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Story / Fantasy
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Art © belongs to
EdelweissMedigo C- Alesia, the Wolves's Earth (commission que je lui avais payée :))
Character L'homme blanc, le loup blanc, Yeux Astraux, Nemesis, Tyrant, Ghiram © belongs to me
City's name "Khoram" has been found by
Ohiro (Thank you !)
Idea of Aelasia, la Terre des Loups © belongs to me
Idea of La Meute de la Lune Sanglante, le Clan Eternel, le Clan Damné © belongs to me, inspired by Le Dernier Clan
Mon cher Clan Damné comme tu fus à l'origine :D Enfin non, avec une certaine escouade qui n'existait pas sur wow. J'ai été très motivé à le finir presque d'une traite, avec tout ce qu'il s'est passé hier sur DeviantArt :D Je pense bien que ce sera là-bas que l'écriture m'offrira une évolution :p
FAV si tu as lu l'histoire
Commente si t'aimes ou que tu veux laisser un retour !
:3
PS : Si quelqu'un sait comment justifier mon texte sur FA, je suis preneur !
Dans les profondeurs de la forêt était escorté le loup noir et gris, saignant de quelques blessures qui le font couiner. Une horde de félins de toutes races l'entouraient, et à leur tête se trouvaient un tigre bleu-nuit et un autre blanc rayé noir. Ces deux chefs menaient la troupe d'un pas rapide, pressé.
Le territoire dans lequel se retrouvait le loup émanait une forte odeur. Cette odeur attaquait l'odorat du loup, mais il arrivait à distinguer qu'elle venait des félins, ils avaient certainement marqué leur territoire sur chacun des arbres dans un besoin d'effrayer quiconque osant franchir leur frontière.
Le félin bleu-nuit feulait en se déplaçant dans la forêt, et il confiait ce qu'il avait à l'esprit à son second, qui tendait l'oreille pour l'écouter, et se retournait pour vérifier que la troupe les suivait bien.
« C'est insensé ! Comment a-t-il fait ? » dit le tigre.
« Personne ne sait cela... » répondit Ghiram, qui se mettait à hauteur de l'autre tigre pour pouvoir le regarder dans les yeux. « Toutes les patrouilles étaient opérationnelles, personne n'aurait pu franchir le barrage... »
« Et il l'a fait ! Alors qu'il est totalement inoffensif ! » continua le chef.
« Il a peut-être été aidé... » dit alors une panthère noire qui s'approchait des deux félins. Le tigre s'arrêta et fit volte-face.
« Explique-toi... » demanda le chef, qui tentait tant bien que mal de garder son calme.
« Il y avait une brume... Epaisse... Peut-être qu'il était dedans et qu'il n'avait pas senti qu'il avait pénétré le territoire... »
Le tigre bleu-nuit s'avança en direction de la panthère, lentement, calmement... Et il vint plonger ses griffes dans la joue de l'animal qui se recroquevilla et recula en poussant un gémissement, finissant en rire sinistre.
« Je n'ai jamais rien entendu d'aussi stupide ! Tu as bien de la chance que c'est la seule explication pour qu'il soit chez nous... Assez parlé, son destin sera considéré par le Maitre... »
La panthère et le tigre blanc s'échangèrent un regard, avant de fixer le tigre bleu-nuit et ensuite le loup. Sans ajouter de mot, ils reprirent la route entre les buissons.
Bientôt, un mur de fougères était perceptible pour le loup qui, instinctivement, baissa légèrement la tête, la peur et la supplication devenant des sentiments forts qu'il ressentait alors que le groupe se rapprochait lentement.
Ils pénétrèrent à travers une porte qui autorisait aux félins d'entrer, ou de sortir. Cette porte avait une largeur de trois félins côtes à côtes, pour ainsi faciliter la circulation en groupe. Deux félidés aussi noirs que leurs frères et sœurs gardaient cette même entrée. Le premier était un léopard, qui gardait son origine par sa fourrure plus grisée, et dont les points recouvrant son corps étaient aussi noir que le ciel d'une nuit sans Lune. Le deuxième, à droite, était un tigre à la fourrure noire, cette dernière tigrée grise.
