief dont les pages se tournent à chaque changement de décor. Les personnages sont quant à eux comme découpés dans une feuille de papier et viennent évoluer entre les pages dépliées du livre comme sur une scène. À ce stade, la comparaison avec Paper Mario semble pour ainsi dire inévitable. J’ignore si c’est une filiation intellectuelle que la série revendique, mais en tant que fan absolu de La Porte millénaire, ce n’est certainement pas moi qui me plaindrai de cette ressemblance. Le tout a par ailleurs un côté théâtral que je trouve tout à fait charmant. J’imagine cependant qu’une image vaut mieux qu’un long discours. Je n’ai pas réussi à trouver d’épisode complet sur YouTube, mais l’extrait dont je vous ai donné le lien devrait vous donner une assez bonne idée de ce à quoi ressemble la série. :3 Notons également que si les (més)aventures de Lupin sont visuellement remarquables, l’écriture non plus n’est pas mauvaise. Le personnage principal est un véritable concentré de bonne humeur, et ses efforts enthousiastes - quoi qu’un peu maladroits par moments - ne manqueront pas de vous donner le sourire. Vraiment, si vous avez besoin de mettre un peu de douceur et de gaieté dans votre vie, Lupin est le héros qu’il vous faut. ^_^
* Il va sans dire que qualifier le Loup de "méchant" ne fait pas du tout honneur au personnage, mais il reste un antagoniste. Et bon dieu, la classe avec laquelle il s’acquitte de sa tâche est tout bonnement prodigieuse ! Si ce n’est pas déjà fait, je vous conseille vivement d’aller voir le film tant qu’il est encore en salles. Ce n’est pas des briques qu’il casse, c’est tout le bâtiment qu’il envoie valdinguer tel un boulet de démolition cinématographique... :3
Et voilà qui conclura le premier numéro de ce nouveau millésime. Il n’avait au final rien de bien extraordinaire, mais l’essentiel est de passer un bon moment. ^_^ En tout cas, j’espère que vous êtes prêts, car nous voilà repartis pour un tour. Comme le veut la tradition depuis maintenant quelques années, la prochaine édition sera dédiée au Nouvel An chinois. Ce à quoi vous me direz : "heu mais, c'est pas ce soir que l'on célèbre la nouvelle année lunaire ?" Et vous auriez raison ! Malheureusement, je n’avais pas réalisé qu’elle tombait si tôt cette année, et c’était bien trop tard pour décaler mon programme et rédiger un nouveau bulletin lorsque je l’ai appris. XD Alors voilà, Sharing is Caring fêtera l’Année du Lièvre avec un peu de retard, mais ce n’est pas comme si c’était la première fois. Ce qu’il faut retenir, c’est que le prochain numéro sera plein de petits lapins tout mignons (avec peut-être un chat ou deux en bonus ;3 ), et c’est bien ça le plus important. :p Sur ce, j’en profite pour vous souhaiter encore une fois une bonne et heureuse année. Pour vous tous comme pour le monde, puisse-t-elle être synonyme de joie et d'espoir. Prenez soin de vous les p’tits loups, et à très bientôt. Bye-bye !
Et voilà, c'est une nouvelle année qui commence. J'espère que vos célébrations du Nouvel An se sont bien passées, et que les premières semaines de 2023 n'auront pas été trop rudes. En tout cas, c'est avec grand plaisir que je vous retrouve pour ce nouveau millésime. Mais avant de passer aux choses sérieuses, je me dois néanmoins de vous présenter mes voeux en bonne et due forme. Promis, je ne m'éterniserai pas sur le sujet. XD Blague à part, puisse cette année qui s'amorce vous apporter tout ce que votre coeur désire : santé (c'est l'essentiel), bonheur (ce serait déjà pas mal), prospérité (on ne va pas cracher dessus)... Bref, que cette année soit, pour vous et pour tous ceux qui vous sont chers, la plus belle possible. (En même temps, avec tout ce qu'on se tape depuis quelques années, ça ne devrait pas être trop difficile de faire mieux. Mais bon, comme nous le recommande l'expression consacrée, n'allons pas chercher le diable. Même si le bougre est plutôt sexy. :p ) Enfin voilà quoi, je voulais juste vous souhaiter une bonne et heureuse année à tous. Puissiez-vous réussir tout ce que vous entreprendrez. ^_^ Sur ce, je vous propose de couper court à ce préambule, et de passer à la sélection qui inaugurera ce nouveau cru. Ce n’est pas grand-chose, mais j’espère qu’elle contribuera à vous mettre un peu de baume au coeur en ce morne mois de janvier. Allez, amusez-vous bien. :3
- Bear and Breakfast (Gummy Cat et Armor Games Studios)
https://www.youtube.com/watch?v=USaiP4ACTB4
Et quoi de mieux pour débuter l’année nouvelle que de partir se ressourcer quelques jours en pleine nature ? Si vous ressentez vous aussi l’envie de vous mettre au vert, j’ai le jeu idéal pour vous. Bear and Breakfast vous glisse ainsi dans la peau de Hank, un jeune gaillard plein de ressources et de bonne volonté. Quand ses amis et lui découvrent une vieille bicoque abandonnée en plein coeur de la forêt, ils décident de rénover la bâtisse pour en faire une auberge, un petit cocon chaleureux qui pourra accueillir des gens de tous horizons. De quoi mettre un peu d’animation dans leur vie, et du beurre dans leurs épinards. La tâche s’annonce difficile, mais qu’à cela ne tienne, Hank est un garçon débrouillard, et grâce à son travail acharné, les chambres d’hôtes reçoivent bientôt leurs premiers clients. Petit détail qui a son importance : Hank est un ours. Et je ne parle pas de ceux que l’on trouve dans les bars gays. Non, non, non. Il s’agit bel et bien d’un authentique ursidé. En chair et en poils. Pas sûr que les clients apprécient la surprise, mais voilà en tout cas qui promet un séjour pour le moins dépaysant. XD Vous l’aurez compris, le jeu consiste surtout à gérer au mieux cet improbable établissement. Car si le physique de Hank a de quoi intimider ses hôtes, l’aimable plantigrade a uniquement à cœur de satisfaire sa clientèle et de faire prospérer son auberge. Malheureusement, si notre gros nounours ne manque pas de courage et d’abnégation, il est aussi un peu maladroit. C’est évidemment là que vous intervenez. Grâce à une utilisation astucieuse de vos économies et des différents matériaux que vous pourrez glaner dans la forêt, il vous faudra aider le brave grizzli à faire tourner la boutique : alliez efficacité et convivialité, mettez à profit l’argent gagné pour améliorer vos installations, et surtout, veillez à répondre aux attentes de vos exigeants pensionnaires pour permettre à votre établissement de se forger la meilleure réputation possible. Car qui dit clients contents dit de bons avis sur le web. Et qui dit de bons avis sur le web dit encore plus de clients ! Faites attention cependant, car si Hank et ses amis sont de bonnes pâtes, la forêt regorge également de dangers insoupçonnés. Ainsi, à la différence de la plupart des jeux de la même espèce, le titre met un accent important sur l’intrigue et la narration. Que ce soient les habitants de la forêt qui aideront le jeune ursidé dans son entreprise, ou les pensionnaires que ce dernier aura la chance d’accueillir sous son toit, tous les personnages ont une histoire à raconter. Au fil des quêtes et des rencontres, Hank et ses compagnons vont peu à peu se rendre compte que leur forêt natale cache encore de lourds secrets. Et bien entendu, c’est au joueur qu’il appartient de faire toute la lumière sur les mystères qui dorment dans ses profondeurs ombragées. Drôle et émouvant, le jeu est aussi très beau, sublimé par des graphismes aussi riches qu’adorables. Dans l’ensemble, je serais tenté de décrire l’identité visuelle du titre comme un croisement plastique entre Hollow Knight et Monster Prom. Assaisonné d’une légère pincée de Gravity Falls pour faire bonne mesure. Un style pétillant et coloré, très cartoonesque, qui ne manque ni de charme ni de caractère, comme en témoignent les irrésistibles mimiques des personnages. On soulignera également la somptuosité des décors, pittoresques et foisonnants, qui donne vraiment envie d’en explorer chaque recoin. Sans oublier la silhouette rondouillarde de Hank. Il a tellement l’air d’une grosse peluche, je fonds ! Comment résister à l’envie de lui faire un gros câlin ? ^_^ Mais je m’égare. Pour résumer, Bear and Breakfast est donc un habile mélange de crafting, gestion et exploration. Un petit jeu sympathique qui vous entraîne dans une aventure aussi cosy que rocambolesque. Alors n’attendez plus : prenez les rênes de cette insolite au-bear-ge, et lancez-vous à la découverte des merveilles de ce monde aussi farfelu que poétique.
- Black Salt Asphalt (Apollo*)
https://e-hentai.org/g/2397400/a8b59b0a1a/
Attention, contenu pornographique en approche. Je vous parlais tout à l'heure de ne pas chercher le diable, eh bien voilà justement un conseil que le héros de ce webcomic s’est bien gardé de suivre. Le garçon en question s’appelle Erik. En dépit de son allure de délinquant et de son caractère revêche, c’est un jeune homme tout ce qu’il y a de plus ordinaire menant une vie sans histoires. Mais tout va basculer lorsqu’un soir, en sortant de la supérette où il vient de faire ses courses, il découvre que les portières de sa voiture ont été salement amochées par le tocard qui s’était garé à côté de lui. La moutarde ne manque pas de lui monter au nez, et pour se calmer les nerfs, le voilà qui se met à chercher des idées de vengeance sur le net. C’est ainsi qu’il tombe sur les instructions d’un bien étrange rituel, une cérémonie interdite visant à demander réparation à Satan lui-même. La colère qui anime alors Erik suffit à lui faire oublier toute notion de scepticisme, et le jeune homme s’empresse d’acheter ce dont il va avoir besoin pour invoquer les forces des ténèbres. Vous l’aurez deviné, ce n’est que lorsqu’un démon apparaît en chair et en os dans son salon qu’il réalise que ce n’était peut-être pas une si bonne idée que ça en fin de compte. À ce stade cependant, le doute n’est plus permis. Le voici en présence de Charles l’Empaleur (Charlie, pour les intimes), six cent soixante-neuvième fils du Diable, Roi du Carnage et champion invaincu de l’Enfer. Et j’aime autant vous dire que le gaillard est aussi bien gaulé que ce que l’on est en droit d’attendre d’un démon de sa stature. :3 Le moment semble d’ailleurs bien choisi pour évoquer le coup de crayon de l’auteur, qui est tout juste phénoménal. Si je vous encourage chaudement à jeter un oeil à ses autres oeuvres, Black Salt Asphalt, en particulier, est un vrai bijou sur le plan visuel. Le comic s’ouvre en noir et blanc, de façon somme toute assez modeste, avant de littéralement s’embraser lorsque Charlie entre en scène. C’est un véritable feu d’artifice de rouges et de bleus, à la fois sombre et chatoyant, qui inonde alors les pages, tandis que le séduisant démon entraîne Erik dans les profondeurs de son royaume pour une folle nuit de passion. Car la vengeance a un prix, et l’Empaleur a bien l’intention de faire honneur à son titre. :3 Soulignons par ailleurs que si le bougre sait faire preuve d’un peu plus de tendresse que la moyenne des démons, l’œuvre comporte quelques passages assez hardcore (notamment l’intervention sanglante du frère de Charlie, Chance l’Entailleur, aussi sexy qu’horrifiant). Je sais que cette brutalité rebutera les uns autant qu’elle émoustillera les autres, alors même si je ne taris pas d’éloges sur le comic et son auteur, je vous recommande néanmoins d’avancer avec une certaine prudence. Pour le reste, cette mise en scène de la sensualité, à la fois voluptueuse et féroce, est plastiquement éblouissante. Je ne saurais trop comment définir le style de l’artiste, mais son travail est un véritable ravissement, aussi bien pour les yeux que pour l’entrejambe. Portée par un character design punk et viril furieusement appétissant, la virtuosité avec laquelle il dépeint la fougue torride qui anime ses personnages et ses univers ne manquera pas de vous ébouriffer le pubis. Sans parler de son humour délicieusement libidineux. Vraiment, je pense que ça s’entend à l’enthousiasme avec lequel je chante les louanges de l’auteur, mais je suis complètement dingue de son oeuvre. Et Black Salt Asphalt en est un parfait échantillon. Je ne vous cache pas que ce serait génial si le titre pouvait avoir droit à une suite. J’ai cru comprendre qu’Erik était un personnage récurrent dans les travaux du dessinateur - bien qu’il ne semble exister aucun lien logique ou scénaristique entre ses différentes aventures -, mais c’est l’idée d’explorer la nouvelle "vie" du jeune homme aux côtés de Charles, ainsi que l’étrange affection qui unit le démon à son nouveau fourreau à bite, que je trouve particulièrement excitante... Bref, tout ça pour dire que, si vous n’avez pas froid aux yeux, vous devriez vraiment donner une chance à ce comic. Que ce soit pour le sexe ou sa beauté graphique, je peux vous assurer que vous ne le regretterez pas. :p
* C’est en tout cas comme ça que le nom de l’auteur semble être orthographié sur la couverture. Partout ailleurs, il semble plutôt se faire appeler "Apalloh". Je ne sais pas à quoi est due cette différence, mais j’ai cru bon de le mentionner...
- Les contes de Lupin (Xilam Animation)
https://www.youtube.com/watch?v=cFKXEZmnl1U
C’est bien connu : dans les contes de fées, les loups font d’excellents méchants. Et ce n’est pas Le Chat Potté 2 qui me contredira*. Ce n’est pourtant pas l’avis de Lupin, l’adorable louveteau. Issu d’une longue et auguste lignée de grands méchants loups, ce petit bonhomme débordant d’énergie rêve de prouver au monde qu’il peut lui aussi être le héros de l’histoire, le preux chevalier qui délivre les princesses, le gamin astucieux qui triomphe des monstres et des sorciers maléfiques, le justicier sans peur ni reproche qui vole au secours de la veuve et de l’orphelin. Le coeur empli d’entrain et de détermination, l’espiègle boule de poils voyage ainsi d’histoire en histoire, essayant tant bien que mal d’offrir à chaque conte l’heureux dénouement qu’il mérite. Bien sûr, il n’est pas rare que le tempérament facétieux de l’intrépide louveteau fasse un peu beaucoup dérailler le récit, mais l’essentiel est que tout finisse bien, pas vrai ? Par chance, le narrateur est là pour guider Lupin et le remettre sur le droit chemin lorsqu’il perd de vue l’objectif. Car même avec toute la bonne volonté du monde, ce n’est pas toujours facile d’être un héros. Mais qu’à cela ne tienne, le vaillant petit loup n’est pas du genre à se laisser décourager. Chaque erreur est aussi une nouvelle occasion d’apprendre et de s’améliorer, et Lupin ne reculera devant aucun effort pour accomplir son rêve et prouver sa valeur. Vous l’aurez deviné, derrière ce synopsis se cache une série pleine d’humour et de tendresse. S’il va sans dire qu’elle s’adresse avant tout aux plus jeunes, je gage que les plus grands ne manqueront pas eux aussi de s’attacher à cet univers, que ce soit pour son optimisme lumineux qui fait du bien au moral, ou pour sa direction artistique aussi créative qu’adorable. La série se distingue en effet par une esthétique unique et chatoyante qui n’est pas sans rappeler une certaine saga vidéoludique. Chaque épisode est ainsi pensé comme un livre en relief dont les pages se tournent à chaque changement de décor. Les personnages sont quant à eux comme découpés dans une feuille de papier et viennent évoluer entre les pages dépliées du livre comme sur une scène. À ce stade, la comparaison avec Paper Mario semble pour ainsi dire inévitable. J’ignore si c’est une filiation intellectuelle que la série revendique, mais en tant que fan absolu de La Porte millénaire, ce n’est certainement pas moi qui me plaindrai de cette ressemblance. Le tout a par ailleurs un côté théâtral que je trouve tout à fait charmant. J’imagine cependant qu’une image vaut mieux qu’un long discours. Je n’ai pas réussi à trouver d’épisode complet sur YouTube, mais l’extrait dont je vous ai donné le lien devrait vous donner une assez bonne idée de ce à quoi ressemble la série. :3 Notons également que si les (més)aventures de Lupin sont visuellement remarquables, l’écriture non plus n’est pas mauvaise. Le personnage principal est un véritable concentré de bonne humeur, et ses efforts enthousiastes - quoi qu’un peu maladroits par moments - ne manqueront pas de vous donner le sourire. Vraiment, si vous avez besoin de mettre un peu de douceur et de gaieté dans votre vie, Lupin est le héros qu’il vous faut. ^_^
* Il va sans dire que qualifier le Loup de "méchant" ne fait pas du tout honneur au personnage, mais il reste un antagoniste. Et bon dieu, la classe avec laquelle il s’acquitte de sa tâche est tout bonnement prodigieuse ! Si ce n’est pas déjà fait, je vous conseille vivement d’aller voir le film tant qu’il est encore en salles. Ce n’est pas des briques qu’il casse, c’est tout le bâtiment qu’il envoie valdinguer tel un boulet de démolition cinématographique... :3
Et voilà qui conclura le premier numéro de ce nouveau millésime. Il n’avait au final rien de bien extraordinaire, mais l’essentiel est de passer un bon moment. ^_^ En tout cas, j’espère que vous êtes prêts, car nous voilà repartis pour un tour. Comme le veut la tradition depuis maintenant quelques années, la prochaine édition sera dédiée au Nouvel An chinois. Ce à quoi vous me direz : "heu mais, c'est pas ce soir que l'on célèbre la nouvelle année lunaire ?" Et vous auriez raison ! Malheureusement, je n’avais pas réalisé qu’elle tombait si tôt cette année, et c’était bien trop tard pour décaler mon programme et rédiger un nouveau bulletin lorsque je l’ai appris. XD Alors voilà, Sharing is Caring fêtera l’Année du Lièvre avec un peu de retard, mais ce n’est pas comme si c’était la première fois. Ce qu’il faut retenir, c’est que le prochain numéro sera plein de petits lapins tout mignons (avec peut-être un chat ou deux en bonus ;3 ), et c’est bien ça le plus important. :p Sur ce, j’en profite pour vous souhaiter encore une fois une bonne et heureuse année. Pour vous tous comme pour le monde, puisse-t-elle être synonyme de joie et d'espoir. Prenez soin de vous les p’tits loups, et à très bientôt. Bye-bye !