Le tigre bleu-nuit se mit à marcher plus rapidement que le groupe, passant par-delà de nombreuses constructions faites de branchages, de terres et de feuilles. Le loup comprit que c'étaient là-dedans que les félins se reposaient, ayant très certainement un terrain qui leur était attribué. Ce fut donc Ghiram qui menait la marche, et d'un simple geste de la tête, il divisa le groupe qui se répandait dans le camp. Ils n'étaient plus que quatre à escorter le loup, dont la panthère qui avait été réprimandée par leur chef.
Le chef s'était dépêché de se rendre dans une construction bien plus massive. Cette dernière était écartée du camp, comme pour la mettre en évidence. Elle était bien plus belle et semblait avoir un travail de finition bien plus poussée que celles qui étaient dans le camp. Yeux Astraux n'eut aucune difficulté à deviner que cette construction plus grande était un lieu bien plus important que les précédents. Quelques regards curieux furent posés sur le loup, mais aucun félin ne posait de question. Un pressentiment envahi alors le loup, qui ne trouvait ce comportement naturel ; Pourquoi l'observaient-ils alors qu'aucun d'entre-eux ne se tournait l'un vers l'autre pour créer des rumeurs, ou établir des suppositions ?
Le tigre bleu-nuit s'arrêta devant un rideau fait de feuilles à l'entrée de la grande construction, et pencha légèrement la tête vers le bas. Il resta un instant dans cette position avant qu'une voix forte raisonna de l'intérieur :
« Entre, Tyrant... »
Le félin susnommé redressa sa tête et pénétra dans la demeure large et sombre. De vieux os griffés traînaient par-ci, par-là, certains pendant sur des fils. Un lion brun à la crinière grise, aux yeux rouge grenat qui luisaient dans l'obscurité observait le tigre bleu-nuit d'un regard perçant, souverain.
« Je reviens de patrouille avec celle de Ghiram. Un loup se trouvait sur nos terres. » commença Tyrant, d'une voix calme et posée.
Le lion fixa un crâne de biche déformé par les griffes, écoutant d'un air désintéressé le tigre. Il lui rendit un regard en demandant :
« Qu'en avez-vous fait ? »
« Il souhaitait lui faire rejoindre les autres... » répondit Tyrant, montrant un soupçon de crainte dans sa voix.
D'un air las mais dur, le lion dit :
« Et ? »
« Ca n'a pas marché... »
« Alors, tuez-le. » acheva-t-il, simplement.
« M... Mais... Maitre... Tu ne souhaites pas... Le... Voir ? » hasarda le tigre, qui se repliait presque sur lui-même par peur de la réponse.
Le lion se redressa, et s'avança vers Tyrant en plantant son regard en lui comme s'il le crucifiait vivant. Il prit un ton plus rude, presque colérique.
« Et qu'en ferais-je, si nous ne pouvons le contrôler ?! »
Le tigre baissa la tête, se couchant presque sur le sol, comme soumis à une forte autorité d'un ordre qui lui était donné de se faire tout petit. Il paniquait, sa voix tremblante, son ton hésitant.
« Il... Il est robuste... Il... Po... »
« Je me fiche d'un loup ! Les précédents n'ont que servi la Meute de la Lune Sanglante ! Ils peuvent maintenant se débrouiller sans notre aide ! Et ce n'est pas un loup mort qui perturbera leur croissance ! »
Comme piqué au vif, le tigre finit par se redresser et lança un regard à son Maitre. Il semblait être plus rassuré, et savait que ce qu'il allait dire était primordial.
« Mais aucun n'a résisté... A notre emprise... Il semble éduqué, nous pourrions en faire aussi une marionnette... »
Le lion garda son regard perçant en fixant le tigre. Cependant, ce dernier ne flanchait plus. Le Maitre reprit une voix calme, et ne posa qu'une question :
« Il ne sera noir... Que penseront les deux alphas qui sont nôtres ? »
« Sont-ils conscient d'être ici ? Et... Il l'est à moitié... »
« Lui sera conscient. » répondit le lion au tac-au-tac.