Sharing is Caring #46
General | Posted 3 years agoBonjour, bonjour.
J’espère que vous êtes en forme, car l’heure est venue pour un nouveau numéro ! ^_^ Celui-ci sera par ailleurs le dernier de l’année. Comme je vous l’expliquais dans l’édition précédente, je n’ai pas vraiment prévu quoi que ce soit de spécial pour l’occasion, mais j’en profite bien sûr pour vous souhaiter de joyeuses fêtes de fin d’année. J’espère que votre Avent se déroule sous les meilleurs auspices, et que votre après se passera tout aussi bien. XD Blague à part, je sais que cette période de l’année n’est pas nécessairement la tasse de thé de tout le monde. Quelle que soit la valeur que vous lui accordez, je vous souhaite néanmoins de passer un agréable moment. Personnellement, et sans même tenir compte des festivités qui l’accompagnent, c’est une période que j’ai toujours trouvée particulièrement vivifiante. Et je ne parle pas uniquement de la fraîcheur mordante qui vous fouette le sang. Comment dire, c’est non seulement l’heure des bilans, mais aussi celle des possibilités nouvelles. Les jours vont bientôt recommencer à croître, et l’on sent une certaine légèreté dans l’air. Bien sûr, la nouvelle année arrivera bien assez tôt pour nous rappeler que non, rien n’a vraiment changé, mais pour le moment, l’avenir semble nous tendre les bras. Enfin bon, je suis un enfant de décembre, alors mon avis sur la question n’est peut-être pas des plus objectifs. XD Quoi qu’il en soit, j’imagine que vous n’êtes pas là pour m’entendre débiter des platitudes pseudo-existentielles sur les fêtes de fin d’année. (Inutile de me ménager, je sais très bien que j’ai un peu trop tendance à parler pour ne rien dire. Promis, j’inclurai la question dans mes résolutions du Nouvel An. :p ) Sans plus de cérémonie, je vous propose donc de couper court à cette introduction et de passer aux réjouissances. Ce n’est pas grand-chose, mais amusez-vous bien. Allez, en piste !
- Lights On - FNAF Security Breach Song (Kyle Allen Music)
https://www.youtube.com/watch?v=uTPmBE-fArA
Puisque c’est le mois de mon anniversaire, je vous invite tous à la pizzeria ! Vous verrez, l’endroit a tout ce qu’il faut pour faire la nouba dans les règles de l’art : de la bonne bouffe, de la musique qui décoiffe, des activités toutes plus amusantes les unes que les autres, des animatroniques psychopathes... Il y a même une garderie, si jamais vous avez des enfants en bas âge qui ont besoin d’être surveillés pendant que vous vous éclatez sur le dance floor ou dans l’une ou l’autre des nombreuses attractions que propose le site ! Oui, bon, à ce stade, j’imagine qu’il est inutile que je vous fasse un dessin. Comme l’indique le titre de la vidéo, Lights On est une chanson basée sur l’univers du jeu Five Nights at Freddy’s : Security Breach. Je vous avouerai que ce n’est pas vraiment une franchise qui a retenu mon attention (n’y voyez-là aucun jugement de valeur de ma part, c’est juste une question de goût personnel*), mais je suis tombé plus ou moins par hasard sur ce morceau, et le charme n’a pas manqué d’opérer. Mais ai-je vraiment besoin de me lancer dans un long discours quand il vous suffit de regarder le clip ? Sans doute que non. Mais je tenais tout de même à saluer la pétulance qui caractérise le numéro. Le chanteur se glisse ainsi dans la peau - façon de parler - de Sun, le baby-sitter robotique chargé de veiller sur les enfants confiés à la garderie du Pizzaplex. Dans une prestation musicale survoltée, l’animatronique va tenter de convaincre Gregory - et par extension, le spectateur - de rester avec lui sous les projecteurs du jardin d’enfants, où ils peuvent s’amuser en toute sécurité. Bien intentionné mais maladroit, le robot va malheureusement apparaître aux yeux de Gregory comme un monstre obsessionnel et possessif, forçant le jeune garçon à lui fausser compagnie pour mener à bien sa mission. Or il se trouve que celle-ci nécessite d’éteindre la lumière, une éventualité que Sun redoute plus que tout, car cela signifierait devoir laisser la place à son autre personnalité. Alors que la nuit s’apprête à tomber sur la garderie, et que l’animatronique poursuit désespérément le garnement qui a échappé à sa vigilance, on sent l’inquiétude qui monte dans sa voix. Saluons par ailleurs la performance de l’artiste. Si la musique en elle-même est déjà diaboliquement entraînante, la façon dont le chanteur s’approprie le rôle est tout aussi spectaculaire. Vraiment, l’artiste signe avec Lights On une chanson pétillante et carnavalesque qui fait plus qu’honneur à l’univers dont elle est inspirée. Même moi qui ne suis pas particulièrement fan de la série, ça me donne envie d’essayer Security Breach. :p
* Il va sans dire que cela ne m’empêche pas de trouver les personnages, comme Glamrock Freddy et Montgomery Gator, pour ne citer qu’eux, furieusement séduisants. :3
- Matsuri Bayashi (Hanayori Kemono/KENSAN)
https://e-hentai.org/g/2282933/23daeb4d5f/
L’URL vous aura peut-être déjà mis la puce à l’oreille, mais ce qui suit concerne du contenu à caractère pornographique. Dans la mesure où vous devez fréquenter FA pour lire ces lignes, je suppose que je n’ai pas trop de souci à me faire de ce côté-là, mais je vous recommande tout de même de lire attentivement les tags avant de vous lancer, histoire d’éviter toute mauvaise surprise... Les précautions d’usage ayant été prises, je vous invite à présent à célébrer cette fin d’année en assistant au rituel de prospérité d’Osudake. Après tout, c’est bien connu : quoi de mieux pour fêter la naissance du Christ et accueillir l’année nouvelle qu’une bonne grosse orgie homosexuelle assaisonnée de mpreg ? :p (Je dis ça en plaisantant, mais quand on y réfléchit, une histoire de conception miraculeuse, c’est tout à fait dans le thème de la Nativité. XD Bref, passons.) Sur une petite île isolée se dresse donc le village d’Osudake, bourgade oubliée uniquement peuplée d’hommes. L’histoire ne dit pas ce qu’il est advenu des femmes du village*, mais pour les aider à perpétuer leur communauté, les dieux ont accordé aux habitants d’Osudake une bien étrange bénédiction. En effet, certains hommes du village ont ainsi reçu le pouvoir de porter la vie. Les élus, reconnaissables à la marque qui apparaît sur leur bas-ventre (comme c’est souvent le cas dans ce genre d’histoire), doivent alors suivre un entraînement rigoureux pour se préparer à la nuit du festival. C’est au cours de cette cérémonie hautementsensuelle, je veux dire, solennelle, que les mâles qui se sont portés candidats à la paternité tenteront, devant tout le village rassemblé, de planter leur graine dans la terre fertile de leurs entrailles. Une fête du sexe, pardon, une célébration de la vie et de la grâce divine, que les habitants attendent chaque année avec impatience. C’est là que notre protagoniste entre en scène, un jeune homme du nom de Yushirou Koda. Vous l’aurez deviné, Yushirou fait partie des élus qui ont reçu la bénédiction des dieux. Venant tout juste d’achever sa formation, c’est avec une certaine nervosité que le garçon attend le début de la cérémonie. Quoi de plus normal ? Après tout, la tâche qui lui incombe est loin d’être mince (une tournure de phrase qui est d’ailleurs assez cocasse quand on considère quelle est la finalité de l’opération). Pourtant, ses camarades et lui entendent bien faire honneur à leur village et au don qui leur a été accordé. Bien sûr, si Yushirou est aussi nerveux, c’est parce qu’il n’a pas encore rencontré le partenaire qui lui a été assigné : Juuichi Shishinogashira, un séduisant homme-lion dont la prestance et la virilité s’accompagnent d’un caractère doux et prévenant. Quand il voit un si beau mâle s’avancer vers l’autel, le coeur de Yushirou ne peut que s’emballer. C’est non seulement le début d’une folle nuit de passion, mais aussi d’une belle histoire d’amour... Pour le reste, Matsuri Bayashi est un doujin érotique comme on les aime : un coup de crayon clair et chaleureux, des personnages tous plus sexy les uns que les autres, et une mise en scène aussi fiévreuse qu’un soir d’été. Je sais que le mpreg ne plaît pas forcément à tout le monde, mais celui-ci est pour le coup assez inoffensif, alors je vous encourage vivement à y jeter un oeil. L’épilogue passe directement de la nuit du festival à la vie de famille de Yushirou et Juuichi plusieurs années après la naissance de leur fils, alors vous pouvez toujours vous dire qu’ils l’ont adopté. :p Le bout d’chou a par ailleurs une adorable petite bouille qui, à coup sûr, ne manquera pas de vous faire fondre. Vraiment, vous seriez bien cruels de ne pas laisser une chance à ce dôjinshi. Si la passion torride qui anime le récit en est évidemment le principal intérêt, c’est également une oeuvre pleine de tendresse que signe l’auteur. Du porno lumineux, qui vous réchauffe le coeur aussi bien que l’entrejambe. :3
* Si vous voulez mon avis, elles se sont rendues compte que leurs maris étaient tous de gros amateurs de saucisses et ont préféré mettre les voiles pendant que les lascars étaient occupés à se farcir les fesses. XD
- Les six couleurs du monde (Tri Yann)
https://www.youtube.com/watch?v=UtyzVjbWqr0
Une chanson qui nous rappelle à quel point il est important de voir la beauté dans le monde qui nous entoure. Je ne sais pas si mon interprétation est correcte, mais de ce que j’en comprends, c’est l’histoire d’une extraterrestre - ou peut-être d’un esprit céleste, ou encore de l’âme d’une défunte - qui après un séjour sur notre petite planète s’en retourne vers les cieux. En chemin, elle est accostée par un autre voyageur des étoiles qui l’interroge : quels souvenirs ramène-t-elle de son périple et des teintes qui l’ont illuminé ? Une sorte de joute verbale s’engage alors entre les deux personnages. Pour chaque couleur de l’arc-en-ciel, l’exploratrice et son interlocuteur vont tour à tour énumérer ce à quoi ils l’associent, dessinant un portrait poétique et contrasté du monde. Mais plus que deux individus, ce sont deux visions des choses qui s’opposent dans cet étrange dialogue. D’un côté, le catastrophisme mélancolique et grinçant de l’inquisiteur, qui porte un jugement sans complaisance sur le monde et l’humanité, associant chaque couleur à tout un tas de présages morbides, tels que le sang ou la putrescence. De l’autre, c’est un optimisme solaire et presque naïf que manifeste notre jeune baroudeuse du cosmos. Portant sur le monde un regard encore empreint d’innocence et de miséricorde, elle ne voit - ou plutôt, elle choisit de ne voir - que ce qu’il a de meilleur à offrir, qu’il s’agisse des splendeurs de la nature, ou de tout le bien dont est capable l’Homme. Malheureusement, la chanson se termine sans offrir de véritable conclusion au récit. La jeune exploratrice aura techniquement le dernier mot, mais on sent que la conversation est laissée en suspens alors que s’amorce le bouquet instrumental qui conclut le morceau. Toujours est-il que la chanson nous laisse avec des images plein la tête. Ce n’est certes qu’une liste d’évocations poétiques, mais la finesse de l’écriture nous emporte à travers de somptueux paysages. Une véritable ode à la beauté et à la matière. Je parle d’ailleurs de "chanson" depuis tout à l'heure, mais il serait peut-être plus juste de la qualifier de "prose mise en musique". Et quelle musique ! Les sonorités bretonnes de Tri Yann font toujours leur petit effet et confèrent au morceau une couleur folklorique qui ne manque pas d’enchanter aussi bien les oreilles que l’esprit. La magie opère, et si la rime n’est pas la priorité, la musicalité du texte épouse celle de la partition avec une grâce incomparable.
Et ceci conclura cette quarante-sixième édition. La sélection en elle-même n’avait rien de bien exceptionnel, mais j’espère néanmoins qu’elle vous aura plu*. Cette année encore, ce fut pour moi une joie immense que de partager avec vous toutes ces choses, et c’est avec grand plaisir que je vous retrouverai en 2023 pour de nouveaux numéros. Allez, je vais vite conclure cette édition avant qu’elle ne dégénère en un autre monologue mélodramatique, mais permettez-moi cependant de vous souhaiter une dernière fois de joyeuses fêtes. Que vous célébriez Noël ou Hanoukka, le solstice d’hiver ou le Nouvel An, que vous soyez grand repas en famille ou petite soirée tranquille, je vous souhaite de passer un beau moment et vous adresse mes meilleurs voeux pour l’année qui vient. Prenez soin de vous, ne commettez pas d’imprudences en cette période où l’allégresse tend à nous faire oublier le danger, et faites attention à ceux qui vous entourent. Quant à moi, je vous dis à l’année prochaine, bon pied bon oeil, pour un nouveau cru de Sharing is Caring. Et comme je joue en ce moment à Pokémon Écarlate, je me permets d’ajouter : hasta la vistar ! ^_^
* Histoire de rendre un dernier hommage à la magie des fêtes, j’en profite par ailleurs pour vous recommander le film "Le royaume des étoiles" (de son titre anglophone, "Moonbound"), sorti en salles récemment. Le film en lui-même ne casse pas des briques, mais si vous cherchez une féerie pleine de paillettes et de couleurs pour égayer un peu la grisaille hivernale, c’est le titre idéal.
J’espère que vous êtes en forme, car l’heure est venue pour un nouveau numéro ! ^_^ Celui-ci sera par ailleurs le dernier de l’année. Comme je vous l’expliquais dans l’édition précédente, je n’ai pas vraiment prévu quoi que ce soit de spécial pour l’occasion, mais j’en profite bien sûr pour vous souhaiter de joyeuses fêtes de fin d’année. J’espère que votre Avent se déroule sous les meilleurs auspices, et que votre après se passera tout aussi bien. XD Blague à part, je sais que cette période de l’année n’est pas nécessairement la tasse de thé de tout le monde. Quelle que soit la valeur que vous lui accordez, je vous souhaite néanmoins de passer un agréable moment. Personnellement, et sans même tenir compte des festivités qui l’accompagnent, c’est une période que j’ai toujours trouvée particulièrement vivifiante. Et je ne parle pas uniquement de la fraîcheur mordante qui vous fouette le sang. Comment dire, c’est non seulement l’heure des bilans, mais aussi celle des possibilités nouvelles. Les jours vont bientôt recommencer à croître, et l’on sent une certaine légèreté dans l’air. Bien sûr, la nouvelle année arrivera bien assez tôt pour nous rappeler que non, rien n’a vraiment changé, mais pour le moment, l’avenir semble nous tendre les bras. Enfin bon, je suis un enfant de décembre, alors mon avis sur la question n’est peut-être pas des plus objectifs. XD Quoi qu’il en soit, j’imagine que vous n’êtes pas là pour m’entendre débiter des platitudes pseudo-existentielles sur les fêtes de fin d’année. (Inutile de me ménager, je sais très bien que j’ai un peu trop tendance à parler pour ne rien dire. Promis, j’inclurai la question dans mes résolutions du Nouvel An. :p ) Sans plus de cérémonie, je vous propose donc de couper court à cette introduction et de passer aux réjouissances. Ce n’est pas grand-chose, mais amusez-vous bien. Allez, en piste !
- Lights On - FNAF Security Breach Song (Kyle Allen Music)
https://www.youtube.com/watch?v=uTPmBE-fArA
Puisque c’est le mois de mon anniversaire, je vous invite tous à la pizzeria ! Vous verrez, l’endroit a tout ce qu’il faut pour faire la nouba dans les règles de l’art : de la bonne bouffe, de la musique qui décoiffe, des activités toutes plus amusantes les unes que les autres, des animatroniques psychopathes... Il y a même une garderie, si jamais vous avez des enfants en bas âge qui ont besoin d’être surveillés pendant que vous vous éclatez sur le dance floor ou dans l’une ou l’autre des nombreuses attractions que propose le site ! Oui, bon, à ce stade, j’imagine qu’il est inutile que je vous fasse un dessin. Comme l’indique le titre de la vidéo, Lights On est une chanson basée sur l’univers du jeu Five Nights at Freddy’s : Security Breach. Je vous avouerai que ce n’est pas vraiment une franchise qui a retenu mon attention (n’y voyez-là aucun jugement de valeur de ma part, c’est juste une question de goût personnel*), mais je suis tombé plus ou moins par hasard sur ce morceau, et le charme n’a pas manqué d’opérer. Mais ai-je vraiment besoin de me lancer dans un long discours quand il vous suffit de regarder le clip ? Sans doute que non. Mais je tenais tout de même à saluer la pétulance qui caractérise le numéro. Le chanteur se glisse ainsi dans la peau - façon de parler - de Sun, le baby-sitter robotique chargé de veiller sur les enfants confiés à la garderie du Pizzaplex. Dans une prestation musicale survoltée, l’animatronique va tenter de convaincre Gregory - et par extension, le spectateur - de rester avec lui sous les projecteurs du jardin d’enfants, où ils peuvent s’amuser en toute sécurité. Bien intentionné mais maladroit, le robot va malheureusement apparaître aux yeux de Gregory comme un monstre obsessionnel et possessif, forçant le jeune garçon à lui fausser compagnie pour mener à bien sa mission. Or il se trouve que celle-ci nécessite d’éteindre la lumière, une éventualité que Sun redoute plus que tout, car cela signifierait devoir laisser la place à son autre personnalité. Alors que la nuit s’apprête à tomber sur la garderie, et que l’animatronique poursuit désespérément le garnement qui a échappé à sa vigilance, on sent l’inquiétude qui monte dans sa voix. Saluons par ailleurs la performance de l’artiste. Si la musique en elle-même est déjà diaboliquement entraînante, la façon dont le chanteur s’approprie le rôle est tout aussi spectaculaire. Vraiment, l’artiste signe avec Lights On une chanson pétillante et carnavalesque qui fait plus qu’honneur à l’univers dont elle est inspirée. Même moi qui ne suis pas particulièrement fan de la série, ça me donne envie d’essayer Security Breach. :p
* Il va sans dire que cela ne m’empêche pas de trouver les personnages, comme Glamrock Freddy et Montgomery Gator, pour ne citer qu’eux, furieusement séduisants. :3
- Matsuri Bayashi (Hanayori Kemono/KENSAN)
https://e-hentai.org/g/2282933/23daeb4d5f/
L’URL vous aura peut-être déjà mis la puce à l’oreille, mais ce qui suit concerne du contenu à caractère pornographique. Dans la mesure où vous devez fréquenter FA pour lire ces lignes, je suppose que je n’ai pas trop de souci à me faire de ce côté-là, mais je vous recommande tout de même de lire attentivement les tags avant de vous lancer, histoire d’éviter toute mauvaise surprise... Les précautions d’usage ayant été prises, je vous invite à présent à célébrer cette fin d’année en assistant au rituel de prospérité d’Osudake. Après tout, c’est bien connu : quoi de mieux pour fêter la naissance du Christ et accueillir l’année nouvelle qu’une bonne grosse orgie homosexuelle assaisonnée de mpreg ? :p (Je dis ça en plaisantant, mais quand on y réfléchit, une histoire de conception miraculeuse, c’est tout à fait dans le thème de la Nativité. XD Bref, passons.) Sur une petite île isolée se dresse donc le village d’Osudake, bourgade oubliée uniquement peuplée d’hommes. L’histoire ne dit pas ce qu’il est advenu des femmes du village*, mais pour les aider à perpétuer leur communauté, les dieux ont accordé aux habitants d’Osudake une bien étrange bénédiction. En effet, certains hommes du village ont ainsi reçu le pouvoir de porter la vie. Les élus, reconnaissables à la marque qui apparaît sur leur bas-ventre (comme c’est souvent le cas dans ce genre d’histoire), doivent alors suivre un entraînement rigoureux pour se préparer à la nuit du festival. C’est au cours de cette cérémonie hautement
* Si vous voulez mon avis, elles se sont rendues compte que leurs maris étaient tous de gros amateurs de saucisses et ont préféré mettre les voiles pendant que les lascars étaient occupés à se farcir les fesses. XD
- Les six couleurs du monde (Tri Yann)
https://www.youtube.com/watch?v=UtyzVjbWqr0
Une chanson qui nous rappelle à quel point il est important de voir la beauté dans le monde qui nous entoure. Je ne sais pas si mon interprétation est correcte, mais de ce que j’en comprends, c’est l’histoire d’une extraterrestre - ou peut-être d’un esprit céleste, ou encore de l’âme d’une défunte - qui après un séjour sur notre petite planète s’en retourne vers les cieux. En chemin, elle est accostée par un autre voyageur des étoiles qui l’interroge : quels souvenirs ramène-t-elle de son périple et des teintes qui l’ont illuminé ? Une sorte de joute verbale s’engage alors entre les deux personnages. Pour chaque couleur de l’arc-en-ciel, l’exploratrice et son interlocuteur vont tour à tour énumérer ce à quoi ils l’associent, dessinant un portrait poétique et contrasté du monde. Mais plus que deux individus, ce sont deux visions des choses qui s’opposent dans cet étrange dialogue. D’un côté, le catastrophisme mélancolique et grinçant de l’inquisiteur, qui porte un jugement sans complaisance sur le monde et l’humanité, associant chaque couleur à tout un tas de présages morbides, tels que le sang ou la putrescence. De l’autre, c’est un optimisme solaire et presque naïf que manifeste notre jeune baroudeuse du cosmos. Portant sur le monde un regard encore empreint d’innocence et de miséricorde, elle ne voit - ou plutôt, elle choisit de ne voir - que ce qu’il a de meilleur à offrir, qu’il s’agisse des splendeurs de la nature, ou de tout le bien dont est capable l’Homme. Malheureusement, la chanson se termine sans offrir de véritable conclusion au récit. La jeune exploratrice aura techniquement le dernier mot, mais on sent que la conversation est laissée en suspens alors que s’amorce le bouquet instrumental qui conclut le morceau. Toujours est-il que la chanson nous laisse avec des images plein la tête. Ce n’est certes qu’une liste d’évocations poétiques, mais la finesse de l’écriture nous emporte à travers de somptueux paysages. Une véritable ode à la beauté et à la matière. Je parle d’ailleurs de "chanson" depuis tout à l'heure, mais il serait peut-être plus juste de la qualifier de "prose mise en musique". Et quelle musique ! Les sonorités bretonnes de Tri Yann font toujours leur petit effet et confèrent au morceau une couleur folklorique qui ne manque pas d’enchanter aussi bien les oreilles que l’esprit. La magie opère, et si la rime n’est pas la priorité, la musicalité du texte épouse celle de la partition avec une grâce incomparable.
Et ceci conclura cette quarante-sixième édition. La sélection en elle-même n’avait rien de bien exceptionnel, mais j’espère néanmoins qu’elle vous aura plu*. Cette année encore, ce fut pour moi une joie immense que de partager avec vous toutes ces choses, et c’est avec grand plaisir que je vous retrouverai en 2023 pour de nouveaux numéros. Allez, je vais vite conclure cette édition avant qu’elle ne dégénère en un autre monologue mélodramatique, mais permettez-moi cependant de vous souhaiter une dernière fois de joyeuses fêtes. Que vous célébriez Noël ou Hanoukka, le solstice d’hiver ou le Nouvel An, que vous soyez grand repas en famille ou petite soirée tranquille, je vous souhaite de passer un beau moment et vous adresse mes meilleurs voeux pour l’année qui vient. Prenez soin de vous, ne commettez pas d’imprudences en cette période où l’allégresse tend à nous faire oublier le danger, et faites attention à ceux qui vous entourent. Quant à moi, je vous dis à l’année prochaine, bon pied bon oeil, pour un nouveau cru de Sharing is Caring. Et comme je joue en ce moment à Pokémon Écarlate, je me permets d’ajouter : hasta la vistar ! ^_^
* Histoire de rendre un dernier hommage à la magie des fêtes, j’en profite par ailleurs pour vous recommander le film "Le royaume des étoiles" (de son titre anglophone, "Moonbound"), sorti en salles récemment. Le film en lui-même ne casse pas des briques, mais si vous cherchez une féerie pleine de paillettes et de couleurs pour égayer un peu la grisaille hivernale, c’est le titre idéal.
Sharing is Caring #45
General | Posted 3 years agoBonjour, bonjour.
Me revoici, fidèle au poste, pour une nouvelle édition. Et vous, comment allez-vous ? Novembre a-t-il été clément avec vous ? Je ne vous cache pas qu’en ce qui me concerne, la grisaille automnale me convient très bien. Rien de tel que de se blottir dans une couette bien chaude quand le froid s’installe dehors. Bien sûr, novembre a beau être le mois du deuil, l’automne est loin d’être une saison morose. Pensez à toutes ces teintes flamboyantes dont se pare la nature alors qu’approche la fin d’année. Comme promis, c’est donc une sélection pleine de lumière et de couleurs que je vous ai préparée. J’espère qu’elle sera à votre goût et qu’elle contribuera ne serait-ce qu’un peu à égayer ce morne mois. Sur ce, passons sans plus attendre aux réjouissances. :p
- Koati (Rodrigo Péres-Castro)
https://www.youtube.com/watch?v=TQdF12fgjW4
Et pour commencer en beauté, voilà un film qui ne manquera pas de ravir vos pupilles. Dans la jungle de Xo, c’est Balam le jaguar qui fait la loi, préservant la paix de ce paradis tropical avec sagesse et bienveillance. Et ce n’est pas une mince affaire, surtout quand vous devez composer avec un garnement comme Nachi. Jeune coati orphelin que le fauve a pris sous son aile, le garçon peine à trouver sa place dans leur petit monde et n’en fait souvent qu’à sa tête. Il ne manque pourtant pas de bonne volonté. Mais quand vous êtes le seul représentant de votre espèce dans toute la forêt, c’est difficile de ne pas en avoir gros sur le coeur. En de telles circonstances, comment ne pas se poser de questions ? Malgré tout, la vie à Xo est plutôt tranquille, et il est clair que Nachi adore la forêt et ses habitants plus que tout. De terribles événements ne vont toutefois pas tarder à venir assombrir ce tableau idyllique. En effet, leur jungle bien-aimée semble être en proie à de bien étranges phénomènes depuis quelques temps, et les tremblements de terre se multiplient de façon alarmante dans la région. Des bouleversements qui n’ont bien sûr pas échappés à la perspicacité de Balam et de ses conseillers, mais face aux soubresauts de la nature, le vaillant félin et ses bras droits se retrouvent bien impuissants. C’est là que les choses vont s’envenimer. Au sens propre comme au figuré. En effet, alors que la forêt est ravagée par une nouvelle secousse, Balam périt en tentant de protéger la tribu. Un voile de désespoir s’abat ainsi sur Xo. Survient alors Zaina, une vipère aussi opportuniste que charismatique qui a toujours rêvé de prendre la place du jaguar à la tête de la communauté. Profitant du désarroi de ses compatriotes, et sans même leur laisser le temps de pleurer la disparition de leur noble protecteur, la voilà qui prend les commandes et entraîne la meute dans une marche forcée vers une soi-disant terre promise où ils pourront tous vivre à l’abri du danger, leur faisant miroiter monts et merveilles quand bien même elle sera vraisemblablement la seule à qui cet exode profitera. Évidemment, Nachi et les anciens lieutenants de Balam y voient clair dans son jeu, mais les belles paroles de Zaina suffisent hélas à séduire le reste de la horde et ils n’ont pas d’autre choix que de suivre le mouvement, refusant d’abandonner les leurs aux caprices de la vipère. Une perspective qui est loin de plaire au jeune coati. Mais alors qu’il doit choisir entre suivre les siens ou rester à Xo, le garçon apprend par Cocopa, le sorcier de la tribu, que s’il ne retrouve pas sa vraie famille avant trois jours, celle-ci périra. Plus le temps de tergiverser. Sur les conseils du devin, l’intrépide Nachi part ainsi en quête de l’Arbre de Vie et de la "bouche qui ne parle pas", seuls indices dont il dispose pour retrouver son clan et le sauver d’une fin certaine. C’est une double course contre la montre qui s’engage alors. Car si les jours de la famille de Nachi sont comptés, l’égocentrisme de Zaina risque également de mener les habitants de Xo à leur perte. Ce pourrait-il néanmoins que les paroles de Cocopa cachent une autre vérité ? Accompagné de son ami Pako, une grenouille de verre qui n’a manifestement pas la lumière à tous les étages mais dont le coeur est indéniablement à la bonne place (vous pouvez vérifier par vous-mêmes ; la peau de son thorax et de son abdomen est transparente :p ), notre héros poilu embarque ainsi pour un périple semé d’embûches mais ô combien haut en couleur. On ne va pas se mentir, sur le plan scénaristique, le film ne casse pas des briques. C’est le récit classique du jeune en quête d’identité qui part à la recherche de ses origines, bravant tous les périls pour faire l’apprentissage de l’amitié et découvrir que les réponses qu’il cherchait étaient en lui depuis le début. Rien de bien nouveau, même si l’aventure demeure plaisante et les personnages attachants (je ne doute pas que Pako en tapera sur les nerfs de plus d’un, mais en ce qui me concerne, je l’ai trouvé plutôt sympathique). Sur le plan visuel, en revanche, le film est un véritable festin. L’objectif avoué du réalisateur était de faire tomber le spectateur "amoureux" de la forêt tropicale latino-américaine, et à ce titre, je pense qu’on peut dire que le film est une réussite. La somptuosité avec laquelle Koati dépeint la richesse de cet écosystème est d’une splendeur et d’une luminosité à couper le souffle. D’autant que le film fait le pari d’une animation entièrement en 2D, cherchant à évoquer comme un sentiment d’indescriptible nostalgie. On notera quelques transitions un peu maladroites ici et là, mais dans l’ensemble, le résultat est assurément à la hauteur de ses ambitions. Personnellement, c’est le passage de l’Arbre de Vie que j’ai trouvé le plus époustouflant. Sans entrer dans les détails, la majesté du paysage m’a tout simplement subjugué... Pour le reste, vous l’aurez compris, le spectacle est au rendez-vous. Un vrai feu d’artifice. Le réalisateur et son équipe signent avec Koati une fable enchanteresse et chaleureuse devant laquelle vous ne manquerez pas de passer un bon moment. Vraiment, je ne peux que vous recommander de jeter un coup d’oeil au film. Je ne sais pas s’il fera date, mais il laisse en tout cas un souvenir d’une rare beauté...