« Donnons-lui un rang pour faire perdurer l'illusion. » acheva alors le tigre bleu-nuit.
Un silence se fit, le regard de l'un dans celui de l'autre. Le lion à la crinière grise finit par hocher la tête, et le tigre bleu-nuit sortit de la construction, attrapant le loup par la nuque pour le jeter à l'intérieur. L'animal poussa un léger couinement, en tombant et roulant au sol, avant qu'il ne se redresse pour porter son regard d'or et d'argent sur les yeux du lion, qui d'un coup, d'un seul, sourit et finit par lâcher un rire dément. Ce rire dura un court instant avant que le lion ne reprenne le contrôle de lui, et posa un regard plutôt doux sur le loup, un large sourire aux lèvres, comme satisfait. Le canidé ne se sentait que gêné, car il ne connaissait pas la raison de la bonne humeur du lion, qui semblait être mécontent de connaître son existence à l'origine.
Le Maitre était assis, son regard hautain posé contre le loup noir et gris. Le canidé avait les pattes légèrement tremblantes, regardant d'un air soumis le réel chef de ce camp. Le lion plissa des yeux, gardant sa gueule fermée. Un petit instant passa, et le loup s'arrêta de trembler, continuant de fixer le regard rubis du lion. Ce dernier finit par ouvrir la gueule, mais ne se mit qu'à parler après avoir ravalé un rictus.
« Tu es donc l'intrus sur nos terres, loup. A quelle meute appartiens-tu ? »
Yeux Astraux regardait fixement le lion, mais il n'entrouvrit même pas sa gueule, comme si sa mâchoire était bloquée. Il n'a toujours pas parlé depuis son réveil, les seuls sons sortis de sa gueule ne furent que couinements. Le lion montra quelques dents en feulant, n'appréciant pas cette arrogance de son visiteur. Il prit un léger instant pour se calmer, avant de rire à nouveau.
« Aucune, évidemment. Seul un loup solitaire n'est accompagné dans ses voyages. Tu sembles être quelqu'un de mentalement puissant. Si mon second, Tyrant Murme-Lune, pouvait t'apprendre à manier aussi bien tes crocs que ton cerveau, tu ferais l'un des plus grands chefs de l'Escouade des Loups du Clan Damné... As-tu... L'étoffe d'un chef, loup ? » demanda le lion, riant à moitié après ses mots, comme amusé par la situation, semblant maîtriser la situation, la conversation.
Yeux Astraux baissa ses yeux. Il fixa le sol, à sa gauche. Il essayait de réfléchir, il cherchait dans ses souvenirs, mais il ne voyait que la brume. Il ne ressassait que cette brume blanche, et ce loup, son ton doux, et sombre à la fois. Son esprit semblait captivé, et son regard se perdait dans le vide, oubliant rapidement la question initiale, posée par le lion à la crinière grise. Le félin ne semblait plus amusé, n'acceptant pas cette absence de réponse.
« Il te faudra être plus bavard. » commença-t-il, le loup reposa son regard sur le lion. « Qui es-tu ? »
Le loup ouvrit sa gueule. Il se préparait enfin à lui répondre, ce qui rendit la satisfaction au lion. Son timbre de voix semblait rauque, perdu, comme s'il essayait de briser les toiles de ses cordes vocales, dans l'impression que cela faisait une éternité qu'elles n'avaient pas vibrées. Cependant, malgré tout, sa voix cassée laissait la trace d'une voix harmonieuse et douce.
« Yeux Astraux... Ainsi il m'a nommé... »
Le lion hocha la tête, et ordonna à Tyrant d'entrer dans la construction. Le tigre bleu-nuit pénétra dans l'antre d'un pas léger, venant lentement s'installer aux côtés de son chef, posant son regard améthyste sur le loup.
« Yeux Astraux, en tant que nouveau chef de l'Escouade des loups, tu accepteras de te plier aux mœurs du Clan Damné. Tyrant te mènera à notre clairière d'entraînement, près d'ici. Je te prierais de devenir vite une force redoutable, ou tu seras exécuté par ceux sur qui tu devras asseoir ton autorité. Ce que je t'offre, n'est pas un choix. Si tu déclines mon offre, ta vie, ton histoire, je tâcherais à ce qu'elle ne connaisse qu'une lente et douloureuse fin dès à présent... »
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Mon cher Clan Damné comme tu fus à l'origine :D Enfin non, avec une certaine escouade qui n'existait pas sur wow. J'ai été très motivé à le finir presque d'une traite, avec tout ce qu'il s'est passé hier sur DeviantArt :D Je pense bien que ce sera là-bas que l'écriture m'offrira une évolution :p
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Dans les profondeurs de la forêt était escorté le loup noir et gris, saignant de quelques blessures qui le font couiner. Une horde de félins de toutes races l'entouraient, et à leur tête se trouvaient un tigre bleu-nuit et un autre blanc rayé noir. Ces deux chefs menaient la troupe d'un pas rapide, pressé.
Le territoire dans lequel se retrouvait le loup émanait une forte odeur. Cette odeur attaquait l'odorat du loup, mais il arrivait à distinguer qu'elle venait des félins, ils avaient certainement marqué leur territoire sur chacun des arbres dans un besoin d'effrayer quiconque osant franchir leur frontière.
Le félin bleu-nuit feulait en se déplaçant dans la forêt, et il confiait ce qu'il avait à l'esprit à son second, qui tendait l'oreille pour l'écouter, et se retournait pour vérifier que la troupe les suivait bien.
« C'est insensé ! Comment a-t-il fait ? » dit le tigre.
« Personne ne sait cela... » répondit Ghiram, qui se mettait à hauteur de l'autre tigre pour pouvoir le regarder dans les yeux. « Toutes les patrouilles étaient opérationnelles, personne n'aurait pu franchir le barrage... »
« Et il l'a fait ! Alors qu'il est totalement inoffensif ! » continua le chef.
« Il a peut-être été aidé... » dit alors une panthère noire qui s'approchait des deux félins. Le tigre s'arrêta et fit volte-face.
« Explique-toi... » demanda le chef, qui tentait tant bien que mal de garder son calme.
« Il y avait une brume... Epaisse... Peut-être qu'il était dedans et qu'il n'avait pas senti qu'il avait pénétré le territoire... »
Le tigre bleu-nuit s'avança en direction de la panthère, lentement, calmement... Et il vint plonger ses griffes dans la joue de l'animal qui se recroquevilla et recula en poussant un gémissement, finissant en rire sinistre.
« Je n'ai jamais rien entendu d'aussi stupide ! Tu as bien de la chance que c'est la seule explication pour qu'il soit chez nous... Assez parlé, son destin sera considéré par le Maitre... »
La panthère et le tigre blanc s'échangèrent un regard, avant de fixer le tigre bleu-nuit et ensuite le loup. Sans ajouter de mot, ils reprirent la route entre les buissons.
Bientôt, un mur de fougères était perceptible pour le loup qui, instinctivement, baissa légèrement la tête, la peur et la supplication devenant des sentiments forts qu'il ressentait alors que le groupe se rapprochait lentement.
Ils pénétrèrent à travers une porte qui autorisait aux félins d'entrer, ou de sortir. Cette porte avait une largeur de trois félins côtes à côtes, pour ainsi faciliter la circulation en groupe. Deux félidés aussi noirs que leurs frères et sœurs gardaient cette même entrée. Le premier était un léopard, qui gardait son origine par sa fourrure plus grisée, et dont les points recouvrant son corps étaient aussi noir que le ciel d'une nuit sans Lune. Le deuxième, à droite, était un tigre à la fourrure noire, cette dernière tigrée grise.
Le tigre bleu-nuit se mit à marcher plus rapidement que le groupe, passant par-delà de nombreuses constructions faites de branchages, de terres et de feuilles. Le loup comprit que c'étaient là-dedans que les félins se reposaient, ayant très certainement un terrain qui leur était attribué. Ce fut donc Ghiram qui menait la marche, et d'un simple geste de la tête, il divisa le groupe qui se répandait dans le camp. Ils n'étaient plus que quatre à escorter le loup, dont la panthère qui avait été réprimandée par leur chef.