- Operago (Rayna Buxton)
https://www.youtube.com/watch?v=JhW1LdCmJFo
Parce qu’on ne pouvait pas célébrer le mois des morts sans parler au moins une fois de spectres et de revenants. :p Brio et Drusilla sont deux chasseuses de fantômes aux caractères bien trempés. Sur leur mobylette, elles parcourent le monde en quête de sensations fortes et d’âmes tourmentées à renvoyer dans la tombe. Justement, alors que les deux baroudeuses sont de passage dans une petite ville perdue en pleine campagne, un chant sépulcral s’élève du théâtre abandonné qui se dresse sur la falaise surplombant la bourgade. Le charmant village est aussitôt submergé - dans tous les sens du terme - par une horde d’ectoplasmes visqueux. Soldats sans visages à la solde d’une diva d’outre-tombe qui en a manifestement assez de chanter pour des sièges vides, les voilà qui se mettent à enlever les habitants pour remplir la salle de concert qu’hante leur maîtresse, un auditoire que la cantatrice fantomatique a bien l’intention de régaler pour le reste de l’éternité... Heureusement, Brio et Drusilla sont là pour mettre un terme à ce sinistre récital. Et avec style, s’il vous plaît. Le court-métrage étant un projet d’études, l’animation et la mise en scène sont naturellement encore un peu maladroites, mais le résultat ne manque pas pour autant de panache. La pâleur spectrale de la palette employée par l’artiste contraste joliment avec l’explosion de couleurs que proposait Koati, et son coup de crayon, d’une extravagance rare, interpelle aussi sûrement qu’il envoûte. On sent que le réalisateur s’est amusé avec les formes et les textures. L’image a un petit côté "scrapbook", comme si on l’avait décorée avec des chutes de tissu et de papier peint, que je trouve tout à fait charmant. D’autant que le character design a de la personnalité à revendre. En fait, que ce soit au niveau de leur apparence ou de leurs caractères, Drusilla et Brio me font un peu penser à Perle et Améthyste (de Steven Universe, cela va sans dire). D’un côté, on a la grande perche un peu guindée dont le sérieux et les remontrances dissimulent une âme forte et protectrice ; de l’autre, la rebelle rondouillarde qui prend les choses avec philosophie et fait toujours preuve de bonne volonté en dépit d’une certaine maladresse. Pourtant, malgré leurs différences, on sent qu’elles n’hésiteraient pas à aller jusqu’au bout du monde l’une pour l’autre, et c’est bien ça qui compte. En tout cas, cette dynamique pétillante ne manque pas de conférer une certaine fraîcheur au récit. Porté par une écriture pleine de piquant et d’esprit... au sens propre comme au figuré, Operago est vraiment un court-métrage qui vous donne envie d’en voir plus. À quand la série ? :p
- "Welcome To The Internet" from Bo Burnham's INSIDE - Cover by Justine M. (Justine's Mic)
https://www.youtube.com/watch?v=IWMNS1v_4RA
J’imagine que le titre de la vidéo résume déjà assez bien les choses. Ce qui vous attend à l’autre bout du lien est donc une reprise de la chanson "Welcome To The Internet", une ballade satirique diaboliquement entraînante que le comédien Bo Burnham a interprétée pour la première fois en 2021 dans son film Inside, une sorte d’essai cinématographico-musical que l’artiste a produit en plein coeur de la pandémie depuis l’intimité solitaire de sa demeure. Là aussi, le titre du morceau annonce à lui tout seul la couleur. Imaginez un instant que vous n’ayez jamais visité Internet de votre vie. C’est votre première fois, et voilà qu’un exubérant personnage - que je serais tenté de surnommer le "Navigateur" (ou la Navigatrice, dans le cas du cover dont je vous ai donné le lien) - apparaît sur votre écran pour vous souhaiter la bienvenue. Tel un Monsieur Loyal numérique, cet étrange guide des espaces virtuels vous fait alors faire le tour du propriétaire, passant en revue tout ce que le "world wide web" a à offrir. De merveilles en dérives, vous voilà entraîné dans un tourbillon d’infinies possibilités, une farandole endiablée de contenu telle que vous n’en avez jamais vue auparavant. Bienvenue sur Internet, le pays de vos rêves les plus fous. Vous l’aurez compris, le morceau est une réflexion aussi drôle que pertinente sur la place que le Net a prise dans nos vies depuis le début des années 2000 et la façon dont le réseau nous a fait prisonniers de sa toile en nous offrant tout ce que l’on pouvait imaginé. Ce qui commence comme un numéro enjoué et accueillant se transforme peu à peu en torrent frénétique, tandis que le spectateur prend conscience de ce que c’est que d’avoir "le monde entier dans la main". Pour le meilleur comme pour le pire. Une cyber-descente aux enfers portée par le cynisme guilleret du Navigateur, incarnation parfaite de la démence et de la démesure de tout ce qu’Internet a mis à notre disposition. Pourtant, il y a aussi quelque chose d’émouvant et de sublime dans cette curieuse co-dépendance qui s’est nouée entre le spectateur et ce réseau tentaculaire. Dans un rare élan de sincérité, le Navigateur revient ainsi sur son histoire, de ses débuts hésitants jusqu’à l’ère du tout numérique. Comme de vieux amis, nous avons grandi ensemble, nous avons évolué au contact l’un de l’autre, nous nous sommes inspirés l'un l'autre. Au bout du compte, les mille et un visages d’Internet ne sont que le reflet de l’humanité, éternellement destinée à la fois à la folie et à la grandeur... Oui, bon, j’en fais peut-être un peu trop. Mais ce n’est pas ma faute si cette chanson réveille ma fibre philosophique. :p Pour le reste, je vous avouerai que je n’ai pas grand-chose à ajouter sur le cover lui-même, mais je souhaiterais néanmoins saluer la performance de la chanteuse. Elle a parfaitement réussi à capturer l’entrain carnavalesque de l’original. Je me souviens d’un commentaire qui faisait remarquer que sa prestation aurait tout à fait pu coller à la Reine du Cyberespace, de Deltarune, et très franchement, je trouve que la comparaison décrit assez bien la fougue délirante et irrévérencieuse qui se dégage du morceau. Sublimée par une interprétation picturale qui réussit à capturer l’esprit du titre de manière éclatante, voilà assurément une reprise qui n’a pas à rougir devant l’original. Vous aussi, vous vous laisserez bien tenter par un peu de tout et n’importe quoi ? :3
Voili-voilà, j’espère que ce petit bulletin aura contribué un tant soit peu à dissiper la morosité de novembre. Comme d’habitude, n’hésitez pas à me faire part de vos remarques en commentaires. ;) Et si vous n’avez toujours pas eu votre dose de couleurs, je vous recommande aussi le film Charlotte, qui est sorti récemment, une très belle fresque animée inspirée de l’oeuvre et du destin bouleversant de la peintre juive allemande Charlotte Salomon. Une vraie pépite. Pour le reste, c’est une nouvelle fin d’année qui se profile à l’horizon. En ce qui concerne le prochain numéro, je ne prévois pas quoi que ce soit de spécial pour l’occasion, mais j’essaierai tout de même de marquer le coup. D’ici là, portez-vous bien, et n’allez pas commettre d’imprudences. N’oubliez pas que le convive indésirable qui s’invite à nos tables depuis la fin de la dernière décennie court toujours. Alors protégez-vous, et protégez ceux qui vous sont chers, de sorte à n’avoir aucun regret lorsque viendra l’An Nouveau. Sur ce, je vous souhaite bonne continuation, et à bientôt pour une nouvelle édition. Bye-bye les p’tits loups. ^_^
Me revoici, fidèle au poste, pour une nouvelle édition. Et vous, comment allez-vous ? Novembre a-t-il été clément avec vous ? Je ne vous cache pas qu’en ce qui me concerne, la grisaille automnale me convient très bien. Rien de tel que de se blottir dans une couette bien chaude quand le froid s’installe dehors. Bien sûr, novembre a beau être le mois du deuil, l’automne est loin d’être une saison morose. Pensez à toutes ces teintes flamboyantes dont se pare la nature alors qu’approche la fin d’année. Comme promis, c’est donc une sélection pleine de lumière et de couleurs que je vous ai préparée. J’espère qu’elle sera à votre goût et qu’elle contribuera ne serait-ce qu’un peu à égayer ce morne mois. Sur ce, passons sans plus attendre aux réjouissances. :p
- Koati (Rodrigo Péres-Castro)
https://www.youtube.com/watch?v=TQdF12fgjW4
Et pour commencer en beauté, voilà un film qui ne manquera pas de ravir vos pupilles. Dans la jungle de Xo, c’est Balam le jaguar qui fait la loi, préservant la paix de ce paradis tropical avec sagesse et bienveillance. Et ce n’est pas une mince affaire, surtout quand vous devez composer avec un garnement comme Nachi. Jeune coati orphelin que le fauve a pris sous son aile, le garçon peine à trouver sa place dans leur petit monde et n’en fait souvent qu’à sa tête. Il ne manque pourtant pas de bonne volonté. Mais quand vous êtes le seul représentant de votre espèce dans toute la forêt, c’est difficile de ne pas en avoir gros sur le coeur. En de telles circonstances, comment ne pas se poser de questions ? Malgré tout, la vie à Xo est plutôt tranquille, et il est clair que Nachi adore la forêt et ses habitants plus que tout. De terribles événements ne vont toutefois pas tarder à venir assombrir ce tableau idyllique. En effet, leur jungle bien-aimée semble être en proie à de bien étranges phénomènes depuis quelques temps, et les tremblements de terre se multiplient de façon alarmante dans la région. Des bouleversements qui n’ont bien sûr pas échappés à la perspicacité de Balam et de ses conseillers, mais face aux soubresauts de la nature, le vaillant félin et ses bras droits se retrouvent bien impuissants. C’est là que les choses vont s’envenimer. Au sens propre comme au figuré. En effet, alors que la forêt est ravagée par une nouvelle secousse, Balam périt en tentant de protéger la tribu. Un voile de désespoir s’abat ainsi sur Xo. Survient alors Zaina, une vipère aussi opportuniste que charismatique qui a toujours rêvé de prendre la place du jaguar à la tête de la communauté. Profitant du désarroi de ses compatriotes, et sans même leur laisser le temps de pleurer la disparition de leur noble protecteur, la voilà qui prend les commandes et entraîne la meute dans une marche forcée vers une soi-disant terre promise où ils pourront tous vivre à l’abri du danger, leur faisant miroiter monts et merveilles quand bien même elle sera vraisemblablement la seule à qui cet exode profitera. Évidemment, Nachi et les anciens lieutenants de Balam y voient clair dans son jeu, mais les belles paroles de Zaina suffisent hélas à séduire le reste de la horde et ils n’ont pas d’autre choix que de suivre le mouvement, refusant d’abandonner les leurs aux caprices de la vipère. Une perspective qui est loin de plaire au jeune coati. Mais alors qu’il doit choisir entre suivre les siens ou rester à Xo, le garçon apprend par Cocopa, le sorcier de la tribu, que s’il ne retrouve pas sa vraie famille avant trois jours, celle-ci périra. Plus le temps de tergiverser. Sur les conseils du devin, l’intrépide Nachi part ainsi en quête de l’Arbre de Vie et de la "bouche qui ne parle pas", seuls indices dont il dispose pour retrouver son clan et le sauver d’une fin certaine. C’est une double course contre la montre qui s’engage alors. Car si les jours de la famille de Nachi sont comptés, l’égocentrisme de Zaina risque également de mener les habitants de Xo à leur perte. Ce pourrait-il néanmoins que les paroles de Cocopa cachent une autre vérité ? Accompagné de son ami Pako, une grenouille de verre qui n’a manifestement pas la lumière à tous les étages mais dont le coeur est indéniablement à la bonne place (vous pouvez vérifier par vous-mêmes ; la peau de son thorax et de son abdomen est transparente :p ), notre héros poilu embarque ainsi pour un périple semé d’embûches mais ô combien haut en couleur. On ne va pas se mentir, sur le plan scénaristique, le film ne casse pas des briques. C’est le récit classique du jeune en quête d’identité qui part à la recherche de ses origines, bravant tous les périls pour faire l’apprentissage de l’amitié et découvrir que les réponses qu’il cherchait étaient en lui depuis le début. Rien de bien nouveau, même si l’aventure demeure plaisante et les personnages attachants (je ne doute pas que Pako en tapera sur les nerfs de plus d’un, mais en ce qui me concerne, je l’ai trouvé plutôt sympathique). Sur le plan visuel, en revanche, le film est un véritable festin. L’objectif avoué du réalisateur était de faire tomber le spectateur "amoureux" de la forêt tropicale latino-américaine, et à ce titre, je pense qu’on peut dire que le film est une réussite. La somptuosité avec laquelle Koati dépeint la richesse de cet écosystème est d’une splendeur et d’une luminosité à couper le souffle. D’autant que le film fait le pari d’une animation entièrement en 2D, cherchant à évoquer comme un sentiment d’indescriptible nostalgie. On notera quelques transitions un peu maladroites ici et là, mais dans l’ensemble, le résultat est assurément à la hauteur de ses ambitions. Personnellement, c’est le passage de l’Arbre de Vie que j’ai trouvé le plus époustouflant. Sans entrer dans les détails, la majesté du paysage m’a tout simplement subjugué... Pour le reste, vous l’aurez compris, le spectacle est au rendez-vous. Un vrai feu d’artifice. Le réalisateur et son équipe signent avec Koati une fable enchanteresse et chaleureuse devant laquelle vous ne manquerez pas de passer un bon moment. Vraiment, je ne peux que vous recommander de jeter un coup d’oeil au film. Je ne sais pas s’il fera date, mais il laisse en tout cas un souvenir d’une rare beauté...
- Operago (Rayna Buxton)
https://www.youtube.com/watch?v=JhW1LdCmJFo
Parce qu’on ne pouvait pas célébrer le mois des morts sans parler au moins une fois de spectres et de revenants. :p Brio et Drusilla sont deux chasseuses de fantômes aux caractères bien trempés. Sur leur mobylette, elles parcourent le monde en quête de sensations fortes et d’âmes tourmentées à renvoyer dans la tombe. Justement, alors que les deux baroudeuses sont de passage dans une petite ville perdue en pleine campagne, un chant sépulcral s’élève du théâtre abandonné qui se dresse sur la falaise surplombant la bourgade. Le charmant village est aussitôt submergé - dans tous les sens du terme - par une horde d’ectoplasmes visqueux. Soldats sans visages à la solde d’une diva d’outre-tombe qui en a manifestement assez de chanter pour des sièges vides, les voilà qui se mettent à enlever les habitants pour remplir la salle de concert qu’hante leur maîtresse, un auditoire que la cantatrice fantomatique a bien l’intention de régaler pour le reste de l’éternité... Heureusement, Brio et Drusilla sont là pour mettre un terme à ce sinistre récital. Et avec style, s’il vous plaît. Le court-métrage étant un projet d’études, l’animation et la mise en scène sont naturellement encore un peu maladroites, mais le résultat ne manque pas pour autant de panache. La pâleur spectrale de la palette employée par l’artiste contraste joliment avec l’explosion de couleurs que proposait Koati, et son coup de crayon, d’une extravagance rare, interpelle aussi sûrement qu’il envoûte. On sent que le réalisateur s’est amusé avec les formes et les textures. L’image a un petit côté "scrapbook", comme si on l’avait décorée avec des chutes de tissu et de papier peint, que je trouve tout à fait charmant. D’autant que le character design a de la personnalité à revendre. En fait, que ce soit au niveau de leur apparence ou de leurs caractères, Drusilla et Brio me font un peu penser à Perle et Améthyste (de Steven Universe, cela va sans dire). D’un côté, on a la grande perche un peu guindée dont le sérieux et les remontrances dissimulent une âme forte et protectrice ; de l’autre, la rebelle rondouillarde qui prend les choses avec philosophie et fait toujours preuve de bonne volonté en dépit d’une certaine maladresse. Pourtant, malgré leurs différences, on sent qu’elles n’hésiteraient pas à aller jusqu’au bout du monde l’une pour l’autre, et c’est bien ça qui compte. En tout cas, cette dynamique pétillante ne manque pas de conférer une certaine fraîcheur au récit. Porté par une écriture pleine de piquant et d’esprit... au sens propre comme au figuré, Operago est vraiment un court-métrage qui vous donne envie d’en voir plus. À quand la série ? :p
- "Welcome To The Internet" from Bo Burnham's INSIDE - Cover by Justine M. (Justine's Mic)
https://www.youtube.com/watch?v=IWMNS1v_4RA
J’imagine que le titre de la vidéo résume déjà assez bien les choses. Ce qui vous attend à l’autre bout du lien est donc une reprise de la chanson "Welcome To The Internet", une ballade satirique diaboliquement entraînante que le comédien Bo Burnham a interprétée pour la première fois en 2021 dans son film Inside, une sorte d’essai cinématographico-musical que l’artiste a produit en plein coeur de la pandémie depuis l’intimité solitaire de sa demeure. Là aussi, le titre du morceau annonce à lui tout seul la couleur. Imaginez un instant que vous n’ayez jamais visité Internet de votre vie. C’est votre première fois, et voilà qu’un exubérant personnage - que je serais tenté de surnommer le "Navigateur" (ou la Navigatrice, dans le cas du cover dont je vous ai donné le lien) - apparaît sur votre écran pour vous souhaiter la bienvenue. Tel un Monsieur Loyal numérique, cet étrange guide des espaces virtuels vous fait alors faire le tour du propriétaire, passant en revue tout ce que le "world wide web" a à offrir. De merveilles en dérives, vous voilà entraîné dans un tourbillon d’infinies possibilités, une farandole endiablée de contenu telle que vous n’en avez jamais vue auparavant. Bienvenue sur Internet, le pays de vos rêves les plus fous. Vous l’aurez compris, le morceau est une réflexion aussi drôle que pertinente sur la place que le Net a prise dans nos vies depuis le début des années 2000 et la façon dont le réseau nous a fait prisonniers de sa toile en nous offrant tout ce que l’on pouvait imaginé. Ce qui commence comme un numéro enjoué et accueillant se transforme peu à peu en torrent frénétique, tandis que le spectateur prend conscience de ce que c’est que d’avoir "le monde entier dans la main". Pour le meilleur comme pour le pire. Une cyber-descente aux enfers portée par le cynisme guilleret du Navigateur, incarnation parfaite de la démence et de la démesure de tout ce qu’Internet a mis à notre disposition. Pourtant, il y a aussi quelque chose d’émouvant et de sublime dans cette curieuse co-dépendance qui s’est nouée entre le spectateur et ce réseau tentaculaire. Dans un rare élan de sincérité, le Navigateur revient ainsi sur son histoire, de ses débuts hésitants jusqu’à l’ère du tout numérique. Comme de vieux amis, nous avons grandi ensemble, nous avons évolué au contact l’un de l’autre, nous nous sommes inspirés l'un l'autre. Au bout du compte, les mille et un visages d’Internet ne sont que le reflet de l’humanité, éternellement destinée à la fois à la folie et à la grandeur... Oui, bon, j’en fais peut-être un peu trop. Mais ce n’est pas ma faute si cette chanson réveille ma fibre philosophique. :p Pour le reste, je vous avouerai que je n’ai pas grand-chose à ajouter sur le cover lui-même, mais je souhaiterais néanmoins saluer la performance de la chanteuse. Elle a parfaitement réussi à capturer l’entrain carnavalesque de l’original. Je me souviens d’un commentaire qui faisait remarquer que sa prestation aurait tout à fait pu coller à la Reine du Cyberespace, de Deltarune, et très franchement, je trouve que la comparaison décrit assez bien la fougue délirante et irrévérencieuse qui se dégage du morceau. Sublimée par une interprétation picturale qui réussit à capturer l’esprit du titre de manière éclatante, voilà assurément une reprise qui n’a pas à rougir devant l’original. Vous aussi, vous vous laisserez bien tenter par un peu de tout et n’importe quoi ? :3
Voili-voilà, j’espère que ce petit bulletin aura contribué un tant soit peu à dissiper la morosité de novembre. Comme d’habitude, n’hésitez pas à me faire part de vos remarques en commentaires. ;) Et si vous n’avez toujours pas eu votre dose de couleurs, je vous recommande aussi le film Charlotte, qui est sorti récemment, une très belle fresque animée inspirée de l’oeuvre et du destin bouleversant de la peintre juive allemande Charlotte Salomon. Une vraie pépite. Pour le reste, c’est une nouvelle fin d’année qui se profile à l’horizon. En ce qui concerne le prochain numéro, je ne prévois pas quoi que ce soit de spécial pour l’occasion, mais j’essaierai tout de même de marquer le coup. D’ici là, portez-vous bien, et n’allez pas commettre d’imprudences. N’oubliez pas que le convive indésirable qui s’invite à nos tables depuis la fin de la dernière décennie court toujours. Alors protégez-vous, et protégez ceux qui vous sont chers, de sorte à n’avoir aucun regret lorsque viendra l’An Nouveau. Sur ce, je vous souhaite bonne continuation, et à bientôt pour une nouvelle édition. Bye-bye les p’tits loups. ^_^
Sharing is Caring #44 - Octo-brrr
General | Posted 3 years agoBonnnnnjour tout le monde.