Le chef s'était dépêché de se rendre dans une construction bien plus massive. Cette dernière était écartée du camp, comme pour la mettre en évidence. Elle était bien plus belle et semblait avoir un travail de finition bien plus poussée que celles qui étaient dans le camp. Yeux Astraux n'eut aucune difficulté à deviner que cette construction plus grande était un lieu bien plus important que les précédents. Quelques regards curieux furent posés sur le loup, mais aucun félin ne posait de question. Un pressentiment envahi alors le loup, qui ne trouvait ce comportement naturel ; Pourquoi l'observaient-ils alors qu'aucun d'entre-eux ne se tournait l'un vers l'autre pour créer des rumeurs, ou établir des suppositions ?
Le tigre bleu-nuit s'arrêta devant un rideau fait de feuilles à l'entrée de la grande construction, et pencha légèrement la tête vers le bas. Il resta un instant dans cette position avant qu'une voix forte raisonna de l'intérieur :
« Entre, Tyrant... »
Le félin susnommé redressa sa tête et pénétra dans la demeure large et sombre. De vieux os griffés traînaient par-ci, par-là, certains pendant sur des fils. Un lion brun à la crinière grise, aux yeux rouge grenat qui luisaient dans l'obscurité observait le tigre bleu-nuit d'un regard perçant, souverain.
« Je reviens de patrouille avec celle de Ghiram. Un loup se trouvait sur nos terres. » commença Tyrant, d'une voix calme et posée.
Le lion fixa un crâne de biche déformé par les griffes, écoutant d'un air désintéressé le tigre. Il lui rendit un regard en demandant :
« Qu'en avez-vous fait ? »
« Il souhaitait lui faire rejoindre les autres... » répondit Tyrant, montrant un soupçon de crainte dans sa voix.
D'un air las mais dur, le lion dit :
« Et ? »
« Ca n'a pas marché... »
« Alors, tuez-le. » acheva-t-il, simplement.
« M... Mais... Maitre... Tu ne souhaites pas... Le... Voir ? » hasarda le tigre, qui se repliait presque sur lui-même par peur de la réponse.
Le lion se redressa, et s'avança vers Tyrant en plantant son regard en lui comme s'il le crucifiait vivant. Il prit un ton plus rude, presque colérique.
« Et qu'en ferais-je, si nous ne pouvons le contrôler ?! »
Le tigre baissa la tête, se couchant presque sur le sol, comme soumis à une forte autorité d'un ordre qui lui était donné de se faire tout petit. Il paniquait, sa voix tremblante, son ton hésitant.
« Il... Il est robuste... Il... Po... »
« Je me fiche d'un loup ! Les précédents n'ont que servi la Meute de la Lune Sanglante ! Ils peuvent maintenant se débrouiller sans notre aide ! Et ce n'est pas un loup mort qui perturbera leur croissance ! »
Comme piqué au vif, le tigre finit par se redresser et lança un regard à son Maitre. Il semblait être plus rassuré, et savait que ce qu'il allait dire était primordial.
« Mais aucun n'a résisté... A notre emprise... Il semble éduqué, nous pourrions en faire aussi une marionnette... »
Le lion garda son regard perçant en fixant le tigre. Cependant, ce dernier ne flanchait plus. Le Maitre reprit une voix calme, et ne posa qu'une question :
« Il ne sera noir... Que penseront les deux alphas qui sont nôtres ? »
« Sont-ils conscient d'être ici ? Et... Il l'est à moitié... »
« Lui sera conscient. » répondit le lion au tac-au-tac.
« Donnons-lui un rang pour faire perdurer l'illusion. » acheva alors le tigre bleu-nuit.