J'espère que vous allez bien en cette sinistre occasion. Ceux qui parmi vous suivent cette newsletter depuis un moment déjà savent que j'adore accorder mes petites présentations à la saison. Et qui dit octobre dit bien sûr Halloween. :3 Voici donc un numéro dédié à tous les monstres et revenant qui sortiront faire la fête la nuit du 31. Coïncidence amusante, cette édition n'est autre que la quarante-quatrième. Quand on connaît la réputation que se traîne le chiffre 4 dans certains pays d'Asie, c'est assez cocasse. (Pour ceux qui ne seraient pas au courant, en Chine et dans la plupart des pays qui lui sont culturellement affiliés - pour faire simple -, le chiffre 4 se prononce de la même manière que le mot "mort", ce qui fait qu'il est souvent considéré comme un porte-malheur par les plus superstitieux, un peu comme le nombre 13 en Occident. J'avoue que je ne sais pas du tout ce qu'ils pensent du nombre 44, par contre. XD ) Bref, tout ça pour dire que la sélection du jour sera placée sous le signe non pas du poisson mais du frisson. Comme le dirait le poète, toi qui entres ici, abandonne tout espoir... Oui, bon, j'en fais peut-être un peu trop. Mais je n'allais pas manquer une occasion de citer ce bon vieux Dante. :p En tout cas, j'espère que vous êtes prêts pour cette nouvelle danse. Elle sera macabre, à n'en point douter. ;)
- Nine Sols (Red Candle Games)
https://www.youtube.com/watch?v=luKV9hpDvw8
Et pour ouvrir ce bal des ombres, voilà un jeu à l’atmosphère aussi angoissante que poétique. Ce n’est pas à proprement parler un jeu d’horreurs, mais je trouvais qu’il résonnait plutôt bien avec la saison. Vous me direz, sa sortie n’est manifestement pas prévue avant (au moins) juin 2023, alors je m’y prends peut-être un peu tôt. Je ne doute cependant pas que vous comprendrez, en visionnant le trailer, pourquoi je ne pouvais pas attendre pour partager mon engouement avec vous. Pour le dire simplement, le jeu promet d’être de toute beauté. Il va de soi que ma connaissance de son univers est pour l’instant limitée, mais je tâcherai néanmoins de faire honneur à sa richesse et à son lyrisme. Commençons toutefois par les bases. Le héros de ce récit au ton résolument mélancolique est un jeune homme-chat au tempérament taciturne répondant au nom de Yi. Suite à d’étranges événements, le voilà qui trouve refuge dans le village des fleurs de pêcher où il est recueilli par Xuan Xuan, un petit orphelin qui aura tôt fait de s’attacher à l’énigmatique félin comme à un grand frère. Seulement, tout dans le village n’est pas aussi rose que les fleurs de pêcher. Deux ans après l’arrivée de Yi, Xuan Xuan est choisi pour participer à la cérémonie annuelle du hameau, un curieux rituel au cours duquel les âmes les plus méritantes du village reçoivent la bénédiction des Sols, les divinités que vénèrent les habitants de ce monde, avant d’être admises dans leur royaume bienheureux où les attend une vie d’insouciance et de volupté en compagnie des dieux et des autres élus. Alors c’est sûr que sur le papier, ça a l’air génial. Mais les villageois ignorent la sinistre vérité que dissimule cette cérémonie, une vérité qui va pourtant sauter aux yeux du joueur avec toute la subtilité d’une carcasse décapitée s’écrasant par terre. Car de toute évidence, l’histoire de Nine Sols est aussi celle d’une ancienne conspiration. Heureusement, Yi est là pour sauver Xuan Xuan de ce sort funeste. Alors que le jeune garçon s’avance sur l’autel pour recevoir la bénédiction des Sols, le mystérieux félin bondit et, en un éclair, détruit la machine infernale censée servir d’instrument à la volonté divine. C’est la confusion la plus totale dans l’assistance. Xuan Xuan n’a cependant pas le temps de demander des explications à son grand frère, car le voilà qui disparaît dans le conduit du monte-charge relié à l’autel. Caché derrière les voiles brumeux de son grand chapeau, l’homme-chat en sait manifestement long sur les puissances qui tirent les ficelles dans l’ombre des Sols. Mais ce n’est pas son impassibilité nimbée de silence qui va nous aider à y voir plus clair. Pour l’heure, l’inflexible félin a visiblement une mission à accomplir et des comptes à régler. Et c’est au joueur qu’il appartient de l’assister dans cette périlleuse entreprise. Plongeant dans les entrailles de ce sordide complot, il vous faudra faire preuve d’adresse si vous voulez venir à bout des hordes d’ennemis qui se dresseront sur la route de Yi. Par chance, il se trouve que l’intrépide boule de poils ne craint pas la mort. Car si la plupart des chats n’ont que neuf vies, le jeune alchimiste maîtrise quant à lui les secrets du Tao, ce qui l’autorise à revenir de l’au-delà aussi souvent qu’il le désire. Une aptitude qui lui rendra bien service au cours de son périple, surtout s’il atterrit entre les mains d’un joueur aussi peu doué que moi. XD Pour le reste, je ne vous cacherai pas que les subtilités du gameplay m’intéressent nettement moins que l’atmosphère du récit, mais je serais tout de même tenté de dire que ce qui a été présenté jusque-là semble plutôt solide et prometteur. Le titre revendique d’ailleurs fièrement l’influence qu’a eue Sekiro sur sa mécanique de jeu. Mais si Nine Sols s’inscrit dans cette lignée de Metroidvanias qui semblent emprunter au travail de Hidetaka Miyazaki et à la saga Dark Souls, ce n’est pas tant à Hollow Knight que je le comparerais*, mais plutôt à Blasphemous. Ainsi, la chorégraphie des combats repose essentiellement sur un système de parades et de contre-attaques. À cela vient toutefois s’ajouter une petite particularité. En effet, l’arsenal de Yi comprend aussi des talismans explosifs que notre assassin aux pattes de velours peut accrocher à ses adversaires quand ceux-ci baissent leur garde pour ensuite les faire détoner à distance. C’est vraiment cette mécanique qui semble insuffler son rythme à l’aventure, et franchement, l’ensemble a l’air délicieusement fluide. Par ailleurs, à l’instar du Pénitent et de ses flasques biliaires, Yi dispose également d’un stock limité d’objets de soin (dans le cas du ténébreux félin, il s’agit des différentes doses d’herbes médicinales qu’il peut consommer grâce à sa pipe), un stock que le joueur devra apprendre à gérer intelligemment entre deux points de sauvegarde. Mais comme je vous l’expliquais plus haut, c’est avant tout l’ambiance du titre qui m’a séduit. Ça n’engage bien sûr que moi, mais je trouve que c’est vraiment le gros point fort du jeu. Avec son esthétique crépusculaire à mi-chemin entre l’heroic fantasy et la science-fiction (je me souviens d’un commentaire qui décrivait l’univers du jeu comme "la version taoïste de Cyberpunk"), le monde de New Penglai devrait être un vrai régal à explorer. En tout cas, sur le plan visuel, l’aventure - entièrement dessinée à la main - s’annonce d’ores et déjà exquise. Certes, certains aspects du jeu ont encore besoin d’être polis par endroits (notamment la traduction, qui semble parfois un peu bancale), mais vous avouerez que tout cela ne manque pas de donner l’eau à la bouche... :3
* Une comparaison qui semble d’ailleurs en offusquer plus d’un, mais que voulez-vous, c’est le jeu qui a redéfini et popularisé le genre pour l’époque actuelle, alors il est on ne peut plus naturel que les gens s’en servent de point de repère. En ce qui me concerne, en tout cas, c’est une comparaison que je fais le plus souvent avec toute l’affection du monde. J’adore ce style de jeux, alors plus on m’en propose, mieux c’est (enfin, du moment que vous mettez un minimum de créativité et de passion dans votre projet :p ).
- The Outbound Ghost (Conradical Games)
https://www.youtube.com/watch?v=jwCwtumqERY
C’est l’histoire d’une petite bourgade perdue au fin fond de nulle part nommée Outbound. Hélas, ce qui était jadis une ville florissante et pleine de vie n’est aujourd’hui plus que l’ombre d’elle-même. Frappé par une série d’incidents funestes, à commencer par l’oeuvre macabre d’un serial killer, le hameau s’est peu à peu transformé en ville fantôme... au sens le plus littéral du terme. En effet, si les habitants d’Outbound ont depuis longtemps rendu leurs derniers souffles, leurs âmes continuent de hanter ses rues, incapables de passer dans l’autre monde en raison de tous ces regrets qui les rongent suite à leur fin aussi tragique que mystérieuse. C’est là que notre protagoniste entre en scène. Ayant quitté la ville de son vivant, le voilà qui revient dans la région après avoir passé l’arme à gauche pour élucider certaines ombres de son passé et trouver les réponses qui lui permettront enfin de reposer en paix. Malheureusement, il semblerait qu’il ait perdu la plupart de ses souvenirs mortels dans l’accident qui l’a fait passer de vie à trépas. Voilà qui ne va pas lui faciliter la tâche. Après tout, comment rectifier les erreurs du passé quand on ne s’en souvient même pas ? Par chance, ce que notre héros aussi amnésique qu’ectoplasmique manque en corporalité, il l’a en détermination. De retour dans sa ville natale, le petit spectre est prêt à se démener pour remettre les pièces du puzzle en place et faire la lumière sur les raisons qui l’ont poussé à revenir. Mais avant de pouvoir retrouver son identité perdue et découvrir ce qu’il est advenu de sa famille, il lui faudra d’abord démêler les fils du mystère qui entoure l’horrible tragédie qui s’est jouée à Outbound il y a toutes ces années et aider les âmes tourmentées qui peuplent encore la ville fantôme à faire leur propre deuil. Car si ses victimes hantent à présent la bourgade, le tueur en série qui décima jadis la population d’Outbound n’a jamais pu être identifié, et les motivations qui l’incitèrent à commettre une telle atrocité demeurent aujourd’hui encore une énigme pour toutes ces pauvres âmes. Pourtant, se pourrait-il que le meurtrier soit toujours parmi eux, retenu en ce bas monde par ce même sentiment d’inachèvement qui les empêche tous d'accéder au repos éternel ? Décidément, les marais qui entoure le hameau cachent bien des secrets. Et c'est évidemment au joueur qu'il appartient de les percer à jour. Voilà en tout cas un jeu qui semble avoir été taillé pour Halloween*. Aussi sombre que coloré, The Outbound Ghost - comme cela vous sautera immédiatement aux yeux en visionnant la bande-annonce - est un RPG librement inspiré de la série Paper Mario (en particulier des trois premiers opus). Et vraiment, le titre devrait ravir tous les fans de la saga. Pour commencer, le jeu est un pur bonheur sur le plan visuel. On retrouve bien sûr le style iconique qui a fait le charme de la franchise, et je dois dire que la façon dont le studio se l'est réapproprié est tout à fait admirable. Je ne saurais trop comment l'expliquer, mais le jeu est parvenu à recycler ses influences sans pour autant compromettre son identité. Le character design, lisse et rondouillard, est par ailleurs adorable. C'est néanmoins au niveau de son gameplay que le titre commence vraiment à se distinguer. Le système de combat est même particulièrement riche. Au lieu de se battre directement, le protagoniste et ses amis font appel à des "figments" (je vous avouerai que je ne sais pas trop comment traduire le terme XD ), de petits esprits subalternes, engendrés par les émotions qui animent les âmes en peine, que seules certaines personnes peuvent percevoir (même après la mort). Étant l'empreinte d'une émotion particulière, chacun de ces petits feux follets dispose de compétences qui lui sont propres, et il vous faudra apprendre à maîtriser toutes ces particularités pour triompher des apparitions hostiles qui infestent la banlieue d'Outbound. Car les "figments" ne sont pas tous aussi serviables que ceux qui assistent nos héros au combat. Certains, manifestations de sentiments particulièrement négatifs, ne manqueront pas de se dresser sur la route de nos intrépides fantômes. À vous de faire preuve de sagacité pour mener la fine équipe à bon port. Par ailleurs, si les combats se déroulent au tour par tour - comme dans la plupart des Paper Mario -, le joueur peut maximiser le nombre d'action dont il dispose en accumulant des "Points Éther" grâce à certaines capacités. Utilisée habilement, cette astuce vous permettra de prendre vos ennemis de court tout en minimisant les dommages subits par vos "figments". Attaquez sans relâche, et vous aurez même la possibilité d'étourdir vos adversaires. Vraiment, l'ensemble est plutôt bien ficelé. (Bien sûr, à tout cela vient également s'ajouter un bon vieux système de commandes d'action, rendant les phases de combat encore plus trépidantes.) À l'instar de Nine Sols, je serais néanmoins tenté de dire que le plus gros point fort du jeu, c'est son ambiance. Portée par une galerie de personnages aussi éclectiques qu'attachants, l'intrigue se veut mélancolique et intimiste. Le joueur sera par ailleurs invité à multiplier les points de vue, jonglant entre différents héros au fil des chapitres. Vraiment, The Outbound Ghost a tout pour plaire : un récit prenant, des personnages hauts en couleur, une mécanique bien huilée, des décors somptueux... Même sans être fan de Paper Mario, le jeu ne devrait pas vous laisser indifférent.
* Si le trailer dont je vous ai donné le lien concerne le portage Switch, il me semble que ce dernier n'est toutefois pas encore sorti. La version PC est en revanche d'ores et déjà disponible, alors si vous ne savez pas quoi faire demain soir, n'hésitez pas à y jeter un oeil. :3
- Pit of Babel (Scottie Supple et Maceo bob Mair)
https://www.youtube.com/watch?v=KekO1GJjNYs
Je vous avouerai que celui-là, je ne sais pas trop par quel bout le prendre. Il faut dire que l’expérience qu’il propose est assez particulière. En termes de gameplay, le jeu - qui est au demeurant assez court - semble s’apparenter à un étrange croisement entre une sorte de Tetris inversé et un simulateur d’élevage. Sur une petite île perdue dans d’obscurs abysses, le joueur aura pour tâche de construire une tour, la plus haute et la plus fière qui soit. Pour ce faire, il dispose d’une curieuse machine, capable de transformer les petites créatures rouges qui rampent sur les rivages squelettiques de l’île en précieux blocs de construction. Le procédé est certes aussi peu ragoûtant que l’aspect viscéral de la machine, et les défenseurs de la cause animale seront sûrement nombreux à crier au scandale - si tant est qu’ils vous retrouvent dans ces tréfonds oubliés -, mais ainsi va la vie. Comme le dit le proverbe, on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs. Alors rangez vos scrupules dans le placard, et broyez-moi toutes ces petites bestioles. Cette tour ne va pas se construire toute seule, après tout. Bien sûr, pour mener à bien votre entreprise, il vous faudra non seulement gérer votre "troupeau" de manière habile, mais également optimiser la façon dont vous imbriquerez vos pièces. Car ce n’est pas le tout de construire l’édifice le plus haut qui soit, encore faut-il qu’il soit stable. Ce n’est toutefois que la partie émergée de l’iceberg. En effet, au fur et à mesure que votre tour s’élèvera, vous serez amenés à croiser différents paliers. À chaque fois que vous en franchirez un, vous débloquerez un fragment de récit, chroniques fuligineuses relatant l’étrange périple d’un individu sans nom ni visage dans les profondeurs muettes d’une inquiétante fosse. Croisant la route d’une autre âme égarée, c’est en son éloquente compagnie que notre narrateur anonyme va s’enfoncer dans les circonvolutions de cette insondable spirale, descendant à travers la fumée et le goudron vers les réponses qui sommeillent au fond de cet antique abîme. Un lien semble alors se dessiner, tandis que les deux protagonistes philosophent sur la nature de ce mystérieux berceau et sur la raison de leur présence en ces lieux perdus, entre cette promenade sépulcrale et la partie proprement vidéoludique du titre. Mais si l’imagerie déployée par le texte présente certaines similitudes avec l’environnement dans lequel opère le joueur, la relation entre les deux - si effectivement il y en a une - reste ambiguë. Je me garderai bien d’influencer votre lecture en proposant une quelconque interprétation, mais je tenais toutefois à souligner la qualité de l’écriture. Car si le lien entre gameplay et récit peut sembler hermétique, il est indéniable que les deux se complètent brillamment. Ciselé comme un ténébreux joyau, le texte tisse une atmosphère sombre et envoûtante qui sublime à merveille le reste du jeu. Je pense que c’est d’ailleurs le mot : atmosphérique. Pit of Babel est avant tout une expérience atmosphérique. Ne vous méprenez pas, cela dit : le gameplay et ce qu’il implique sur le plan narratif restent tout aussi fascinants. D’autant que ces fragments d’histoire ne sont pas les seules choses que vous débloquerez en cours de route. En effet, à chaque fois que vous atteindrez un nouveau palier, la tâche se complexifiera. Vous débloquerez par exemple des sources additionnelles de nourriture, pour aider vos (futures) briques à proliférer encore plus vite. De nouvelles espèces feront également leur apparition, notamment des bestioles blindées que vous ne pourrez pas passer à la broyeuse et qu’il vous faudra donc tenir à l’écart du mieux que vous pourrez pour éviter qu’elles ne gaspillent de précieuses ressources. Vraiment, le fonctionnement du jeu est bien plus astucieux qu’il n’y paraît de prime abord. Et bien sûr, une fois que vous avez atteint les ultimes hauteurs de ce gouffre d’encre et franchi le dernier palier, vient l’ineffable plaisir de faire s’écrouler votre construction dans une fracassante apothéose. Allez, ne jouez pas les innocents, on sait tous que c’est ce que vous attendiez depuis le début. Après tout, quel est l’intérêt de bâtir un édifice aussi inutilement haut, si ce n’est de le faire s’effondrer le plus spectaculairement possible ? Certes, ce n’est pas un objectif officiel du jeu, mais comment résister à la tentation. :p Et puis, n’est-ce pas le destin de Babel, fruit de l’arrogance et de l’avidité, que de s’écrouler avant de toucher le ciel ? En tout cas, je vous recommande vivement de jeter un œil au jeu. À l’image du mythe qui en a inspiré le titre, Pit of Babel est une troublante réflexion sur la nature humaine. Sur l’identité, l’individualité, la puissance de l’effort collectif, la place de l’Homme dans le monde et dans la société. Sur l’existence, en somme. Et comme chacun sait, il n’y a rien de plus terrifiant*...
* Heureusement, vous pouvez compter sur ManlyBadassHero et son "ingénierie virile" pour détendre l’atmosphère. Vous trouverez par ailleurs toutes les informations pratiques relatives au jeu dans la description de la vidéo dont je vous ai donné le lien. Vous me direz, j’aurais pu vous les indiquer moi-même, mais je trouvais ça plus sympa de me servir de ce let’s play comme intermédiaire. :3
Et voilà qui conclura ce lugubre défilé de spectres et de goules en tout genre. Mes démons et moi espérons que cette édition spéciale vous aura plu. Il va sans dire que je vous souhaite de passer une bonne soirée d'Halloween. En ce qui me concerne, je comptais essayer le nouveau Bayonetta, mais je dois avouer que cette histoire de multivers m’a un peu refroidi. Sans parler de tout ce cirque autour de la comédienne qui interprétait la Sorcière dans les deux premiers opus. J’aurais aussi voulu me lancer enfin dans l’aventure Cult of the Lamb, mais j’attends toujours de savoir si le jeu est disponible en version physique... Du coup, je pense que je vais tout simplement (re)jouer à Blasphemous à la place. Le jeu est une véritable torture quand votre manette souffre de joy-con drift (remarquez, c’est étonnamment approprié sur le plan thématique XD ), mais ça reste le bain de sang idéal pour célébrer comme il se doit la nuit de l’horreur. Sinon, je pensais aussi visionner la première saison de Dead End : Paranormal Park. La série n’a bien sûr pas manqué de me taper dans l’œil, mais je n’ai pourtant pas encore eu l’occasion de la regarder dans son intégralité. Alors entre Halloween et la saison 2 qui se profile à l’horizon (j’ai même cru comprendre qu’elle était déjà sortie), ce serait le moment idéal pour se faire un petit marathon télé... Ah là là, tant de possibilités pour une seule nuit. Et vous, vous êtes plutôt chasse aux friandises, fête costumée, ou petite soirée tranquille ? En tout cas, profitez-en bien. Car après les festivités d’octobre vient l’austérité de novembre, mois du souvenir et du recueillement. Promis, je ferai tout de même en sorte que le prochain numéro ne soit pas trop morose. :p Allez, je ne vous retiens pas plus longtemps. Ne faites pas trop de folies demain soir, et à la prochaine pour une nouvelle édition. Bye-bye les p’tits loups(-garous). :3
J'espère que vous allez bien en cette sinistre occasion. Ceux qui parmi vous suivent cette newsletter depuis un moment déjà savent que j'adore accorder mes petites présentations à la saison. Et qui dit octobre dit bien sûr Halloween. :3 Voici donc un numéro dédié à tous les monstres et revenant qui sortiront faire la fête la nuit du 31. Coïncidence amusante, cette édition n'est autre que la quarante-quatrième. Quand on connaît la réputation que se traîne le chiffre 4 dans certains pays d'Asie, c'est assez cocasse. (Pour ceux qui ne seraient pas au courant, en Chine et dans la plupart des pays qui lui sont culturellement affiliés - pour faire simple -, le chiffre 4 se prononce de la même manière que le mot "mort", ce qui fait qu'il est souvent considéré comme un porte-malheur par les plus superstitieux, un peu comme le nombre 13 en Occident. J'avoue que je ne sais pas du tout ce qu'ils pensent du nombre 44, par contre. XD ) Bref, tout ça pour dire que la sélection du jour sera placée sous le signe non pas du poisson mais du frisson. Comme le dirait le poète, toi qui entres ici, abandonne tout espoir... Oui, bon, j'en fais peut-être un peu trop. Mais je n'allais pas manquer une occasion de citer ce bon vieux Dante. :p En tout cas, j'espère que vous êtes prêts pour cette nouvelle danse. Elle sera macabre, à n'en point douter. ;)
- Nine Sols (Red Candle Games)
https://www.youtube.com/watch?v=luKV9hpDvw8
Et pour ouvrir ce bal des ombres, voilà un jeu à l’atmosphère aussi angoissante que poétique. Ce n’est pas à proprement parler un jeu d’horreurs, mais je trouvais qu’il résonnait plutôt bien avec la saison. Vous me direz, sa sortie n’est manifestement pas prévue avant (au moins) juin 2023, alors je m’y prends peut-être un peu tôt. Je ne doute cependant pas que vous comprendrez, en visionnant le trailer, pourquoi je ne pouvais pas attendre pour partager mon engouement avec vous. Pour le dire simplement, le jeu promet d’être de toute beauté. Il va de soi que ma connaissance de son univers est pour l’instant limitée, mais je tâcherai néanmoins de faire honneur à sa richesse et à son lyrisme. Commençons toutefois par les bases. Le héros de ce récit au ton résolument mélancolique est un jeune homme-chat au tempérament taciturne répondant au nom de Yi. Suite à d’étranges événements, le voilà qui trouve refuge dans le village des fleurs de pêcher où il est recueilli par Xuan Xuan, un petit orphelin qui aura tôt fait de s’attacher à l’énigmatique félin comme à un grand frère. Seulement, tout dans le village n’est pas aussi rose que les fleurs de pêcher. Deux ans après l’arrivée de Yi, Xuan Xuan est choisi pour participer à la cérémonie annuelle du hameau, un curieux rituel au cours duquel les âmes les plus méritantes du village reçoivent la bénédiction des Sols, les divinités que vénèrent les habitants de ce monde, avant d’être admises dans leur royaume bienheureux où les attend une vie d’insouciance et de volupté en compagnie des dieux et des autres élus. Alors c’est sûr que sur le papier, ça a l’air génial. Mais les villageois ignorent la sinistre vérité que dissimule cette cérémonie, une vérité qui va pourtant sauter aux yeux du joueur avec toute la subtilité d’une carcasse décapitée s’écrasant par terre. Car de toute évidence, l’histoire de Nine Sols est aussi celle d’une ancienne conspiration. Heureusement, Yi est là pour sauver Xuan Xuan de ce sort funeste. Alors que le jeune garçon s’avance sur l’autel pour recevoir la bénédiction des Sols, le mystérieux félin bondit et, en un éclair, détruit la machine infernale censée servir d’instrument à la volonté divine. C’est la confusion la plus totale dans l’assistance. Xuan Xuan n’a cependant pas le temps de demander des explications à son grand frère, car le voilà qui disparaît dans le conduit du monte-charge relié à l’autel. Caché derrière les voiles brumeux de son grand chapeau, l’homme-chat en sait manifestement long sur les puissances qui tirent les ficelles dans l’ombre des Sols. Mais ce n’est pas son impassibilité nimbée de silence qui va nous aider à y voir plus clair. Pour l’heure, l’inflexible félin a visiblement une mission à accomplir et des comptes à régler. Et c’est au joueur qu’il appartient de l’assister dans cette périlleuse entreprise. Plongeant dans les entrailles de ce sordide complot, il vous faudra faire preuve d’adresse si vous voulez venir à bout des hordes d’ennemis qui se dresseront sur la route de Yi. Par chance, il se trouve que l’intrépide boule de poils ne craint pas la mort. Car si la plupart des chats n’ont que neuf vies, le jeune alchimiste maîtrise quant à lui les secrets du Tao, ce qui l’autorise à revenir de l’au-delà aussi souvent qu’il le désire. Une aptitude qui lui rendra bien service au cours de son périple, surtout s’il atterrit entre les mains d’un joueur aussi peu doué que moi. XD Pour le reste, je ne vous cacherai pas que les subtilités du gameplay m’intéressent nettement moins que l’atmosphère du récit, mais je serais tout de même tenté de dire que ce qui a été présenté jusque-là semble plutôt solide et prometteur. Le titre revendique d’ailleurs fièrement l’influence qu’a eue Sekiro sur sa mécanique de jeu. Mais si Nine Sols s’inscrit dans cette lignée de Metroidvanias qui semblent emprunter au travail de Hidetaka Miyazaki et à la saga Dark Souls, ce n’est pas tant à Hollow Knight que je le comparerais*, mais plutôt à Blasphemous. Ainsi, la chorégraphie des combats repose essentiellement sur un système de parades et de contre-attaques. À cela vient toutefois s’ajouter une petite particularité. En effet, l’arsenal de Yi comprend aussi des talismans explosifs que notre assassin aux pattes de velours peut accrocher à ses adversaires quand ceux-ci baissent leur garde pour ensuite les faire détoner à distance. C’est vraiment cette mécanique qui semble insuffler son rythme à l’aventure, et franchement, l’ensemble a l’air délicieusement fluide. Par ailleurs, à l’instar du Pénitent et de ses flasques biliaires, Yi dispose également d’un stock limité d’objets de soin (dans le cas du ténébreux félin, il s’agit des différentes doses d’herbes médicinales qu’il peut consommer grâce à sa pipe), un stock que le joueur devra apprendre à gérer intelligemment entre deux points de sauvegarde. Mais comme je vous l’expliquais plus haut, c’est avant tout l’ambiance du titre qui m’a séduit. Ça n’engage bien sûr que moi, mais je trouve que c’est vraiment le gros point fort du jeu. Avec son esthétique crépusculaire à mi-chemin entre l’heroic fantasy et la science-fiction (je me souviens d’un commentaire qui décrivait l’univers du jeu comme "la version taoïste de Cyberpunk"), le monde de New Penglai devrait être un vrai régal à explorer. En tout cas, sur le plan visuel, l’aventure - entièrement dessinée à la main - s’annonce d’ores et déjà exquise. Certes, certains aspects du jeu ont encore besoin d’être polis par endroits (notamment la traduction, qui semble parfois un peu bancale), mais vous avouerez que tout cela ne manque pas de donner l’eau à la bouche... :3
* Une comparaison qui semble d’ailleurs en offusquer plus d’un, mais que voulez-vous, c’est le jeu qui a redéfini et popularisé le genre pour l’époque actuelle, alors il est on ne peut plus naturel que les gens s’en servent de point de repère. En ce qui me concerne, en tout cas, c’est une comparaison que je fais le plus souvent avec toute l’affection du monde. J’adore ce style de jeux, alors plus on m’en propose, mieux c’est (enfin, du moment que vous mettez un minimum de créativité et de passion dans votre projet :p ).
- The Outbound Ghost (Conradical Games)
https://www.youtube.com/watch?v=jwCwtumqERY
C’est l’histoire d’une petite bourgade perdue au fin fond de nulle part nommée Outbound. Hélas, ce qui était jadis une ville florissante et pleine de vie n’est aujourd’hui plus que l’ombre d’elle-même. Frappé par une série d’incidents funestes, à commencer par l’oeuvre macabre d’un serial killer, le hameau s’est peu à peu transformé en ville fantôme... au sens le plus littéral du terme. En effet, si les habitants d’Outbound ont depuis longtemps rendu leurs derniers souffles, leurs âmes continuent de hanter ses rues, incapables de passer dans l’autre monde en raison de tous ces regrets qui les rongent suite à leur fin aussi tragique que mystérieuse. C’est là que notre protagoniste entre en scène. Ayant quitté la ville de son vivant, le voilà qui revient dans la région après avoir passé l’arme à gauche pour élucider certaines ombres de son passé et trouver les réponses qui lui permettront enfin de reposer en paix. Malheureusement, il semblerait qu’il ait perdu la plupart de ses souvenirs mortels dans l’accident qui l’a fait passer de vie à trépas. Voilà qui ne va pas lui faciliter la tâche. Après tout, comment rectifier les erreurs du passé quand on ne s’en souvient même pas ? Par chance, ce que notre héros aussi amnésique qu’ectoplasmique manque en corporalité, il l’a en détermination. De retour dans sa ville natale, le petit spectre est prêt à se démener pour remettre les pièces du puzzle en place et faire la lumière sur les raisons qui l’ont poussé à revenir. Mais avant de pouvoir retrouver son identité perdue et découvrir ce qu’il est advenu de sa famille, il lui faudra d’abord démêler les fils du mystère qui entoure l’horrible tragédie qui s’est jouée à Outbound il y a toutes ces années et aider les âmes tourmentées qui peuplent encore la ville fantôme à faire leur propre deuil. Car si ses victimes hantent à présent la bourgade, le tueur en série qui décima jadis la population d’Outbound n’a jamais pu être identifié, et les motivations qui l’incitèrent à commettre une telle atrocité demeurent aujourd’hui encore une énigme pour toutes ces pauvres âmes. Pourtant, se pourrait-il que le meurtrier soit toujours parmi eux, retenu en ce bas monde par ce même sentiment d’inachèvement qui les empêche tous d'accéder au repos éternel ? Décidément, les marais qui entoure le hameau cachent bien des secrets. Et c'est évidemment au joueur qu'il appartient de les percer à jour. Voilà en tout cas un jeu qui semble avoir été taillé pour Halloween*. Aussi sombre que coloré, The Outbound Ghost - comme cela vous sautera immédiatement aux yeux en visionnant la bande-annonce - est un RPG librement inspiré de la série Paper Mario (en particulier des trois premiers opus). Et vraiment, le titre devrait ravir tous les fans de la saga. Pour commencer, le jeu est un pur bonheur sur le plan visuel. On retrouve bien sûr le style iconique qui a fait le charme de la franchise, et je dois dire que la façon dont le studio se l'est réapproprié est tout à fait admirable. Je ne saurais trop comment l'expliquer, mais le jeu est parvenu à recycler ses influences sans pour autant compromettre son identité. Le character design, lisse et rondouillard, est par ailleurs adorable. C'est néanmoins au niveau de son gameplay que le titre commence vraiment à se distinguer. Le système de combat est même particulièrement riche. Au lieu de se battre directement, le protagoniste et ses amis font appel à des "figments" (je vous avouerai que je ne sais pas trop comment traduire le terme XD ), de petits esprits subalternes, engendrés par les émotions qui animent les âmes en peine, que seules certaines personnes peuvent percevoir (même après la mort). Étant l'empreinte d'une émotion particulière, chacun de ces petits feux follets dispose de compétences qui lui sont propres, et il vous faudra apprendre à maîtriser toutes ces particularités pour triompher des apparitions hostiles qui infestent la banlieue d'Outbound. Car les "figments" ne sont pas tous aussi serviables que ceux qui assistent nos héros au combat. Certains, manifestations de sentiments particulièrement négatifs, ne manqueront pas de se dresser sur la route de nos intrépides fantômes. À vous de faire preuve de sagacité pour mener la fine équipe à bon port. Par ailleurs, si les combats se déroulent au tour par tour - comme dans la plupart des Paper Mario -, le joueur peut maximiser le nombre d'action dont il dispose en accumulant des "Points Éther" grâce à certaines capacités. Utilisée habilement, cette astuce vous permettra de prendre vos ennemis de court tout en minimisant les dommages subits par vos "figments". Attaquez sans relâche, et vous aurez même la possibilité d'étourdir vos adversaires. Vraiment, l'ensemble est plutôt bien ficelé. (Bien sûr, à tout cela vient également s'ajouter un bon vieux système de commandes d'action, rendant les phases de combat encore plus trépidantes.) À l'instar de Nine Sols, je serais néanmoins tenté de dire que le plus gros point fort du jeu, c'est son ambiance. Portée par une galerie de personnages aussi éclectiques qu'attachants, l'intrigue se veut mélancolique et intimiste. Le joueur sera par ailleurs invité à multiplier les points de vue, jonglant entre différents héros au fil des chapitres. Vraiment, The Outbound Ghost a tout pour plaire : un récit prenant, des personnages hauts en couleur, une mécanique bien huilée, des décors somptueux... Même sans être fan de Paper Mario, le jeu ne devrait pas vous laisser indifférent.