Un silence se fit, le regard de l'un dans celui de l'autre. Le lion à la crinière grise finit par hocher la tête, et le tigre bleu-nuit sortit de la construction, attrapant le loup par la nuque pour le jeter à l'intérieur. L'animal poussa un léger couinement, en tombant et roulant au sol, avant qu'il ne se redresse pour porter son regard d'or et d'argent sur les yeux du lion, qui d'un coup, d'un seul, sourit et finit par lâcher un rire dément. Ce rire dura un court instant avant que le lion ne reprenne le contrôle de lui, et posa un regard plutôt doux sur le loup, un large sourire aux lèvres, comme satisfait. Le canidé ne se sentait que gêné, car il ne connaissait pas la raison de la bonne humeur du lion, qui semblait être mécontent de connaître son existence à l'origine.
Le Maitre était assis, son regard hautain posé contre le loup noir et gris. Le canidé avait les pattes légèrement tremblantes, regardant d'un air soumis le réel chef de ce camp. Le lion plissa des yeux, gardant sa gueule fermée. Un petit instant passa, et le loup s'arrêta de trembler, continuant de fixer le regard rubis du lion. Ce dernier finit par ouvrir la gueule, mais ne se mit qu'à parler après avoir ravalé un rictus.
« Tu es donc l'intrus sur nos terres, loup. A quelle meute appartiens-tu ? »
Yeux Astraux regardait fixement le lion, mais il n'entrouvrit même pas sa gueule, comme si sa mâchoire était bloquée. Il n'a toujours pas parlé depuis son réveil, les seuls sons sortis de sa gueule ne furent que couinements. Le lion montra quelques dents en feulant, n'appréciant pas cette arrogance de son visiteur. Il prit un léger instant pour se calmer, avant de rire à nouveau.
« Aucune, évidemment. Seul un loup solitaire n'est accompagné dans ses voyages. Tu sembles être quelqu'un de mentalement puissant. Si mon second, Tyrant Murme-Lune, pouvait t'apprendre à manier aussi bien tes crocs que ton cerveau, tu ferais l'un des plus grands chefs de l'Escouade des Loups du Clan Damné... As-tu... L'étoffe d'un chef, loup ? » demanda le lion, riant à moitié après ses mots, comme amusé par la situation, semblant maîtriser la situation, la conversation.
Yeux Astraux baissa ses yeux. Il fixa le sol, à sa gauche. Il essayait de réfléchir, il cherchait dans ses souvenirs, mais il ne voyait que la brume. Il ne ressassait que cette brume blanche, et ce loup, son ton doux, et sombre à la fois. Son esprit semblait captivé, et son regard se perdait dans le vide, oubliant rapidement la question initiale, posée par le lion à la crinière grise. Le félin ne semblait plus amusé, n'acceptant pas cette absence de réponse.
« Il te faudra être plus bavard. » commença-t-il, le loup reposa son regard sur le lion. « Qui es-tu ? »
Le loup ouvrit sa gueule. Il se préparait enfin à lui répondre, ce qui rendit la satisfaction au lion. Son timbre de voix semblait rauque, perdu, comme s'il essayait de briser les toiles de ses cordes vocales, dans l'impression que cela faisait une éternité qu'elles n'avaient pas vibrées. Cependant, malgré tout, sa voix cassée laissait la trace d'une voix harmonieuse et douce.
« Yeux Astraux... Ainsi il m'a nommé... »
Le lion hocha la tête, et ordonna à Tyrant d'entrer dans la construction. Le tigre bleu-nuit pénétra dans l'antre d'un pas léger, venant lentement s'installer aux côtés de son chef, posant son regard améthyste sur le loup.
« Yeux Astraux, en tant que nouveau chef de l'Escouade des loups, tu accepteras de te plier aux mœurs du Clan Damné. Tyrant te mènera à notre clairière d'entraînement, près d'ici. Je te prierais de devenir vite une force redoutable, ou tu seras exécuté par ceux sur qui tu devras asseoir ton autorité. Ce que je t'offre, n'est pas un choix. Si tu déclines mon offre, ta vie, ton histoire, je tâcherais à ce qu'elle ne connaisse qu'une lente et douloureuse fin dès à présent... »
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