* Si le trailer dont je vous ai donné le lien concerne le portage Switch, il me semble que ce dernier n'est toutefois pas encore sorti. La version PC est en revanche d'ores et déjà disponible, alors si vous ne savez pas quoi faire demain soir, n'hésitez pas à y jeter un oeil. :3
- Pit of Babel (Scottie Supple et Maceo bob Mair)
https://www.youtube.com/watch?v=KekO1GJjNYs
Je vous avouerai que celui-là, je ne sais pas trop par quel bout le prendre. Il faut dire que l’expérience qu’il propose est assez particulière. En termes de gameplay, le jeu - qui est au demeurant assez court - semble s’apparenter à un étrange croisement entre une sorte de Tetris inversé et un simulateur d’élevage. Sur une petite île perdue dans d’obscurs abysses, le joueur aura pour tâche de construire une tour, la plus haute et la plus fière qui soit. Pour ce faire, il dispose d’une curieuse machine, capable de transformer les petites créatures rouges qui rampent sur les rivages squelettiques de l’île en précieux blocs de construction. Le procédé est certes aussi peu ragoûtant que l’aspect viscéral de la machine, et les défenseurs de la cause animale seront sûrement nombreux à crier au scandale - si tant est qu’ils vous retrouvent dans ces tréfonds oubliés -, mais ainsi va la vie. Comme le dit le proverbe, on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs. Alors rangez vos scrupules dans le placard, et broyez-moi toutes ces petites bestioles. Cette tour ne va pas se construire toute seule, après tout. Bien sûr, pour mener à bien votre entreprise, il vous faudra non seulement gérer votre "troupeau" de manière habile, mais également optimiser la façon dont vous imbriquerez vos pièces. Car ce n’est pas le tout de construire l’édifice le plus haut qui soit, encore faut-il qu’il soit stable. Ce n’est toutefois que la partie émergée de l’iceberg. En effet, au fur et à mesure que votre tour s’élèvera, vous serez amenés à croiser différents paliers. À chaque fois que vous en franchirez un, vous débloquerez un fragment de récit, chroniques fuligineuses relatant l’étrange périple d’un individu sans nom ni visage dans les profondeurs muettes d’une inquiétante fosse. Croisant la route d’une autre âme égarée, c’est en son éloquente compagnie que notre narrateur anonyme va s’enfoncer dans les circonvolutions de cette insondable spirale, descendant à travers la fumée et le goudron vers les réponses qui sommeillent au fond de cet antique abîme. Un lien semble alors se dessiner, tandis que les deux protagonistes philosophent sur la nature de ce mystérieux berceau et sur la raison de leur présence en ces lieux perdus, entre cette promenade sépulcrale et la partie proprement vidéoludique du titre. Mais si l’imagerie déployée par le texte présente certaines similitudes avec l’environnement dans lequel opère le joueur, la relation entre les deux - si effectivement il y en a une - reste ambiguë. Je me garderai bien d’influencer votre lecture en proposant une quelconque interprétation, mais je tenais toutefois à souligner la qualité de l’écriture. Car si le lien entre gameplay et récit peut sembler hermétique, il est indéniable que les deux se complètent brillamment. Ciselé comme un ténébreux joyau, le texte tisse une atmosphère sombre et envoûtante qui sublime à merveille le reste du jeu. Je pense que c’est d’ailleurs le mot : atmosphérique. Pit of Babel est avant tout une expérience atmosphérique. Ne vous méprenez pas, cela dit : le gameplay et ce qu’il implique sur le plan narratif restent tout aussi fascinants. D’autant que ces fragments d’histoire ne sont pas les seules choses que vous débloquerez en cours de route. En effet, à chaque fois que vous atteindrez un nouveau palier, la tâche se complexifiera. Vous débloquerez par exemple des sources additionnelles de nourriture, pour aider vos (futures) briques à proliférer encore plus vite. De nouvelles espèces feront également leur apparition, notamment des bestioles blindées que vous ne pourrez pas passer à la broyeuse et qu’il vous faudra donc tenir à l’écart du mieux que vous pourrez pour éviter qu’elles ne gaspillent de précieuses ressources. Vraiment, le fonctionnement du jeu est bien plus astucieux qu’il n’y paraît de prime abord. Et bien sûr, une fois que vous avez atteint les ultimes hauteurs de ce gouffre d’encre et franchi le dernier palier, vient l’ineffable plaisir de faire s’écrouler votre construction dans une fracassante apothéose. Allez, ne jouez pas les innocents, on sait tous que c’est ce que vous attendiez depuis le début. Après tout, quel est l’intérêt de bâtir un édifice aussi inutilement haut, si ce n’est de le faire s’effondrer le plus spectaculairement possible ? Certes, ce n’est pas un objectif officiel du jeu, mais comment résister à la tentation. :p Et puis, n’est-ce pas le destin de Babel, fruit de l’arrogance et de l’avidité, que de s’écrouler avant de toucher le ciel ? En tout cas, je vous recommande vivement de jeter un œil au jeu. À l’image du mythe qui en a inspiré le titre, Pit of Babel est une troublante réflexion sur la nature humaine. Sur l’identité, l’individualité, la puissance de l’effort collectif, la place de l’Homme dans le monde et dans la société. Sur l’existence, en somme. Et comme chacun sait, il n’y a rien de plus terrifiant*...
* Heureusement, vous pouvez compter sur ManlyBadassHero et son "ingénierie virile" pour détendre l’atmosphère. Vous trouverez par ailleurs toutes les informations pratiques relatives au jeu dans la description de la vidéo dont je vous ai donné le lien. Vous me direz, j’aurais pu vous les indiquer moi-même, mais je trouvais ça plus sympa de me servir de ce let’s play comme intermédiaire. :3
Et voilà qui conclura ce lugubre défilé de spectres et de goules en tout genre. Mes démons et moi espérons que cette édition spéciale vous aura plu. Il va sans dire que je vous souhaite de passer une bonne soirée d'Halloween. En ce qui me concerne, je comptais essayer le nouveau Bayonetta, mais je dois avouer que cette histoire de multivers m’a un peu refroidi. Sans parler de tout ce cirque autour de la comédienne qui interprétait la Sorcière dans les deux premiers opus. J’aurais aussi voulu me lancer enfin dans l’aventure Cult of the Lamb, mais j’attends toujours de savoir si le jeu est disponible en version physique... Du coup, je pense que je vais tout simplement (re)jouer à Blasphemous à la place. Le jeu est une véritable torture quand votre manette souffre de joy-con drift (remarquez, c’est étonnamment approprié sur le plan thématique XD ), mais ça reste le bain de sang idéal pour célébrer comme il se doit la nuit de l’horreur. Sinon, je pensais aussi visionner la première saison de Dead End : Paranormal Park. La série n’a bien sûr pas manqué de me taper dans l’œil, mais je n’ai pourtant pas encore eu l’occasion de la regarder dans son intégralité. Alors entre Halloween et la saison 2 qui se profile à l’horizon (j’ai même cru comprendre qu’elle était déjà sortie), ce serait le moment idéal pour se faire un petit marathon télé... Ah là là, tant de possibilités pour une seule nuit. Et vous, vous êtes plutôt chasse aux friandises, fête costumée, ou petite soirée tranquille ? En tout cas, profitez-en bien. Car après les festivités d’octobre vient l’austérité de novembre, mois du souvenir et du recueillement. Promis, je ferai tout de même en sorte que le prochain numéro ne soit pas trop morose. :p Allez, je ne vous retiens pas plus longtemps. Ne faites pas trop de folies demain soir, et à la prochaine pour une nouvelle édition. Bye-bye les p’tits loups(-garous). :3
Sharing is Caring #43 - Et c'est reparti pour un tour !
General | Posted 3 years agoBonjour tout le monde.
J'espère que vous allez bien. ^_^ En ce qui me concerne, le moral est plutôt au beau fixe. Pas grand-chose de neuf, mais je suis une créature d'habitudes, alors la routine me convient très bien. D'autant que je n'ai pas non plus l'impression de stagner, bien au contraire. C'est juste que je me trouve très bien dans mes baskets tel que je suis, alors que demander de plus ? Cela étant, ça fait tout de même du bien de vous retrouver. Après cette pause estivale ressourçante (qui aura été mine de rien plutôt bien meublée), c'est avec plaisir que je reprends les manettes de cette newsletter. Je ne vous réexplique pas le principe, il s'agit de partager avec vous toutes les choses qui me passionnent et me tiennent à coeur. Musiques, jeux vidéo, mangas, webcomics, films, séries... chaque numéro est en fait un petit florilège d'oeuvres qui ont d'une manière ou d'une autre piqué ma curiosité et que j'aimerais vous faire découvrir (ou redécouvrir, dans la mesure où rien ne garantit que vous ne les connaissiez pas déjà :p ). Vraiment, le mot d'ordre de cette newsletter est "élargissons nos horizons". D’ailleurs, s’il y a des oeuvres dont vous voudriez que l’on discute, ou si vous avez quelque chose à dire sur celles que je vous présente, n’hésitez pas à partager tout ça en commentaires. Ce sera avec plaisir que je lirai vos remarques. ^_^ Je précise par ailleurs, pour tous ceux qui ne seraient pas déjà au courant, que je me réserve aussi le droit de vous présenter des oeuvres à caractère pornographique. Je ne pense pas que beaucoup d’entre vous y verront une quelconque objection, étant donné le site sur lequel nous sommes, mais je préfère tout de même prévenir, sait-on jamais... ;) Cela étant chose faite, il est grand temps de passer aux présentations du jour. Pour tout vous avouer, j’avais prévu de publier ce bulletin fin septembre, mais certains impondérables m’ont fait prendre un peu de retard. C’est dommage, parce que j’avais en partie basé ce numéro de reprise sur le thème de la rentrée scolaire. Après tout, c’est un peu comme si moi aussi je faisais ma rentrée des classes. XD Du coup, je vous propose de faire comme si on était le 31 ou 32 septembre et qu’octobre commençait directement le 3. Ça vous va ? Parfait ! Croyez-moi, votre calendrier n’y verra que du feu. (Ah si seulement on pouvait faire pareil avec les devoirs...) Sur ce, j’espère que la sélection de septembre (clin d’oeil, clin d’oeil) vous plaira. Allez, en piste !
- Magnum Bullets (Night Runner (chanson) et Knights of the Light Table (clip))
https://www.youtube.com/watch?v=tuHe9lm5vUE
Voilà un clip fait résolument partie de mes grandes obsessions du moment. Ce qui est drôle, c’est que j’avais déjà eu l’occasion de le visionner à sa sortie, il doit y avoir à peu près deux ans de cela, mais je me souviens qu’à l’époque, il ne m’avait pas spécialement marqué. Et franchement, je me demande bien pourquoi. Parce qu’en le redécouvrant cet été, je suis tombé complètement et irrémédiablement amoureux de son univers. Que ce soit sur le plan musical, visuel ou narratif, la réalisation est tout simplement ébouriffante. Mais parlons-en, justement, de la trame narrative. Magnum Bullets, c’est avant tout une histoire de vengeance, celle d’un clan décimé au nom de l’orgueil et de la cupidité. Dans un monde à l’esthétique cyberpunk sombre et sordide vit une meute d’hommes-loups, affranchis aux grands coeurs vivant paisiblement dans les entrailles de cette métropole de néons et d’acier. Tout commence lorsqu’un de leurs membres, un jeune homme que les fans ont coutume d’appeler "Circle", en raison de la marque en forme de cercle sur son front*, joue au poker et gagne une grosse, très grosse somme d’argent. Et de toute évidence, l’idée qu’un tel pactole puisse profiter à ce va-nu-pieds et à sa bande de chiens pouilleux est loin de plaire à tout le monde. L’un des caïds de la ville, un implacable cyborg à tête d’orignal, est bien décidé à récupérer le butin. Profitant de l’absence du chef de la meute, Tri (qui n’est autre que le petit copain de Circle), le caribou et ses acolytes vont ainsi prendre d’assaut le repaire des loups et refroidir tous les sacs à puces qui oseront se dresser entre eux et le précieux magot (non pas qu’ils leur aient vraiment laissé le choix). Revenus de mission, Tri et son bras droit, une jeune sabreuse prénommée Star, ne peuvent que contempler le carnage alors que Star retrouve son frère, Square, seul rescapé du massacre. Serrant le corps sans vie de Circle dans ses bras, Tri va alors faire le serment de venger la meute. Et c’est armé du revolver qui appartenait naguère à son amant qu’il part en chasse, bien décidé à faire payer le truand avide qui a froidement assassiné ses congénères. C’est une longue et sanglante nuit qui commence alors, une grinçante histoire de règlement de compte qui va ainsi servir de prétexte à un véritable tourbillon d’action et de couleurs. Car si le récit en lui-même est déjà plutôt solide, c’est avant tout à sa mise en scène qu’il faut tirer son chapeau. Disons-le simplement, les réalisateurs du clip ont fait un travail absolument époustouflant. Les transitions, les effets de lumière, la chorégraphie des personnages... chaque seconde de cette vidéo est un pur chef-d’oeuvre. Et j’exagère à peine. XD Le tout sublimé par l’envoûtante prestation du chanteur, et je pense que vous ne tarderez pas à comprendre pourquoi cet univers m’a tellement subjugué...
* C’est d’ailleurs le cas pour tous les membres de la meute. J’ai cru comprendre que certains de ces noms étaient en fait officiels, mais n’arrivant pas à retrouver mes sources, je préfère m’abstenir d’y mettre ma main au feu. Les noms que je cite sont là uniquement par souci de lisibilité.
- Paranatural (Zack Morrison)
https://www.paranatural.net/
C’est l’histoire d’un jeune garçon au tempérament un peu effronté prénommé Max(well) Puckett. Fraîchement débarqué dans la charmante bourgade de Mayview avec son père et sa soeur, l’adolescent essaie tant bien que mal de trouver ses repères dans son nouvel environnement. Mais alors qu’il entame son premier jour dans sa nouvelle école, une série d’événements improbables va l’amener à découvrir la face cachée de la petite ville. En effet, Mayview est un véritable nid de fantômes et d’esprits en tout genre, entités surnaturelles invisibles pour le commun des mortels que seuls des individus appelés "Spectrals" peuvent percevoir. Et de toute évidence, Max en est un. Alors que son sixième sens s’éveille au contact de son nouveau foyer, le voilà enrôlé dans un club secret réunissant tous les élèves aux pouvoirs paranormaux de l’école. Sous la houlette de Richard Spender, instituteur et Spectral émérite, ils oeuvrent dans l’ombre pour préserver la paix dans Mayview et garder toutes les créatures surnaturelles qui infestent la ville sous contrôle. Mais alors que Max apprend à maîtriser ses nouvelles facultés, il est loin de se douter qu’un secret bien plus terrible encore dort entre les collines de la ville. Un secret qui pourrait bien jeter une lumière nouvelle sur certaines ombres de son passé... Oui, bon, c’est vrai que résumées de manière aussi succincte, les bases de l’intrigue ont un peu l’air d’être un beau ramassis de clichés. Le jeune héros un peu rebelle qui débarque dans une nouvelle école et se découvre des super-pouvoirs, l’organisation secrète qui lutte pour protéger les habitants de la menace surnaturelle, le parent disparu qui pourrait avoir un lien avec une ancienne conspiration... tout cela sent un peu le réchauffé. Et pourtant, ne vous y trompez pas : Paranatural est un webcomic qui déborde de créativité. Vraiment, tout est une question d’exécution, et de ce côté-là, l’auteur possède un sérieux talent pour l’écriture. Sa verve pleine d’esprit - sans mauvais jeu de mots - et d’autodérision confère un charme fou au récit. Preuve s’il en est, des soucis au poignet l’ont récemment forcé à abandonner le format BD pour celui de texte illustré. Eh bien cette transition n’a pas fait perdre une once de dynamisme au récit. C’est là que l’on se rend compte de la qualité de sa prose, vive et imagée. D’autant que le webcomic n’est pas non plus en reste sur le plan visuel. Il va sans dire que l’on en profite nettement moins ces derniers temps à cause du changement de format, mais le style rondouillard et coloré de l’auteur est un vrai régal. C’est d’ailleurs impressionnant de voir tous les progrès qu’il a fait depuis les débuts de la publication. Si son coup de crayon a toujours été au demeurant tout à fait respectable, il faut bien avouer que les premiers chapitres ne payaient pas de mine. Son style s’est vraiment bonifié avec le temps. En parlant de mines, d’ailleurs, j’aime autant vous dire que ce gars a un réel talent pour les expressions faciales. Les mimiques de ses personnages sont absolument impayables. En fait, je serais tenté de dire que, de manière générale, le character design est l’un des points sur lesquels le webcomic excelle tout particulièrement. Les personnages principaux, bien sûr, mais aussi et surtout tous les esprits qui peuplent les collines de Mayview, que ce soient ceux qui assistent nos Spectrals en herbe, ou ceux que l’on voit vagabonder en arrière-plan comme si de rien n’était pendant que Max et ses nouveaux amis vivent les plus extravagantes des aventures. C’est vraiment là que la créativité de l’auteur brille le plus. En tout cas, que ce soit pour son humour un poil absurde ou ses personnages tous plus attachants les uns que les autres, je vous recommande chaudement de jeter un oeil à ce webcomic (si ce n’est pas déjà fait, bien sûr). Je pense pouvoir affirmer que vous ne serez pas déçus du voyage. :3
- Six - Six : The Musical - Animatic (gigizetz)
https://www.youtube.com/watch?v=GVLOTfSpKu4
Qui dit rentrée des classes dit... cours d'Histoire ! Je vous avouerai que je n’étais pas particulièrement fan de cette matière à l’époque, mais du moment que l’on ne vous demande pas de mémoriser des dates, étudier les frasques de nos ancêtres est assurément un exercice qui ne manque pas de piquant. Je vous le dis, tout est dans la narration. Comme en témoigne ce fascinant musical. Bon, le spectacle prend quand même pas mal de libertés par rapport aux faits et personnages qu’il met en scène, alors pas sûr qu’il vous aide vraiment à passer vos examens, mais ça reste une expérience enrichissante. :p Du coup, de quoi est-il question au juste ? Six, c’est pour les six femmes d’Henry VIII : Catherine d’Aragon, Anne Boleyn, Jane Seymour, Anne de Clèves, Katherine Howard, et la dernière mais non des moindres, Catherine Parr. C’est bon ? Vous les avez bien toutes mémorisées ? Ne vous inquiétez pas : la tâche ne vous posera bientôt plus aucun problème. :3 Le principe du spectacle est par ailleurs assez cocasse. Après leur(s) mort(s), les six femmes du ventripotent souverain se retrouvent dans l’au-delà et décident d’organiser un concours pour désigner celle qui aura vécu la pire expérience aux côtés de leur époux commun. La grande "gagnante" aura l’honneur de devenir la chanteuse vedette du groupe qu’elles ont l’intention de monter. C’est une véritable joute musicale qui s’engage alors entre les six prétendantes au trône. En elle-même, la structure du spectacle - ou comme elles le surnomment, l’"historemix" - est assez simple : un numéro d’ouverture pour permettre au public de se familiariser avec les personnages et contextualiser un peu les choses ("Ex-wives"), puis, dans une succession de numéros aux styles aussi contrastés que leurs personnalités, les six reines vont venir chacune à leur tour prendre le devant de la scène et raconter leur histoire, des événements qui les ont conduites à épouser Henry jusqu’à son inévitable conclusion ("No way", "Don't lose ur head", "Heart of stone", "Get down", "All you wanna do", et pour finir, "I don't need your love"), un petit intermède entre les trois premiers et les trois derniers numéros ("The Haus of Holbein", un numéro aux sonorités techno aussi survolté que décapant sur le célèbre portraitiste allemand et les canons de beauté peu ragoûtants de l’époque), et enfin le grand final, "Six", qui conclut le show en apothéose en offrant aux six femmes la possibilité de réécrire une dernière fois l’Histoire en imaginant une fin heureuse à leurs légendes, libérées de l’ombre écrasante de leur royal mari. Car c’est bien leur histoire, et non plus celle d’Henry VIII, qu’elles entendent raconter. C’est d’ailleurs pour ce morceau final qu’a été réalisé l’animatic dont je vous ai donné le lien plus haut. Vous me direz, c’est un peu contre-intuitif de commencer ainsi par la fin, mais c’est grâce à cette vidéo que j’ai moi-même découvert le spectacle, alors ça m’a paru faire sens. De toute manière, vous aurez sûrement compris que Six est moins une expérience narrative qu’une performance. C’est un spectacle qui se vit avant tout à travers ses personnages. Vraiment, je ne peux que vous encourager à écouter les autres morceaux. Bien sûr, l’idéal serait encore de voir le show directement sur scène, pour pouvoir également profiter du formidable travail qui a été fait au niveau des costumes et des coiffures, ainsi que du pétillant jeu d’acteur - encore qu’il faudrait plutôt parler de jeu d’actrice - entre les différents numéros. Mais à défaut, je pense que la bande-son se suffit à elle-même. Vraiment, les chansons sont toutes excellentes, chacune à sa façon. Par ailleurs, le spectacle semble jouir d’une communauté de fans particulièrement dévouée. Alors quel que soit le morceau qui aura votre préférence, vous êtes sûrs de trouver une tonne d’animatics, tous plus hauts en couleur les uns que les autres, le mettant en scène. Pour imaginer et réimaginer encore et encore l’histoire de ces six femmes...
(Je réalise un peu tard l’ironie qu’il y a à vous parler de ce spectacle alors que le décès de la reine d’Angleterre est encore frais dans les mémoires. Cela étant, ça fait un moment déjà que j’attends de vous présenter ce musical, alors n’y voyez aucune préméditation de ma part. Ça reste toutefois une intéressante coïncidence. Qui sait, c’est peut-être l’histoire d’Élisabeth II qui se jouera un jour sur les planches de Broadway. Après tout, sa vie aura quand même été des plus romanesques...)
Et voilà, j’espère que cette quarante-troisième édition aura été à la hauteur. Promis, je ferai en sorte que le numéro d’Halloween soit dans les temps. :p À part ça, je ne crois pas avoir quoi que ce soit de spécial à ajouter. Haha, c’est toujours le problème avec ces bulletins : je ne sais jamais comment les conclure de manière élégante. Du coup, je cherche, je cherche, et au final, je parle pour ne rien dire. Exactement comme je le fais présentement. XD Allez, je ne vous retiens pas plus longtemps. En tout cas, sachez que ça m’a fait plaisir de vous retrouver pour ce nouveau numéro. Alors tenez-vous prêts pour l’édition d’octobre, et d’ici là, prenez soin de vous. Bye-bye ! ^_^
J'espère que vous allez bien. ^_^ En ce qui me concerne, le moral est plutôt au beau fixe. Pas grand-chose de neuf, mais je suis une créature d'habitudes, alors la routine me convient très bien. D'autant que je n'ai pas non plus l'impression de stagner, bien au contraire. C'est juste que je me trouve très bien dans mes baskets tel que je suis, alors que demander de plus ? Cela étant, ça fait tout de même du bien de vous retrouver. Après cette pause estivale ressourçante (qui aura été mine de rien plutôt bien meublée), c'est avec plaisir que je reprends les manettes de cette newsletter. Je ne vous réexplique pas le principe, il s'agit de partager avec vous toutes les choses qui me passionnent et me tiennent à coeur. Musiques, jeux vidéo, mangas, webcomics, films, séries... chaque numéro est en fait un petit florilège d'oeuvres qui ont d'une manière ou d'une autre piqué ma curiosité et que j'aimerais vous faire découvrir (ou redécouvrir, dans la mesure où rien ne garantit que vous ne les connaissiez pas déjà :p ). Vraiment, le mot d'ordre de cette newsletter est "élargissons nos horizons". D’ailleurs, s’il y a des oeuvres dont vous voudriez que l’on discute, ou si vous avez quelque chose à dire sur celles que je vous présente, n’hésitez pas à partager tout ça en commentaires. Ce sera avec plaisir que je lirai vos remarques. ^_^ Je précise par ailleurs, pour tous ceux qui ne seraient pas déjà au courant, que je me réserve aussi le droit de vous présenter des oeuvres à caractère pornographique. Je ne pense pas que beaucoup d’entre vous y verront une quelconque objection, étant donné le site sur lequel nous sommes, mais je préfère tout de même prévenir, sait-on jamais... ;) Cela étant chose faite, il est grand temps de passer aux présentations du jour. Pour tout vous avouer, j’avais prévu de publier ce bulletin fin septembre, mais certains impondérables m’ont fait prendre un peu de retard. C’est dommage, parce que j’avais en partie basé ce numéro de reprise sur le thème de la rentrée scolaire. Après tout, c’est un peu comme si moi aussi je faisais ma rentrée des classes. XD Du coup, je vous propose de faire comme si on était le 31 ou 32 septembre et qu’octobre commençait directement le 3. Ça vous va ? Parfait ! Croyez-moi, votre calendrier n’y verra que du feu. (Ah si seulement on pouvait faire pareil avec les devoirs...) Sur ce, j’espère que la sélection de septembre (clin d’oeil, clin d’oeil) vous plaira. Allez, en piste !
- Magnum Bullets (Night Runner (chanson) et Knights of the Light Table (clip))
https://www.youtube.com/watch?v=tuHe9lm5vUE
Voilà un clip fait résolument partie de mes grandes obsessions du moment. Ce qui est drôle, c’est que j’avais déjà eu l’occasion de le visionner à sa sortie, il doit y avoir à peu près deux ans de cela, mais je me souviens qu’à l’époque, il ne m’avait pas spécialement marqué. Et franchement, je me demande bien pourquoi. Parce qu’en le redécouvrant cet été, je suis tombé complètement et irrémédiablement amoureux de son univers. Que ce soit sur le plan musical, visuel ou narratif, la réalisation est tout simplement ébouriffante. Mais parlons-en, justement, de la trame narrative. Magnum Bullets, c’est avant tout une histoire de vengeance, celle d’un clan décimé au nom de l’orgueil et de la cupidité. Dans un monde à l’esthétique cyberpunk sombre et sordide vit une meute d’hommes-loups, affranchis aux grands coeurs vivant paisiblement dans les entrailles de cette métropole de néons et d’acier. Tout commence lorsqu’un de leurs membres, un jeune homme que les fans ont coutume d’appeler "Circle", en raison de la marque en forme de cercle sur son front*, joue au poker et gagne une grosse, très grosse somme d’argent. Et de toute évidence, l’idée qu’un tel pactole puisse profiter à ce va-nu-pieds et à sa bande de chiens pouilleux est loin de plaire à tout le monde. L’un des caïds de la ville, un implacable cyborg à tête d’orignal, est bien décidé à récupérer le butin. Profitant de l’absence du chef de la meute, Tri (qui n’est autre que le petit copain de Circle), le caribou et ses acolytes vont ainsi prendre d’assaut le repaire des loups et refroidir tous les sacs à puces qui oseront se dresser entre eux et le précieux magot (non pas qu’ils leur aient vraiment laissé le choix). Revenus de mission, Tri et son bras droit, une jeune sabreuse prénommée Star, ne peuvent que contempler le carnage alors que Star retrouve son frère, Square, seul rescapé du massacre. Serrant le corps sans vie de Circle dans ses bras, Tri va alors faire le serment de venger la meute. Et c’est armé du revolver qui appartenait naguère à son amant qu’il part en chasse, bien décidé à faire payer le truand avide qui a froidement assassiné ses congénères. C’est une longue et sanglante nuit qui commence alors, une grinçante histoire de règlement de compte qui va ainsi servir de prétexte à un véritable tourbillon d’action et de couleurs. Car si le récit en lui-même est déjà plutôt solide, c’est avant tout à sa mise en scène qu’il faut tirer son chapeau. Disons-le simplement, les réalisateurs du clip ont fait un travail absolument époustouflant. Les transitions, les effets de lumière, la chorégraphie des personnages... chaque seconde de cette vidéo est un pur chef-d’oeuvre. Et j’exagère à peine. XD Le tout sublimé par l’envoûtante prestation du chanteur, et je pense que vous ne tarderez pas à comprendre pourquoi cet univers m’a tellement subjugué...
* C’est d’ailleurs le cas pour tous les membres de la meute. J’ai cru comprendre que certains de ces noms étaient en fait officiels, mais n’arrivant pas à retrouver mes sources, je préfère m’abstenir d’y mettre ma main au feu. Les noms que je cite sont là uniquement par souci de lisibilité.
- Paranatural (Zack Morrison)
https://www.paranatural.net/
C’est l’histoire d’un jeune garçon au tempérament un peu effronté prénommé Max(well) Puckett. Fraîchement débarqué dans la charmante bourgade de Mayview avec son père et sa soeur, l’adolescent essaie tant bien que mal de trouver ses repères dans son nouvel environnement. Mais alors qu’il entame son premier jour dans sa nouvelle école, une série d’événements improbables va l’amener à découvrir la face cachée de la petite ville. En effet, Mayview est un véritable nid de fantômes et d’esprits en tout genre, entités surnaturelles invisibles pour le commun des mortels que seuls des individus appelés "Spectrals" peuvent percevoir. Et de toute évidence, Max en est un. Alors que son sixième sens s’éveille au contact de son nouveau foyer, le voilà enrôlé dans un club secret réunissant tous les élèves aux pouvoirs paranormaux de l’école. Sous la houlette de Richard Spender, instituteur et Spectral émérite, ils oeuvrent dans l’ombre pour préserver la paix dans Mayview et garder toutes les créatures surnaturelles qui infestent la ville sous contrôle. Mais alors que Max apprend à maîtriser ses nouvelles facultés, il est loin de se douter qu’un secret bien plus terrible encore dort entre les collines de la ville. Un secret qui pourrait bien jeter une lumière nouvelle sur certaines ombres de son passé... Oui, bon, c’est vrai que résumées de manière aussi succincte, les bases de l’intrigue ont un peu l’air d’être un beau ramassis de clichés. Le jeune héros un peu rebelle qui débarque dans une nouvelle école et se découvre des super-pouvoirs, l’organisation secrète qui lutte pour protéger les habitants de la menace surnaturelle, le parent disparu qui pourrait avoir un lien avec une ancienne conspiration... tout cela sent un peu le réchauffé. Et pourtant, ne vous y trompez pas : Paranatural est un webcomic qui déborde de créativité. Vraiment, tout est une question d’exécution, et de ce côté-là, l’auteur possède un sérieux talent pour l’écriture. Sa verve pleine d’esprit - sans mauvais jeu de mots - et d’autodérision confère un charme fou au récit. Preuve s’il en est, des soucis au poignet l’ont récemment forcé à abandonner le format BD pour celui de texte illustré. Eh bien cette transition n’a pas fait perdre une once de dynamisme au récit. C’est là que l’on se rend compte de la qualité de sa prose, vive et imagée. D’autant que le webcomic n’est pas non plus en reste sur le plan visuel. Il va sans dire que l’on en profite nettement moins ces derniers temps à cause du changement de format, mais le style rondouillard et coloré de l’auteur est un vrai régal. C’est d’ailleurs impressionnant de voir tous les progrès qu’il a fait depuis les débuts de la publication. Si son coup de crayon a toujours été au demeurant tout à fait respectable, il faut bien avouer que les premiers chapitres ne payaient pas de mine. Son style s’est vraiment bonifié avec le temps. En parlant de mines, d’ailleurs, j’aime autant vous dire que ce gars a un réel talent pour les expressions faciales. Les mimiques de ses personnages sont absolument impayables. En fait, je serais tenté de dire que, de manière générale, le character design est l’un des points sur lesquels le webcomic excelle tout particulièrement. Les personnages principaux, bien sûr, mais aussi et surtout tous les esprits qui peuplent les collines de Mayview, que ce soient ceux qui assistent nos Spectrals en herbe, ou ceux que l’on voit vagabonder en arrière-plan comme si de rien n’était pendant que Max et ses nouveaux amis vivent les plus extravagantes des aventures. C’est vraiment là que la créativité de l’auteur brille le plus. En tout cas, que ce soit pour son humour un poil absurde ou ses personnages tous plus attachants les uns que les autres, je vous recommande chaudement de jeter un oeil à ce webcomic (si ce n’est pas déjà fait, bien sûr). Je pense pouvoir affirmer que vous ne serez pas déçus du voyage. :3
- Six - Six : The Musical - Animatic (gigizetz)
https://www.youtube.com/watch?v=GVLOTfSpKu4
Qui dit rentrée des classes dit... cours d'Histoire ! Je vous avouerai que je n’étais pas particulièrement fan de cette matière à l’époque, mais du moment que l’on ne vous demande pas de mémoriser des dates, étudier les frasques de nos ancêtres est assurément un exercice qui ne manque pas de piquant. Je vous le dis, tout est dans la narration. Comme en témoigne ce fascinant musical. Bon, le spectacle prend quand même pas mal de libertés par rapport aux faits et personnages qu’il met en scène, alors pas sûr qu’il vous aide vraiment à passer vos examens, mais ça reste une expérience enrichissante. :p Du coup, de quoi est-il question au juste ? Six, c’est pour les six femmes d’Henry VIII : Catherine d’Aragon, Anne Boleyn, Jane Seymour, Anne de Clèves, Katherine Howard, et la dernière mais non des moindres, Catherine Parr. C’est bon ? Vous les avez bien toutes mémorisées ? Ne vous inquiétez pas : la tâche ne vous posera bientôt plus aucun problème. :3 Le principe du spectacle est par ailleurs assez cocasse. Après leur(s) mort(s), les six femmes du ventripotent souverain se retrouvent dans l’au-delà et décident d’organiser un concours pour désigner celle qui aura vécu la pire expérience aux côtés de leur époux commun. La grande "gagnante" aura l’honneur de devenir la chanteuse vedette du groupe qu’elles ont l’intention de monter. C’est une véritable joute musicale qui s’engage alors entre les six prétendantes au trône. En elle-même, la structure du spectacle - ou comme elles le surnomment, l’"historemix" - est assez simple : un numéro d’ouverture pour permettre au public de se familiariser avec les personnages et contextualiser un peu les choses ("Ex-wives"), puis, dans une succession de numéros aux styles aussi contrastés que leurs personnalités, les six reines vont venir chacune à leur tour prendre le devant de la scène et raconter leur histoire, des événements qui les ont conduites à épouser Henry jusqu’à son inévitable conclusion ("No way", "Don't lose ur head", "Heart of stone", "Get down", "All you wanna do", et pour finir, "I don't need your love"), un petit intermède entre les trois premiers et les trois derniers numéros ("The Haus of Holbein", un numéro aux sonorités techno aussi survolté que décapant sur le célèbre portraitiste allemand et les canons de beauté peu ragoûtants de l’époque), et enfin le grand final, "Six", qui conclut le show en apothéose en offrant aux six femmes la possibilité de réécrire une dernière fois l’Histoire en imaginant une fin heureuse à leurs légendes, libérées de l’ombre écrasante de leur royal mari. Car c’est bien leur histoire, et non plus celle d’Henry VIII, qu’elles entendent raconter. C’est d’ailleurs pour ce morceau final qu’a été réalisé l’animatic dont je vous ai donné le lien plus haut. Vous me direz, c’est un peu contre-intuitif de commencer ainsi par la fin, mais c’est grâce à cette vidéo que j’ai moi-même découvert le spectacle, alors ça m’a paru faire sens. De toute manière, vous aurez sûrement compris que Six est moins une expérience narrative qu’une performance. C’est un spectacle qui se vit avant tout à travers ses personnages. Vraiment, je ne peux que vous encourager à écouter les autres morceaux. Bien sûr, l’idéal serait encore de voir le show directement sur scène, pour pouvoir également profiter du formidable travail qui a été fait au niveau des costumes et des coiffures, ainsi que du pétillant jeu d’acteur - encore qu’il faudrait plutôt parler de jeu d’actrice - entre les différents numéros. Mais à défaut, je pense que la bande-son se suffit à elle-même. Vraiment, les chansons sont toutes excellentes, chacune à sa façon. Par ailleurs, le spectacle semble jouir d’une communauté de fans particulièrement dévouée. Alors quel que soit le morceau qui aura votre préférence, vous êtes sûrs de trouver une tonne d’animatics, tous plus hauts en couleur les uns que les autres, le mettant en scène. Pour imaginer et réimaginer encore et encore l’histoire de ces six femmes...
(Je réalise un peu tard l’ironie qu’il y a à vous parler de ce spectacle alors que le décès de la reine d’Angleterre est encore frais dans les mémoires. Cela étant, ça fait un moment déjà que j’attends de vous présenter ce musical, alors n’y voyez aucune préméditation de ma part. Ça reste toutefois une intéressante coïncidence. Qui sait, c’est peut-être l’histoire d’Élisabeth II qui se jouera un jour sur les planches de Broadway. Après tout, sa vie aura quand même été des plus romanesques...)
Et voilà, j’espère que cette quarante-troisième édition aura été à la hauteur. Promis, je ferai en sorte que le numéro d’Halloween soit dans les temps. :p À part ça, je ne crois pas avoir quoi que ce soit de spécial à ajouter. Haha, c’est toujours le problème avec ces bulletins : je ne sais jamais comment les conclure de manière élégante. Du coup, je cherche, je cherche, et au final, je parle pour ne rien dire. Exactement comme je le fais présentement. XD Allez, je ne vous retiens pas plus longtemps. En tout cas, sachez que ça m’a fait plaisir de vous retrouver pour ce nouveau numéro. Alors tenez-vous prêts pour l’édition d’octobre, et d’ici là, prenez soin de vous. Bye-bye ! ^_^
FA+
